Jean Henri Dollfus

Associé comme dessinateur à Samuel Koechlin et Jean Jacques Schmalzer. Un des trois fondateurs de l'industrie à Mulhouse. Admis à la tribu des Maréchaux 1745, à celle de VIgnerons 1749 et à celle des Tailleurs 1752. Sechser de celle des Maréchaux 1758-1760. Chef de la tribu des Maréchaux 1761. ________________________________________________________________________

Extrait du texte publié dans la généalogie de Max Dollfus (1909)

"Jean-Henri Dollfus de la Cour de Lorraine fut l'un des trois fondateurs de l'industrie de Mulhouse ne 1746. Reçu à la tribu des Maréchaux le 13 juin 1745, à celle des vignerons en 1749 "gratuitement", ce qui était rare, et à celle des Tailleurs le 31 janvier 1752, un des VI de la tribu des Maréchaux de 1758 à 1760, il fut nommé chef de la tribu des Maréchaux en 1761 et le demeura jusqu'à la suppression des tribus lors de la réunion de Mulhouse à la France en 1798.

Peintre de talent, il laissa quelques toiles qui ne sont pas sans valeur; mais il abandonna la peinture de bonne heure pour se vouer à l'industrie. Associé à Samuel Koechlin, le père de Jean Koechlin [ dont l'épouse est Climène Dollufs, nièce de Jean-Henri ] et de Jean-Jacques Koechlin [ dont l'épouse est Anne-Catherine Dollfus, la fille de Jean-Henri ] et à Jean-Jacques Schmalzer, il fonda, en 1746, la première fabrique de toiles peintes à Mulhouse, sous la raison sociale de Koechlin, Schmalzer & Cie. Il y fut chargé du soin de créer les dessins. L'établissement prit, en 1758, le nom de Koechlin, Dollufs & Cie. Mais Jean-Henri en sortait déjà en 1765 pour fonder, avec son beau-frère Jean Vetter une nouvelle fabrique de toiles peintes: la maison Jean-Henri Dollfus & Vetter, qu'il installa dans les dépendances de la Cour de Lorraine qu'il habitait depuis 1754.

Jean-Henri habita, jusqu'à sa mort, la "Cour de Lorraine", belle et vaste demeure déjà habité au XVII siècle par ces ancêtres. Il y vécut avec beaucoup de faste et se signala par le luxe qu'il aimait à déployer et par la beauté de ses équipages. Très rigide sur les questions d'étiquette, vrai type de patricien de l'époque, Jean-Henri est demeuré célèbre dans sa famille par les égards qu'il exigeait de ses enfants et petits enfants, qu'il obligeait à se présenter devant lui, les jours de fête, en habit de cérémonie.

Pour le distinguer de son frère, on le désigna, lui et sa famille, sous le nom de "Dollfus de la Cour de Lorraine", appellation qui est maintenue dans les généalogies., ainsi que celle de "Dollfus de la Cour des Trois-Rois" donné à Jean Dollfus-Mieg (No D297) et sa famille."