
![]() | (François de Lassus Saint-Geniès) Baron
A participé à la Grande GuerreL'actualité de la guerre au jour le jourUnité(s) : 51e régiment d'artillerie (51e RA) Domicile lors de la mobilisation : Paris (75) |
Parents
- Henri de Lassus Saint-Geniès, Baron 1851-1896 (Avocat. Secrétaire général des Chemins de fer de l'Ouest Algérien)
- Marie Jenny Henriette Alice Boissonnet de La Touche 1857-1932 (Cantatrice)
Union(s) et enfant(s)
- Marié le 15 juillet 1914, Paris VIII, avec Auguste Caroline Alexandrine Élisabeth Picot de Persilhon 1889-1981 (Parents :Charles Eusèbe Ernest Picot de Persilhon 1848-1919 & Amélie Geneviève Marguerite Simon)dont
Fratrie
Marie Pierre Gaston François de Lassus Saint-Geniès, Baron 1883-1940 Marié le 15 juillet 1914, Paris VIII, avecAuguste Caroline Alexandrine Élisabeth Picot de Persilhon 1889-1981
Amélie Marie Mathilde de Lassus Saint-Geniès 1885-1940 Mariée le 2 mai 1905, Paris XVI, avecAuguste René Dargnies 1875-1959
Pierre de Lassus Saint-Geniès 1886-1986 Marié le 27 juillet 1920 avecYvonne Hébrard de Villeneuve 1894-1986
Marie André Charles Étienne de Lassus Saint-Geniès 1887-1979 Marié le 15 janvier 1919, Paris XII, avecMarie Mathilde Madeleine Margot 1897-1989
Catherine de Lassus Saint-Geniès 1890-1916
Gaston de Lassus Saint-Geniès, Baron 1893-1965 Marié le 28 janvier 1932 avecMarie Masson-Bachasson de Montalivet 1905
Grands parents paternels, oncles et tantes
Marie Louis Césaire de Lassus Saint-Geniès, Baron 1815-1886
Louise Camille Madeleine Martin d'Ayguesvives de Malaret 1824-1907
Camille François Pierre de Lassus Saint-Geniès 1846-1902
Marie de Lassus Saint-Geniès 1847-1934
Marie Caroline Elisabeth de Lassus Saint-Geniès 1848-1913
Gaston de Lassus Saint-Geniès 1849-1849
Henri de Lassus Saint-Geniès, Baron 1851-1896
Françoise de Lassus Saint-Geniès 1857-1943
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Grands parents maternels, oncles et tantes
Estève Laurent Boissonnet de La Touche, Baron 1811-1902
Cécile Thérèse Ducos de La Hitte 1827-1898
Marie Jenny Henriette Alice Boissonnet de La Touche 1857-1932
Amélie Boissonnet de La Touche
Laurence Boissonnet de La Touche
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Événements
31 octobre 1883 : | 31 octobre 1883 :Naissance - Paris VIII Sources: né à 10h du soir / http://www.culture.gouv.fr/LH/LH230/PG/FRDAFAN84_O19800035v1367817.htm |
15 juillet 1914 : | 15 juillet 1914 :Mariage (avec Auguste Caroline Alexandrine Élisabeth Picot de Persilhon) - Paris VIII |
8 novembre 1918 : | 8 novembre 1918 :Distinction militaire Chevalier de la Légion d’Honneur |
30 juin 1938 : | 30 juin 1938 :Distinction militaire Officier de la Légion d’Honneur Témoin :Gaston de Lassus Saint-Geniès, Baron, 1893-1965 |
7 juin 1940 : | 7 juin 1940 :Décès - Longueil Annel (ou Beaurains Lès Noyon), Oise Sources: cause du décès : tué au combat, vers 15 heures, à quelques km au nord de Noyon par quelques éclaireurs allemands suite à une erreur d'itinéraire de son chauffeur |
--- : | --- :Inhumation - Saint Dié, Vosges |
Notes
Notes individuelles
Ecole Polytechnique (X 1903) dans la même promotion que Jean-Virgile Solacroup
Adresse : 6 rue de Sontay à Paris XVI (Seine)
Description physique : Cheveux châtain foncé - Front découvert bombé - Nez droit - Yeux châtains - Bouche moyenne - Menton rond - Visage ovale - Taille 172
Boursier, Orphelin de père
Scolarité : EXAMEN : Paris - CLASSEMENT : 35 - PASSAGE: 154ème en 1904 sur 179 élèves - SORT : 136ème en 1905 sur 179 élèves CORPS : Artillerie- 48ème en 1905- sur 68 élèves
Renseignements situation.: Lieutenant-Colonel d'Artillerie - Mort Pour la France
Dossier militaire: REG.MIL. o
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blessé 3 fois lors de la première guerre mondiale. Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945
quitte l'armée en 1920
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Légion d'Honneur (dossier cote 19800035/809/91882) : http://www.culture.gouv.fr/LH/LH230/PG/FRDAFAN84_O19800035v1367805.htm
- Chevalier du 8 novembre 1918 (capitaine d'artillerie active à l'état-major d'une division d'infanterie)
- Officier du 30 juin 1938, décoré le 29 juillet 1938 à Paris, par son frère le Lieutenant Colonel Gaston de Lassus Saint Géniès (chef d'escadron au centre de mobilisation d'artillerie n° 23)
états de service : http://www.culture.gouv.fr/LH/LH230/PG/FRDAFAN84_O19800035v1367812.htm
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Notice dans le Tableau d'Honneur de la Grande Guerre :
capitaine au 51ème d'artillerie (citation à l'ordre de l'Armée du 22 juin 1915) :
désigné pour opérer avec sa batterie la démolition des fils de fer dans le secteur d'attaque d'un bataillon d'infanterie, a occupé pendant six heures un poste d'observation en première ligne, à découvert, sous le feu de l'artillerie ennemie. Malgré les difficultés considérables d'observation, a très bine accompli sa mission, faisant preuve d'un sang-froid et d'une ténacité remarquable.
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Une stèle a été érigée en sa mémoire à Beaurains les Noyon (Oise) par les anciens du 41ème R.A.D : http://farm3.static.flickr.com/2659/3817427354_94125d6bc6.jpg
http://www.centerblog.net/famille/15030-3788642-francois-de-lassus-
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François de Lassus n'a que 12 ans lorsqu'il a la douleur de perdre son père : il va endosser avec gravité son rôle d'aîné de six, et le fait sous forme d'un engagement écrit : "Le 26 juillet 1896, mon père étant près de mourir, mon oncle Pierre est venu me chercher pour me mener dans sa chambre, et, en m'y conduisant, il m'a dit que le moment était venu pour nous deux de prendre des engagements solennels. Pour moi, l'engagement d'être toujours pour ma mère un fils obéissant, respectueux et tendre, et de donner à mes jeunes frères et s urs, trop jeunes encore pour faire les mêmes promesses, l'exemple de l'accomplissement de tous mes devoirs de fils. Il ajouta que je devais aussi m'engager, mon père n'étant plus, à écouter avec déférence et à suivre avec soumission les conseils que mon oncle me donnerait au nom de mon père. Mon oncle me dit ensuite que lui - même, et dans ce même moment, prendrait vis-à-vis de son frère expirant l'engagement de le remplacer autant qu'une pareille tâche lui était possible vis-à-vis de ma mère et de tous ses enfants.
Nous sommes entrés alors dans la chambre de mon père qui paraissait avoir perdu connaissance, je me suis rapproché de son lit, je lui ai baisé la main, puis mon oncle m'a embrassé et j'ai pris dans le fond de mon c ur la ferme résolution de toujours tenir les engagements dont je viens de parler. Mon oncle m'a dit qu'au même moment il a pris avec la même énergie un engagement analogue.
Mon père s'est toujours occupé de moi avec une sollicitude et un dévouement dont je lui serai reconnaissant toute ma vie. Il s'est occupé de mes études et de mes plaisirs jusqu'à la fin. Aussi, sa mort est pour moi une perte dont je ne me consolerai pas et dont je sentirai de plus en plus l'étendue.
J'ai pris la ferme résolution de tâcher, avec l'aide de mon oncle et de ma mère, de l'imiter, c'est - à - dire d'être bon chrétien, sincère, honnête, travailleur, bon fils, et d'avoir une vie consacrée au devoir. Si jamais j'ai des enfants, je tâcherai d'être pour eux ce que mon père a été pour moi. J'ai aussi pris la résolution de donner dès maintenant le bon exemple à mes frères et d'être toujours prêt à les aider s'ils ont besoin de moi."
Quelques années plus tard, il suit les traces de son aïeul Lassus-Marcilly, d'abord à l'école Polytechnique, puis, embrassant la carrière des armes, comme officier d'artillerie, chemin également emprunté naguère par ses aïeux maternels Boissonnet et La Hitte. Il épouse Élisabeth Picot à la mi-juillet 1914 : le voyage de noces sera écourté, car moins de deux semaines après la cérémonie, il s'achève à Besançon : mobilisation oblige. En 1915, François est blessé, et entend un officier commenter "cette fois le pauvre Lassus a son compte". Mais ce ne sera pas pour cette fois-ci.
En Mai 1916, un mois après que son beau-frère y ait trouvé la mort, il est envoyé à Verdun. Aussi, écrit-il une lettre d'adieu à sa femme, qu'il confie à son beau-frère Dargnies, "au cas où" :
ma chérie, si je n'ai pas de chance, René vous remettra ce mot : mon dernier adieu très triste et très affectueux. Il vous redira ce que vous savez si bien : que si je suis naturellement prêt à faire, sans hésiter, le sacrifice de ma vie, je ne l e fais pas du tout joyeusement et que j'aurais beaucoup de peine, au contraire, s'il le fallait, à renoncer avec résignation à tout le bonheur que vous m'aviez apporté, que vous m'assuriez pour l'avenir et dont je vous suis si reconnaissant.Je sais aussi que vous voulez bien m'aimer du fond du cœur et c'est beaucoup plus dur de renoncer à la vie, quand on doit la passer enveloppé d'une affection comme la vôtre, que je vous rends moi - même aussi de tout cœur - car je vous aime bien - vous le savez, n'est-ce-pas ?
Je pense aussi à notre petite Françoise, et à qui est peut - être en route et que je ne connaîtrai pas du tout. Pour les élever je n'ai pas de recommandation à vous faire, J'ai toute confiance en vous et connais trop vos idées et la façon complète dont vous avez adopté ma famille pour vous rappeler qu'étant "Lassus" ils ne devront pas grandir complètement à part de ma famille et même de mon "Midi", que vous ne connaissez pas encore.
J'ai à vous remercier aussi d'avoir été tout de suite une fille parfaite pour ma pauvre Maman. Vous savez comme je l'aimais, et quelle joie j'ai éprouvé, à vous voir partager cette affection qu'elle vous rend si bien.
Dites-le lui - et aussi combien je lui ai été et lui suis reconnaissant de son affection, de l'éducation et des exemples qu'elle m'a donnés - combien j'ai admire son courage, sa bonté, et son caractère - et combien je voudrais l'en voir récompensé e par la fin de tous ses autres sujets de douleur ou d'inquiétude.Soyez aussi mon interprète auprès de vos parents et de votre frère, que j'ai aimé tout de suite de tout mon cœur. Auprès de mes frères aussi, et des Dargnies que, tous, j'aimais tous les jours davantage - et qui seront tous, je le sais, des frères très tendres et très dévoués pour vous. J'aurais sans doute bien des choses à vous dire si vous étiez près de moi. Tout se résume en ceci : je vous aime de tout mon cœur, et pas un jour ne s'est passé depuis notre mariage, sans que je vous aime davantage et je remercie Dieu de m'avoir permis de vous connaître. Et je lui demande de tout cœur, s'il m'impose le sacrifice de vous quitter, qu'il écarte autant que possible les peines et les souffrances de votre chemin et vous donne tout le bonheur possible jusqu'à la fin de votre vie. Car, vous ne devez ni vous laisser abattre ni vous révolter. Tant d'autres bons ménages ont passé par où nous passons : vous devez penser à vos parents et à nos enfants et pour remplir vos devoirs, vous devez vivre courageusement, avec toute votre énergie et même avec le goût de vivre, pour ne pas assombrir les dernières années des uns et la jeunesse des autres. Si Dieu, en la bonté de qui j'ai grande confiance, m'admet auprès de lui, je vous aiderai et vous protégerai de là - haut comme j'aurais voulu le faire sur cette terre.
Encore une fois je vous embrasse et vous aime.
Il sortira indemne d'un mois d'enfer de Verdun. Cette lettre avait vingt-quatre ans d'avance.
En 1923, François donne sa démission, et, les deux frères Picot étant morts à la guerre, il s'occupe de gérer les biens de sa belle-famille ainsi que ceux de sa mère en Algérie, "La Touche", à El Biar près d'Alger. Il achète également une propriété de 200 ha, Maison Carrée. En outre, il se lance dans la politique, et entre à l'Action Française. En 1929 et 1930 il accepte de donner des cours d'artillerie au comte de Paris, futur chef de la maison d'Orléans et prétendant au trône, afin de parfaire sa formation militaire. En 1931, il assiste à son mariage, à Palerme, et entre au Service d'Honneur des Princes, où il reste jusqu'en 1935. C'est alors qu'il devient Président de la Ligue d'Action Française, dans un contexte difficile pou r elle : Front Populaire, dissolution des ligues en février 1936. Il continue alors le combat politique, sous d'autres formes.
En 1939, il rejoint les armées, et se retrouve au commandement du 41e régiment d'Artillerie, avec 70 officiers, 1900 hommes, et 1700 chevaux . Face aux Panzers. Il y rétablit une autorité lézardée par une discipline laxiste.
Le 23 Mai 1940, il écrit à son frère Étienne : " Ici secteur relativement tranquille pour le moment, avec quelques "incidents" qui ont l'avantage d'aguerrir les troupes. Le (canon de) 75 peut résolument servir contre les chars, mais nous commençons à avoir pas mal de canons de 25 et de 47 qui font mieux et même très bien. Ce qui manque surtout, plus que le matériel, c'est la volonté de lutter, c'est la valeur des cadres (mon régiment est très bien) telles que nous les ont faites 20 ans d e pacifisme - et cela ne change pas en quelques jours. Enfin et malgré tout confiance ! Je vais très bien - très occupé et compte sur ma bonne étoile. J'ai la chance de pouvoir être content de mes chefs directs et de mes officiers avec qui cela va très bien. Pour le reste à-dieu-vat.
Le 7 juin 1940, à 15 h, alors qu'il circule dans sa voiture à quelques kilomètres de Noyon, il est fauché par le tir d'éclaireurs allemands : "je suis tué". "Cette fois-ci, il lui aura manqué les prières d'une mère" dira Étienne.
François de Lassus est tombé à 30 km du lieu où son cousin germain, Charles de Lassus, était mort pour la France, 24 ans plus tôt. Il est mort le jour anniversaire de son frère Étienne, à qui il confie la tutelle de ses enfants. Le Général d'Armée Frère le cita : "animé d'un patriotisme ardent, l'a communiqué à sa troupe, lui donnant le plus bel exemple de courage et d'esprit de sacrifice." Les anciens du régiment élevèrent une stèle à sa mémoire.
François s'était juré à 12 ans de mener "une vie consacrée au devoir". À 33 ans, il se déclarait "naturellement prêt à faire, sans hésiter" le sacrifice de sa vie, même s'il ne le faisait "pas du tout joyeusement". À 56 ans, il déclarait compter sur sa bonne étoile "et pour le reste adieu vat".
Deuxième du nom à verser son sang pour la France, François de Lassus est mort comme il avait vécu, noblement.
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1918 : demeure 14 rue François Ier à Paris VIII
1938 : demeure 23 rue Franklin à Paris XVI
Photos & documents
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