Faits divers, attentats, révolutions, meurtres, les bourreaux commeles victimes sont souvent oubliés par l'histoire. Et s'ils ne lesont pas, leur famille, leurs descendants et même leurs ancêtrespayent cher le prix d'une célébrité infâmante.
Cet arbre vous propose des généalogies de tous ces anti-héros quiont un jour fait la une des journaux. Il est collaboratif, si voussouhaitez participer, contactez-moi !
- Née vers 15 avril 1718 - Montpellier, 34000, Hérault, France
- Décédée le 5 décembre 1782 - Val de Grâce - Paris, 75005, Paris, France,à l'âge d'environ 64 ans
- Dame du palais de Marie Leszczynska
Parents
- Joseph BONNIER de La MOSSON 1676-1726 (Capitoul de Toulouse)
- Anne de MELON
Union(s) et enfant(s)
- Mariée le 23 février 1734 avec Michel Ferdinand d'ALBERT d'AILLY 1714-1769 dont
- Marie Joseph Louis d'ALBERT d'AILLY 1741-1792 Fiancé en 1752 avec Alexandrine Le NORMANT d'ÉTIOLES 1744-1754
Marie Joseph Louis d'ALBERT d'AILLY 1741-1792 Marié le 23 mai 1758 avec Marie Paule Angélique d'ALBERT de LUYNES
Marie Joseph Louis d'ALBERT d'AILLY 1741-1792 Relation, Paris, 75000, Paris, France, avec Mme MESNARD
- Marie Joseph Louis d'ALBERT d'AILLY 1741-1792 Fiancé en 1752 avec Alexandrine Le NORMANT d'ÉTIOLES 1744-1754
- Mariée le 30 novembre 1773 avec Martial de GIAC 1737-1794 (voir note), divorcés le 30 juin 1774
Fratrie
- Joseph BONNIER de La MOSSON 1702-1744 Relation en 1732 avecMlle PETITPAS 1710-1739
Joseph BONNIER de La MOSSON 1702-1744 Marié en 1740, Le Vaudreuil, 27000, Eure, France, avecConstance Gabrielle Magdeleine de MONCEIL de LOURAILLE 1720-1764
Joseph BONNIER de La MOSSON 1702-1744 Relation avecMlle DUFRESNE †
Joseph BONNIER de La MOSSON 1702-1744 Relation en 1725 avecMarie ANTIER 1687-1747 - Anne Josèphe BONNIER de La MOSSON ca 1718-1782 Mariée le 23 février 1734 avecMichel Ferdinand d'ALBERT d'AILLY 1714-1769
Anne Josèphe BONNIER de La MOSSON ca 1718-1782 Mariée le 30 novembre 1773 avecMartial de GIAC 1737-1794
Notes
Notes individuelles
Duchesse, de Picquigny
Duchesse, de Chaulnes
Portrait au vitriol
L'esprit de madame la duchesse de Chaulnes est si singulier, qu'il estimpossible de le définir : il ne peut être comparé qu'à l'espace ; il ena pour ainsi dire toutes les dimensions, la profondeur, l'étendue etlenéant ; il prend toute sorte de formes et n'en conserve aucune ; c'estune abondance d'idées toutes indépendantes l'une de l'autre, qui sedétruisent et se régénèrent perpétuellement.
Il ne lui manque aucun attribut de l'esprit, et l'on ne peut dire cependant qu'elle en possède aucun, raison, jugement, habileté, etc.
On aperçoit toutes ces qualités en elle, mais c'est à la manière de lalanterne magique ; elles disparaissent à mesure qu'elles se produisent:tout l'or du Pérou passe par ses mains sans qu'elle en soit plus riche.
Dénué de sentiment et de passion, son esprit n'est qu'une flamme sans feu et sans chaleur, mais qui ne laisse pas de répandre une grande lumière.
Tous les objets la frappent, aucun ne l'attache ni ne la fixe ; les impressions qu'elle reçoit sont passagères. L'extrême activité de son imagination fait qu'elle s'abandonne sans examen et sans ressource à tous ses premiers mouvements.
Elle s'engagera dans une galanterie, et s'en dégagera avec tant de précipitation, qu'elle pourra bien oublier jusqu'au nom, jusqu'à la figurede son amant.
Si elle entre dans quelques projets, dans quelques intrigues où il soit
nécessaire d'agir, l'ardeur, l'intelligence, l'habileté, rien ne lui manquera, et elle pourra contribuer au succès ; mais si les circonstances
exigent de la patience, de l'inaction, elle abandonnera bientôt l'entreprise.
Jamais elle ne sera occupée ni intéressée que par les choses qui demandent une sorte d'effort ; les sciences les plus abstraites sont les seules pour lesquelles elle ait de l'attrait, non parce qu'elle éclairent son esprit, mais parce qu'elles l'exercent.
Ce n'est point à sa jeunesse qu'on peut attribuer ses défauts ; ils nesont point l'effet de ses passions : son âme est insensible, ses sens sont rarement affectés, rien, à ce qu'il semble, ne devrait s'opposer en
elle à la réflexion ; mais c'est une opération de l'esprit trop lente :
il y entre du souvenir et de la prévoyance, et elle ne voit jamais que
l'instant présent.
On conclura aisément qu'il n'y a rien à dire de son caractère : il estet sera toujours suivant que son imagination en ordonnera.
Madame la duchesse de Chaulnes est un être qui n'a rien de commun avecles autres êtres que la forme extérieure : elle a l'usage et l'apparencede tout, et elle n'a la propriété ni la réalité de rien.
Et aussi
Ce qui m'est insupportable, c'est le dîner : elle a l'air d'une folle en mangeant ; elle dépèce une poularde dans le plat où on la sert, ensuite elle la met dans un autre, se fait rapporter du bouillon pour mettre
dessus, tout semblable à celui qu'elle rend, et puis elle prend un haut
d'aile, ensuite le corps dont elle ne mange que la moitié ; et puis elle ne veut pas que l'on retourne le veau pour couper un os, de peur qu'on n'amollisse la peau ; elle coupe un os avec toute la peine possible,
elle le ronge à demi, puis retourne à sa poularde ; après elle pèle tout le dessus du veau, ensuite elle revient à ronger sa poularde : cela
dure deux heures.
Elle a sur son assiette des morceaux d'os rongés, de peaux sucées, et pendant ce temps, ou je m'ennuie à la mort, ou je mange plus qu'il ne faudrait.
C'est une curiosité de la voir manger un biscuit ; cela dure une demi-heure, et le total, c'est qu'elle mange comme un loup : il est vrai qu'elle fait un exercice enragé.
Je suis fâchée que vous ayez de commun avec elle l'impossibilité de rester une minute en repos.
Enfin, voulez-vous que je vous le dise ? elle est on ne peut pas moinsaimable : elle a sans doute de l'esprit ; mais tout cela est mal digéré
- et je ne crois pas qu'elle vaille jamais davantage.
Elle est aisée à vivre ; mais je la défierais d'être difficile avec moi - je me soumets à toutes ces fantaisies, parce qu'elle ne me font rien
- notre union présente n'aura nulle suite pour l'avenir. (Marquise du Deffand)
Et encore
La duchesse de Chaulnes était certainement la plus extravagante et la plus ridicule personne de France. C'était une grosse douairière toute bouffie, gorgée, soufflée, boursouflée de santé masculine et de sensibilité philosophique, qui se faisait ajuster et coiffer en petite mignonne
et qui zézeyait en parlant pour se razeunir.
Décès
Cette courte oraison funèbre - "Par un sot et fol amour, elle avait perdu et son nom et sa dignité et le tabouret. Elle-même avait ouvert les
yeux sur
son ignoble mariage;.." Cependant on ne lui avait pas infligé l'affrontde la rayer des dames à accompagner de la reine ; elle y figura, sous son ancien nom et avec le titre de duchesse, jusqu'à l'année de sa mort
Notes concernant l'union
Union avec Martial de GIAC:
Puis il y a promesse de mariage entre la duchesse, âgée de soixante ans, et le magistrat, qui en a trente-six, et cette honteuse folie est consommée le 30 novembre 1773, malgré les clameurs du public et la plainte
des maîtres des requêtes au chancelier (21 octobre). La nouvelle épousée n'était pas pour se laisser démonter par l'orage ; comme on lui reprochait la scandaleuse disproportion de son âge avec celui de son mari :
"Bah! une duchesse n'a jamais plus de trente ans pour un bourgeois, "
répliqua-t-elle, oubliant le porte-balle de Montpellier. Pour répondre
à ceux qui l'appelaient "l'ancienne duchesse", elle, comme à plaisir
aggravant la dérision, se qualifia crânement de "la femme à Giac". Louis XV, si j'ose parler ainsi, tira la moralité de l'aventure, en disantqu'il y aurait "bien des tabourets à renvoyer au garde-meuble".
Sources
- Personne: La Duchesse de Fallary (1697-1782), d'après des documents inédits
martial de Giac au château de Saint-Leu, 1792-1794 - Famille 1:
- Famille 2: Martial de Giac au Château de Saint-Leu 1792-1794
Photos & documents
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