Fils et neveu de contrôleurs d'armes, Alphonse Chassepot entre en 1851, à l'âge de 18 ans à la Manufacture d'armes de Châtellerault. En 1856, ouvrier à la Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Étienne, il propose un système de culasse dont l'étanchéité est assurée par un joint en caoutchouc.
En 1863, il met au point le modèle de fusil adopté en 1866 par l'Armée française et pour lequel il vient de déposer un brevet. La vente de l'exclusivité des droits de fabrication à une firme privée, la société Cahen Lyon & Cie, pose un épineux problème au ministère de la guerre de Napoléon III. En effet, cette firme, créée pour la circonstance, se révèle incapable d'honorer toutes les commandes de l'État qui est pressé d'équiper le plus tôt possible l'armée française avec une arme moderne car la guerre de 1870 se dessine à l'horizon.
C'est grâce à la sous-traitance dans d'autres pays européens (Angleterre, Autriche, Espagne, Italie, Belgique) que le fantassin français pourra être équipé à temps avec une arme moderne. La mise au point de ce fameux fusil Chassepot valut à Alphonse Chassepot de recevoir la Légion d'honneur et un prix de 30 000 francs.En 1868, Antoine Chassepot dépose en Angleterre un brevet pour un fusil utilisant des cartouches à étuis métalliques mais ce sera le modèle similaire du capitaine Gras qui sera adopté en 1874.