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Parce que nous descendons tous d'un roi et d'un pendu

Faits divers, attentats, révolutions, meurtres, les bourreaux commeles victimes sont souvent oubliés par l'histoire. Et s'ils ne lesont pas, leur famille, leurs descendants et même leurs ancêtrespayent cher le prix d'une célébrité infâmante.
Cet arbre vous propose des généalogies de tous ces anti-héros quiont un jour fait la une des journaux. Il est collaboratif, si voussouhaitez participer, contactez-moi !


  • Born December 29, 1753 - Saint-Symphorien - Avignon, 84000, Vaucluse, France
  • Deceased 8 Messidor year II (June 26, 1794) - Place de la Justice - Orange, 84000, Vaucluse, France,aged 40 years old
  • Salpétrier

 Parents

(linked pages)

 Notes

Individual Note

Le numéro de son dossier (28) indique qu'il avait été désigné des premiers à l'attention de l'accusateur public.

Félix Montaud était né à Avignon (paroisse Saint-Symphorien) le 29 décembre 1753 de François et d'Agnès Vinal. Il exerça comme son père la profession de salpétrier. La section de la Liberté ou des grands Carmes le
nomma, le 13 juillet 1793, administrateur provisoire de la commune.

Il fut arrêté une première fois au mois d'août ; mais le comité de surveillance le fit élargir, sur l'invitation du comité de Salut public.

Montaud avait de nombreux amis. Onze d'entre eux lui délivrèrent des certificats, attestant qu'il leur avait rendu de grands services, les cachant dans sa maison, leur offrant sa bourse, les prévenant des poursuites qu'on allait exercer contre eux, etc. Le comité de Salut public prit
en sa faveur la délibération suivante : "Nous soussignés, reconnaissant- que, étant membres du comité de Salut public établi par la société populaire et montagnarde d'Avignon, il fut délivré au citoyen Félix Montaud, salpétrier, après des examens, un certificat en forme d'arrêté de
la teneur suivante : "Le comité de Salut public, après dues vérifications des pièces qui lui ont été présentées.
Estime que le citoyen Félix Montaud, nommé administrateur provisoire de
la commune d'Avignon, ayant employé tous les moyens qui étaient en son
pouvoir pour s'abstenir de vaquer aux fonctions de la charge qui lui avait été confiée, est exempt (le reproches jusqu'à présent, sauf les dépositions qu'on pourra faire à sa charge, invite et requiert les autorités constituées de
le laisser vivre librement dans le sein de sa famille, sous la sauvegarde de la loi. Fait à Avignon, séance tenante, ce 23 août 1793."

Quatre mois après, le 10 nivôse (30 décembre), il fut arrêté de nouveau
et conduit dans les prisons du Fort, où il demeura environ six mois.

Transféré à Orange, il adressa, la veille de son jugement, la requête suivante à l'accusateur public.

Requête de Montaud.

"Au citoyen accusateur public près la Commission à Orange.

"C'est un patriote constant dans ses principes depuis 1789, qui réclameta justice, en vertu de la loi du 8 ventôse, en faveur des patriotesdétenus, et qui, d'après les dispositions de celte loi, vient te soumettre
sa conduite.

"Je suis né à Avignon ; ma position est celle de salpétrier et de poudrier, que j'ai constamment consacrée à l'utilité de la République ; sijen'ai point servi dans les armées, j'ai cru le faire plus utilement dans
cet état par la connaissance plus particulière que j'en avais, et lezèle qui s'en est suivi, dans
une famille où cette profession est exercée de père en fils depuis plus
de cent ans.

"Les patriotes de cette commune affirmeront que je leur ai été utile dans plusieurs circonstances dangereuses, et que j'ai fait des fournitures considérables à la République soit en salpêtre soit en poudre." Montaud expose ensuite tous les actes qu'il a faits en faveur des patriotes,
et comment il fut forcé d'accepter malgré lui la place d'administrateur. "Je refusai de me
rendre à la commune, quoique mandé plusieurs fois. Père de cinq enfants, les pleurs de ma femme et de mon père octogénaire, les sollicitationsde mes parents qui n'apercevaient qu'une mort certaine dans ma trop grande résistance, après avoir reçu trois sommations, dont chacune portait
les menaces des plus grandes peines, je pris le parti de déclarer au courrier porteur
de la troisième sommation, que je ne voulais point accepter cette charge, et j'en donnai ma démission à l'instant. Alors celui-ci me dit : "Venez avec moi à la commune, et je vous promets qu'on acceptera votre démission." Je m'y rendis, on ne voulut point m'entendre, on m'y traitademauvais citoyen ; j'y essuyai des menaces très sérieuses. Je compris
alors que la sûreté de ma personne et de ma famille exigeait que j'acceptasse une charge qui me répugnait. Je n'ai été que trois ou quatre fois à la commune, pour faire élargir des patriotes ; je n'ai rien signé qui puisse me compromettre. Le comité de
surveillance de ma commune a si bien connu ma triste position qu'il mefit réintégrer dans ma maison pour y exercer ma profession en paix et ensûreté ; et je passai chez moi près de quatre mois, fort tranquille jusqu'au 10 nivôse, époque de mon arrestation. Le sens littéral de la loidu 8 ventôse promet aux
patriotes le doux espoir de la liberté, après avoir rendu compte de leur conduite. C'est d'après cela que je demande ma liberté.»

Cette requête ne toucha pas le cÅôur de l'accusateur public qui, le lendemain, le dénonça "pour avoir usurpé les pouvoirs des magistrats, avoir signé des arrêtés liberticides, avoir voulu détruire la liberté, exciter l'anarchie, servir les projets des ennemis de la patrie, et avoirconspiré contre l'unité et l'indivisibilité de la République.

 Sources

  • Individual: Les 332 victimes de la Commission populaire d'Orange en 1794
  • Birth: 1753-1756 vue 11/34

  Photos and archival records

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 Family Tree Preview

                         _____|4_Guillaume MONTAUD
                        /
|2_François MONTAUD
|                      \
|                       ¯¯¯¯¯|5_Agathe AUBOIST
|--1_Pierre Félix Thomas MONTAUD 1753-1794
|3_Agnès Angélique VINAL