Après une action des plus meurtrières, le 32e de ligne, quoique débordé sur son flanc gauche, chasse de sa position la brigade ennemie et reste maître du champ de bataille.
À la suite de cette brillante affaire, le roi Joseph remet au colonel Aymard une croix d'honneur enrichie de diamants, et le prévient qu'il avait demandé à l'Empereur l'autorisation de le nommer commandant de l'ordre royal d'Espagne.
Le jeune colonel est aussi fait baron d'Empire, avec une dotation de 4 000 fr. de rente, dès le 20 juillet 1808, et commandant de la Légion d'honneur, le 8 décembre, après la prise de Madrid.
Après la révolution de 1830, il commande successivement les départements du Rhône et de Vaucluse, puis est nommé lieutenant-général le 30 septembre 1832. Il commande la septième division militaire à l'époque des troubles de Lyon en 1830 et 1834. Peut-être n’eut-il pas, dans ces circonstances difficiles, la prudence et la mesure nécessaires. Les soldats placés sous ses ordres prennent parti pour les mutualistes et refusent d'obéir à leurs chefs. Dès ce moment, le général Aymard s’attache à préserver les troupes de tout contact avec la population. Le 9 avril, la lutte s'engage avec plus de violence que jamais ; ce n’est qu’après six jours de carnage que force reste à la loi.
Le gouvernement crut devoir récompenser la triste victoire du général Aymard par la pairie... et la croix de grand officier de la Légion d'honneur.
•Son nom figure sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile, à Paris.