- Born 9 March 1871 - Raismes, 59491, Nord, Nord-Pas-de-Calais, France
- Deceased 23 April 1937 - Paris (16), , , ,,aged 66 years old
- Peintre, Litographe
Parents
Alfred LELEU 1847-1913
Irénée, Martine Colnion 1850-1933
Spouses
- Married 9 July 1907, Paris, 75015, to Emilie, Ambroisine, Reine DELACOUR †
- Married 29 February 1912, Paris (75016), , , ,, to Charlotte, Elisabeth MOORHOUSE †
Siblings
Abraham, Félix, Alexandre LELEU 1871-1937
Jacob, Pierre, François LELEU 1874
Notes
Individual Note
Abraham Félix Alexandre LELEU, peintre et lithographe, Vicoigne 1871-Paris 1937.Voici un artiste dont la vie fut un long témoignage d'amitié et de fidélité. Pourtant, éloigné de sa cité natale à cause de sa carrière, c'est en triomphateur, étonné qu'on s'y souvienne encore de lui, qu'il revient à Vicoigne et à Valenciennes en juin 1936, après sa médaille d' Honneur en lithographie décernée au Salon des Artistes Français. Mais revenons au commencement.Le père du futur artiste, Alfred LELEU (Vieux-Reng 1840-Rousies 1913) était instituteur privé pour la Compagnie des Mines d'Anzin. Il le fut trente sept ans durant. Il avait épousé Irénée Martine COLMION (Rousies 1850-1933) qui lui donna sept enfants. Le couple était très catholique et le père donna à ses enfants des prénoms choisis parmi les grands personnages de l'Ancien Testament. L'aîné fut Abraham, né le 9 mars 1871, mais il opta pour son troisième prénom, Alexandre, sur les conseils de son directeur de Galerie : c'était au moment de l'affaire Dreyfus.Alfred LELEU, qui dessinait lui-même très bien, souhaitait que ses garçons fussent eux aussi formés dans cette discipline pour devenir métreur, architecte ou instituteur. Le jeune Abraham fréquenta donc, à partir d' octobre 1885, les Académies de Valenciennes où il se rendait à pied, de Vicoigne, chaque jour. Il entra dans la classe d'Auguste PETTIAU. Ce bon professeur, excellent lithographe, se prit d'affection pour lui.Il lui fit rencontrer Jules LEONARD qui devint, selon ses propres propos, son «grand Patron». Dans l'art de la lithographie pour lequel il fut couronné en 1936, LELEU ne se reconnaissait que deux maîtres, PETTIAU et LEONARD.Il fréquenta encore les cours de peinture d' Henry-Eugène DELACROIX et celui de perspective d'Émile DUSART. Élève appliqué, il remporta à Valenciennes de belles récompenses et l'on songea à l'envoyer à Paris.Malgré les réticences de son père, le jeune garçon partit pour la capitale. C'était le 7 octobre 1891. En juillet 1892, il fut admis à l' École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, mais travailla dès novembre 1891 dans l'atelier de Gustave MOREAU qui eut sur lui une profonde influence ; un peu déconcerté par son habileté de province, autrement dit un enseignement académique parfaitement assimilé, il appréciait le tempérament de "cheval emballé" du jeune artiste.LELEU fut admis, dès 1892, au premier puis second essai du Concours de Rome. Il eut la sagesse de comprendre ensuite que là n'était pas sa voie.La fréquentation des chefs-d'oeuvre du Louvre, celle du paysagiste valenciennois HARPIGNIES dont il devint l'interprète en lithographie et l'ami, lui ouvrirent les yeux. II reçut encore des leçons du hongrois Mihaly MUNKACSY(1844-1900), fixé à Paris jusqu'en 1896 et du russe Konstantin MASCOVSKIJ (1839-1915).C'est par la lithographie qu'il se fit cependant d'abord connaître. II exposa dans cette section au Salon des Artistes Français dès 1895 et ensuite avec régularité. Son portrait du maître HARPIGNIES, d'après le tableau de BONNAT, exposé au Salon de 1898, lui valut une médaille de 3ème classe. II obtint la médaille de 2ème classe,qui le plaçait désormais hors concours, en 1906 et devint membre du jury de la section de gravure en 1907. II fut également président de la Société de Lithographie qu'il fonda en 1902.En peinture, les premiers modèles de LELEU avaient été ses voisins de Vicoigne ou Rousies, les habitués des estaminets qu'il fréquentait avec plaisir. L'homme était bon vivant. Des "Chercheurs de poux" de 1892, au "Fumeur de pipe", ou à la "Leçon de clarinette, une partie de ses racines est bien là en effet. Mais le plus profondde l'homme restait à trouver.L'atmosphère des sous-bois de la proche forêt de Vicoigne, les levers de soleil dans un ciel embrumé et froid, le flamboiement de couleurs de l'astre qui se couche dans les feuillages automnaux, tout cela procurait d'infinies jouissances à l'artiste. À partir de 1899, avec une régularité de métronome, Alexandre LELEU envoya au Salon des Intérieurs d'églises deParis ou de Dinan où il avait une résidence d'été. «Le peintre des cabarets», comme il l'écrivit en juin 1936 à Adrien CARLIER, devint le peintre des «lieux sacrés».«J'avais dans ces intérieurs toutes les ressources pour me rapprocher encore ettoujours de ceux qui sont et restent les grands maîtres ».En juillet 1907, Alexandre LELEU, le bon garçon avait rencontré l'âme soeur.II épousa Ambroisine Reine DELACOUR. Elle était assez riche, artiste. Mourant prématurément elle voulut, rapporte une tradition familiale, unir son mari, qui allait rester seul, à une de ses élèves. Ainsi, devenu veuf, LELEU épousa la jolie et richissime Charlotte Élisabeth MOORHOUSE, artiste américaine, héritière des fabri-cants de pneus Hutchinson (1867-1944) et peintre de talent. Ils eurent un splendide hôtel particulier, 96 bis, rue de la Tour, dans le seizième arrondissement, la très belle Villa Paramé à Saint-Malo, aucun souci d'argent, la joiede peindre et d'être ensemble.Une mort consécutive à une chute dans l'escalier de son immeuble vint mettre un terme à un bonheur que les retrouvailles de 1936 avec sa terre natale et ses amis d'enfance avaient porté à son comble.Alexandre LELEU fut un homme simple, modeste, un artiste contemplatif, parfaitement à l'aise dans l'atmosphère fraîche des sous-bois de Raismes ou Fontainebleau comme des églises de Paris ou Dinan. Les troncs des arbres se rejoignant dans les feuillages, les fûts des colonnes s'élançant vers les voûtes, au fond, c'était là unmême univers, serein, coloré, sécurisant, simplement moins bruyant que celui des estaminets de sa jeunesse.II n'avait pas été insensible à l'éclat des couleurs impressionnistes mais il leur avait préféré les leçons de ses maîtres:«Gustave MOREAU m'avait appris qu'une pâte ou un glacis avait sa raison d'être et que de la pâte partout cela ne sert à rien».Celui qui a pu, comme moi, admirer tous nos impressionnistes doivent (sic) être bien déçus aujourd'hui devant les toiles éclatantes d'il y a quarante ans seulement. Que reste-t-il? Rien. De la boue, comme disait G. MOREAU. Les grands flamands et hollandais connaissaient si bien le jeu de leur palette et savaient qu'un ton n'estton qu'à côté d'un autre ton
Birth
Au domicile de ses parents au hameau de Vicoigne à 6h00 du matinFamily Note
Marriage with Emilie, Ambroisine, Reine DELACOUR
ACTE 913 DES ARCHIVES DE PARIShttps://archives.paris.fr/s/4/etat-civil-actes/resultats/?https://coulmont.com/blog/2022/04/05/emilie-delacour/
Sources
- Individual: monsieur Jean-Claude POINSIGNON, historien d'art.
- Birth, Spouse 1, Spouse 2: Archives Départementales du nord http://archivesdepartementales.lenord.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_ad59%2Fdatas%2Fir%2FEtat%20civil%2FFRAD059_MI_A_Z_2011_07_01%2Exml&page_ref=244177&lot_num=1&img_num=1
Photos and archival records
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