Message d'information du propriétaire de l'arbre

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Parce que nous descendons tous d'un roi et d'un pendu

Faits divers, attentats, révolutions, meurtres, les bourreaux commeles victimes sont souvent oubliés par l'histoire. Et s'ils ne lesont pas, leur famille, leurs descendants et même leurs ancêtrespayent cher le prix d'une célébrité infâmante.
Cet arbre vous propose des généalogies de tous ces anti-héros quiont un jour fait la une des journaux. Il est collaboratif, si voussouhaitez participer, contactez-moi !


  • Née le 14 janvier 1771 - Mornas, 84000, Vaucluse, France
  • Décédée le 13 messidor an II (1er juillet 1794) - Orange, 84000, Vaucluse, France,à l'âge de 23 ans
  • Couturière

 Parents

(pages liées)

 Notes

Notes individuelles

Elle naquit à Mornas le 4 janvier 1771, d'Esprit Bénivady,
tailleur, et de Marie-Catherine Meynier, et se livra dans sa
maison aux travaux de couture. Elle était âgée d'une vingtaine
d'années quand éclata la révolution. Alerte comme les filles de
son âge, elle s'amusa un jour à découper et coudre ensemble
des morceaux de papiers blancs, bleus et rouges en forme d'écharpes ; une autre fois, passant devant l'arbre de la liberté, elle plaisanta disant : qu'il y aurait là beaucoup de bois pour faire des sabots. Catholique sincère, elle méprisait un malheureux prêtre, ancien curé de la paroisse, qui, foulant aux pieds ses saints engagements, s'était jeté dans
le parti révolutionnaire, et avait été emprisonné comme patriote. Parlant de lui, Françoise avait dit : ^ Il est en prison, il ne viendra plus, mais s'il revenait, nous le recevrions à coups de pierres."

Tous ces faits furent dénoncés le 4 floréal (23 avril 1794) au comité de surveillance par quatre femmes patriotes. Le comité lança contre Françoise un mandat d'arrêt, comme prévenue de faits contre-révolutionnaires, de fédéralisme et de propos incendiaires. Elle fut arrêtée, conduite
dans les prisons d'Avignon le 27 avril, puis le 6 mai amenée dans la prison de la Cure
à Orange.

Françoise était pauvre ; son père ne pouvant pas suffire à son entretien, elle était obligée dans sa prison de travailler de son état pour seprocurer la nourriture nécessaire. Quand, par ordre de l'administration,
on eut enlevé aux prisonniers leurs couteaux, ciseaux, canifs et rasoirs Le 9 messidor (27 juin), le comité de Mondragon dressait son tableau,dans lequel on lit que "Françoise Bénivady, âgée de 20 ans, estprévenue d'avoir livré les patriotes à la fureur des aristocrates, avoirtenu
les propos les plus incendiaires lors de la rébellion des sections; elle fit des écharpes en papier et se les mettait pour rallier lamunicipalité et mépriser la République ; elle est couturière sans fortune; aristocrate et fanatique, fréquentant des fanatiques et des aristocrates et
n'aimant pas la révolution."

Lorsque le greffier de la Commission réunit les pièces de la procédurecontre la jeune couturière de Mornas, il ne connaissait pas encore lestémoins qu'il fallait assigner, et il inscrivit sur la couverture de sondossier. "Le comité de Mornas désignera des témoins."

L'accusateur public renouvela contre elle les griefs énumérés dans le tableau des renseignements, et demanda sa mort. Et le tribunal ne rougit
pas de condamner à l'échafaud cette pauvre jeune fille coupable tout au
plus de quelques plaisanteries transformées en crimes par ces cerveaux
révolutionnaires.

 Sources

  • Personne: Les 332 victimes de la Commission populaire d'Orange en 1794
  • Naissance: 1771-1775 vue 2/43

  Photos & documents

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 Aperçu de l'arbre

                         _____|4_Antoine BÉNIVADY
                        /
|2_Esprit Paul BÉNIVADY
|                      \
|                       ¯¯¯¯¯|5_Françoise MARTIN
|--1_Jeanne Françoise BÉNIVADY 1771-1794
|                       _____|6_Jean Joseph MEYNIER
|                     /
|3_Marie Catherine MEYNIER
                        \
                         ¯¯¯¯¯|7_Catherine GILLE