Donatien de SADE le Marquiscomte de Sade-1767, marquis de Sade (1767), marquis de Mazan, seigneur de La Coste, voir Prisonniers de La Bastille, Romanciers et Comédiens et tragédiens
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Parents
- Jean-Baptiste dit le Comte de SADE, marquis de Sade 1703-1767 (Lieutenant générall des provinces de Bresse, Bugey, Valromey et Gex)
- Marie-Eléonore de MAILLÉ 1712-1777
Union(s), enfant(s), petits-enfants et arrière-petits-enfants
- Marié avec Pélagie CORDIER de MONTREUIL, née le 2 décembre 1741, décédée en 1810 à l'âge de 69 ans (Parents : Claude René CORDIER de MONTREUIL 1715-1795 & Marie-Madeleine la Présidente de Montreuil MASSON de PLISSAY 1721-1789)dont
- Donatien de SADE 1769-1847 Marié avecLaure de SADE 1772-1849 dont
- Laure Émilie de SADE 1810-1875 Mariée le 13 janvier 1839, Vallery (89), avecLouis Marie Gaston de GRAINDORGE d'ORGEVILLE de MENIL DURAND 1814-1889 dont :
- Adolphe Ignace de SADE 1812-1890 Marié avecHenriette de CHOLET 1817-1895 dont :
- Laure de SADE 1843-1893
- Hugues de SADE 1845-
- Auguste de SADE 1815-1868 Marié le 8 juin 1844 avecGermaine de MAUSSION 1818-1876 dont :
- Jeanne de SADE
- Laure de SADE, voir Salonnières 1859-1936
- Donatien de SADE 1769-1847 Marié avecLaure de SADE 1772-1849 dont
- Marié après 1791 avec Marie Constance QUESNET
Fratrie
- Laure de SADE 1737-1739
- Donatien le Marquis de SADE, comte de Sade 1740-1814
- Marie Françoise de SADE 1746-
Notes
Notes individuelles
N'a pas écrit que des oeuvres érotiques, mais aussi des contes picaresques comme "Le Président mystifié", encore très drôles à lire, ou des romans sombres et déjà d'esprit romantique, comme "Adélaïde de Brunschwig, princesse de Bavière."
A 14 ans, il entre dans une école militaire, il est sous-lieutenant un an plus tard, participe à la guerre de Sept ans contre la Prusse. Il y brille par son courage, mais aussi par son goût pour la débauche. Revenu, en 1763, avec le grade de capitaine, il fréquente les actrices de théâtre et les courtisanes. Son père, pour y mettre fin, cherche à le marier au plus vite.
Le 17 mai 1763, il épouse Mlle de Montreuil, de noblesse récente, mais fortunée. Il ne s'en assagit pas pour autant et fait, dans la même année, son premier séjour en prison pour «débauches outrées». En 1768, il est à nouveau incarcéré six mois pour avoir séquestrée et outragée une mendiante à qui il avait proposé une place de domestique dans sa petite maison d'Arcueil.
Il donne fêtes et bals dans son domaine provençal de La Coste, voyage en Italie, notamment avec sa belle-sœur, dont il s'est épris. À Marseille, en 1772, il est accusé d'empoisonnement (il avait en fait distribué, lors d'une orgie, des dragées aphrodisiaques à quatre prostituées qui avaient rendu malade l'une d'entre elles) et doit s'enfuir en Savoie. Condamné à mort par contumace, il est arrêté, s'évade, puis cinq ans plus tard (au cours desquels il alterne voyages et scandales), il est arrêté à Paris où il était venu régler ses affaires à la suite du décès de sa mère.
Sa belle mère obtient une lettre de cachet qui lui fait passer cinq années dans le donjon de Vincennes, écrivant pièces de théâtre et romans pour tromper son ennui, avant d'être transféré à la Bastille où il commence la rédaction des Cent vingt journées de Sodome (1785) puis, deux ans plus tard, Les infortunes de la vertu et Aline et Valcour, devenant délirant et obsédé par la numérologie. En juillet 1789, dix jours avant la prise de la Bastille, il est transféré à l'asile de fous de Charenton. Il doit abandonner sa bibliothèque de six cents volumes et ses manuscrits.
Il recouvre la liberté, accordée à toutes les victimes de lettres de cachet, en 1790. Sa femme, lasse de ses démences, obtient la séparation. Ses deux fils émigrent. Pour survivre dans le Paris révolutionnaire - ses biens, en Provence, ont été pillés et mis sous séquestre - il cherche à faire jouer ses pièces, se lie avec une jeune actrice, Marie Constance Quesnet, qui lui restera fidèle jusqu'au bout. Justine ou les malheurs de la vertu est publié anonymement en 1791.
Pour faire oublier ses origines nobles, il milite dans la section des Piques de son quartier, ce qui lui permet de sauver la tête de sa belle-mère. Mais son zèle n'est-il pas assez convaincant ? Fin 1793, il est arrêté et condamné à mort. Oublié dans sa geôle à la suite d'une erreur administrative, il échappe à la guillotine et est libéré en octobre 1794.
Vivant chichement - ses seuls revenus sont ses écrits - il publie en 1795 La philosophie dans le boudoir, Aline et Valcour, La nouvelle Justine et Juliette (Justine et Juliette sont deux sœurs, l'une incarnant la vertu, l'autre le vice, la première ne subit que des déboires et se retrouve mendiante, la seconde devient riche et considérée). La presse l'accuse d'être l'auteur de « l'infâme roman » Justine. Il s'en défend maladroitement. En 1801, la police saisit ses ouvrages chez son imprimeur. On ne lui pardonne pas sa violence érotique, son «délire du vice», sa pornographie. Par décision administrative, il est enfermé à nouveau dans l'asile de fous de Charenton. Parfaitement lucide, il y montre un théâtre pour les autres aliénés, il va y mourir le 1er décembre 1814. Sur ses 74 années de sa vie, il en aura passé 30 en prison.
Ses descendants refuseront de porter le titre de marquis, et il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour que son œuvre, dans laquelle il a ouvert la voie à la psychologie sexuelle moderne, soit «réhabilitée».
Sources
- Personne: Apollon, Promethée
- Famille 2: Apollon
Photos & documents
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