HenriQueuille

président du Conseil (1948-1949), président du Conseil (1950-1950), président du Conseil (1951-1951)Médecin, homme politique, ministre, Président du ConseilSénateur de la Corrèze, ministre des Finances ,Ministre de l'Intérieur (1950-1951)Député de la Corrèze-

Après la mort de son père, pharmacien et adjoint au maire de Neuvic, sa mère, désireuse de permettre à ses enfants de poursuivre leurs études, s'installe à Tulle. Il fait ses études secondaires au lycée de cette ville puis s'inscrit à la faculté de médecine de Paris.

    Externe des Hôpitaux, il prépare l'internat lorsque sa mère meurt et il doit renoncer au concours ; il s'installe comme médecin généraliste à Neuvic en 1908. Henri Queuille fut profondément marqué par sa formation médicale qui fit de lui un homme soucieux d'améliorer les conditions de vie souvent rudes de ses compatriotes, en particulier des paysans au contact desquels il vivait, et capable d'affronter avec un rare sang-froid les situations les plus périlleuses.    En 1912 commence sa carrière politique : il est élu conseiller municipal et maire de Neuvic, puis conseiller général du canton de Neuvic, en 1913, et député radical-socialiste de la Corrèze, représentant de l'arrondissement d'Ussel, aux élections législatives de 1914. A trente ans, le Docteur Queuille a déjà reçu à trois reprises consécutives le témoignage de confiance de ces concitoyens.

    C'est alors qu'éclate la grande guerre. Il est affecté, en septembre 1914, comme médecin aide-major à l'hôpital de Baccarat. Sa belle conduite au front lui vaut, en septembre 1916, une élogieuse citation à l'ordre du 7ème corps d'armée et la Croix de guerre.    En 1918, son devoir accompli, Queuille reprend sa place au Parlement. Il est réélu à la Chambre Bleu horizon, seul Radical-socialiste des cinq députés de la Corrèze. En 1920 il est Sous-Secrétaire d'Etat à l'Agriculture. En 1924, puis en 26 il est ministre de l'Agriculture. En 1930, il devient ministre de la Santé Publique, poste qu'il détiendra de nouveau en 1935. Entre temps, on le nomme ministre des PTT, en 1932. Enfin en 1937 il devient ministre des Travaux Publics.    Queuille à la veille de la guerre, a acquis une notoriété flatteuse et son nom est prononcé pour la Présidence de la République.    En 1940, alors Ministre du Ravitaillement, il participe au Congrès du Parlement à Vichy, le 10 juillet 1940. Là, il exprime son refus d'octroyer les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain par une abstention volontaire.    Retiré à Neuvic, Henri Queuille reçoit la visite d'Hettier de Boislambert. Ce dernier l'informe que le général de Gaulle souhaiterait le voir auprès de lui. Après quelques péripéties, il gagne Londres en avril 1943 où le général lui confie la présidence de la Commission du débarquement. En novembre 1943, il est nommé Commissaire d'Etat du Comité de Libération nationale. En juin 1944, il devient ministre d'Etat du premier Gouvernement de la République et, à ce titre, il assume l'intérim de la présidence du Gouvernement provisoire pendant les absences du Général de Gaulle.

    Dès son retour à Paris avec le Gouvernement provisoire, début septembre 1944, Queuille demande au Général de Gaulle de lui rendre sa liberté et se retire à Neuvic    Délégué à l'Assemblée consultative provisoire, Henri Queuille se consacre, dans les mois qui suivent la Libération, au relèvement et à la réorganisation du Parti radical. Ses efforts sont couronnés de succès.    Le 21 octobre 1945, il connaît son seul échec électoral.    Après le vote par le pays de la Constitution de 1946, il se présente aux élections à l'Assemblée Nationale et est élu en Corrèze où il conduit la liste radicale.    Il prend place parmi les hommes politiques les plus respectés et les plus écoutés.    Le 10 septembre 1948, sur fond de crise, il est amené à former son premier gouvernement. Au terme d'un ministère de plus d'une année, l'un des plus longs et des plus efficaces de la IVème République, Henri Queuille, dont les chances au départ avaient paru si précaires, réussit à rendre au pays, avec l'ordre et la prospérité, sa confiance dans son destin.    Deux fois encore, Queuille est amené à former un gouvernement : en juillet 1950 et en mars 1951.    Son nom fut souvent cité en 1953 pour la succession du Président Auriol, mais des soucis de santé l'amenèrent à ne pas présenter sa candidature à la Présidence de la République.    Agé de 74 ans, Henri Queuille, cessa toute activité politique.

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