PierreLOISEAU

Voila un instituteur qui n'eut pas une vie monotone et dut être un grand séducteur (ou un homme riche) : Soldat de Napoléon Ier, sous-lieutenant de la garde nationale de Montoir, marié 4 fois, la quatrième femme étant 40 ans plus jeune que lui, père de 12 enfants dont le dernier à 75 ans...
Qui plus est, il semble bien que son épouse servit aussi de nourrice pour d'autres enfants.

En avril 1813, il est incorporé au 70ème régiment de ligne où il deviendra caporal.
Titulaire de la médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, qui récompensa les soldats ayant combattu avec Napoléon I er encore vivants en 1857.

- 8 mai 1828 : Le conseil municipal décide que " l'on accorderait aucune indemnité à l'instituteur (Pierre LOISEAU (1794-1881)) pour l'année prochaine, il a jugé que ce fonctionnaire était suffisamment rétribué par les émoluments que lui comptaient ses écoliers, que d'ailleurs il vivait dans l'aisance et n'avait aucune charge ".

- 26 décembre 1832 : il obtient l'autorisation d'acheter un terrain communal au Furbin (bourg) de 5,26 ares pour 30 francs.

- 2 février 1834 : Candidat au poste d'instituteur primaire à Montoir , le conseil municipal lui préfère Joachim OLLIVAUD.

- 15 mai 1853 :Le salaire versé à l'instituteur par la commune sera de 200 francs. Conformément à la loi du 15 mars 1850, article 238, il y a lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu au minimum de 600 francs. Après examen des rôles de la rétribution scolaire des élèves, 371 francs, les revenus de l'instituteur s'élèventà 571,00 francs. Il manque donc 29 francs qui sont votés par le conseil municipal pour atteindre le minimum légal.

- 12 février 1854 : il fait une demande de subvention à la municipalité, promettant de prendre 10 élèves indigents dans sa classe. Le conseil municipal lui vote 50 francs à condition qu'il prenne les 10 élèves indigents.

- 18 novembre 1860 : " Dans la rétribution des indemnités accordées aux instituteurs libres de la commune le conseil municipal avait désigné Pierre LOISEAU (1 er adjoint aujourd'hui), instituteur au bourg comme ayant bien acquis et devant recevoir une somme de 50 francs par an pour l'instruction des enfants pauvres; depuis 3 ans il n'a rien reçu et pourtant il a toujours maintenant ses 6 enfants (gratuits) et même 7 aujourd'hui .". Le conseil vote 150 francs pour réparer cette erreur. (Comme quoi il peut être utile de se faire élire !)

- Mai 1861 : instituteur libre au boug de Montoir , il reçoit une allocation de 50 francs du conseil municipal de Montoir pour instruire gratuitement 6 enfants pauvres.

- Septembre 1866 : Comme instituteur, il reçoit une indemnité de 100 francs du conseil municipal de Montoir

- Février 1869 :Le maire expose au conseil municipal de Montoir-de-Bretagne les services "imminents" (éminents) que le premier adjoint, Pierre LOISEAU (1794,1881), a rendu dans le temps à la commune comme instituteurprimaire alors qu'aujourd'hui, à cause de son âge avancé qui l'empêche d'exercer, de sa position précaire il a un certain nombre d'enfants en bas âge dont l'éducation n'est pas faite,il pense qu'il y a lieu d'accorder à ces derniers l'école gratuite. Ce que le conseil municipal accorde généreusement.(Pierre LOISEAU a 75 ans à cette époque, 5 enfants de 10 ans et moins et 1 à naitre en décembre, enfants qu'il a eu de sa 4 ème femme.)

- 24 avril 1831: Sous-lieutenant de la Garde Nationale de Montoir, il prête serment devant le conseil municipal.

- septembre 1831 : Sous-lieutenant de la Garde Nationale de Montoir, il est nommé rapporteur du conseil de discipline de celle-ci et prête serment. Bien que faisant toujours partie de la garde nationale, il ne semble plus être sous-lieutenant le 15 juillet 1832

- 8 décembre 1832 : Ayant envoyé au une demande d'exemption de la Garde Nationale pour infirmité, demande accompagnée d'un certificat du docteur Constant Marie GUICHET, Pierre LOISEAU est exempté de la Garde ordinaire de Montoir et versé dans la réserve.

- 14 juillet 1854 : il est nommé 2ème adjoint de Montoir par Laurent NAUD (1808-1876) le nouveau maire

- juillet 1855 : il est conseiller municipal

- Août 1860 : Premier adjoint à la mairie de Montoir-de-Bretagne et rédacteur de la plupart des actes d'état-civil durant cette période sauf à partir de 1869.

- Septembre 1865 : il est nommé premier adjoint de Montoir-de-Bretagne.

A la mort de sa femme Madeleine MACE, un héritage de 900 francs en valeurs mobilières et 300 francs de revenus immobiliers à Montoir lui revient.