• Né le 19 octobre 1752 - Montsoreau
  • Baptisé le 20 octobre 1752 - Montsoreau
  • Décédé le 8 juillet 1791 - Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, France,à l'âge de 38 ans
  • Ordonnateur à Saint-Domingue, Lieutenant de Juge Fort Dauphini Saint Domingue, Comissaire général à Saint Domingue

 Parents

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 Fratrie

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 Événements


 Notes

Notes individuelles

1772 : Élève commissaire à Brest

1774 : sous commissaire de la marine au Cap

1783 : Commissaire ordonnateur à Saint-Domingue

1786 : Commissaire général des ponts et arsenaux des colonies

Son mariage lui apporta une grosse cafétérie au canton d'Ennery, comportant 300 esclaves. (http://www.ghcaraibe.org/livres/ouvdiv/stmery/stmery-L.html)

Dans « Érudit » – article « Recherches collectives : chronique documentaire pour une nouvelle histoire coloniale. Les papiers privés de l'Amérique française ». Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 7, n° 1, 1953, p. 88-109. « En 1950 était déposé aux Archives de la Sarthe par Me Bourges, notaire à La Flèche, avec les minutes anciennes de son étude, un petit dossier confié à l'un de ses prédécesseurs du XIXe siècle pour servir de renseignement dans une succession Lemercier de La Rivière. Il comprend : 13 lettres écrites de son habitation, au canton d'Ennery à 20 lieues du Cap, par le chevalier Lemercier de La Rivière, dont sept (1787-1788) à son ami Desmé des Marais, ancien colon à Saint-Domingue devenu Contrôleur des guerres à Saumur, et les autres (1787-1790) à son frère l'abbé de La Rivière, chanoine de l'église de Candes-en-Touraine, près Montsoreau, plus 3 lettres adressées au même abbé par sa soeur, Madame de Mars (1791-1792)...... Lemercier de La Rivière, probablement fils de l'Intendant de la Martinique, économiste célèbre, était ordonnateur à Saint-Domingue lorsqu'il épousa en août 1784 la veuve d'un sieur LILAVOIS, supposée riche de douze à quinze cent mille livres. C'est en raison de cette prétendue fortune que Lemercier forma au quartier d'Ennery une caféière de plaine, « établissement colossal, et le plus considérable de la Colonie dans ce genre de culture », comme il l'écrira en 1788 ; d'emblée, 304 nègres y avaient été mis. Mais d'amers déboires allaient être réservés au nouveau colon. En 1785, alors qu'il était en France, il perdait sa place d'ordonnateur. Cependant, son épouse, au sortir du procès engagé contre elle par la famille Lilavois, se trouvait réduite à 400 mille livres de capital. Et du même coup, le crédit de Lemercier était atteint. Les engagements qu'il avait pris en 1784, auxquels s'étaient ajoutées les dépenses courantes et la nécessité de remplacer 68 nègres perdus pendant son absence, portaient son découvert à 1.600.000 livres à la fin de 1786. Madame de La Rivière elle-même allait aggraver encore cette situation dangereusement compromise : Mme de La Rivière est une créole qui, par sa lésinerie, ses cruautés, sa jalousie, m'avait rendu la vie très dure. Femme de deux maris très âgés, elle les avait tenus dans un esclavage rigoureux. Elle aurait bien voulu me réduire au même état de nullité. Je ne vous ennuierai pas de toutes les manoeuvres qu'elle a employées pour y parvenir. Désespérant du succès,.... elle a empoisonné, avec du vert-de-gris dans du thé, un petit quarteron de cinq ans, né chez moi et très gâté. Cette malheureuse femme a été si maladroite que presque au même instant son crime a été découvert, et à la connaissance de tous les blancs et nègres de l'habitation. Dans le moment de trouble que cela avait occasionné, j'ai éloigné Mme de La Rivière. Je lui ai écrit des lettres fort vives, où, lui reprochant son crime avec toute l'amertume et l'horreur dont elle m'avait pénétré, je lui marquais que nous ne nous verrions jamais [plus]. J'exigeais qu'elle partît pour la France, et j'offrais de lui faire cautionner 25 mille livres de rente, argent de la Colonie. Madame de La Rivière s'est mise aux mains d'un avocat, et ne craint pas d'intenter une action en séparation en utilisant les lettres où il est question de son forfait. Le Procureur général fait ordonner l'instruction de la procédure criminelle. Le mari s'emploiera à étouffer le scandale qui éclabousse son nom. Cet épisode est révélateur de quelques-unes des tares de la société blanche à Saint-Domingue. À la nouvelle du procès en séparation, c'est la ruée des créanciers. Lemercier, pour se sauver, est contraint de vendre la moitié de son habitation, pour 640.000 livres. L'acquéreur, Géraud, trésorier de la Marine au Cap, ne réside pas. Le véritable habitant est Lemercier, et il le restera jusqu'en 1790. Pourtant il ne semble pas que ce soit par vocation : sans cesse, Lemercier parle des difficultés, neuves pour lui, du « métier d'habitant », de son dégoût, se plaint de « la sévérité dont il faut toujours être armé pour maintenir dans l'ordre un grand atelier », sévérité contraire à son caractère. Ce qui le retient, c'est le besoin de faire du revenu : pour éteindre ses dettes et payer aux siens les pensions promises lors de son voyage en France, par an, argent de France, à son père 12.000 livres, à son frère l'abbé 3.000, à sa soeur Madame de Mars 4.000 ; plus argent de la Colonie, 21.000 livres à son épouse séparée de lui, et enfin 36.000 livres pour les gages et dépenses de l'habitation. Mais le revenu est incertain : la plantation n'est que de 40 mille caféiers fin 1786 et la récolte de 1787 n'atteindra que 15 mille livres pesant. Lemercier, qui enrage de cette pauvreté, pousse sa caféière à 300 mille pieds et prévoit de la doubler et même tripler ; le grand sec de 1789 jette ses espérances par terre, ne laissant que 110 milliers de café, la moitié de ce qu'annonçait la floraison. C'est à peine si, dans ces lettres d'affaires, il est question des évènements. Et les années 1789, 1790 passent. Ce n'est pas indifférence, mais manque de temps. « La Colonie est divisée en deux partis, dont les uns veulent se rendre indépendants, et les autres veulent rester unis à la France. Je crois qu'il n'en résulte les plus grands troubles », écrit Lemercier le 12 Juillet 1790. Ce qui ne l'empêche pas bien que parlant toujours d'abandonner Saint-Domingue pour goûter le repos à Montsoreau sur le bord de Loire, d'envisager encore deux années de séjour laborieux. Toutefois, pour des motifs à découvrir, Lemercier de la Rivière se laissait désigner par l'Assemblée du Nord, commissaire à la Constituante ; il était en France à la fin de 1790. Il mourut à Paris, des suites d'une opération, en juillet 1791. Sa soeur, passée à Saint-Domingue, est aux prises, dès son arrivée, avec Géraud l'associé, et avec les créanciers de la succession. Sa dernière lettre est du 4 août 1792. »

S.David (recherches Frédéric Chopin) 17 ix 2013

Le 9 août 1785, Paul Pierre Lemercier de la Rivière, conseiller du roi en sesconseils et honoraire en la Grande Chambre du parlement de Paris, y demeurant cloîtreNotre Dame, paroisse Saint Denis du Haut Pas, effectuait devant notaire une donation enfaveur de son fils puisné Paul Jean François, « commissaire général de la marine etordonnateur à Saint Domingue, y demeurant ordinairement, étant actuellement à Paris ruedu Colombier à l’hôtel d’Angleterre, paroisse Saint Sulpice. » La donation consistait en divers biens qu’il possédait en Anjou, terre d’origine de lafamille, maison et vignes « Le Petit Morin », à Dampierre, autre maison et vignes au bourgde Monsoreau, ainsi que tous les meubles des deux maisons, et pré au lieu dit Le PontFouchard près la ville de Saumur. Si son père est tenu quitte par cette donation des 5 000livres qu’il lui doit comme héritier en partie de Susanne Charlotte de Selvois sa mère, cette« donation » était assortie de nombreuses charges, lesquelles donnent un état de lafamille :- rembourser au décès de son père 19 000 livres qu’il doit comme constitution de renteperpétuelle à M. Turpin de la Table, commissaire des guerres ;- payer en l’acquit de son père 5 000 livres qu’il doit à l’abbé de la Rivière son frère aîné,lui aussi comme héritier en partie de Susanne Charlotte de Selvois sa mère, et lui payeraussi 3 000 livres de rente viagère ; acquitter les 17 000 livres que son père doit à mademoiselle de la Rivière sa fille, elleaussi comme héritière en partie et comme légataire universelle de sa mère, et lui payerles 850 livres de rente viagère que lui payait son père ;- payer au donateur 24 000 livres au second semestre 1790 et lui payer jusqu’à son décèsune rente viagère de 10 000 livres. Paul Jean François Lemercier de la Rivière était donc considéré par sa famille, sonpère, son frère aîné et sa sœur, comme le soutien à l’avenir de toute la famille. Le 11 septembre 1785, avant de repartir pour Saint Domingue, il signa uneprocuration à son ami M. Desmé Desmarais, contrôleur des guerres à Saumur, pouradministrer tous les biens qui lui appartenaient en Anjou en vertu de la donation faite parson père un mois avant. Paul Jean François, désigné par l'Assemblée du Nord pour la représenter à laConstituante, revint de Saint Domingue en 1790 sur le navire L’Horizon venant du Cap,qui transportait les « députés provinciaux de Saint Domingue ». Ils n’étaient pas allésjusqu’à Bordeaux mais avaient été débarqués à Royan le 27 octobre 1790. En voici laliste : Auvrai, habitant au Terrier Rouge, de la Rivière, habitant à la Marmelade, deTremondrie, habitant au Petit Saint Louis du Sud, L’Estandart, négociant au Cap, Brard,habitant à la Plaine du Nord, Lafon de Ladebat, habitant au Camp de Louise. Cesmessieurs avaient sûrement un ou plusieurs domestiques avec eux mais ceux-ci ne sontpas cités. En 1791, les espoirs de la famille Lemercier de la Rivière s’effondraient. Paul JeanFrançois mourait le 8 juillet 1791 dans la maison de campagne de son ami M. Belin,habitant de Saint Domingue, à Boulogne près Paris. Il est dit âgé de 40 ans environ etl’inhumation est faite en présence du maître d’hôtel de M. Belin et… de « Louis Julien,bourgeois de Paris » ! C’est en son domicile parisien, en l’hôtel garni d’Angleterre rue du Colombier, paroisseSaint Germain des Prés, que, le 20 juillet, son père et unique héritier quant aux meubles etacquêts, assistait à l’inventaire fait par Me Pezet de Corval, notaire commis d’office, enl’absence de la dame Bedout sa veuve, dont il ignorait si elle était vivante ou non. Étaientabsents aussi son frère Philippe Pierre Lemercier de la Rivière, ci-devant chanoine deCandes, et son beau-frère Charles de Mars, « ci-devant vicomte Demars » commandantpour le roi des élèves de l’artillerie, chevalier de Saint Louis, demeurant à Pont àMousson, et Susanne Céleste Julie Lemercier de la Rivière son épouse. Ces dernierss’étaient mariés le 11 août 1785 en l’église Saint Sulpice.Les vêtements, bijoux, livres et papiers sont présentés par Louis Hellot, mulâtre auservice du défunt qui demeurait avec lui. Parmi les papiers nous relevons une lettre non datée de M. de Fleuriau, ministre de lamarine, lui annonçant qu’il est nommé un des commissaires qui devaient passer àCayenne. Il n’alla jamais en Guyane mais il est bien dit dans son acte d’inhumation« commissaire pour le roi à Cayenne ». Le 23 juillet Paul Pierre Lemercier de la Rivière renonce à la succession de son fils« étant plus onéreuse que profitable », pour s’en tenir aux créances qu’il a contre la ditesuccession. Il ignore la position de la succession de son fils en Amérique. Le 30 juillet, ilapprendra que la dame Bedout veuve Lilavois, par son contrat de mariage avec son fils,était donataire universelle des biens meubles et immeubles de son défunt mari. Mais ellene peut accepter la communauté entre eux et cette donation universelle qu’ens’engageant à exécuter les actes des 9 août 1785 (ci-dessus) et 22 janvier 1786 (renteviagère de 900 livres au profit du sieur Damien, architecte). En conséquence il établit uneprocuration en blanc, en tant que créancier de la succession, pour requérir l’apposition desscellés sur les biens de son fils, faire nommer un séquestre sur l’habitation, etc. et, si ladame Bedout renonce à la communauté et à la donation universelle, pour prendre lesarrangements les plus avantageux.

https://www.ghcaraibe.org/articles/2018-art04.pdf

1791 : Au moment de son décès, il est indiqué que son adresse principale se situe à Saint-Domingue, Quartier d'Emery, Paroisse de la Marmelade, dépendance du Cap français

Notes concernant l'union

Pas d'enfants nés à Port-au-Prince en 1784 et 1785 ni 1786 (vérifié sur ANOM) ni en 1785 au Cap

 Sources

  • Personne: Les travaux d'histoire sur Saint-Domingue, chronique (1946-1950) [article] G. Debien Revue d'histoire des colonies Année 1949 Volume 36 Numéro 127 pp. 282-330
  • Famille: ANOM

  Photos & documents

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 Aperçu de l'arbre

sosa Paul Philippe LEMERCIER, Baron de Saint-Médard 1686-1759 sosa Marie Claude LE BIGOT de la CHOUANNIERE †1719 Henri DE SELVOIS, Ecuyer †1740 Suzanne Françoise DE GERVASY
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sosa Paul Pierre LEMERCIER DE LA RIVIERE, Baron de Saint Médard 1719-1801 Suzanne Charlotte DE SELVOIS 1720-1772
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Paul Jean François LEMERCIER de la RIVIERE 1752-1791