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12 médias disponibles 12 médias disponibles A participé à la Grande Guerre, mort le 22/08/1914Que s'est-il passé ce jour là ?Domicile lors de la mobilisation : Hamelin (50) |
Parents
Eugène Pierre Louis BINDEL 1846-1925
Nathalie Julienne LEMOIS 1848-1929
Fratrie
Eugène François Marie BINDEL 1870-1921
Anatole Pierre Jérôme BINDEL 1871-1948
Aimé Louis Radegond BINDEL 1874-1918
Pierre Auguste Félix François BINDEL 1881-
Ernest Félix Ildevert BINDEL 1892-1914
Notes
Notes individuelles
Sans descendance
Signature: O
- Générale#Mort pour la France - porté disparu, puis
inhumé au cimetière militaire Français, de Ethe-Laclaireau ; Belgique. (333 tombes)
104ème REGIMENT D 'INFANTERIE
Cet extrait provient d 'un ouvrage établi par M. Jules DAVY
Bibliothèque de Flers (61) référence F N M562
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Création du 104ème R.I. de ligne, le 28 Août 1791. Il participa aux campagnes Napoléoniennes, en particulier au siège de Mayence. A la Restauration, sous Louis XVIII, il devint le 85ème deLigne, pour redevenir le 104ème, pendant les 100 jours. Dissout avec le retour de Louis XVIII, à Strasbourg, le 1er Septembre 1815.
Reformé par une ordonnance de Thiers, du 15 Mars 1871, il devient le 6 Avril1871, le 4ème Régiment provisoire d 'Infanterie. Participe à la répression de la Commune, prend part au siège des forts d 'Issy et de Vanves. Le 4 avril 1872, il est de nouveau 104ème régiment d 'infanterie.
Cheminement du soldat de 2ème classe, ERNEST BINDEL , Classe 1912,Matricule 4910, 12ème compagnie, 3ème bataillon ; de son départ d 'Argentan, à sa disparition, au cours du combat de Ethe , en Belgique, le 22 Août 1914..
D' Argentan, le jeudi 6 Août 1914, et de Paris, deux jours après, les bataillons du 104ème R I, partent en cheminde fer, dans l 'enthousiasme inoubliable qui agite la France entière.Le régiment sous les ordres du colonel DROUOT, débarque à Verdun. Ledimanche 9, il fait étape à Bras et Belleville, le lundi 10, il est àMoncourt, le mardi 11 à Grémilly, sur les Jumelles d 'Ornes, où les hommes creusent les premières tranchées, le mercredi 12, à Ginerey, le vendredi 14 à Haut-Fourneau, le lundi 17, à Romagnes sous les Côtes, le mardi 18, à Dombras et Grand-Failly, le mercredi 19, il est chargé de défendre la zone située entre Grand-Failly et Rupt sur Othain, le vendredi 21, il se met en marche vers la Belgique. Le moment approche, ou il va pouvoir se mesurer à l 'ennemi.
Le 104ème RI, marche à l 'avant-garde de la 7ème division. Le 21 Août, à 7 heures, il atteint Petit-Xivry et pousse jusqu 'à Villelle et la Malmaison. Mais soudain, lacavalerie entre en contact avec Des balles sifflent venant des hauteurs en avant et à droite d 'Ethe qui n 'ont pu être atteintes par le bataillon du 103ème. Le 2ème bataillon du 104ème se déploie aussitôt àla faveur des maisons du village et du talus du petit chemin de fer qui relie Ethe à St-Léger. son mouvement est exécuté sous la protectionde la section Péponnet, de la 6ème compagnie, qui se porte à 500 mètres en avant d 'Ethe. Cette section engage le combat, tandis que la 5èmecompagnie occupe la ferme à la sortie des bois qui dominent la vallée de la Thonne, à l 'est des partis ennemis ; l 'émotion étreint les coeurs ; c 'est la première rencontre.
La frontière estfranchie entre la Malmaison et Grandcourt. On sent la présence de l'Allemand. Le premier bataillon se porte aux lisières ouest de la Ruette. Le 2ème bataillon marche sur la cote 318. Le 3ème bataillon détache 2 compagnies, à droite du 1er bataillon, vers la sortie sud du village ; ses deux autres compagnies, passant par Stock-Fontaine,exécutent vers la gauche une progression enveloppante. L 'ennemi refuse le combat ; il abandonne Ruette au moment où l 'avant-gardedu 1er bataillon débouche des bois qui bordent le village au sud.
Le21 au soir, le régiment stationne à Ruette en cantonnement d ?alerte.
Le samedi 22 Août, le 104ème quitte Ruette à 4 h,30. La batailled 'Ethe va s'engager. Par matinée brumeuse, la 7ème D.I. s 'engage surla route de Ruette à Gomery. Le 104 ème R.I. est à l 'avant-garde, le 2ème bataillon en tête suivi du 3ème , puis du 1er ; un groupe du 6ème d' artillerie, soutenu par la 4ème compagnie, accompagne cedernier.
Une halte est faite à Gomery. Un bataillon du 103ème s 'intercale entre les 2ème et 3ème bataillons du 104ème. Sa mission est detraverser Ethe rapidement et de se poster sur les pentes boisées, quidominent le village dans le but de protéger le flanc gauche de la division. Celle-ci ainsi couverte, s 'apprête à traverser Ethe pour tourner à droite dans la direction de Saint-Léger. A ce moment, la cavalerie fait savoir que le village d 'Ethe et les pentes boisées le bordantau nord ne sont pas occupés. La marche reprend.
A 7 heures, le 2èmebataillon a franchi Ethe. Le brouillard qui , jusque-là avait caché les mouvements de la tête d 'avant-garde se dissipe brusquement. Il laisse en pleine lumière le champ de bataille où, pour la première fois,le 104ème va brillamment combattre au prix de sacrifices généreux.
du château. Au même moment, la 6ème compagnie occupe la croupe au nord-est de Gevimont ; les 7 et 8ème compagnies, appuyées par le bataillon du 103ème, font face au nord et s 'agrippent aux pentes en bordure du bois Lefort. Le 2ème bataillon, renforcé par des éléments du 103ème, forme donc un demi-cercle au nord-est d 'Ethe ; sa droite s 'appuie au ravin de la Thonne. Les balles sifflent plus drues, plus nombreux tombent les hommes. Les coups de feu partent du nord et del 'ouest, il est de toute évidence que la colonne défile devant les tirailleurs ennemis installés sur son flanc gauche.
C 'est à ce moment que le 3ème bataillon arrive sur la route de Saint-Léger. Pris en écharpe par les balles venant du nord, il fait face à gauche, le long dela voie du chemin de fer qui borde la route d 'Ethe à St-Léger. Deuxsections de la 12ème compagnie ( dans laquelle sert Ernest BINDEL ), et la 9ème compagnie, se portent à droite du passage en dessous, à deuxcent mètres à l 'est d 'Ethe. Les 10 et 11ème compagnies se massent en renfort , entre le passage en dessous et le village.
Il est 7 h,30. Sur le front du 2ème bataillon, la fusillade fait rage. Le canon allemand posté aux lisières ouest du bois Lefort, tonne violemment; il prend à revers les 5ème et 6ème compagnies sur la croupe au nordde Gevimont et déverse sur elles une pluie de projectiles. Ce terrain devient bientôt intenable. Les pertes sont nombreuses et les sections des 5ème et 6ème compagnies, les unes après les autres sont rejetéesdans le lit de la Thonne. Vainement, le chef de bataillon Henry, quiavait organisé la défense du château, les rallie et les ramène sur lacrête. Par deux fois, les braves, des 5ème et 6ème compagnies hachéespar les obus qui creusent dans leurs rangs des traînées sanglantes, refluent la rage au coeur dans le lit de la rivière, où ils vont demeurer tapis jusqu 'au soir.
Pendant ce temps, la 7ème compagnie, avec lecapitaine Wibratte,une partie de la 5ème compagnie, avec le capitaineBertin, ne trouvant devant elles qu 'une résistance médiocre, s 'enfoncent dans le bois Lefort. Couvertes par les feuillages, ces fractionsobliquent vers l 'est. A 9 h, elles se trouvent aux lisières est de la forêt, en bordure du village de Saint-Léger, où un bataillon du 103ème est aux prises avec l 'ennemi. L 'avancée audacieuse des capitainesWibratte et Bertin a pour effet d 'amener une brisure large dans l 'arc du cercle tendu, au nord et à l 'est d 'Ethe, par le 2ème bataillondu 104ème et le bataillon du 103ème. Les Allemands vont enfoncer un coin dans cette brisure que le repli des 5ème et 6ème compagnies va accentuer davantage ; les capitaines Wibratte et Bertin resterontisolés pendant des heures!
A 9 h, en effet, une compagnie allemandeavec mitrailleuses, essaie de sortir devant la ferme du château. Elleest heureusement décimée par les mitrailleuses du bataillon du 103ème,placées sur un éperon au nord de la route de Saint-Léger. L'ennemi reflue dans le bois.
La section de mitrailleuses du 2ème bataillon, sous les ordres du lieutenant Thoreau, défilée dans le lit de la Thonne, croit alors pouvoir dépasser la route, mais elle subit aussitôt le tir des mitrailleuses ennemies qui la rejette dans le lit de la rivière. Elle y est bientôt tournée par des partis allemands qui s' étaient infiltrés dans le ravin de Rouge-Eau. Cette section rejoignit pourtantle régiment quelques jours plus tard.
Sur la voie de chemin de fer,le 3ème bataillon s 'oppose à son tour à la poussée allemande. La section Moureton, de la 10ème compagnie, se détache pour aller défendre lepassage en dessous. Elle est décimée par le feu de l 'infanterie ennemie. Le sous-lieutenant Moureton tombe frappé d 'une balle à l 'épaule. Le lieutenant mitrailleur Guèdés et le chef de bataillon Levin, quiétaient montés en reconnaissance sur la voie ferrée, sont également frappés.
Le 1er bataillon débouche dans Ethe au moment ou les hussardsdu 14ème régiment venaient de se sacrifier dans une charge désespérée. Il est péniblement impressionné par le spectacle des cavaliers et des chevaux frappés dont les cadavres jonchent le sol, mais l 'héroïquesacrifice du 14ème hussards n 'a pas été inutile, puisqu 'il permet au capitaine Tourte, commandant le 3ème bataillon de ramener les bravesde la section Moureton, de recueillir les 9ème et 12ème compagniesdéployées sur le talus du chemin de fer et de les rallier dans Ethe, sous la protection du peloton Ricard, de la 11ème compagnie.
Dès cetinstant, le commandant Henry et les débris de son bataillon se trouveisolés du reste du régiment. Les patrouilles ennemies s 'infiltrent dans le creux de la ravine de rouge-Eau, s 'avancent jusqu 'à la Thonneet coupent entre le château et le village d 'Ethe la ligne de retraitedu 2ème bataillon. Pendant que les allemands exécutent ce mouvement sur notre droite, le 1er bataillon, tout en organisant la défense du village, s 'oppose au débordement de l 'ennemi sur notre gauche.
Malgré ses pertes, la section Peponnet, soutenue par des éléments du 103ème, continue avec acharnement à défendre les abords nord-ouest du village.
A 7 h45, les compagnies Giansilly et Martin escaladent le talus de la route à l' entrée du village et se portent sur la voie ferrée. Elles détachent la section Chanut pour renforcer les défenseurs de la lisière nord d 'Ethe. Les 1ère et 2ème compagnies s' échelonnent dans lecreux de la voie ferrée, afin de diminuer leur densité. La 3ème compagnie prend place à leur gauche. Les compagnies progressant par sections et par bonds successifs, atteignent la crête derrière laquelle elles 'étaient dissimulées jusque là.
Les trois compagnies du 1er bataillon s 'avancent donc face à l' ouest. Le capitaine Giansilly, de la 2ème compagnie, dépasse de deux cent mètres environ la crête où se rallient les 1ère et 3ème compagnies, sous le commandement du chef de bataillon Forcinal. La 2ème compagnie est fusillée de front et de flanc. Les batteries allemandes de la lisière ouest du bois Lefort la prennentd 'enfilade. Malgré sa ténacité valeureuse, cette compagnie rétrogradesur la crête. La fusillade latérale des allemands du bois Lefort devient plus nourrie : dans les trois compagnies, officiers et hommes tombent en grand nombre. Vers midi, cette position doit être abandonnée par suite de pertes croissantes. Les débris des compagnies regagnent, avec peine, le défilement protecteur de la voie ferrée, à l' ouest du village. La 2ème compagnie n 'existe plus ; le capitaine, tous les chefs de section et la plupart des hommes sont tombés.
A ce moment, le combat semble tourner à notre avantage. A l' est et à l 'ouest, les allemands approchent du village. Au nord, ils sont encore maintenuspar quelques combattants de la 8ème compagnie, renforcés d 'hommes du103ème. Le village est mis en état de défense.
Le reste du 3ème bataillon, rallié par le capitaine Peltier, après la blessure du capitaine Tourte, essaye, par le ruisseau pour se porter sur un mamelon situéà cinq cent mètres au sud-ouest d ?Ethe. Mais à deux reprises, il estcloué au sol par un feu nourri de mitrailleuses partant des crêtes nord du village.
L'infanterie allemande contourne le mamelon et menacenotre ligne de retraite. Les officiers ne peuvent regrouper les isolésqui traversant la route de Gomery à Ethe, se replient dans la soirée,par les bois se trouvant à l 'est de la route et au nord de Gomery.
Cependant, les braves défenseurs du village, ceux surtout du 103ème et de la 8ème compagnie, en interdisent toujours les lisières. La progression des allemands est également arrêtée par nos canons de 75, en position à gauche de la route, aux lisières nord du bois qui couvre Gomery. Un instant, les allemands esquissent un mouvement de retraite en colonne par quatre sur la route d 'Ethe à Buzenol. La section de mitrailleuses du lieutenant Poigny, postée depuis le matin au sud du village, jette le désordre et l 'épouvante dans leurs rangs. Mais l 'artillerie allemande prend à partie cette section, dont l 'une des pièces estbrisée par un obus qui tue tous les servants.
La nuit tombe. Si lesallemands ont réussi à contourner Ethe, à droite et à gauche, les défenseurs résistent toujours stoïquement. Le général de brigade Félineau,sur la grand -place, encourage la résistance. L' adjudant-chef Dupuy,à la barricade nord du village, par la lucarne d' une maison, commande le feu inlassablement sur les allemands qui dévalent le bois Lefort.
A l' est, l' adjudant Diquélou, de la 3ème compagnie, soutient l' unique pièce d' artillerie, qui s'est avancée jusque sur la place du village. Servie par des fantassins commandés par l' adjudant Charbonnier, elle creuse des traînées de sang dans les groupes ennemis qui s' avancent sur la route de Saint-Léger.
Les sous-lieutenants Vernier et Chanut, le lieutenant Ricard défendent quelques temps encore la sortieest du village. Vains efforts! Ethe, assailli par un déluge de projectiles, doit être abandonné. A 20 h, le mouvement de repli commence. Lessurvivants de cette journée sinistre mais glorieuse s ?en retournentpar les bois. La 4ème compagnie est à l'arrière garde.
Le chef de bataillon Henry, le capitaine Wibratte, que l'on avait crus perdus pendant tout l' après-midi, ramènent dans nos lignes, le lendemain, les débris de deux compagnies, 150 hommes à peine.
Le ralliement du régiment s' opère à Vezin-Charency, dans la matinée du dimanche 23. Aussitôt, malgré les trésors d 'héroïsme de la veille, le 104ème se replie surVillers-le-Rond. C' est le début de la douloureuse retraite de Charleroi!
LA RETRAITE
Dimanche 23 Août - Lundi 7 Septembre 1914
Tristement, mais sans défaillance, le régiment tourne le dos à la Belgique et reprend la route qu'il suivit en sens inverse, trois jours àpeine auparavant. Pour arriver à Charency, la frontière est repasséeentre la Malmaison et Grandcourt.
La retraite commence véritablementle dimanche 23 août, à 4 h,30. Le 104ème suit le mouvement du 101ème.A 19 h il se trouve à la cote 270, à l 'est de Villers-le-rond, avecmission de protéger la gauche de notre 5ème corps d ' armée rejetée sur Grand-Failly. Le régiment couche sur cette position. Le lendemain, au petit jour, il se porte sur la ferme de la Malandrerie, au nord de Marville, pour contribuer à la défense de la ligne de
l 'Othain.
Lemardi 25 Août, vers 4 h, les allemands canonnent les tranchées que les 2ème et 3ème bataillons ont creusées hâtivement, en première ligne.Quelques obus éclatent aux lisières du bois Chabot, organisé défensivement par le 1er bataillon, qui est en réserve.
L 'ordre de se replier sur Remoiville est donné au colonel Drouot. Les 2ème et 3ème bataillons se dégagent sous la protection de 1er bataillon qui passe ainsi àl 'arrière-garde. Les tranchées du bois Chabot sont violemment bombardées par les obusiers lourds de l 'ennemi, qui engage une action du côté de Marville. Réconfortés par l 'exemple de leurs chefs, les hommes du 1er bataillon demeurent impassibles sous le bombardement.
Les 2èmeet 3ème bataillons gagnent, sans encombre, la route de Remoiville. Le1er bataillon reçoit, à son tour, l' ordre de se replier. Protégé parles crêtes, il se dirige sur Jametz, qu' il atteint dans le plus grand ordre.
Vers le milieu de la journée, le régiment se porte de Remoiville et Jametz sur Bréhéville. Il fait front, pendant quelque temps,à la lisière nord-ouest du bois de Remoiville afin de soutenir un groupe d' artillerie qui retardait la progression allemande.
Dans la soirée, le 104ème bivouaque à Brehéville, tandis que des éléments restenten surveillance sur la cote 223, qui commande la route de Lissey. A 21 h,30, il rejoint la colonne de la 7ème division, en repli sur Brieulles-sur-Meuse qui est atteint le mercredi 26 août, à 5 heures. Malgréla fatigue de la veille et de la nuit, à 16 h 30, les hommes se remettent en route sur Gesnes, où ils se reposent le lendemain.
Le vendredi 28 août, vers minuit, le régiment repart dans la direction du nord,sur Beauclair.
La 7ème division apprend que l 'ennemi cherche à franchir la Meuse au nord de Stenay ; il est soutenu par une puissante artillerie placée dans les bois d' Olizy et de Pasques. La veille, par deux fois, le 2ème corps s 'est opposé au passage ; c' est maintenant le tour de la 7ème division. La 14ème brigade a pour mission de tenir le secteur au sud et à l' ouest de Stenay. Ces positionsforment un quadrilatère irrégulier marqué aux quatre angles, par la Neuville-sur-Meuse, Wisseppe, Beaufort et Beauclair.
Le vendredi 28 Août, tandis que le 103ème se tient en réserve à Beauclair, le 104 ème prend, à 8 h, les avant-postes sur la rive gauche de la Meuse : 1er bataillon à la Neuville, 2ème bataillon à Wiseppe, 3ème bataillon en réserve à Beauclair. le 1er bataillon, installé en face des ponts détruitsde Stenay, va se distinguer dans l 'affaire de la Neuville-sur-Meuse,en disputant opiniâtrement le passage du fleuve. Fortement éprouvé àEthe, ce bataillon a des effectifs réduits. Mais la valeur supplée aunombre. La section Vernier est au pont de la Neuville, entre ce village et Stenay. Une demi-section, installée dans une tranchée placée à droite de la route, bat l ?issue de Stenay vers la Neuville. Une autre demi-section borde la route à gauche. La section Fougeray de la 4ème compagnie, est à la gare de Stenay et défend la passerelle qui à été coupée sur la Wisseppe. Une demi-section de la 2ème compagnie est à la porte nord de Neuville, face au village de Cesse. La 4ème compagnie a en outre des petits postes autour des issues du village fortement barricadées. Enfin deux sections de la 1ère compagnie, trois de la 3ème, deux de la 4ème constituent une réserve dans la main du chef de bataillon.
A 18 h 30, cinq uhlans de présentent, à la sortie de Stenay, de l'autre côté du pont. Accueillis à coups de fusils, ils tournent bride.
A 19 h, des fantassins allemands sont aperçus dressant des tranchées au nord de Stenay.
Dix minutes après, d 'autres éléments ennemisparaissent à l' entrée du pont et ouvrent le feu sur les sections quile défendent ; celles-ci ripostent vigoureusement. L' ennemi sejette dans les maisons, les incendie et se retire.
A 21 h, les lueurs de l 'incendie de Stenay éclairent une patrouille ennemie poussantdevant elle des habitants et des bestiaux. Les hommes de la section Vernier la mettent en fuite.
A 23 h 30, la réserve du bataillon évacuela Neuville et se porte à la lisière des bois sur la route de Beauclair.
Le samedi 29, à 2 h 15, nos avant-postes, eux-mêmes, sont retirés ; les allemands, qui ont réussi à jeter un pont sur la Meuse,en face de Luzy, amènent de l ?artillerie sur la rive gauche.
Avantle jour, tout le bataillon, est réuni à nouveau dans le bois en avantde Beauclair.
L ?ordre de se replier sur Tailly et Andevannes est donné à la 7ème D.I.
Dans la soirée du 29, le régiment, qui à reçu unbataillon de renfort, couvre la halte de la division à Andevannes : il occupe les Tuileries et la cote 324. A la nuit tombante, il va cantonner à Remonville.
Le dimanche 30 Août, il se met en route, à 4 h 30, pour aller s 'installer vers le sud, sur des positions défensives marquées par les fermes des Grand-Carrés et de la Bergerie. A 7 h 30, unordre de la division le reporte sur ses positions de la veille, à lacote 324, aux Tuileries, et plus à gauche, au Rond-Minon. A 10 h 30, le régiment remonte jusqu 'à Tailly où il passe la nuit en cantonnementd ?alerte.
Le lundi 31 Août, à 5 h, les bataillons se portent sur les villages de Beaufort et de Beauclair tenus par l 'ennemi. Le 3ème bataillon se déploie, à 7 h 30, à droite de la route Tailly-Beauclair,le 1er bataillon est en arrière et en soutien.
L 'artillerie française s' est postée dans le bois de Nouart, au sud de la route de ce village à Beauclair.
Vers 8 h, des unités voisines, qui devaient reprendre Beaufort, se replient sur la route de Tailly. Le commandant Forcinal et le lieutenant Marchant les réorganisent, leur donnent des chefs et les reportent en avant. Au même moment, le 3ème bataillon est bousculé ; il entraîne le 1er bataillon sur l ?éperon 288 qui dominele bois de Nouart. Suivant le mouvement de l' infanterie, l' artillerie s' installe sur les pentes de la côte 288 de la croupe du bois de Tailly.
Vers midi, le régiment à ordre de se porter sur les éperons dubois des Halles, pour les fortifier et y exercer une défense à outrance. Il s 'y dirige, le 3ème bataillon en tête, en suivant l 'itinéraire qui passe par Tailly et le château de Tailly. Le 3ème bataillon s ?installe sur l 'éperon ouest du bois des Halles. Nos reconnaissances nesignalent que quelques fractions d 'infanterie ennemies sur les pentes nord-ouest du bois des Halles. Néanmoins, les abords du château sont organisés. Des trous de tirailleurs sont creusés. L' ennemi ne poursuivant pas son attaque, le régiment rejoint les Tuileries en passant par les Fourneaux. Il garde le bivouac aux Tuileries jusqu' à 2 h 30, puis se rend à Landres.
La retraite continue le mardi 1er septembre sur Sommerance, le mercredi 2, sur Vienne le Château, et enfin le jeudi3, sur Sainte-Ménéhould, où le 104 s 'embarque pour Pantin.
Les dimanche 6 et lundi 7 septembre, les bataillons cantonnent à Gagny. C'estlà que les auto-taxis parisiens, réquisitionnés en toute hâte par leGouverneur de Paris, vont les prendre pour les jeter, avec l' armée dugénéral Maunoury, dans la manoeuvre prestigieuse qui va décider de lavictoire de la Marne.
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La guerre devait encore durer quatre années. En se référant au dictionnaire Larousse,on apprend que [ETHE], ancienne commune de Belgique, province du Luxembourg, est aujourd 'hui incorporée à VIRTON. Pendant la première guerre mondiale, les allemands occupèrent le village le vendredi 28 août 1914, le brûlèrent et y fusillèrent 400 habitants. VIRTON, ville de Belgique, chef-lieu d'arrondissement de la province du Luxenbourg, près de la frontière française, 3800 habitants, manufacture de cigares, théâtre d 'un combat de rencontre en août 1914.
Pour mémoire, rappelonsnous que la guerre 1914-1918 a fait en France 1400 000 tués dont 40 000 durant la semaine du 20 au 28 août 1914, dont 27 000 le 22 août 1914. cf. le Quid 1997.
-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-BINDEL
Ernest Félix Ildebert
1914-1918
Nom : BINDEL Prénoms : Ernest Félix Ildebert
Conflit: 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 104e R.I. - - 104e Régiment d'Infanterie [Infanterie]
Complément :
Matricule, recrutement :
Date denaissance :
Département ou pays :
Commune de naissance :
Genre demort : Tué à l'ennemi
Date du décès : 22/08/1914
Département ou pays: 9131 - Belgique
Commune du décès : Ethe-Province-du-Luxembourg-Belgique
Lieu, complément :
Date de transcription :
Département ou pays :
Commune de transcription :
Département ou pays inhumation: 9131- Belgique
Commune inhumation : Ethe
Lieu inhumation : Cimetière militaire de Ethe-Laclaireau
Carré, rang, n° de tombe : n° 246
Autres informations : Né le 27/05/1892 à Hamelin (50) -
Référence n° : bp03-756305
Fiche issue du relevé n° 15909
Ethe, province de Luxembourg -9131
Cimetière militaire français de Ethe-Laclaireau
extrait du registre matricule : cheveux chatains ; yeux bleu clair, front moyen, nez rectiligne petit, visage plein, taille 1 m 62.
Incorporé à compter du 09/10/1913, soldat de 2 e classe, décédé le 22 août 1914, à Ethe, tué à l'ennemi. Mort pour la France.
Sa tombe porte le n° 246, après la restauration du cimetière en 2014.
Sources
- Naissance: vue 45/78 - archives Hamelin année 1892
Photos & documents
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