Mabiled'ALENÇON

Comtesse, , de Bellême, d'Alençon et de Sées
Oderic Vital lui donnera la réputation d'une cruauté féroce voire extrême : "Elle se plaisait, dit Orderic, dans le meurtre et le sang,
babillait sans cesse, employait la ruse pour parvenir à ses fins lorsque la force lui manquait. Livrée uniquement au monde, elle détestait tous les moines, excepté le bienheureux Thierry, premier abbé de Saint-Evroul, Raoul d'Escures et les moines de Seès."

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Mabile voulut empoisonner Ernaud Giroie, seigneur d'Echauffour, et elle
lui fit préparer un breuvage empoisonné : il en fut averti par un de ses amis. Gilbert de Montgommery, frère de son mari, avala, tout de cheval, la liqueur destinée pour Ernauld, et mourut trois jours après à Rémalard. Mabile ne se rebuta point; elle suborna Roger Goulafre, écuyer d'Ernauld, et lui remit un autre breuvage pour en faire usage, à la première occasion favorable. Dès qu'ils furent arrivés à Courville, Goulafre
donna le breuvage empoisonné au seigneur du lieu, à Guillaume Gouet, seigneur
de Montmirail, et à Ernauld. Les deux premiers guéri-
rent par les prompts secours qu'ils trouvèrent dans leurs familles, mais Ernauld en mourut.

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Elle fut assassinée par Hughes de Soulger, pour l'avoir dépouillé de son château de la Motte-Igé, à coup de glaive et eut la tête tranchée alors qu'elle dormait dans son château de Bures-sur-Dive.
Elle fut inhumée dans l'abbaye de Troarn.

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On fit les plus grandes recherches pour trouver son assassin. Les soupçons tombèrent sur Guillaume Pantolf tant parce qu'elle l'avait dépouillé lui aussi de son château de Peray en Sonnois que parce qu'il s'étaitenfui sitôt l'assassinat commis et qu'il était lié au véritable assassin. Les Montgommery le cherchèrent inutilement et
firent saisir toutes ses terres. Se fiant sur son innocence, il refusatrois villes dont Robert Guiscard , duc de la Pouille, lui offrit la propriété, pour l'engager, avec Robert de Cordai son neveu, à demeurer auprès de lui, et revint en Normandie. Il se cacha, pendant quelque temps,
lui, sa femme et toute sa famille, dans l'abbaye de Saint-Evroul. Comme
il persistait à soutenir son innocence, que, d'ailleurs, il n'y avait aucune preuve contre lui, il fut condamné par la cour du Duc, qui était
l'Échiquier, à subir l'épreuve du fer rouge, en présence du clergé. Il
s'y soumit, et porta, suivant l'usage, le fer rouge dans sa
main nue, sans la moindre marque de brûlure.

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A la mort de sa mère, Hugues lui fit faire cette épitaphe :