PierreGouard

C'est mon arrière grand-père je ne l'ai pas connu mais j'en ai beaucoup entendu parler. Son dossier militaire nous apprend beaucoup de choses sur la période si troublée qu'il a du avoir à vivre : la première guerre Mondiale.

Il a été mobilisé le 14/09/1914, il sera incorporé au 146e régiment, et part se battre le 14/12/1914. Après consultation de l'historique de son régiment on sait qu'il part faire la course à la mer, le régiment est basé près d'Ypres.

On apprend sur son dossier qu'il est déclaré blessé le 21 février 1915 à St Julien, près d'Ypres en Belgique. "Congélation de l'extrémité des 4 derniers doigts de la main droite" L'historique nous apprend que le régiment vit dans des tranchées, boueuses et remplies d'eau, l'hiver y est particulièrement rigoureux. Pierre est soigné en arrière base jusqu'au 17 juin 1915.

Le 17 juin 1915 il repart au front, et rejoint cette fois-çi le 346ème régiment, ils sont positionné sur Verdun et se battent pour prendre la croix des Carmes. Ensuite ils bénéficient de permissions. Le 19 septembre 1915 ils sont déployés sur Bois Le Prêtre.

Pierre est nommé caporal le 15 mars 1916.

A partir du 18 août 1916 ils partent sur Verdun à nouveau

Il est cité à l'ordre du mérite des Armées, le 12 septembre 1916 "il se retrouve alors seul gradé de sa section les autres ayant été tué. Il a alors fait preuve du plus beau des courages en assurant les liaisons avec deux sections voisines et maintenant son sang froid et ses hommes sur la position malgré un violent bombardement et 3 contre-attaques" On sait que quelques jours avant du 3 au 9 septembre la compagnie s'est retrouvé sous les feux ennemis et que chaque compagnie a su se montrer vaillante pourla prise des forts de Vaux et Douaumont (http://jburavand.free.fr/historiques%20RI/RI346_Histo.pdf) Ils sont relevés le 9 septembre.

Après seulement 4 jours de repos ils partent vers Bois le conte secteur assez calme.

Il est blessé le 7 avril 1917 sur la côte 304 par une explosion d'obus, il a une plaie pénétrante au bras, une lésion cubitale, une plaie à la 1ère phalange, à l'auriculaire gauche, au pied gauche, à la jambe droite et au pied droit, ainsi qu'à la cuisse droite, à ses deux coudes, et à la fesse droite. Il sera amputé du 5e orteil et de son métacarpien. Suite à cela il aura également une lésion du nerf sciatique et sera donc proposé à la réforme le 25 mars 1918. Dès le lendemain il est renvoyé chez lui prendre un repos bien mérité.

Avant cette guerre il travaillait avec son père et son frère à la ferme, n'étant plus capable d'y travailler il touchera une pension et sera admis à travailler pour le ministère des finances et des affaires économiques.

Il sera médaillé de la Croix de guerre- Etoile de Vermeil le 22 décembre 1925.