BastinGérard

"Je l'ai appelé 'de la Tombe' parce que c'est ainsi qu'il est nommé sur les documents notariaux que j'ai consulté il y a pas mal d'années. Et c'est à son sujet que feu mon cousin Laurent disait qu'il devait être fortuné car il a acheté des terrains à plusieurs reprises.Anecdote: dans la chapelle de la Tombe (lieu-dit situé à l'ouest du village de bombaye), construite vers 1700, que j'ai pu visiter naguère, un banc dans le fond à droite porte gravé sommairement sur la barre d'appui "Banc des Gérardy"Léon Gérardy, Aubel, mars-avril 2009

https://www.geocaching.com/geocache/GC33FEE_mick-11-la-chapelle-de-la-tombe?guid=e7fdb750-8fb4-457f-9eaa-1a53cfed3d4f

LA CHAPELLE DE LA TOMBEEn 562, Sigebert Ier, notre roi d'alors, livre bataille dans les plaines de la Meuse contre des hordes germaniques, probablement les Avars. Sur la tombe de ses guerriers, Sigebert fait élever un petit oratoire. On raconte qu'après la victoire, Sigebert a voulu étancher sa soif et celle de ses soldats. Il aurait frappé le sol de sa hache et fait jaillir une source que le peuple appellera par la suite « source Charlemagne ». Au VIIIème siècle, cet oratoire possédait le seul clocher digne d'être cité dans le Pays d'Outre-Meuse. Dans la seconde moitié du Xvème siècle, le seigneur Oury Xhervel del Floxhe, propriétaire d'une grande ferme à La Tombe, fait construire au même emplacement une chapelle de style gothique, dite de la Sainte-Croix. En 1613, un ermite habite la sacristie adjointe à la chapelle en attendant la construction d'un ermitage quelques années plus tard. En 1645, la chapelle est complètement restaurée et prend l'aspect que nous connaissons encore aujourd'hui. Mais bientôt le Comté de Dalhem est partagé entre Protestants et Catholiques. L'ermite doit abandonner son office car Bombaye devient hollandais. On sait cependant que, vers 1690, une lampe brûle toujours devant la relique de la Sainte-Croix. En 1762, la chapelle est restaurée. Beaucoup de pèlerins viennent prier la Sainte-Croix pour obtenir la délivrance des fièvres et autres maux. En 1795, la dévotion populaire est troublée par l'arrivée des Français. Les pèlerinages sont défendus. La chapelle est fermée et vendue comme bien national. En 1834, le bourgmestre Jean Fléchet entreprend restauration et reconstruction en essayant de conserver ce qu'il peut de la chapelle de 1645. En 1899, l'ermitage est abattu, ce qui déstabilise quelque peu la chapelle. Une nouvelle restauration est décidée en 1927. Et enfin, en cette année 2000, s'achève une magnifique restauration qui revalorise cet édifice au passé riche !