"François" Prosper JACQMIN Grand-Frédéric
Commandeur de la Légion d'honneur
- Né le 30 mai 1820 - Paris 3e, 75003, Paris, Île-de-France, FRANCE
- Décédé le 28 avril 1889 - 51 avenue Montaigne - Paris 8e, 75008, Paris, Île-de-France, FRANCE,à l'âge de 68 ans
- Inhumé en avril 1889 - Cimetière Nord de Melun - Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE
- Ingénieur - Directeur de la Cie des Chemins de fer de l'Est - Professeur à l'école des Ponts et Chaussées
Parents
- François Nicolas JACQMIN, Chevalier de la Légion d'honneur 1792-1847 (Musicien)
- Angélique Dorothée Dolly MOUTON 1795-1883
Union(s) et enfant(s)
- Marié en 1846, Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE, avec Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS 1826-1881 dont
- François "Albert" JACQMIN, Chevalier de la légion d'honneur 1847-1905
- Jean Baptiste "Paul" JACQMIN 1852-1906
- Pierre "Camille" JACQMIN 1856-1929
Fratrie
- "François" Prosper Grand-Frédéric JACQMIN, Commandeur de la Légion d'honneur 1820-1889 Marié en 1846, Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE, avecAimée Marie "Eugénie" DESPATYS 1826-1881
- Charles JACQMIN 1825-1909 Marié le 29 août 1853, Paris 8e, 75008, Paris, Île-de-France, FRANCE, avecHermance Louise Joséphine BARRE ca 1833-1854
Charles JACQMIN 1825-1909 Marié le 26 février 1856, Paris 11e, 75011, Paris, Ile-de-France, FRANCE, avec Emilie Félicité Alexandrine DUROZIEZ 1831-1917 - Henri JACQMIN 1826-1827
- Henry Adolphe JACQMIN 1836-1915 Marié le 24 septembre 1895, Aix-en-Provence, 13100, Bouches-du-Rhônes, Provence-Alpes-Cote-d'Azur, FRANCE, avecAnaïs ROUBAUD 1836-
- Suzanne Dorothée JACQMIN 1839-1843
Présences lors d'événements
- 1847 (déclarant, père de l'enfant): naissance de François "Albert" JACQMIN, Chevalier de la légion d'honneur 1847-1905
- 1870 (présent, Père): résidence de Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS 1826-1881
- 1873 (déclarant, Gendre du défunt): décès de Jean Pierre "Albert" DESPATYS 1804-1873
- 1874 (témoin, Grand-père paternel de l'enfant, 53 ans): naissance de Albert "Octave" Prosper JACQMIN 1874-1874
- 1882 (témoin, A PRIORI aïeul paternel de l'enfant, 62 ans): naissance de "Albert" Georges Louis JACQMIN 1882-1962
- 1883 (présent, Fils): résidence de "François" Prosper Grand-Frédéric JACQMIN, Commandeur de la Légion d'honneur 1820-1889
- 1883 (déclarant, Fils de la défunte): décès de Angélique Dorothée Dolly MOUTON 1795-1883
- 1884 (témoin, Aïeul paternel): naissance de "André" Jean Paul JACQMIN 1884-1924
- 1884 (témoin, aïeul paternel, 64 ans): naissance de Emilie Thérèse JACQMIN 1884-
- 1886 (témoin, 65 ans): naissance de Charles François "Roger" JACQMIN, Officier de la Légion d'Honneur - Croix de Guerre 1886-1950
- 1929 (mentionné, Epoux de Eugénie DESPATYS / Père de Camille JACQMIN): inhumation de Pierre "Camille" JACQMIN 1856-1929
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Événements
30 mai 1820 : | 30 mai 1820 :Naissance - Paris 3e, 75003, Paris, Île-de-France, FRANCE Noté JACQUEMIN sur son acte de naissance Sources: Acte de Naissance de JACQMIN François Prosper - 30/05/1820 - http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/avant_1860_fichiers_etat_civil_reconstitue/fecr_visu_img.php?registre=V3E_N_1192&type=ECRF&&bdd_en_cours=etat_civil_rec_fichiers&vue_tranche_debut=AD075ER_V3E_N_01192_00551_C&vue_tranche_fin=AD075ER_V3E_N_01192_00601_C&ref_histo=55488&cote=V3E/N%201192 - AD 75 - Paris 03 - V3E/N 1192 - Page 41/51 |
1846 : | 1846 :Mariage (avec Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS) - Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE 14 avril 1846 d'après une source |
1847 : | 1847 :Profession 1839 : Elèves à l'Ecole Polytechnique Déclarant :François "Albert" JACQMIN, Chevalier de la légion d'honneur, 1847-1905, fils de la défunte - JACQMIN Francois Prosper - Fiche Ecole Polytechnique - http://bibli.polytechnique.fr/F/?func=file&file_name=find-b&local_base=BCXC2 - Archives de l'Ecole Polytechnique - - JACQMIN François Prosper dit Frédéric - Auteur du livre : Les chemins de fer pendant la guerre de 1870-1871 : leçons faites en 1872 à l'École des ponts et chaussées - http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4086242 - Gallica - - JACQMIN François Prosper - Fiche Ecole Polytechnique - http://www.annales.org/archives/x/jacqmin.html - Site internet - François Prosper JACQMIN (1820-1889) Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1839), et de l'Ecole des Ponts et chaussées. Corps des ponts et chaussées. Il était le cousin de Pierre-Jules CALLON dont il a écrit une biographie détaillée. Père de François Albert JACQMIN (1847-1902 ; X 1866) En 1844, il est nommé ingénieur ordinaire des ponts et chaussées à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon. Il s'occupe de cette ligne jusqu'en 1855, puis de celle de Lyon à Genève (1855-1859) et de celle de Lausanne à Fribourg et Berne (1859) avant de passer à la Compagnie de l'Est où il devient directeur de l'exploitation. On lui doit de nombreux ponts, des viaducs dont celui de Fribourg sur la Sarine (80m de haut), des tunnels en France et en Suisse, les gares de Dijon, Chalon, Lyon-Vaisse, Lyon-Perrache, Lyon-Brotteaux, Ambérieu, Culoz, Genève. En 1870, il organise avec succès les transports de troupes vers la frontière de Lorraine. En 1872, il est nommé directeur de la Compagnie de l'Est qui disposait alors de 3075 km de voies sur lesquelles circulaient plus de 800 trains par jour (le parc comprenait 900 machines et 25000 voitures ou wagons). En 1864, il professe le cours d'exploitation des chemins de fer à l'École des ponts et chaussées. Il a écrit: "De l'exploitation des chemin de fer" (1868) ; "Des machines à vapeur" (1870) ; "Les chemins de fer pendant la guerre de 1870-1871" (1872) ; "Les chemins de fer de l'État" dans la "Revue des deux mondes" (1878). En 1874, il devenait commandeur de la Légion d'honneur. - N 8e du 14/04/1886 - Acte de Naissance de JACQMIN Roger - 14/04/1886 - http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=V4E_06072&type=AEC&&bdd_en_cours=actes_ec_1883_1892&vue_tranche_debut=AD075EC_V4E_06072_0094&vue_tranche_fin=AD075EC_V4E_06072_0124&ref_histo=3082&cote=V4E%206072 - AD 75 - Paris 08 - V4E 6072 - Page 18/31 - JACQMIN François dit "Grand-Frédéric" - Nécrologie - Revue générale des chemins de fer du 1er semestre 1889 - http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6472387p/f392.item.r=jacqmin - Gallica - Page 386 à 389 - Extrait de la Revue générale des chemins de fer du 1er semestre 1889 - Page 386 à Page 386 Monsieur JACQMIN, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, vient de succomber, à l'âge de soixante-huit ans, aux suites d'une affection du cœur dont il était atteint depuis quelques années, mais qui ne lui avait rien ôté de son activité et de sa haute intelligence. Toute la carrière de M. JACQMIN s'est passée dans la Construction et dans la Direction des chemins de fer. C'est ainsi que pendant près de quarante-cinq ans, il a rempli les fonctions les plus élevées dans les Compagnies, et qu'il a acquis cette grande expé- rience des hommes et des choses , qui a fait dire à M. Noblemaire, Directeur des chemins de fer de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, dans le dis- cours qu'il a prononcé à ses obsèques : « Nous l'avions appelé, sans conteste, à présider nos réunions périodiques des Chemins de fer de Ceinture, et dans ces réunions familières où se trai- taient souvent, à l'iinproviste, les questions les plus diverses, que de fois ne nous a-t-il pas donné la mesure à la fois de la bienveillance et de la pré- cision d'un esprit merveilleusement ordonné , toujours prêt, comme s'il s'était recueilli à l'avance, à évoquer, en chaque circonstance, les souve- nirs du passé, à indiquer la meilleure marche à suivre pour le présent ; —aussi professions-nous tous, pour lui, une respectueuse et affectueuse déférence. » Les désastres que la guerre de 1870 avaient accumulés sur la France et dont la Compagnie de l'Est, en particulier, eut beaucoup à souffrir, avaient profondément attristé son âme patriotique. Il avait pressenti là, le rôle que, désormais, les chemins de fer devaient remplir, pendant les temps de guerre, reliés ensemble par une organisation méthodique des transports militaires de toute nature. Il s'y consacra avec ardeur dès le rétablissement de la paix. Nous ne pouvons citer, à cet égard, de paroles plus autorisées que celles qui ont été dites , sur son cercueil, par M. le général Haillot, Chef d'État-Major général, Président de la Commission militaire supérieure des Chemins de fer, représentant le Ministre de la Guerre : « La part de M. JACQMIN dans l'organisation militaire du service des Che- a mins de fer, dans la transformation stratégique du réseau, dans la création Page 387 des troupes spéciales de chemins de fer, dans l'appropriation aux besoins militaires des puissantes ressources des Compagnies , cette part a toujours été considérable , souvent même prépondérante. L'un des premiers, il avait reconnu et apprécié le rôle capital des Che- mins de fer dans les guerres modernes. Mûries et appréciées par les épreuves de 1870, qui ont coûté de si grands efforts à la Compagnie de l'Est, ses convictions sur la nécessité d'une forte organisation militaire des réseaux n'avaient cessé de s'accroître et de s'affirmer. Les leçons qu'il fit , en 1872, à l'École des Ponts et Chaussées, le livre par lequel il ne tarda pas à les mettre à la portée de tous, ont été pour beaucoup dans le succès des efforts que le Ministère de la Guerre a faits pour arriver à une organisation aussi parfaite que possible. » Et maintenant , pour faire mieux connaître le caractère, l'esprit et les travaux de M. JACQMIN, nous n'avons qu'a reproduire le discours de dernier adieu que M. Van Blarenberghe, Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, a prononcé, et dans lequel il a retracé les points principaux de cette existence si bien remplie : « Au nom du Conseil d'Administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, j'adresse un dernier adieu à celui qui fut son collaborateur dévoué pendant plus de trente ans. « Ce n'est pas ici le lieu de rappeler en détail les phases successives de la laborieuse existence de M. JACQMIN; je ne citerai que les principales , celles qui touchent plus particulièrement la Compagnie de l'Est. « Brillant élève de l'École Polytechnique, sorti le premier de l'École des Ponts et Chaussées , M. JACQMIN resta, suivant l'usage, attaché pendant un an au Secrétariat du Conseil général des Ponts et Chaussées. Il fut immédiate- ment apprécié à sa haute valeur par de bons juges , et l'un des meilleurs, M. l'Inspecteur général Jullien , n'hésita pas à lui confier la construction d'une importante section de la ligne de Paris à Lyon. « Ce fut son premier pas dans la carrière des chemins de fer. Il était destiné à y rester pendant sa vie entière. « Le 8 Janvier 1859 , — il était alors âgé de trente-huit ans, M. JACQMIN entra au service de la Compagnie des chemins de fer de l'Est en qualité de Directeur de l'Exploitation. Il y apportait une expérience déjà longue. Dès le début, il se montre à la hauteur de ses difficiles fonctions par ses talents administratifs et par ses connaissances approfondies en matière commerciale. « Survint la terrible guerre de .1870. M. JACQMIN eut à pourvoir au trans- port des armées françaises à la frontière ; il eut aussi, hélas ! à faciliter, autant Page 388 qu'il dépendait de lui, leurs mouvements de retraite. Lorsque tout notre réseau fut occupé par l'ennemi, il se rendit en Suisse, afin d'y faire préparer, de concert avec son fidèle collaborateur, M. Ledru, les charpentes destinées à remplacer les ouvrages qui avaient été détruits soit par les Allemands, soit par la Défense nationale elle-même. C'est grâce à ces mesures de prévoyance que la circulation put être rétablie sur notre réseau avec une rapidité ines- pérée. En Novembre 1872, une mort prématurée nous enlevait notre éminent Directeur, M. Sauvage. Le Conseil n'a pas hésité à confier à M. JACQMIN les hautes fonctions que cette mort laissait vacantes. Il n'a eu qu'à s'applaudir de son choix. A cette époque, la plupart des ouvrages détruits avaient été définitive- ment rétablis ; mais nous avions à surmonter les difficultés considérables que notre exploitation rencontrait dans les parties de notre réseau encore occupées par les armées allemandes ; plus tard, nous eûmes à préparer et à effectuer l'évacuation successive de ces armées. En même temps, nous avions à défendre nos intérêts vis-à-vis de notre propre gouvernement et à réclamer de lui les compensations qui nous étaient légitimement dues à raison de la perte de la partie la plus fructueuse de notre réseau. M. JACQMIN n'a pas failli à cette lourde tâche. Il a préparé et obtenu, après de longs débats avec les ministères compétents, les Conventions de 1873 et de 1875, qui ont réglé notre situation financière et rétabli les grands courants de circulation dans notre réseau. Enfin, en 1883, il a pris la part la plus active à l'élaboration de la Con- vention qui porte la date du Il Juin de cette même année, et a rétabli le régime sous lequel nous vivons encore aujourd'hui. Depuis longtemps déjà M. JACQMIN avait été atteint de la goutte. Plu- sieurs fois, chaque année, il en ressentait les douloureuses attaques. Il sup- portait ces souffrances avec un courage stoïque, je dirai même avec sérénité. C'est qu'il avait le sentiment d'avoir consacré sa vie entière au travail et d'avoir, chaque jour, accompli son devoir dans toute son étendue. C'est sur- tout qu'il puisait sa force dans des convictions religieuses inébranlables. Dans ces derniers mois, la goutte avait remonté vers le cœur. Il respi- rait avec peine. La plupart de ses nuits étaient sans sommeil ; mais le jour le retrouvait vaillant. Il se remettait au travail, fût-il obligé de rester au lit. Il avait conservé toute sa lucidité d'esprit, et samedi encore il avait traité et expédié plusieurs affaires importantes. La mort l'a frappé quelques heures après ; mais elle ne l'a pas surpris. Ainsi qu'il le disait, il y a quinze jours à peine, à un digne prêtre qui lui apportait d'affectueuses consolations : « J'ai mis en ordre les dossiers de la Compagnie; mes affaires particulières sont réglées. Je suis prêt. Je puis aller rejoindre ma chère femme. » M. JACQMIN était un caractère. Dur à lui-même, il était parfois sévère dans le service, mais il était toujours juste. Le personnel de la Compagnie lui conservera certainement un souvenir plein d'estime et de respect. Le Conseil n'oubliera jamais ses services intelligents et loyaux. |
1847 : | 1847 :Résidence (avec Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS) - Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE |
5 septembre 1849 : | 5 septembre 1849 :Décoration Nommé Chevalier de la Légion d'Honneur Sources: - JACQMIN François Prosper - Légion d'Honneur - http://www.culture.gouv.fr/LH/LH091/PG/FRDAFAN83_OL1340024v001.htm - Base Léonore - - Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare - Internet document - http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_Saints-Maurice-et-Lazare - Wikipédia - L’ordre et ses objectifs L’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare n’est pas seulement un ordre honorifique. À ce jour, les tâches primordiales de l’ordre demeurent toujours l’aide aux nécessiteux et aux malades et, en règle générale, le service de la communauté et ses membres, selon les préceptes d’un christianisme pratiquant. À ce titre, l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare est reconnu d’utilité publique par la République italienne depuis 1951. De ce fait, les chevaliers contribuent au bien-être du monde en exerçant, au quotidien, leurs qualités d’hommes honnêtes, loyaux et croyants, compréhensifs et généreux, sachant pardonner au nom d'une justice qu’ils défendent. Le chevalier se doit également d’avoir un attachement sincère et respectueux envers la Maison royale de Savoie. Ses actions se doivent de contribuer à la renommée de la Maison royale. Dans les deux départements savoyards (Savoie et Haute-Savoie), les chevaliers des ordres dynastiques de la Maison royale de Savoie se sont regroupés au sein d'une association de droit français : l'ASMOD (Association de Savoie des membres des ordres dynastiques de la Royale Maison de Savoie). Ils soutiennent notamment la fondation du bocage à Chambéry. Source_Ordre_des_Saints-Maurice-et-Lazare__28264_1.jpg - Ordre de la Couronne de Chêne - Internet document - http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_la_Couronne_de_ch%C3%AAne - Wikipédia - L'Ordre de la Couronne de chêne est un ordre honorifique fondé en 1841 par le roi Guillaume II des Pays-Bas au titre du Grand-Duché de Luxembourg. Source_Ordre_de_la_Couronne_de_Chêne__28266_1.jpg |
4 décembre 1857 : | 4 décembre 1857 :Décoration Ordre étrangers : Chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare*
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30 juin 1867 : | 30 juin 1867 :Décoration Nommé Officier de la Légion d'Honneur Sources: JACQMIN François Prosper - Légion d'Honneur - http://www.culture.gouv.fr/LH/LH091/PG/FRDAFAN83_OL1340024v001.htm - Base Léonore - |
26 novembre 1867 : | 26 novembre 1867 :Décoration Ordre étrangers : Chevalier de l'Ordre du Lion de Zachringen Sources: JACQMIN François Prosper - Légion d'Honneur - http://www.culture.gouv.fr/LH/LH091/PG/FRDAFAN83_OL1340024v001.htm - Base Léonore - |
26 novembre 1867 : | 26 novembre 1867 :Décoration Ordre étrangers : Officier de l'Ordre de la Couronne de Chêne**
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23 mai 1870 : | 23 mai 1870 :Profession ingénieur en chef des Ponts et Chaussées Sources: 1870 Mariage 10 - Acte de Mariage de JACQMIN Albert et CAILLOT Marie Anaïs - 23/05/1870 - http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/? - AD 75 - Paris 10 - V4E 1268 - Page 14/31 n°543 |
1872 : | 1872 :Résidence (avec Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS) - 88 rue Taitbout - Paris, 75000, Paris, Ile-de-France, FRANCE |
20 juin 1873 : | 20 juin 1873 :Résidence (avec Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS) - 51 rue du Palais de Justice - Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE Sources: Lien Acte de Décès de DESPATYS Albert - 20/06/1873 - http://www.archinoe.fr/cg77/visualiseur/visu_affiche.php?PHPSID=1a6d8bd859227fce76fd523a4a1b9f32¶m=visu_0&page=1 - AD 77 - Melun - Page 71 |
4 août 1874 : | 4 août 1874 :Décoration Nommé Commandeur de la Légion d'Honneur Sources: JACQMIN François Prosper - Légion d'Honneur - http://www.culture.gouv.fr/LH/LH091/PG/FRDAFAN83_OL1340024v001.htm - Base Léonore - |
1874 : | 1874 :Résidence (avec Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS) - 83 rue Taitbout - Paris, 75000, Paris, Ile-de-France, FRANCE |
30 mai 1881 : | 30 mai 1881 :Résidence (avec Aimée Marie "Eugénie" DESPATYS) - 53 rue de Châteaudun - Paris 9e, 75009, Paris, Île-de-France, FRANCE Sources: Acte de Décès de Aimée Marie Eugénie DESPATYS - 30/05/1881 - http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=V4E_03595&type=AEC&&bdd_en_cours=actes_ec_1871_1882&vue_tranche_debut=AD075EC_V4E_03595_0096&vue_tranche_fin=AD075EC_V4E_03595_0126&ref_histo=4796&cote=V4E%203595 - AD 75 - Paris 09 - Page 16 |
28 juillet 1882 : | 28 juillet 1882 :Profession inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées Sources: N 1882 - Acte de Naissance de JACQMIN Albert Georges Louis - 28/07/1882 - http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/? - AD 75 - Paris 10 - V4E 3826 - Page 18/31 n°3284 |
28 juillet 1882 : | 28 juillet 1882 :Résidence - 53 ou 59 rue de Châteaudun - Paris, 75, Ile-de-France, FRANCE Sources: N 1882 - Acte de Naissance de JACQMIN Albert Georges Louis - 28/07/1882 - http://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/? - AD 75 - Paris 10 - V4E 3826 - Page 18/31 n°3284 |
26 août 1883 : | 26 août 1883 :Résidence - 51 rue du Palais de Justice - Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE Présente : Angélique Dorothée Dolly MOUTON, 1795-1883, Mère |
22 novembre 1884 : | 22 novembre 1884 :Profession inspecteur général des Ponts et Chaussées Sources: Acte de Naissance de JACMIN Emilie - 22/11/1884 - http://archives.paris.fr - AD 75 - Paris 01 - V4E 5370 - Page 13/31 |
22 novembre 1884 : | 22 novembre 1884 :Résidence - 53 rue de Chateaudun - Paris, 75, Ile-de-France, FRANCE Sources: Acte de Naissance de JACMIN Emilie - 22/11/1884 - http://archives.paris.fr - AD 75 - Paris 01 - V4E 5370 - Page 13/31 |
11 mai 1885 : | 11 mai 1885 :Profession Inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est Sources: Faire-part de mariage de JACQMIN Camille et MABIRE Marie - 11/05/1885 - https://www.geneanet.org/archives/etat-civil/colgnecmchateletm/63554?preview=YTo1OntzOjM6Im5vbSI7czo3OiJKQUNRTUlOIjtzOjY6InByZW5vbSI7czo3OiJDYW1pbGxlIjtzOjEyOiJub21fY29uam9pbnQiO3M6NjoiTUFCSVJFIjtzOjE1OiJwcmVub21fY29uam9pbnQiO3M6NToiTWFyaWUiO3M6ODoicmVsYXRpb24iO3M6MjE6InNlYXJjaF9yZWxhdGlvbl9zdWpldCI7fWIxYWQwYmY4NTAxZDM0NTMyMGQ5N2E1ZWUwMWZiYmYw - Généanet - |
14 avril 1886 : | 14 avril 1886 :Résidence - 89 avenue Montaigne - Paris 8e, 75008, Paris, Île-de-France, FRANCE Sources: N 8e du 14/04/1886 - Acte de Naissance de JACQMIN Roger - 14/04/1886 - http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=V4E_06072&type=AEC&&bdd_en_cours=actes_ec_1883_1892&vue_tranche_debut=AD075EC_V4E_06072_0094&vue_tranche_fin=AD075EC_V4E_06072_0124&ref_histo=3082&cote=V4E%206072 - AD 75 - Paris 08 - V4E 6072 - Page 18/31 |
28 avril 1889 : | 28 avril 1889 :Résidence - 51 avenue Montaigne - Paris 8e, 75008, Paris, Île-de-France, FRANCE Sources: Acte de Décès de JACQMIN François Prosper - 28/04/1889 - AD 75 - Etat civil reconstitué - Paris 08 - |
1889 : | 1889 :Maladie Extrait de la Revue générale des chemins de fer du 1er semestre 1889 - Page 386 à 388 Page 386 Monsieur JACQMIN, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, vient de succomber, à l'âge de soixante-huit ans, aux suites d'une affection du cœur dont il était atteint depuis quelques années, mais qui ne lui avait rien ôté de son activité et de sa haute intelligence. Toute la carrière de M. JACQMIN s'est passée dans la Construction et dans la Direction des chemins de fer. C'est ainsi que pendant près de quarante-cinq ans, il a rempli les fonctions les plus élevées dans les Compagnies, et qu'il a acquis cette grande expé- rience des hommes et des choses , qui a fait dire à M. Noblemaire, Directeur des chemins de fer de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, dans le dis- cours qu'il a prononcé à ses obsèques : « Nous l'avions appelé, sans conteste, à présider nos réunions périodiques des Chemins de fer de Ceinture, et dans ces réunions familières où se trai- taient souvent, à l'iinproviste, les questions les plus diverses, que de fois ne nous a-t-il pas donné la mesure à la fois de la bienveillance et de la pré- cision d'un esprit merveilleusement ordonné , toujours prêt, comme s'il s'était recueilli à l'avance, à évoquer, en chaque circonstance, les souve- nirs du passé, à indiquer la meilleure marche à suivre pour le présent ; —aussi professions-nous tous, pour lui, une respectueuse et affectueuse déférence. » Les désastres que la guerre de 1870 avaient accumulés sur la France et dont la Compagnie de l'Est, en particulier, eut beaucoup à souffrir, avaient profondément attristé son âme patriotique. Il avait pressenti là, le rôle que, désormais, les chemins de fer devaient remplir, pendant les temps de guerre, reliés ensemble par une organisation méthodique des transports militaires de toute nature. Il s'y consacra avec ardeur dès le rétablissement de la paix. Nous ne pouvons citer, à cet égard, de paroles plus autorisées que celles qui ont été dites , sur son cercueil, par M. le général Haillot, Chef d'État-Major général, Président de la Commission militaire supérieure des Chemins de fer, représentant le Ministre de la Guerre : « La part de M. JACQMIN dans l'organisation militaire du service des Che- a mins de fer, dans la transformation stratégique du réseau, dans la création Page 387 des troupes spéciales de chemins de fer, dans l'appropriation aux besoins militaires des puissantes ressources des Compagnies , cette part a toujours été considérable , souvent même prépondérante. L'un des premiers, il avait reconnu et apprécié le rôle capital des Che- mins de fer dans les guerres modernes. Mûries et appréciées par les épreuves de 1870, qui ont coûté de si grands efforts à la Compagnie de l'Est, ses convictions sur la nécessité d'une forte organisation militaire des réseaux n'avaient cessé de s'accroître et de s'affirmer. Les leçons qu'il fit , en 1872, à l'École des Ponts et Chaussées, le livre par lequel il ne tarda pas à les mettre à la portée de tous, ont été pour beaucoup dans le succès des efforts que le Ministère de la Guerre a faits pour arriver à une organisation aussi parfaite que possible. » Et maintenant , pour faire mieux connaître le caractère, l'esprit et les travaux de M. JACQMIN, nous n'avons qu'a reproduire le discours de dernier adieu que M. Van Blarenberghe, Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, a prononcé, et dans lequel il a retracé les points principaux de cette existence si bien remplie : « Au nom du Conseil d'Administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, j'adresse un dernier adieu à celui qui fut son collaborateur dévoué pendant plus de trente ans. « Ce n'est pas ici le lieu de rappeler en détail les phases successives de la laborieuse existence de M. JACQMIN; je ne citerai que les principales , celles qui touchent plus particulièrement la Compagnie de l'Est. « Brillant élève de l'École Polytechnique, sorti le premier de l'École des Ponts et Chaussées , M. JACQMIN resta, suivant l'usage, attaché pendant un an au Secrétariat du Conseil général des Ponts et Chaussées. Il fut immédiate- ment apprécié à sa haute valeur par de bons juges , et l'un des meilleurs, M. l'Inspecteur général Jullien , n'hésita pas à lui confier la construction d'une importante section de la ligne de Paris à Lyon. « Ce fut son premier pas dans la carrière des chemins de fer. Il était destiné à y rester pendant sa vie entière. « Le 8 Janvier 1859 , — il était alors âgé de trente-huit ans, M. JACQMIN entra au service de la Compagnie des chemins de fer de l'Est en qualité de Directeur de l'Exploitation. Il y apportait une expérience déjà longue. Dès le début, il se montre à la hauteur de ses difficiles fonctions par ses talents administratifs et par ses connaissances approfondies en matière commerciale. « Survint la terrible guerre de .1870. M. JACQMIN eut à pourvoir au trans- port des armées françaises à la frontière ; il eut aussi, hélas ! à faciliter, autant Page 388 qu'il dépendait de lui, leurs mouvements de retraite. Lorsque tout notre réseau fut occupé par l'ennemi, il se rendit en Suisse, afin d'y faire préparer, de concert avec son fidèle collaborateur, M. Ledru, les charpentes destinées à remplacer les ouvrages qui avaient été détruits soit par les Allemands, soit par la Défense nationale elle-même. C'est grâce à ces mesures de prévoyance que la circulation put être rétablie sur notre réseau avec une rapidité ines- pérée. En Novembre 1872, une mort prématurée nous enlevait notre éminent Directeur, M. Sauvage. Le Conseil n'a pas hésité à confier à M. JACQMIN les hautes fonctions que cette mort laissait vacantes. Il n'a eu qu'à s'applaudir de son choix. A cette époque, la plupart des ouvrages détruits avaient été définitive- ment rétablis ; mais nous avions à surmonter les difficultés considérables que notre exploitation rencontrait dans les parties de notre réseau encore occupées par les armées allemandes ; plus tard, nous eûmes à préparer et à effectuer l'évacuation successive de ces armées. En même temps, nous avions à défendre nos intérêts vis-à-vis de notre propre gouvernement et à réclamer de lui les compensations qui nous étaient légitimement dues à raison de la perte de la partie la plus fructueuse de notre réseau. M. JACQMIN n'a pas failli à cette lourde tâche. Il a préparé et obtenu, après de longs débats avec les ministères compétents, les Conventions de 1873 et de 1875, qui ont réglé notre situation financière et rétabli les grands courants de circulation dans notre réseau. Enfin, en 1883, il a pris la part la plus active à l'élaboration de la Con- vention qui porte la date du Il Juin de cette même année, et a rétabli le régime sous lequel nous vivons encore aujourd'hui. Depuis longtemps déjà M. JACQMIN avait été atteint de la goutte. Plu- sieurs fois, chaque année, il en ressentait les douloureuses attaques. Il sup- portait ces souffrances avec un courage stoïque, je dirai même avec sérénité. C'est qu'il avait le sentiment d'avoir consacré sa vie entière au travail et d'avoir, chaque jour, accompli son devoir dans toute son étendue. C'est sur- tout qu'il puisait sa force dans des convictions religieuses inébranlables. Dans ces derniers mois, la goutte avait remonté vers le cœur. Il respi- rait avec peine. La plupart de ses nuits étaient sans sommeil ; mais le jour le retrouvait vaillant. Il se remettait au travail, fût-il obligé de rester au lit. Il avait conservé toute sa lucidité d'esprit, et samedi encore il avait traité et expédié plusieurs affaires importantes. La mort l'a frappé quelques heures après ; mais elle ne l'a pas surpris. Ainsi qu'il le disait, il y a quinze jours à peine, à un digne prêtre qui lui apportait d'affectueuses consolations : « J'ai mis en ordre les dossiers de la Compagnie; mes affaires particulières sont réglées. Je suis prêt. Je puis aller rejoindre ma chère femme. » M. JACQMIN était un caractère. Dur à lui-même, il était parfois sévère dans le service, mais il était toujours juste. Le personnel de la Compagnie lui conservera certainement un souvenir plein d'estime et de respect. Le Conseil n'oubliera jamais ses services intelligents et loyaux. |
1889 : | 1889 :Religion François JACQMIN était un fervent catholique. Page 386 Monsieur JACQMIN, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, vient de succomber, à l'âge de soixante-huit ans, aux suites d'une affection du cœur dont il était atteint depuis quelques années, mais qui ne lui avait rien ôté de son activité et de sa haute intelligence. Toute la carrière de M. JACQMIN s'est passée dans la Construction et dans la Direction des chemins de fer. C'est ainsi que pendant près de quarante-cinq ans, il a rempli les fonctions les plus élevées dans les Compagnies, et qu'il a acquis cette grande expé- rience des hommes et des choses , qui a fait dire à M. Noblemaire, Directeur des chemins de fer de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, dans le dis- cours qu'il a prononcé à ses obsèques : « Nous l'avions appelé, sans conteste, à présider nos réunions périodiques des Chemins de fer de Ceinture, et dans ces réunions familières où se trai- taient souvent, à l'iinproviste, les questions les plus diverses, que de fois ne nous a-t-il pas donné la mesure à la fois de la bienveillance et de la pré- cision d'un esprit merveilleusement ordonné , toujours prêt, comme s'il s'était recueilli à l'avance, à évoquer, en chaque circonstance, les souve- nirs du passé, à indiquer la meilleure marche à suivre pour le présent ; —aussi professions-nous tous, pour lui, une respectueuse et affectueuse déférence. » Les désastres que la guerre de 1870 avaient accumulés sur la France et dont la Compagnie de l'Est, en particulier, eut beaucoup à souffrir, avaient profondément attristé son âme patriotique. Il avait pressenti là, le rôle que, désormais, les chemins de fer devaient remplir, pendant les temps de guerre, reliés ensemble par une organisation méthodique des transports militaires de toute nature. Il s'y consacra avec ardeur dès le rétablissement de la paix. Nous ne pouvons citer, à cet égard, de paroles plus autorisées que celles qui ont été dites , sur son cercueil, par M. le général Haillot, Chef d'État-Major général, Président de la Commission militaire supérieure des Chemins de fer, représentant le Ministre de la Guerre : « La part de M. JACQMIN dans l'organisation militaire du service des Che- a mins de fer, dans la transformation stratégique du réseau, dans la création Page 387 des troupes spéciales de chemins de fer, dans l'appropriation aux besoins militaires des puissantes ressources des Compagnies , cette part a toujours été considérable , souvent même prépondérante. L'un des premiers, il avait reconnu et apprécié le rôle capital des Che- mins de fer dans les guerres modernes. Mûries et appréciées par les épreuves de 1870, qui ont coûté de si grands efforts à la Compagnie de l'Est, ses convictions sur la nécessité d'une forte organisation militaire des réseaux n'avaient cessé de s'accroître et de s'affirmer. Les leçons qu'il fit , en 1872, à l'École des Ponts et Chaussées, le livre par lequel il ne tarda pas à les mettre à la portée de tous, ont été pour beaucoup dans le succès des efforts que le Ministère de la Guerre a faits pour arriver à une organisation aussi parfaite que possible. » Et maintenant , pour faire mieux connaître le caractère, l'esprit et les travaux de M. JACQMIN, nous n'avons qu'a reproduire le discours de dernier adieu que M. Van Blarenberghe, Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, a prononcé, et dans lequel il a retracé les points principaux de cette existence si bien remplie : « Au nom du Conseil d'Administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, j'adresse un dernier adieu à celui qui fut son collaborateur dévoué pendant plus de trente ans. « Ce n'est pas ici le lieu de rappeler en détail les phases successives de la laborieuse existence de M. JACQMIN; je ne citerai que les principales , celles qui touchent plus particulièrement la Compagnie de l'Est. « Brillant élève de l'École Polytechnique, sorti le premier de l'École des Ponts et Chaussées , M. JACQMIN resta, suivant l'usage, attaché pendant un an au Secrétariat du Conseil général des Ponts et Chaussées. Il fut immédiate- ment apprécié à sa haute valeur par de bons juges , et l'un des meilleurs, M. l'Inspecteur général Jullien , n'hésita pas à lui confier la construction d'une importante section de la ligne de Paris à Lyon. « Ce fut son premier pas dans la carrière des chemins de fer. Il était destiné à y rester pendant sa vie entière. « Le 8 Janvier 1859 , — il était alors âgé de trente-huit ans, M. JACQMIN entra au service de la Compagnie des chemins de fer de l'Est en qualité de Directeur de l'Exploitation. Il y apportait une expérience déjà longue. Dès le début, il se montre à la hauteur de ses difficiles fonctions par ses talents administratifs et par ses connaissances approfondies en matière commerciale. « Survint la terrible guerre de .1870. M. JACQMIN eut à pourvoir au trans- port des armées françaises à la frontière ; il eut aussi, hélas ! à faciliter, autant Page 388 qu'il dépendait de lui, leurs mouvements de retraite. Lorsque tout notre réseau fut occupé par l'ennemi, il se rendit en Suisse, afin d'y faire préparer, de concert avec son fidèle collaborateur, M. Ledru, les charpentes destinées à remplacer les ouvrages qui avaient été détruits soit par les Allemands, soit par la Défense nationale elle-même. C'est grâce à ces mesures de prévoyance que la circulation put être rétablie sur notre réseau avec une rapidité ines- pérée. En Novembre 1872, une mort prématurée nous enlevait notre éminent Directeur, M. Sauvage. Le Conseil n'a pas hésité à confier à M. JACQMIN les hautes fonctions que cette mort laissait vacantes. Il n'a eu qu'à s'applaudir de son choix. A cette époque, la plupart des ouvrages détruits avaient été définitive- ment rétablis ; mais nous avions à surmonter les difficultés considérables que notre exploitation rencontrait dans les parties de notre réseau encore occupées par les armées allemandes ; plus tard, nous eûmes à préparer et à effectuer l'évacuation successive de ces armées. En même temps, nous avions à défendre nos intérêts vis-à-vis de notre propre gouvernement et à réclamer de lui les compensations qui nous étaient légitimement dues à raison de la perte de la partie la plus fructueuse de notre réseau. M. JACQMIN n'a pas failli à cette lourde tâche. Il a préparé et obtenu, après de longs débats avec les ministères compétents, les Conventions de 1873 et de 1875, qui ont réglé notre situation financière et rétabli les grands courants de circulation dans notre réseau. Enfin, en 1883, il a pris la part la plus active à l'élaboration de la Con- vention qui porte la date du Il Juin de cette même année, et a rétabli le régime sous lequel nous vivons encore aujourd'hui. Depuis longtemps déjà M. JACQMIN avait été atteint de la goutte. Plu- sieurs fois, chaque année, il en ressentait les douloureuses attaques. Il sup- portait ces souffrances avec un courage stoïque, je dirai même avec sérénité. C'est qu'il avait le sentiment d'avoir consacré sa vie entière au travail et d'avoir, chaque jour, accompli son devoir dans toute son étendue. C'est sur- tout qu'il puisait sa force dans des convictions religieuses inébranlables. Dans ces derniers mois, la goutte avait remonté vers le cœur. Il respi- rait avec peine. La plupart de ses nuits étaient sans sommeil ; mais le jour le retrouvait vaillant. Il se remettait au travail, fût-il obligé de rester au lit. Il avait conservé toute sa lucidité d'esprit, et samedi encore il avait traité et expédié plusieurs affaires importantes. La mort l'a frappé quelques heures après ; mais elle ne l'a pas surpris. Ainsi qu'il le disait, il y a quinze jours à peine, à un digne prêtre qui lui apportait d'affectueuses consolations : « J'ai mis en ordre les dossiers de la Compagnie; mes affaires particulières sont réglées. Je suis prêt. Je puis aller rejoindre ma chère femme. » M. JACQMIN était un caractère. Dur à lui-même, il était parfois sévère dans le service, mais il était toujours juste. Le personnel de la Compagnie lui conservera certainement un souvenir plein d'estime et de respect. Le Conseil n'oubliera jamais ses services intelligents et loyaux. |
28 avril 1889 : | 28 avril 1889 :Décès - 51 avenue Montaigne - Paris 8e, 75008, Paris, Île-de-France, FRANCE Extrait de la Revue générale des chemins de fer du 1er semestre 1889 - Page 386 - Acte de Décès de JACQMIN François Prosper - 28/04/1889 - AD 75 - Etat civil reconstitué - Paris 08 - - JACQMIN François dit "Grand-Frédéric" - Nécrologie - Revue générale des chemins de fer du 1er semestre 1889 - http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6472387p/f392.item.r=jacqmin - Gallica - Page 386 à 389 - Extrait de la Revue générale des chemins de fer du 1er semestre 1889 - Page 386 à Page 386 Monsieur JACQMIN, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, vient de succomber, à l'âge de soixante-huit ans, aux suites d'une affection du cœur dont il était atteint depuis quelques années, mais qui ne lui avait rien ôté de son activité et de sa haute intelligence. Toute la carrière de M. JACQMIN s'est passée dans la Construction et dans la Direction des chemins de fer. C'est ainsi que pendant près de quarante-cinq ans, il a rempli les fonctions les plus élevées dans les Compagnies, et qu'il a acquis cette grande expé- rience des hommes et des choses , qui a fait dire à M. Noblemaire, Directeur des chemins de fer de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, dans le dis- cours qu'il a prononcé à ses obsèques : « Nous l'avions appelé, sans conteste, à présider nos réunions périodiques des Chemins de fer de Ceinture, et dans ces réunions familières où se trai- taient souvent, à l'iinproviste, les questions les plus diverses, que de fois ne nous a-t-il pas donné la mesure à la fois de la bienveillance et de la pré- cision d'un esprit merveilleusement ordonné , toujours prêt, comme s'il s'était recueilli à l'avance, à évoquer, en chaque circonstance, les souve- nirs du passé, à indiquer la meilleure marche à suivre pour le présent ; —aussi professions-nous tous, pour lui, une respectueuse et affectueuse déférence. » Les désastres que la guerre de 1870 avaient accumulés sur la France et dont la Compagnie de l'Est, en particulier, eut beaucoup à souffrir, avaient profondément attristé son âme patriotique. Il avait pressenti là, le rôle que, désormais, les chemins de fer devaient remplir, pendant les temps de guerre, reliés ensemble par une organisation méthodique des transports militaires de toute nature. Il s'y consacra avec ardeur dès le rétablissement de la paix. Nous ne pouvons citer, à cet égard, de paroles plus autorisées que celles qui ont été dites , sur son cercueil, par M. le général Haillot, Chef d'État-Major général, Président de la Commission militaire supérieure des Chemins de fer, représentant le Ministre de la Guerre : « La part de M. JACQMIN dans l'organisation militaire du service des Che- a mins de fer, dans la transformation stratégique du réseau, dans la création Page 387 des troupes spéciales de chemins de fer, dans l'appropriation aux besoins militaires des puissantes ressources des Compagnies , cette part a toujours été considérable , souvent même prépondérante. L'un des premiers, il avait reconnu et apprécié le rôle capital des Che- mins de fer dans les guerres modernes. Mûries et appréciées par les épreuves de 1870, qui ont coûté de si grands efforts à la Compagnie de l'Est, ses convictions sur la nécessité d'une forte organisation militaire des réseaux n'avaient cessé de s'accroître et de s'affirmer. Les leçons qu'il fit , en 1872, à l'École des Ponts et Chaussées, le livre par lequel il ne tarda pas à les mettre à la portée de tous, ont été pour beaucoup dans le succès des efforts que le Ministère de la Guerre a faits pour arriver à une organisation aussi parfaite que possible. » Et maintenant , pour faire mieux connaître le caractère, l'esprit et les travaux de M. JACQMIN, nous n'avons qu'a reproduire le discours de dernier adieu que M. Van Blarenberghe, Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, a prononcé, et dans lequel il a retracé les points principaux de cette existence si bien remplie : « Au nom du Conseil d'Administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, j'adresse un dernier adieu à celui qui fut son collaborateur dévoué pendant plus de trente ans. « Ce n'est pas ici le lieu de rappeler en détail les phases successives de la laborieuse existence de M. JACQMIN; je ne citerai que les principales , celles qui touchent plus particulièrement la Compagnie de l'Est. « Brillant élève de l'École Polytechnique, sorti le premier de l'École des Ponts et Chaussées , M. JACQMIN resta, suivant l'usage, attaché pendant un an au Secrétariat du Conseil général des Ponts et Chaussées. Il fut immédiate- ment apprécié à sa haute valeur par de bons juges , et l'un des meilleurs, M. l'Inspecteur général Jullien , n'hésita pas à lui confier la construction d'une importante section de la ligne de Paris à Lyon. « Ce fut son premier pas dans la carrière des chemins de fer. Il était destiné à y rester pendant sa vie entière. « Le 8 Janvier 1859 , — il était alors âgé de trente-huit ans, M. JACQMIN entra au service de la Compagnie des chemins de fer de l'Est en qualité de Directeur de l'Exploitation. Il y apportait une expérience déjà longue. Dès le début, il se montre à la hauteur de ses difficiles fonctions par ses talents administratifs et par ses connaissances approfondies en matière commerciale. « Survint la terrible guerre de .1870. M. JACQMIN eut à pourvoir au trans- port des armées françaises à la frontière ; il eut aussi, hélas ! à faciliter, autant Page 388 qu'il dépendait de lui, leurs mouvements de retraite. Lorsque tout notre réseau fut occupé par l'ennemi, il se rendit en Suisse, afin d'y faire préparer, de concert avec son fidèle collaborateur, M. Ledru, les charpentes destinées à remplacer les ouvrages qui avaient été détruits soit par les Allemands, soit par la Défense nationale elle-même. C'est grâce à ces mesures de prévoyance que la circulation put être rétablie sur notre réseau avec une rapidité ines- pérée. En Novembre 1872, une mort prématurée nous enlevait notre éminent Directeur, M. Sauvage. Le Conseil n'a pas hésité à confier à M. JACQMIN les hautes fonctions que cette mort laissait vacantes. Il n'a eu qu'à s'applaudir de son choix. A cette époque, la plupart des ouvrages détruits avaient été définitive- ment rétablis ; mais nous avions à surmonter les difficultés considérables que notre exploitation rencontrait dans les parties de notre réseau encore occupées par les armées allemandes ; plus tard, nous eûmes à préparer et à effectuer l'évacuation successive de ces armées. En même temps, nous avions à défendre nos intérêts vis-à-vis de notre propre gouvernement et à réclamer de lui les compensations qui nous étaient légitimement dues à raison de la perte de la partie la plus fructueuse de notre réseau. M. JACQMIN n'a pas failli à cette lourde tâche. Il a préparé et obtenu, après de longs débats avec les ministères compétents, les Conventions de 1873 et de 1875, qui ont réglé notre situation financière et rétabli les grands courants de circulation dans notre réseau. Enfin, en 1883, il a pris la part la plus active à l'élaboration de la Con- vention qui porte la date du Il Juin de cette même année, et a rétabli le régime sous lequel nous vivons encore aujourd'hui. Depuis longtemps déjà M. JACQMIN avait été atteint de la goutte. Plu- sieurs fois, chaque année, il en ressentait les douloureuses attaques. Il sup- portait ces souffrances avec un courage stoïque, je dirai même avec sérénité. C'est qu'il avait le sentiment d'avoir consacré sa vie entière au travail et d'avoir, chaque jour, accompli son devoir dans toute son étendue. C'est sur- tout qu'il puisait sa force dans des convictions religieuses inébranlables. Dans ces derniers mois, la goutte avait remonté vers le cœur. Il respi- rait avec peine. La plupart de ses nuits étaient sans sommeil ; mais le jour le retrouvait vaillant. Il se remettait au travail, fût-il obligé de rester au lit. Il avait conservé toute sa lucidité d'esprit, et samedi encore il avait traité et expédié plusieurs affaires importantes. La mort l'a frappé quelques heures après ; mais elle ne l'a pas surpris. Ainsi qu'il le disait, il y a quinze jours à peine, à un digne prêtre qui lui apportait d'affectueuses consolations : « J'ai mis en ordre les dossiers de la Compagnie; mes affaires particulières sont réglées. Je suis prêt. Je puis aller rejoindre ma chère femme. » M. JACQMIN était un caractère. Dur à lui-même, il était parfois sévère dans le service, mais il était toujours juste. Le personnel de la Compagnie lui conservera certainement un souvenir plein d'estime et de respect. Le Conseil n'oubliera jamais ses services intelligents et loyaux. |
avril 1889 : | avril 1889 :Inhumation - Cimetière Nord de Melun - Melun, 77000, Seine-et-Marne, Ile-de-France, FRANCE Sources: Relevé Cimetière Nord de Melun - Tombe JACQMIN - https://www.geneanet.org/cimetieres/view/8702382/persons/ - ICI REPOSE ALICE AUGUSTINE MARIE JACQMIN NEE A PARIS LE 2 JUILLET 1880 DECEDEE A PARIS LE 4/05/1897 ------------------------------ ICI REPOSE Octave JACQMIN né le 18 février 1874 décédé le 10 novembre 1874 ----------------------------- ICI REPOSE Camille JACQMIN né le 1er AOUT 1856 décédé le 13 octobre 1929 PRIEZ POUR LUI ICI REPOSE Madame Camille JACQMIN Née Gabrielle Marie MABIRE décdée à Paris le 25 Mai 1941 A l'age de 80 ans PRIEZ POUR ELLE ---------------------------------------- ICI REPOSE François Prosper JACQMIN ..... décédé à Paris le 30 mai 1889 ICI REPOSE Marie Aimée Eugénie DESPATYS Epouse de François Prosper JACQMIN DECEDEE LE 30 MAI 1881 - Généanet - |
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