Alexandre

Familles Buffard/ Taballioux ; France, Algerie, Espagne, Minorque....
« Une société, une culture, une communauté, une famille ou une personne qui n’aurait pas d’histoire, serait perdue car elle serait en errance, prise dans une succession de moments sans consistance, condamnée à la répétition, sans que véritablement des liens puissent s’instaurer. Pour se sentir appartenir, il faut partager des histoires, une histoire. »

« Nous avons besoin des autres et des récits qu’ils nous font des expériences qu’ils ont vécues, pour mettre en mémoire. Et en même temps, les autres nous aident aussi à nous souvenir. C’est de cette manière que nous nous orientons dans la dimension temporelle. Grâce aux récits, grâce aux histoires que nous nous racontons, nous opérons de constants voyages dans les trois temps du temps, dans le présent du passé que nous nous remémorons, dans le présent du futur que nous imaginons, et dans le présent du récit que nous faisons de ce que nous vivons. Nous nous représentons ainsi dans une fluidité temporelle qui nous permet de faire récit de ce qui est, de ce qui a été, et de ce qui peut advenir, dans un constant renouvellement des manières de se souvenir et d’imaginer. »
 

Michel Delage, « Histoires en Famille, Histoires de Famille » ; Mis en ligne sur Cairn.info; https://doi.org/10.3917/ctf.051.0011