Charles Richet
Charles Richet
  • Né le 11 décembre 1882 - Paris VI
  • Décédé le 17 juillet 1966 - Paris VII,à l'âge de 83 ans
  • Biologiste. Professeur à la Faculté de médecine de Paris. Médecin des Hôpitaux. Directeur des Hôpitaux de Paris. Lieutenant-Colonel au service de la Santé. Membre de l'Académie nationale de médecine
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A participé à la Grande Guerre

L'actualité de la guerre au jour le jour
Unité(s) : 4e corps d'armée

 Parents

  • Robert Charles Richet 1850-1935 (
    Physiologiste. Rédacteur en chef de la Revue scientifique. Président des Sociétés pacifistes. Membre Académie nationale de médecine (1898). Prix Nobel (1913). Membre de l'Académie des sciences (1914)
    )
  • Élisabeth Amélie Aubry 1856-1953 (
    (sans profession)
    )

 Union(s) et enfant(s)

 Fratrie

 Grands parents paternels, oncles et tantes

 Grands parents maternels, oncles et tantes

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 Événements


 Notes

Notes individuelles

Biographie sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Richet_(fils)

Résistant, il est arrêté le 8 juin 1943 par les Allemands, déporté au camp de Buchenwald en Allemagne le 24 janvier 1944

Biographie dans Les Annales de l'Université de Paris, Vol 37 (1967) :

Charles Richet est le troisième chaînon d'une lignée médicale parisienne, fondée, au milieu du XIXe siècle, par Alfred Richet, chirurgien de l'Hôtel-Dieu, continuée par Charles Richet, le physiologiste, prix Nobel en 1913, et se poursuivant, après celui dont nous déplorons la disparition, par notre ami Gabriel Richet, professeur agrégé à la Faculté, médecin de l'hôpital Tenon. Charles Richet « fils » embrasse sans aucune hésitation, seul de ses cinq frères, la carrière médicale.

Interne des hôpitaux en 1908, il fréquente les services les plus renommés et participe déjà à d'importantes recherches. Nous avons noté, parmi ses premiers sujets d'étude, la fonction éliminatrice de l'intestin dans les septicémies et l'anaphylaxie alimentaire, qui sera longtemps pour lui un sujet de prédilection. En 1910, avec Guillain, il décrit une maladie infectieuse indéterminée avec ictère et syndrome méningé, dans laquelle il est facile aujourd'hui de reconnaître une spiro-chétose. Cependant les spirochètes méthodiquement recherchés ne purent être mis en évidence.

Parmi ses premiers camarades de travail : Guy Laroche, Abrami, Saint-Girons et Edmond Lesné, qui deviendra son beau-frère et avec lequel il sera toujours étroitement lié.

Chef de clinique de Landouzy en 1912-1913, Charles Richet rencontre à Laënnec une jeune interne, Marthe Trélat, elle aussi de souche médicale. L'union de ces deux créatures d'élite se poursuivra pendant plus d'un demi-siècle dans la plus parfaite compréhension. Mais la guerre éclate et Charles Richet, après diverses affectations, part en 1915 à l'armée d'Orient et, au cap Helles, dans la presqu'île de Gallipoli, il prend contact avec les difficultés d'une campagne lointaine et indécise.

Rapatrié à Marseille, il s'occupe activement du service d'hygiène et du laboratoire anticholérique. Il dépiste les premiers cas de choléra. Grâce aux mesures prises, ce seront les seuls jamais observés en métropole.

De retour à la vie civile, Charles Richet est nommé médecin des hôpitaux en 1922 et agrégé de physiologie en 1923. Il poursuivra son travail de physiologiste à la Faculté de Médecine et au laboratoire de l'Académie et sa carrière de clinicien successivement à Saint-Antoine, à Ambroise Paré, à La Charité et à Beaujon. Pendant cette période d'entre les deux guerres, il soigne ses malades avec le plus grand dévouement et poursuit ses travaux.

Il reprend et complète l'étude de l'anaphylaxie alimentaire, en décrit les manifestations cliniques, montre l'intérêt diagnostic des régimes d'élimination, et, avec Couder, propose à titre préventif l'absorption d'huile de paraffine.

Avec Dudlineau, il étudie le mécanisme du choc pleural. Avec Behague et Garsaux, il poursuit des recherches sur la physiologie de l'altitude. Plus tard il décrira avec Maranon les syndromes endocrino-neuro-musculaires.

Pendant plusieurs années il s'intéresse à la fièvre comme agent thérapeutique. Il montre expérimentalement l'action de l'hyperthermie provoquée sur le chancre syphilitique. Il étudie l'action de la fièvre sur la syphilis humaine, primaire et secondaire, sur les affections gonoccociques, les angines, etc. Le résultat de ces recherches est consigné dans un livre écrit avec Surmont et Le Go.

Intéressé depuis longtemps par les problèmes métaboliques, il précise les besoins minima de l'organisme en protides, établit la notion d'azoturie et d'azotémie basales, étudie la désintégration protidique dans les états fébriles et poursuit des travaux expérimentaux sur la régulation du métabolisme azoté par les centres nerveux. En 1933, dans un livre remarquable, écrit avec Hardy et tout un groupe de médecins et d'administrateurs coloniaux, il étudie l'alimentation indigène dans chacune des colonies françaises et souligne ses très fréquentes insuffisances, notamment en protides, fait alors méconnu ou passé sous silence et pourtant, à y bien réfléchir, gros de conséquences pour l'avenir.

Obsédé par le déclin de notre natalité, il dénonce en 1939, dans la Revue des deux Mondes, l'importance du problème et propose toute une série de mesures pratiques, adoptées peu après par les autorités gouvernementales.

La seconde guerre mondiale éclate. Charles Richet doit émigrer de Beaujon à Necker. Il essaie, sans grand succès, de lutter contre le rationnement imposé. Entré dans un réseau de résistance, il est arrêté en juin 1943, en même temps que sa femme, relâchée quelques mois plus tard, et que son fils Olivier, déporté à Dora. Déporté lui-même à Buchenwald, il dénoncera plus tard, dans un livre écrit avec Jacqueline et Olivier Richet, la grande misère des camps de concentration.

Rentré à Paris en avril 1945, il prend bientôt possession de la chaire de Clinique des Problèmes alimentaires où il poursuivra son activité jusqu'à l'âge de la retraite.

Les atrocités de la guerre, de la déportation, de la famine l'ont profondément marqué et il consacrera désormais la majeure partie de son activité à essayer d'en prévenir le retour et à soulager ceux qui ont le plus souffert. plusieurs livres de cette époque, sur l'Insuffisance alimentaire avec S. Delbarre, sur la Famine et la Pathologie de la déportation avec A. Mans. Il fonde la Fédération internationale libre des Déportés et Internes de la résistance dont il préside le premier congrès. Il participe au congrès de La Haye sur les séquelles tardives de l'internement et de la déportation. Enfin il s'intéresse au problème de la neutralité de la médecine en cas de guerre et préconise l'internationalisation des secours médicaux.

Pendant sa longue existence, vécue sous le signe du devoir, d'un patriotisme ardent, dénué de tout chauvinisme, éclairée aussi par la bonté, la compréhension et un désintéressement absolu, Charles Richet aura connu les plus belles joies familiales au milieu d'un groupe d'enfants intelligents, dynamiques, éloignés de tout conformisme. Des amis très chers l'entourent : Giraudoux, Breguet, Pierre Fournier, André Moulonguet, et aussi de nombreux élèves qu'il accueille de la façon la plus simple et la plus affable. La vie cependant ne lui a pas épargné des malheurs cruels : son fils Jacques disparaît en mer, son gendre Emmanuel Castaigne, périt au début de la guerre, victime de son dévouement. Il devra subir en 1952 une grave opération, qui lui retire l'usage de la parole, terrible infirmité qui, grâce à une patiente rééducation, s'atténuera peu à peu. Ainsi vécut Charles Richet, simple, amical, épris de justice et de liberté.

Grand-croix de la Légion d'Honneur en 1959 (dossier cote 19800035/707/80610) : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/321091

  • Chevalier du 16 juin 1920 (médecin major de 2ème classe au 4ème Corps d'Armée)
  • Officier du 11 juin1946 (professeur à la faculté de Médecine)
  • Commandeur du 17 octobre 1952, décoré le 28 novembre 1952 à Paris par Léon Binet (professeur à la faculté de Médecine)
  • Grand Officier du 27 juillet 1955, décoré le 6 octobre 1955 à Paris par Léon Binet, membre du conseil de l'ordre (lieutenant colonel honoraire du service de santé, déporté résistant)
  • Grand Croix du 13 mai 1959, décoré le 10 octobre 1959 à Paris par Raymond Triboulet, Ministre des anciens combattants et victimes de guerre (ancien lieutenant colonel honoraire du service de santé, déporté résistant)

états de service : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/321091 (vue 36)

Croix de Guerre 1914-1918 et 1939-1945

demeure à l'hôtel d'Aligre, 15 rue de l'Université à Paris VII : https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_d%27Aligre_(Paris)

  Photos & documents

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 Aperçu de l'arbre

François Richet 1765-1826 Jeanne Baptiste Victoire Choffez 1785-1867 Augustin Charles Renouard 1794-1878 Louise Françoise Adèle Girard 1803-1873    
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Didier Dominique Alfred Richet 1816-1891 Eugénie Renouard 1827-1884 Louis François Joseph Félix Aubry 1813-1890 Adèle Amélie Peigné 1823-1868
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Robert Charles Richet 1850-1935 Élisabeth Amélie Aubry 1856-1953
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Charles Richet 1882-1966