Faits divers, attentats, révolutions, meurtres, les bourreaux commeles victimes sont souvent oubliés par l'histoire. Et s'ils ne lesont pas, leur famille, leurs descendants et même leurs ancêtrespayent cher le prix d'une célébrité infâmante.
Cet arbre vous propose des généalogies de tous ces anti-héros quiont un jour fait la une des journaux. Il est collaboratif, si voussouhaitez participer, contactez-moi !
- Né le 20 janvier 1749 - Saint-Nizier - Lyon, 69000, Rhône, France
- Décédé le 9 frimaire an II (29 novembre 1793) - Place des Terreaux - Lyon, 69000, Rhône, France,à l'âge de 44 ans
- Négociant-commissionnaire à Lyon
Parents
- Henri Joachim BERGASSE 1707-1771 (Marchand à Lyon)
- Benoïte ARNAUD 1724-1776
Union(s) et enfant(s)
- Marié le 21 janvier 1791, Saint-Pierre Saint-Saturnin - Lyon, 69000, Rhône, France, avec Madeleine MUGUET 1767-1818 dont
- Marguerite BERGASSE 1792-1824
- Angélique BERGASSE 1793-1810
Fratrie
- Henri Joachim BERGASSE 1747-1812 Marié le 4 février 1782, Saint-Martin - Marseille, 13000, Bouches-du-Rhône, France, avecMarie Thérèse COUSINERY 1763-1841
- Joseph Dominique BERGASSE 1749-1793 Marié le 21 janvier 1791, Saint-Pierre Saint-Saturnin - Lyon, 69000, Rhône, France, avecMadeleine MUGUET 1767-1818
- Nicolas BERGASSE 1750-1832 Marié en 1791 avecPerpétue de SAINT-GEORGES du PETIT-THOUARS 1765-1804
- Louis Marie BERGASSE 1751-1816
- Jean Gaspard Alexandre BERGASSE 1754-1820 Marié le 11 octobre 1785, Saint-Pierre Saint-Saturnin - Lyon, 69000, Rhône, France, avecHenriette JORDAN 1763-1785
Jean Gaspard Alexandre BERGASSE 1754-1820 Marié le 14 novembre 1786, Lyon, 69000, Rhône, France, avecMarie Julie MOYNIER
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Notes
Notes individuelles
BERGASSE (Joseph-Dominique), négociant-commissionnaire, né à Lyon y demeurànt, rue Lafont, âgé de 45 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 9 décembre 1793.
"Fusilier et contre-révolutionnaire."
Dominique Bergasse avait été l'un des électeurs du Tiers-Etat de la ville de Lyon en 1789. Il était le frère de M. Nicolas Bergasse, constituant. Son père, M. Joachim Bergasse, était né Tarascon-sur-Ariège, où safamille exerçait depuis plusieurs générations les premières charges municipales mais il était venu, encore jeune se fixer à Lyon où il épousa,
en 1746, demoiselle Benoîte Arnaud dont il eut entre autres enfants, cinq fils, Henri, Dominique, Nicolas, Louis et Alexandre. D'après une ancienne tradition; la famille Bergasse tirerait sa première origine de Sainte-Marie en Andalousie d'où elle serait venue à une époque qu'on ne peut préciser.
M. Dominique Bergasse, qui habitait Lyon) avec son frère Alexandre, avait été, au début de la Révolution, partisan des réformes que, d'ailleurs, tout le monde souhaitait en 1789. On trouve sa signature au bas d'une adresse des électeurs du Tiers-Etat à l'assemblée nationale, la félicitant des sages décrets qu'elle rendait.
M. Dominique Bergasse épousait avec enthousiasme la Révolution qui devait l'envoyer à l'échafaud". (Archives nationales, B. III, 76, p. 700.)
On peut voir, par ce qui suit, combien cette appréciation est erronée.
Ses idées, comme celles de ses frères, étaient celles des Monarchiens de l'Assemblée, des Mounier, des Malouet, des LallyTollendal. Une lettre
de Mme Roland à Brissot ne laisse aucun doute sur ce point.
Février 1790 (de Lyon) Vous apprendrez peut-être avec étonnement que les frères Bergasse (Dominique et Alexandre) "s'expliquent ici d'une manière peu édifiante pour les patriotes sur la révolution actuelle. Ilsladésapprouvent hautement, "ils témoignent du dédain pour l'Assemblée
nationale, ils blâment ses opérations ainsi que la dernière démarche du
Roi, vos principes et vos ouvrages leur paraissent également répréhensibles."
Dans une autre adresse, il demandait avec ses collègues que les ouvriers des fabriques de Lyon, de Saint-Etienne et de Saint-Chamond fussent payés en argent et non en assignats, C'était un noble sentiment de charité et d'équité qui n'avait rien de révolutionnaire.
Après le siège de Lyon, dont il avait été un des défenseurs, M. Dominique Bergasse fut emprisonné, et les détails qu'on nous a communiqués montrent une conduite particulièrement édifiante pendant sa captivité et révèlent une âme d'élu. Il fut regardé comme un saint par ses compagnons
d'infortune, suivant le témoignage d'un jeune homme, nommé Antoine Dubuyat et d'un libraire, M. Matheron, qui lui survécurent tous les deux, et d'après un manuscrit inédit dont on a eu l'obligeance de nous remettre les extraits suivants. Cette sainteté se trouve presque affirmée par
les sentiments sublimes exprimés dans sa dernière lettre écrite à sa femme.
Sources
- Personne: Tableau général des victimes & martyrs de la Révolution, en Lyonnais, Forez et Beaujolais : spécialement sous le régime de la Terreur, 1793-1794 ([Reprod.]) / par Antonin Portallier
- Naissance: 1749 vue 34/203
- Union: 1791 vue 7/102
Photos & documents
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