• Née le 28 juin 1802 - Baudemont,Saône et Loire,Bourgogne,France
  • Décédée le 17 mars 1873 - Le Bois-Sainte-Marie,Saône-et-Loire,Bourgogne,France,à l'âge de 70 ans

 Parents

 Union(s) et enfant(s)

 Fratrie

 Notes

Notes individuelles

en 1802, Naissance, le 9 Messidor An 10
en 1829, 27 ans, lors de son Mariage, Cultivatrice, demeure à Baudemont, avec son Père
en 1858, Présente au Mariage de son Fils François
en 1858, demeure à La Clayette
--
en 1873, Décès, 70 ans, Veuve de Claude Millier, Journalière, demeure à La Clayette - vu AD - Page 2 - P.Jame
est décédée à l'Hospice de Madame de Rocca (voir ci-dessous) - P.Jame
http://www.archives71.fr/ark:/60535/s00513996a446088/5139ae6d1f322
--

Histoire de l'Hospice
de Madame de Rocca, au Bois Sainte Marie

Des jours plus heureux se sont levés pour le Bois-Ste-Marie.
Une noble et sainte femme s'est chargée de cicatriser les plaies
que lui ont faites les révolutions et la misère des temps.
On l'a vue sacrifier affections de famille, amitiés illustres, fortune, talents, plaisirs,
à l'accomplissement de la mission à la fois bienfaisante et moralisatrice qu'elle a entreprise.
Renonçant, quoique jeune encore, comme une autre baronne de Chantal,
à la brillante position qu'elle occupait dans le monde,
Mme Marie-Louise-Antoinette de Rambuteau, veuve de M. Louis-Alphonse de Rocca,
revint dans ses terres, après la mort de son mari,
afin d'y jeter les fondements des établissements charitables dont elle avait résolu de doter son pays,
et pour s'y livrer sans réserve aux généreuses inspirations d'un coeur
en qui Dieu a placé une dévorante ardeur de charité.
Dès l'année 1844, elle se met à l'oeuvre, présidant elle-même à l'exécution de tous les travaux
et portant dans la chaumière du pauvre, les secours et les consolations.
A un an de là, un asile s'ouvre déjà aux jeunes filles indigentes
des communes du Bois-Ste-Marie, de Gibles, Montmelard, Ozolles, Colombier et Ouroux,
et une école, où ces enfants sont préparées à la première communion
et reçoivent les bienfaits de l'instruction primaire, est mise en plein exercice.

Mme de Rocca s'en fait elle-même la patiente institutrice.
Pour se livrer à cette oeuvre, elle s'est résignée à suivre les cours de la Sorbonne,
et a obtenu, au concours, le brevet exigé par la loi.
Pendant ce temps, l'asile élevé par ses soins sous le nom de Providence reçoit 24 jeunes filles
prises dans les familles les plus indigentes des six communes appelées à jouir de ce bienfait.
Ces premiers établissements formés, la fondatrice se rend à Paris,
vend le mobilier de son hôtel et son argenterie,
puis revient, avec le produit de ces nouvelles ressources
augmentées d'un secours de 10,000 francs qu'elle a obtenu de M. de Salvandy,
alors ministre de l'instruction publique, continuer le développement de son oeuvre.
Elle organise un service médical pour les pauvres de la contrée qui, tous les 15 jours,
reçoivent des consultations gratuites et les médicaments dont ils ont besoin.
A mesure qu'elle procure de nouveaux soulagements aux malheureux qui l'entourent
et dont elle ne craint pas de se rendre l'humble servante en les soignant
et en pansant elle-même leurs plaies, Mme de Rocca sent s'accroitre encore son désir de faire le bien.
Ce n'st pas assez pour elle d'avoir ouvert un asile aux jeunes filles pauvres,
elle veut aussi créer un refuge aux garçons.
En 1848, un local séparé est disposé pour en recevoir vingt-cinq, recrutés, comme les filles,
dans les mêmes communes et dans les mêmes conditions.
Quelques mois plus tard, les bâtiments primitifs reçoivent l'adjonction d'un hôpital
ouvert aux malades indigents des six paroisses,
et d'une chapelle à l'usage de la nombreuse population de ces établissements.

En résumé, la Providence du Bois Ste-Marie
(c'est la dénomination sous laquelle Mme de Rocca désigne sa fondation),
comprend en ce moment :
1° une salle d'asile pour 70 petits enfants pauvres ;
2° un asile où 24 filles adultes sont logées, nourries, entretenues et instruites ;
3° un semblable asile pour 25 jeunes garçons placés sus la direction des Petits-Frères de Marie ;
4° un hôpital de 25 lits desservi par sept soeurs de l'ordre du saint-Sacrement
et auquel sont attachés un médecin, un pharmacien et un aumônier.

Mme de Rocca y a consacré plus de 40,000 fr. de ses revenus depuis 10 ans
et un capital qui ne s'élève pas à moins de 300,000 fr., non compris 55,000 fr.
provenant des subventions qu'elle a obtenues de l'État.
Mais il serait impossible de dire ce qu'il lui a fallu dépenser de veilles,
de démarches, de sollicitude pour l'accomplissement de cette oeuvre,
ni la prodigieuse activité de son zèle qui lui fit entreprendre, par toutes les saisons,
une multitude de voyages à Paris et que ne purent rebuter les plus rudes fatigues,
ni enfin les inépuisables trésors de charité qu'elle a mis au service des malheureux
et que Dieu seul peut donner.
Afin d'assurer l'existence de sa fondation,
Mme de Rocca en a fait don à la congrégation du Saint-Sacrement,
à qui elle a pareillement cédé des immeubles et des inscriptions de rentes produisant
un revenu de plus de 16,000 fr., ainsi que des objets mobiliers pour une valeur de 20,000 fr.
L'acte de cette donation, autorisée par décret impérial du 23 mars 1854,
porte que ladite congrégation devra maintenir à perpétuité l'établissement de soeurs de son ordre
et destiné à assurer aux six communes du Bois-Ste-Marie, de Gibles, de Montmelard, d'Ozolles,
de Colombier et d'Ouroux-sous-le-Bois-Ste-Marie l'instruction gratuite des enfants pauvres et abandonnés,
le soin des malades, des médicaments gratuits et des secours charitables pour toutes les misères.
Enfin, pour couronner cette série de sacrifices,
Mme la comtesse de Rocca a pris l'habit des soeurs de l'ordre
et dirige en ce moment, en qualité de supérieure, la maison du Bois-Ste-Marie,
sous le nom religieux de soeur Marie-Louise de Chantal.
Elle ne pouvait choisir pour patronne une sainte dont la vie eût plus de conformité avec la sienne.
Indépendamment de ces actes de haute bienfaisance,
la commune du Bois-Ste-Marie doit aux libéralités de Mme de Rocca
la réparation et l'agrandissement du presbytère, un nouveau cimetière de 26 ares,
des terrains qui ont servi à établir de nouveaux chemins, à élargir les anciens,
à agrandir les places publiques, et divers ornements pour l'église tels que cuve baptismale, autels,
chaire à prêcher, lampes, lustres et tableaux.

Notes concernant l'union

en 1829, Mariage - vu AD - Page 55 - P.Jame
http://www.archives71.fr/ark:/60535/s00513996a374e8a/5139ae62137c7

  Photos & documents

{{ media.title }}

{{ mediasCtrl.getTitle(media, true) }}
{{ media.date_translated }}

 Aperçu de l'arbre

   
François Mathieu Claudine Lamure †/1829
||



|
Antoinette Mathieu 1802-1873