Adrien D'Abancourt dit La Caille

Il se noie le 2 mai 1640, alors qu'il était allé chasser en face de Berthier, Québec

Jean Jolliet trouve les ossements d'Adrien en 1641__________________________________________https://www.ancestry.ca/mediaui-viewer/tree/33507526/person/28052465921/media/7d067227-4495-4d85-a148-d38ca4f0a632?_phsrc=HLh922&_phstart=successSource

Original Version in French:

Adrien d’ABANCOURT dit Lacaille 1, arrive en Nouvelle-France vers 1635, avec sa famille, son épouse Simone d’ORGEVILLE 2, et sa fille Marie. Il a signé un contrat d’engagement avec la Compagnie des Cent Associés 3 pour venir s’installer et travailler au Nouveau Monde4 .

Il est vraisemblable que la famille s’installe à Beauport, où le seigneur du lieu Robert GIFFARD leur concè-de quelques arpents de terres à exploiter 5.

1635, c’est l’année où Samuel de CHAMPLAIN décède en laissant un testament : il fait un leg à Simone d’ORGEVILLE6.

En 1618, Marie d’ABANCOURT est baptisée à l’église Saint-Wast de Soissons d’où sont originaires ses parents7. Elle épouse Jean JOLLIET, originaire de Sézanne (Marne), à Québec le 9 octobre 16398. Ensemble, ils ont cinq enfants entre 1642 et 1650.

Très vite, Marie perd ses parents. Adrien d’ABANCOURT décède le 2 mai 1640 : il se noie avec un compagnon Etienne SEVESTRE, en face Berthier dans les îles de Bellechasse, lieu où ils étaient allés chasser. Jean Jolliet retrouve le 20 mai 1641 les ossements de son beau-père9. Adrien d’ABANCOURT est inhumé le 26 mai 1641 à Québec10. Aujourd’hui encore la toponymie se souvient de ce drame : la rivière proche de Montmagny se nomme rivière Lacaille, et Montmagny a fusionné en 1966 avec la commune de Saint - Thomas - de - la - Pointe - à - la Caille11.

La mère de Marie, Simone D’ORGEVILLE décède en janvier 1649 à l’âge de 60 ans.

Marie d’ABANCOURT est la mère de Louis JOLLIET12, baptisé le 21 septembre 1645, l’explorateur qui accompagne le Père Jacques MARQUETTE sur le Mississippi. Elle donne naissance à quatre autres enfants : Adrien, frère aîné de Louis, voyageur qui effectue la traite des fourrures13 ; un garçon qui meurt à la naissance en 1644 ; Marie qui naît en 164814 ; Zacharie qui naît en 165015, apprend le métier de charron, mais il est connu comme traiteur, qui parcourt les rivières, les forêts et les routes de ce commerce : il participe à la création de la société commerciale de son frère Louis, pour rassembler des fonds pour l’exploration du Mississippi16.

Jean Jolliet décède en avril 1651. Sa veuve Marie d’Abancourt dite Lacaille convole en secondes noces avec Geoffroy Guillot dit Lavallée17 originaire de Charente ; trois enfants naissent : Jean Lavallée en 165318 ; Elisabeth Guillot en 16561 ; Louise Guillot en 16592. Marie d’Abancourt est veuve à nouveau vers 1665. Il semble que Geoffroy Lavallée se soit noyé le 30 juin de cette année3. Les Archives Nationales du Canada possède l’inventaire des biens meubles et immeubles de feu Jean Jolliet et Marie d’Abancourt et aussi du deuxième mariage de cette dernière avec feu Geoffroy Guillot dit Lavallée : cet inventaire a été dressé le 18 juillet 1665 par le notaire Claude Auber à Québec4.

Marie épouse en troisièmes noces le 8 novembre 1665 à Québec, Martin Prévost, veuf et père de huit enfants5. Elle n’a pas d’enfant avec son dernier mari.

Sur les recensements de 1666 et 1667, Marie d’Abancourt (ou Dabancour) vit à Beauport, avec sa fille Elisabeth (9ans), où son mari possède « neuf bestiaux et quarante cinq arpents de terre en valeur »6. En 1667, Elisabeth est domestique chez Bertrand Chesnay à Beaupré7.

A travers ces recensements, Les enfants de Marie d’Abancourt paraissent : Louis est clerc au séminaire de Québec8, Marie habite Beaupré avec son mari François Fortin, son frère de lait Zacharie, et Louise Guillot qui est sa pensionnaire9. En 1667, Zacharie est apprenti chez Noël Morin10 et Louise est domestique à Beaupré chez Simon Guyon11.

Le 7 octobre 1675, Marie d’Abancourt est un des témoins du mariage de son fils Louis Jolliet avec Claire Bissot12, et son nom apparaît sur le contrat de mariage rédigé par le notaire Romain Becquet qui signale que Marie a déclaré « ne savoir écrire ni signer »13.

Marie d’Abancourt décède entre le 16 décembre 1678, date de la signature de son testament chez le notaire Paul Vachon et l'année du recensement de 1681 : Martin Prévost vit seul avec ses enfants et deux domestiques14.

Mais que sont devenus ses enfants à au recensement de 1681 ?

Marie Jolliet, Adrien Jolliet et Elisabeth Guillot ne sont pas présents : pour Adrien le recensement indique que Jeanne Dodier est « veuve d’Adrien »15, pour Marie Jolliet et Elisabeth Guillot, il ne donne pas de renseignement16.

Zacharie Jolliet vit à la Basse-ville de Québec avec son épouse Marie Niel et leur fils Louis âgé de 2 ans. Il possède 3 fusils17.

Jean Lavallée vit à Saurel avec Marguerite Duson, son épouse et leurs cinq enfants, possède 2 bêtes à cornes et douze arpents en valeur18.

Louise Guillot est marié à Gabriel Gosselin avec qui elle a deux enfants, Pierre et Louis : six autres enfants vivent avec eux, ainsi que trois domestiques. Son mari possède 45 bêtes à cornes, une ânesse et 80 brebis, et 60 arpents en valeur19.

Quant à Louis Jolliet, il vit à Anticosti dont il est le seigneur, avec son épouse Claire Bissot, leurs enfants (Louis, Jean, Anne et Claire), six domestiques, et possède 6 fusils, deux bêtes à cornes et deux arpents de terre en valeur20.

1.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=3087. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1 : p. 116, 292.

2.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=30117. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1 : p. 276, 292, 297.

3. Voir la note 1 : http://www.geocities.com/CapitolHill/Congress/1107/jean_jolliet.html.

4. Archives Nationales du Canada, Archives coloniales, Greffes des Notaires – Québec. Inventaire des biens meubles et immeubles de feu Jean Jolliet et de feu Geoffroy Guillot dit Lavallée. (No 212). Claude Auber, notaire. 18 juillet 1665. Cote MG8-A23 (Microfilm n° M- 1620).

5.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=14484. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1 : p. 152, 292, 499. http://www.francogene.com/genealogie-quebec/001/137.php.

6. Sulte, Benjamin , Histoire des Canadiens-français, 1608-1880, Wilson & cie, éditeurs, Montréal, 1882-1884, 8 volumes. Volume IV, chapitre IV, p. 52 et 64.

7. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 74.

8. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 52 et 65. Bibaud, Maximilien, Le panthéon canadien : choix de biographies, J. M Valois, Montréal, 1892. p. 128.

9. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 54.

10. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 65.

11. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 74.

12. Roy, J-Edmond, Histoire de la seigneurie de Lauzon, Mercie & Cie, Levis, 1807, 5 volumes, p. 249.

13. Gagnon, Ernest, Louis Jolliet, découvreur du Mississipi et du pays des Illinois, premier seigneur de l’île d’Anticosti, Québec, 1902. p. 120-123.

14.http://archiver.rootsweb.com/th/read/LAVALLEY/2000-03/0953100416. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 81.

15. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 63.

16. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1, p. 116 : Jean Charet (époux d’Elisabeth) s’est marié avec Marie Bourdon le 11 novembre 1680.

17. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 56.

18. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 74.

19. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 86.

20. Sulte, Benjamin , Op. Cit., Volume IV, chapitre IV, p. 88.

1.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=34388. Tanguay, Cyprien, Dictionnaire généalogique des familles canadiennes-françaises, Eusèbe Sénécal, Montréal, 1871-1890, 7 volumes. Volume 1, p. 152, 324, 548. http://www.francogene.com/genealogie-quebec/000/238.php.

2.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=34389. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., volume 1, p. 152, 324.

3. La Compagnie des Cent-Associés ou Compagnie de la Nouvelle-France, est l’une des sociétés auxquelles le roi de France a confié le développement, la découverte et l’exploitation de la Nouvelle-France. Créée en 1627 par le cardinal de Richelieu, cette société regroupe alors une centaine d’associés qui promettent de peupler la Nouvelle-France en y envoyant, en 15 ans, 4 000 colons exclusivement recrutés parmi la po-pulation française catholique. La compagnie qui détient le monopole de la traite, ne réalise pas cette promesse. En 1645, elle transfère son monopole de traite en Amérique du Nord (à l’exception de l’Acadie), à la Communauté (ou Compa-gnie) des Habitants. La Compagnie des Cent-Associés a été dissoute le 24 février 1663. http://www.civilization.ca/vmnf/popul/habitant/compa-fg.htm.

4. Havard, Gilles, Vidal, Cécile, Histoire de l’Amérique Française, Flammarion, Paris, 2003, p. 57-61.

5.http://perso.wanadoo.fr/alain.perron/quebechistoire3.htm. La fille de Robert Giffard, Françoise est la marraine de Louis Jolliet. http://www.geocities.com/CapitolHill/Congress/1107/jean_jolliet.html.

6. « Je donne cent livres à la femme de La Caille », testament de Samuel de Champlain, 17 novembre 1635. Etude de Maître Fieffé, notaire à Paris, testament déposé le 26/11/1636. Centre historique des Archives Nationales, MC Rés. 282, cote ancienne : ET/LXII/138.

7.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=15349. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., volume 1, p. 152, 292, 324, 499. http://www.chez.com/oratio/ged2html/html/d0003/g0000007.html. http://www.familyorigins.com/users/s/t/g/Bob--Stgelais/FAMO1-0001/d411.htm.

8.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=15348. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., volume 1, p. 292, 324. http://www.francogene.com/genealogie-quebec/000/184.php.

9. Tanguay, Cyprien, A travers les registres, Cadieux & Derome, Montréal, 1886, p. 26 : l’auteur nomme Jean Nicolet, il s’agit d’une erreur, c’est bien de Jean Jolliet qui le gendre d’Adrien d’Abancourt.

10. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1, p. 152 note 2.

11.http://www.quebecinformation.com/bienvenue/villes/montmagny.html. Montmagny est située à environ 80 km de Québec, à l'est de Berthier-sur-Mer, sur la rive sud du Saint-Laurent.

12.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=10676. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1, p. 324.

13.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=15347. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1, p. 324.

14.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=5130. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1, p. 236, 324.

15.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=60633. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1, p. 194, 324, 451.

16. Pour se procurer des fonds, Louis Jolliet forme une société commerciale dont les revenus doivent servir en particulier à défrayer sa découverte. Le 1 er octobre 1672, François de Chavigny de La Chevrotière, Zacharie Jolliet, Jean Plattier, Pierre Moreau, Jacques Largillier, Jean Thiberge et Louis Jolliet conviennent, devant Gilles Rageot, de « faire ensemble le voyage aux Outaouas, [et de] faire traite avec les sauvages le plus avantageusement [qu’il se pourrait] ». http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=34427&query=jolliet .

17.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=52733. http://kinnexions.com/reunion/paul/at01/at01_020.htm. http://www.francogene.com/genealogie-quebec/000/280.php. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1 : p. 116, 152, 292, 499.

18.http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=61595. Tanguay, Cyprien, Op. Cit., Volume 1 : p. 292