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Vous vous intéressez à la généalogie dans les Ardennes : bienvenue. Les données présentées sont plus larges que la simple genealogie de ma famille, en particulier sur l'Ardenne (ou les Ardennes). Regardez  également les chroniques.

 Chronique familiale



 RAYMOND POINCARE EN VISITE DANS LES ARDENNES EN 1923


Le 11 janvier 1923, le président du Conseil, Raymond POINCARE, fait occuper la Ruhr, « à titre de sanction devant la mauvaise volonté du gouvernement allemand à s'acquitter du paiement de sa dette de guerre », déchaînant les foudres des socialistes et des communistes

Il annonce peu de temps après sa venue à Charleville pour inaugurer le monument aux morts.

Dans la vallée de la Meuse, la vallée de la métallurgie ardennaise , la municipalité socialo-communiste de Revin est saisie en réaction d'un projet d'érection d'un buste de Jean Jaurès par un comité local d'inspiration socialiste. Elle donne son accord le 9 mai 1923 .

Une souscription est lancée le 15 juillet 2003. Plus de 10.000 francs sont collectés, sans compter les sommes recueillies dans diverses manifestations ou festivités populaires, y compris des collectes de mariage.

L'inauguration du monument a lieu le 5 août 1923, au cours d'une grande célébration républicaine, réunissant plus de 3.000 personnes qui défilent derrière les organisations ouvrières, au son de l'Internationale. Sur la face avant du monument, sous un bonnet phrygien, on peut lire l'inscription « A Jaurès, apôtre de la paix, ami des ouvriers, ses disciples. 1859-1914 ».

Le 19 août 1923, [le docteur VASSAL], maire de Charleville, reçoit le président POINCARE à Charleville, qui vient participer à l'inauguration du monument aux morts. Le président, âgé de 63 ans (nous sommes la veille de son anniversaire) est accueilli à la gare par le préfet, le maire, Gaspard VASSAL déjà cité, et l'inamovible sénateur des Ardennes [Lucien HUBERT]. Après une première série de discours sur la Place Ducale, un déjeuner privé est prévu, moment de répit préparé par la famille VASSAL, au 48 boulevard Gambetta. Un repas copieux attend l'invité. Mais au grand dépit de ses hôtes, celui-ci ne veut rien prendre, excepté une pêche et un verre d'eau (le docteur VASSAL plantera le noyau de la pêche, dans le jardin). Puis le Président du Conseil regagne la Place Ducale pour l'inauguration proprement dit.

POINCARE prononce ce jour-là un discours hostile à l'Allemagne (sur le thème "l'Allemagne doit payer"), largement commenté par toute la presse nationale et par la presse internationale. Les relations avec l'Allemagne sont alors très tendues. Les troupes françaises et belges dans la Ruhr se heurtent à une résistance passive, des mouvements de grève, des incidents et affrontements, et quelques actes de sabotage, qui seront exagérés par la suite par les nazis.
La position des gouvernements français et belges, bien que soutenus par leur opinion publique, accentue la situation économique désastreuse de l'Allemagne, condamne à terme la République de Weimar, et, loin d'apaiser, favorise les partis extrêmes et prépare un nouvel affrontement. Adieu l'espoir de la der des ders.

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