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Parce que nous descendons tous d'un roi et d'un pendu

Faits divers, attentats, révolutions, meurtres, les bourreaux commeles victimes sont souvent oubliés par l'histoire. Et s'ils ne lesont pas, leur famille, leurs descendants et même leurs ancêtrespayent cher le prix d'une célébrité infâmante.
Cet arbre vous propose des généalogies de tous ces anti-héros quiont un jour fait la une des journaux. Il est collaboratif, si voussouhaitez participer, contactez-moi !


  • Geboren 6 juni 1755 - Marcigny, 71000, Saône-et-Loire, France
  • Overleden 29 thermidor jaar II (16 augustus 1794) - Place de La Révolution - Paris, 75008, Paris, France,leeftijd bij overlijden: 39 jaar oud
  • Procureur syndic de Marcigny

 Ouders

 Relaties

 Broers en zusters

(verbonden pagina's)

 Notities

Aantekeningen

Il possédait
une maison de campagne à Bourg-le-Comte. Dans le courant de mai 1791, à
la veille d'être remplacé dans son ministère, un abbé Bizouard , curé de cette paroisse, l'avait prié de recevoir en dépôt une partie de son mobilier. Le
transport en avait eu lieu le 28 mai. Postérieurement à cette opération, Bizouard avait cédé différents objets, notamment trois placards, à de
Montillet, en échange d'une obligation de 108 L, et il lui en avait vendu d'autres
moyennant une somme de 300 L payée comptant. A la suite du décret du 26
août 1792 qui le soumettait à la déportation pour refus de serment, il
passa à l'étranger, et ses biens tombèrent dans le domaine de l'État. Le 16 décembre 1792, conformément à la loi, de Montillet déclara à la municipalité de Marcigny "que Bizouard avait laissé en son domicile à Marcigny et à Bourg-le-Comte une partie de ses meubles et effets, qu'il offrait de représenter. Il négligea toutefois d'en donner un état descriptif et estimatif.

Le 14 octobre 1793, un commissaire chargé "d'apposer le séquestre surtoutes les propriétés mobilières et immobilières de tous les ecclésiastiques déportés quelconques ou qui sont dans le cas de déportation" setransporta à Bourg-le-Comte devenu Bourg-la-Montagne. De Montillet renouvela sa déclaration, et le commissaire énuméra minutieusement dans son
procès-verbal cent trois articles de ménage, meubles, literie, vaisselle, batterie de cuisine, etc.

Le 26, les mêmes constatations furent faites à Marcigny.
Cependant une nièce du curé de Bourg-le-Comte, Jeanne Bizouard, épousede Jean-Baptiste Gallet, notaire à Avrilly (Allier), se figura qu'elleallait recueillir l'héritage de son oncle. Le 16 nivôse an II (5 janvier1794), elle demanda au
district de la mettre en possession des objets qu'elle prétendait avoir
été divertis par de Montillet. Elle réclamait, entre autres choses :

"Un lit couleur pusse garni de Jeaune et sa courtepointe en toile d'orrange ;Dix couvertes de catalognes, trois grandes et une en cotton ;Unedouzaine et demie de chozes peinte ;Trois plats de fayance à tenir desrôtis, etc., etc.

De son côté, de Montillet minuta une autre pétition. Le 16 germinal (5avril), rappelant dans quelles conditions il avait reçu les effets de l'abbé Bizouard, il demanda qu'on en fit une estimation et qu'on distinguât de la masse ceux qu'il avait achetés ou retenus en règlement de compte.
Le 18, le district statua sur les deux pétitions. Il écarta celle de Mme Gallay, attendu que les prêtres déportés ont été assimilés aux émigrés et leurs biens confisqués ; que les meubles et effets réclamés parlapétitionnaire appartiennent à la nation, etc." ; mais il donna complètement tort à l'agent national. "Considérant que la pétition du citoyen Montillet est astucieuse et n'a été par lui imaginée que pour se soustraire aux justes reproches que mérite sa
conduite ; qu'il ne l'a donnée que lorsqu'il a su que l'administrations'occupait des moyens de faire rentrer les effets soustraits...", il arrêta "qu'il serait procédé au récolement des procès-verbaux de description sommaire et
apposition des scellés."

Dès le lendemain, deux commissaires, Claude-Marie Pommier, juge de paix, et Jacques Lorain, commencèrent à inventorier les objets déjà décrits. Le 21, ils ouvrirent les trois placards, dont le contenu était encore
ignoré. Ce qu'ils y découvrirent n'était pas de nature à enrichir beaucoup la nation : de mauvais habits et quelques centaines de vieux livres, tels que les Lettres choisies de saint Jérôme, Instruction du confesseur, le Cantique spirituel, huit bréviaires, "deux gros volumes intitulés la Somme de saint Thomas d'Aquin, etc." Tout cela était même d'une défaite très difficile.
Le district, qui .était en veine de tracasserie vis-à-vis de son agentnational, fit un reproche à de Montillet de n'avoir pas donné le menu détail des bouquins poudreux et des objets divers déposés pêle-mêle chez
lui. Il releva
un autre grief. Le 4 nivôse précédent (24 décembre 1793), à la requêtede l'administration, il avait été procédé à la vente des effets mobiliers, vins et liqueurs, provenant du général Perrin de Précy, "l'un deschefs des Rebèles de Ville-Affranchie".

Mme de Montillet y avait assisté, et elle avait acheté, suivant un procès-verbal dont il faut respecter les énonciations :
"Une bouteille vin Bosauche 10 L 10 s.Une bouteille vin crème d'amsinte... 10 L"»Une bouteille crème de grande maison 10 L»»Une bouteille crème bois 16 L"»Une bouteille Beaume humain ..... . 10 L"»Une bouteille Beaume anis 14 L"»
"Neuf bouteilles vin Macabert 31 L"»Six bouteilles vin de Champagne 36L»»
Plus une vingtaine de bouteilles non étiquetées et "une canne de jong.

De Montillet était présent à la vente et en avait signé le procès-verbal en qualité de procureur de la commune. Ce fut un chef d'inculpation contre lui. Le 8 floréal (27 avril), "considérant que le citoyen Montillet n'a pas fait dans le
délai prescrit sa déclaration estimative de tous les meubles et effetsdu prêtre Bizouard dont il était dépositaire, des prétendus dons et vente qu'il a ensuite articulé avoir été faits par ce prêtre...; que, parses déclarations tardives,
partielles et inexactes, il se trouve prévenu d'avoir voulu soustraireet faire perdre d'abord à la donataire du prêtre Bizouard, ensuite à la
République, la majeure partie du mobilier de ce dernier...; considérant
que l'article 1er
de la loi du 2 janvier 1793 défend aux préposés et commissaires qui assisteront aux ventes des meubles provenant des émigrés de s'immiscer directement dans l'achat ni d'accepter aucune rétroccession desdits meubles ; que si Montillet n'a pas acheté lui-même, il a fait acheter ou laissé acheter
par son épouse environ la moitié des meubles et effets portés en la vente du 4 nivôse, etc. , " Ie district renvoya de Montillet devant le tribunal criminel.
L'inculpé fut mis le lendemain en état d'arrestation et gardé à vue chez lui jusqu'au 14 floréal. Ce jour-là, on le fit partir pour Chalon sous l'escorte d'un gendarme. Mais il avait à peine dépassé Charolles qu'un autre gendarme,
envoyé par courrier extraordinaire, venait lui intimer l'ordre de rétrograder pour se rendre à Semur-en-Brionnais. Quelques heures après son départ, le district avait reçu le texte de la loi du 12 germinal portant
que les délits analogues
à ceux dont l'agent national était prévenu devaient être soumis au jury
du tribunal du district. On n'avait eu que le temps de courir après l'inculpé. Ramené à Semur, de Montillet fut interrogé, le 17 floréal (6 mai), par Benoit-Marie Sabatin, juge directeur du jury d'accusation. Ses
explications furent assez concluantes : sans doute, il avait reçu en dépôt ou acheté des objets provenant de l' abbé Bizouard ; mais celui-ci
était libre à cette époque d'en disposer; il n'était pas frappé de déportation et jouissait même d'un traitement. Si l'état qu'avait dressé de
Montillet n'était pas complet, il ne fallait en accuser qu'un défaut demémoire et la précipitation avec laquelle les objets mobiliers avaientété entassés chez lui. Quant aux acquisitions faites par sa femme, ellesn'étaient pas répréhensibles, et la loi visée ne lui était nullementapplicable, attendu qu'en la circonstance il n'était ni commissaire nipréposé. Et comme le juge s'évertuait à lui représenter qu'étant chargé defaire observer les lois, il devait les mieux connaître que tout autre :Répond qu'il est vrai que dans le temps il s'est fait recevoir avocat,mais par pure complaisance pour son père; mais que jamais il n'a
aimé ni suivi cet état; qu'il a été le premier à demander que les
lettres délivrées sous l'ancien régime par les universités fussent
brûlées, comme des titres qui ne devaient plus inspirer que le mépris
sous le nouveau régime; qu'il a donné les siennes, et que l'administration
a eu le tort de lui donner le titre ridicule d'homme de loi...

Les 25 et 26 floréal (14 et 15 mai), Sabatin entendit une vingtaine detémoins sur les circonstances du transport des meubles en mai 1791. Certains de ces témoins relatèrent des propos qui avaient été tenus par de
Montillet. On verra le parti qui en fut tiré contre lui. Le 27, il fut
renvoyé devant le tribunal criminel et dirigé sur Chalon. Ce n'était pas la fin de ses pérégrinations. Le 2 prairial (21 mai), l'accusateur public Lavrand, qui, trouvant le prénom de Claudius insuffisant, venait d'y substituer ceux de Pavot-Apocyn, procéda à son interrogatoire ; le 7, il rédigea un acte d'accusation, et, le 22 (10 juin), de Montillet comparut devant le tribunal. Là s'opéra un changement à vue de la prévention. Lavrand avait relevé les deux faits incriminés, déclarations incomplètes et achats dans une vente publique. Le tribunal découvrit autre chose. S'emparant de plusieurs témoignages, il statua en ces termes :

Considérant qu'il a été tenu à diverses époques, surtout au moin
de décembre 1793, par Montillet, des discours et propos inciviques
et contre-révolutionnaires tendant à provoquer la dissolution de la
République, la subversion des pouvoirs et de l'esprit public, en
disant au peuple : "On vous trompe, on vous trompera bien davantage;
il y a un tas de jacobins qui mangent le bien du clergé; ils mangerontcelui des seigneurs, ensuite celui des gros propriétaires, et finirontpar manger le bien des petits propriétaires."
Considérant qu'il est du devoir rigoureux du tribunal, saisi de ta
connaissance du délit dont est prévenu Montillet, d'en suspendre la
poursuite, attendu que les crimes contre-révolutionnaires doivent
être jugés en premier ordre; ordonne qu'il sera sursis au jugement du procès et que ledit Montillet sera transféré au tribunal révolutionnaire.

Ce jugement fut exécuté, et de Montillet partit pour Paris. Après le stage obligatoire à la Conciergerie, il fut,
pour cause de maladie, transféré, le 22 messidor, à l'Hospice nationaldu Tribunal révolutionnaire. Il s'y trouvait encore au 9 thermidor. Interrogé le 29 (16 août) par Denizot, l'accusé reproduisit ses précédentesexplications.
Le juge insista sur les propos qui avaient si fort ému
le tribunal de Chalon :
D. S'il n'a pas dit qu'il y avait un tas de jacobins, etc.
R. Que ce fait est de toute fausseté ; que lui-même étant jacobin,
il aurait parlé contre lui-môme ; d'ailleurs l'accusation est irréfléchie
et parait apprêtée par le dénonciateur; la preuve en est d'autant
plus évidente que les jacobins, dont il a toujours professé les principes,
n'ont jamais eu à leur disposition les deniers publics; au contraire,
ils ont toujours été les amis de la Révolution, les surveillants
du Trésor public...

De Montillet désigna Boutroux pour défenseur ; mais ce fut inutile. Aucun jugement n'intervint, et l'accusé fut élargi.


L'abbé François-Xavier Bizouard, accusé d'avoir dit au prône, le 10 avril 1791,
que les prêtres assermentés ne pouvaient valablement administrer les sacrements, avait été dénoncé, le 17, par le district de Marcigny. Il seretira d'abord à Antun, sa ville natale, puis à Chambéry. Plus tard, lesévénements militaires l'obligèrent à passer en Lombardie. En 1796, reconnu avec plusieurs autres prêtres sur les rives du PO, et attaqué commeémigré par des soldats francais, il périt en essayant de traverser lefleuve.

 Bronnen

  • Persoon: Mémoires Auteur : Société éduenne des lettres, sciences et arts
  • Geboorte: 1750-1760 vue 71/150

  Foto's en archief documenten

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 Overzicht van de stamboom

|2_Jean Gilbert de MONTILLET
|--1_Louis Marie de MONTILLET 1755-1794
|3_Hélène Claudine THOUVANT