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Parce que nous descendons tous d'un roi et d'un pendu

Faits divers, attentats, révolutions, meurtres, les bourreaux commeles victimes sont souvent oubliés par l'histoire. Et s'ils ne lesont pas, leur famille, leurs descendants et même leurs ancêtrespayent cher le prix d'une célébrité infâmante.
Cet arbre vous propose des généalogies de tous ces anti-héros quiont un jour fait la une des journaux. Il est collaboratif, si voussouhaitez participer, contactez-moi !


 ½Rouë Begnen», le Roi de Bignan


  • Born November 1, 1759 - Kerdel - Bignan, 56000, Morbihan, France
  • Deceased 15 Nivose year XIII (January 5, 1805) - Fusillé Place de La Garenne - Vannes, 56000, Morbihan, France,aged 45 years old
  • Colonel de l'armée royaliste et chef de Légion pour tout le département

 Parents

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 Notes

Individual Note

Conjuration Cadoudal

Recruté par Georges Cadoudal, il commença sa carrière par l'occupationde Grandchamp, l'abattage de l'Arbre de la Liberté et la saisie de la caisse des impôts. Il montra ses grandes capacités militaires en délogeant les troupes bleues de Locminé, en combattant le général Lazare Hoche
et en tentant d'empêcher le général Brune de libérer Vannes en 1799. Pour ses succès, il fut surnommé le Roi de Bignan et il devint colonel de l'armée royaliste et Chef de Légion pour tout le département. Après un exil en Angleterre avec Cadoudal, il revint en France et mit au
point, pour libérer Cadoudal, un plan qui échoua.

Pour se sauver, Marc Le Guénédal prête l'oreille aux offres de la police ; il consent à devenir traître et à se faire espion. Mis en rapport avec le général Boyer, commandant à Vannes, il lui révèle le secret de divers dépôts d'armes et de munitions et s'engage à livrer Guillemot.

Guillemot s'était réfugié au village de Berluhern, près Elven, où il se
trouvait avec un de ses fils (François) et Martin de Plaudren.
Le 15 décembre, à cinq heures du matin, un courrier de Guillemot, Louis
Rio, gagné par Le Guénédal, frappe à la porte de l'asile où se cachaient les proscrits. Sur l'ordre de son chef, Martin de Plaudren se lève, ouvre la porte et la referme vivement sous une pluie de balles. La maison était cernée par un détachement de hussards. Guillemot voit qu'il est
trahi. Saisissant son arme et comptant sur une de ces inspirations soudaines auxquelles il fut si souvent
redevable de son salut, il s'élance à demi vêtu au milieu de ses ennemis. Il tire et blesse le hussard Laurent Moutier. Les autres s'écartentrespectueusement et le laissent passer. Malheureusement, le chemin qu'ila pris le conduit à un préau, où se trouve un second détachement de soldats. Il veut de nouveau faire usage de son arme : le coup rate. Il reçoit sur les yeux un terrible coup de sabre qui lui est asséné par lemaréchal des logis Bachelet. Vingt hommes s'acharnent après lui. Seul contre tous, le chouan se défend en tenant par le canon son fusil, dontilsesert comme les chevaliers se servaient de leur masse d'armes. Lalutte fut longue : elle dura une demi-heure, pendant laquelle l'héroïque ½brigand > fit des prodiges de courage et d'adresse, ll distribua autourde lui de nombreux horions et fit plus d'une blessure. Il en reçut
vingt-trois, dont quatre d'une extrême gravité. Il succomba enfin, mais
à la manière des anciens preux, à bout de forces et de sang, et sous lafatalité du nombre. Transféré le même jour à Vannes, où deux chirurgiens pansèrent ses blessures, on hâta son procès dans la crainte que la
mort, qui le tenait déjà, n'accomplit son office sans le secours du bourreau. Une dépêche télégraphique arriva de Paris, portant ces seuls mots :
"Qu'il soit jugé et fusillé sur-le-champ ! >

Le 5 janvier 1805, le condamné, auquel ses blessures ne permettaient ni
de marcher ni de se soutenir, y fut porté sur une civière, et, pour le
tuer décemment, on dut le placer sur un fauteuil.

On voulait lui bander les yeux comme à un condamné vulgaire afin de lui
dérober les préparatifs de mort. ' "Cela n'est point nécessaire, dit-il, en repoussant une assistance indigne de lui. ' Songez, lui dit le prêtre qui l'accompagnait, aux humiliations de Noire-Seigneur ! ' Cela estvrai, répondit le soldat chrétien, qui allait mourir, faites ce
qu'il vous plaira." Et le prêtre lui abattit sur les yeux le bandeau
qu'il avait sur le front.

Deux décharges se firent entendre. La première fit incliner vers la terre le front du supplicié. La seconde le délivra de ses souffrances et de la vie. Telle fut la dernière heure du roi de Bignan.

 Sources

  • Individual: Revue de Bretagne et de Vendée Edité en 1886
  • Spouse: 1771-1792 vue 175/355
  • Death: 1804-1805 vue 52/166

  Photos and archival records

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 Family Tree Preview

|2_Pierre GUILLEMOT
|--1_Pierre GUILLEMOT 1759-1805
|3_Françoise Le THIES