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Les CHEVALARD descendentde la Maison de Damas qui est une des plus anciennes maisonschevaleresques de France, connue depuis le IXe siècle, ellemême issue en droite ligne de la lignéemérovingienne des comtes de Vermandois, des sires de Vergy,et des grands Barons de Semur, par Dalmace le Grand, remontant auxpremiers mérovingiens connus, (au Ve siècle). Leursarmes sont d'or à la croix ancrée de gueules,coiffées d'une couronne ducale.


Seigneur de Zurita, Baron de Fuentes de Ebro, de Mora de Rubielos et du Palais de Caspe, Grand Maître de l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (32e, 1377-1396)

  • Né en 1310 - Valencia o Munébrega (Espagne)
  • Décédé en mars 1396 - Avignon (84),à l'âge de 86 ans
  • Grand Maître de l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (32°)

 Union(s) et enfant(s)

 Notes

Notes individuelles

Juan Fernández de Heredia (1310-1396) est un Capitaine pontifical et le 32e grand maître1 des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Juan Fernández de Heredia, dit le Posthume ou le Noble, naquit à Munegrega (province de Saragosse), vers 1310. Il commence sa carrière, en 1328, en entrant dans la commanderie de Villel. Il en devient le commandeur en 1333, fonction qu’il cumule avec celle d’Alfambra. Nommé conseiller de Pedre IV le Cérémonieux, en 1341, il obtient du roi d’Aragon la châtellenie d’Emposte2, qui lui est contestée pendant six ans par Sanche, l’oncle du roi. Sa religion ne l’empêche point, entre 1340 et 1350, d’avoir des maîtresses qui lui donnèrent quatre enfants : Toda, Donasa, Teresa et Juan, que Pedre IV légitima le 1er mai 1360.

Au cours de la guerre de Cent Ans, l'Hospitalier se bat aux côtés des troupes françaises. Le samedi 20 août 1346, lors de la bataille de Crécy, Heredia sauve le roi Philippe VI de Valois en lui offrant son cheval. Resté sur le champ de bataille, l’hospitalier est fait prisonnier et c'est son roi, Pedre IV d’Aragon, qui doit payer sa rançon aux Anglais. Au cours du mois de septembre 1356, Innocent VI le charge d’escorter les cardinaux Nicola Capucci et Hélie de Talleyrand-Périgord, ses légats auprès du Prince Noir et du roi Jean II prêts à s’affronter. Le 12 septembre, ils sont reçus par le prince de Galles à Montbazon qui propose une trêve. Le 18, le cardinal de Périgord et Juan Fernandez de Heredia tentent de convaincre Jean II de ne pas engager la fleur de la chevalerie française contre une poignée d’Anglais. Ils obtiennent une trêve… d’un jour. Le 19 septembre, les négociations ayant échoué, Heredia combat au côté de Jean II à Maupertuis. C'est la défaite de Poitiers où le roi de France et le commandeur sont faits prisonniers. Le cardinal se rend alors à Bordeaux auprès du Prince Noir pour racheter, grâce à son parent le Captal de Buch, la liberté de Juan Fernandez contre 10 000 écus.

Châtelain d’Emposte arrive à Avignon. Clément VI le charge alors de diriger la construction des nouveaux remparts devant ceindre la cité papale. Cette tache est achevée sous le pontificat d’Innocent VI. Le 28 décembre 1356, celui-ci le nomme Capitaine des Armes du Comtat Venaissin, c’est-à-dire Capitaine Général de la Sainte Église romaine et de sa Sainteté. Un an plus tard, au cours du mois d’août, à la tête de 300 brigands et de 200 gens d’armes, il protège efficacement Avignon face aux menaces de l’archiprêtre Arnaud de Cervole. Bien que cumulant les charges de Grand Prieur de Castille, de Saint-Gilles en Languedoc, de León et de Catalogne, Heredia réside le plus souvent à Sorgues (alors Pont-de-Sorgues). Il fait orner son Hôtel (appelé improprement maison de la reine Jeanne) par toute une série de fresques représentant des scènes de chasse et de galanterie. Elles sont maintenant exposées au musée du Petit Palais d’Avignon. En 1361, au début janvier, Avignon est à nouveau menacé par les Tard-Venus. Le Capitaine des Armes du Comtat fait une telle campagne contre eux, que le 9 mai, Innocent VI le remercie en le plaçant sous sa suzeraineté directe. Le châtelain d’Emposte a aussi la confiance absolue des deux autres papes d’Avignon. C'est lui qui est chargé par Urbain V, le 6 mai 1367, d’assurer sa sécurité lors de son départ de Marseille vers Rome. Au début septembre 1372, Grégoire XI lui demande de composer avec Bernardon de la Salle, un routier gascon qui menace Avignon avec ses troupes. Il réussit à l’envoyer avec François des Baux pour tenter de reconquérir les fiefs napolitains de celui-ci. Heredia abandonne sa charge de Capitaine pontifical le 30 juillet 1376[réf. nécessaire]. Puis le 2 octobre 1376, quand Grégoire XI quitte à son tour Avignon pour Marseille afin de revenir à Rome, Juan Fernadez de Heredia l’accompagne en tant qu’amiral de la flotte pontificale, Raymond de Turenne, neveu du pape, les escortant au titre de Capitaine général des armées pontificales.

Le 24 septembre 1377, Heredia est nommé par Grégoire IX trente-deuxième grand maître de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem3. Il s'embarque à la fin de l'année pour la Grèce4. Les Hospitaliers avaient négocié en 1376 avec la reine Jeanne de Naples la location de la principauté d'Achaïe (dans le Péloponnèse) pour cinq ans et cherchaient à reconquérir l'Épire ; après des succès initiaux début 1378 (prise de Lépante), Heredia est fait prisonnier au cours de l’été 1378 par les Albanais à Arta. Vendu par ceux-ci aux Turcs, il est racheté à prix d’or en 1379. Libéré, il s’installe à Rhodes où il entreprend de réorganiser la trésorerie de l’Hôpital et de restructurer l’Ordre.

Juan Fernandez de Heredia quitte l’île de Rhodes pour Avignon au cours du mois de juin 1382. Après une escale à Barcelone, le 13 juin, il rejoint la cité papale le 15 juillet en pleine peste. Puis il se rend à Valencia, en avril 1383, pour présider le chapitre général de l’Hôpital. En dépit de la tentative de scission provoquée par les partisans du pape de Rome qui élisent Ricardo Carraciolo, Heredia reste le chef incontesté de la plus grande majorité de l’Ordre jusqu’à sa mort. Il décède à Avignon, entre le 9 et le 26 mars 13965, à l’âge de 86 ans. Il est inhumé en Aragon, au prieuré de Sainte-Marie de Caspe qu’il avait fondé deux ans plus tôt.

L’âpreté au gain et aux honneurs de ce moine-soldat fut tempérée par son humanisme. Dans le but de rédiger une Histoire de la Méditerranée, Heredia avait réuni une importante librairie de manuscrits provençaux, catalans, castillans, français, latins et grecs. Il nous en est parvenu quelques traductions ainsi que sa Grande Chronique d’Espagne et sa Chronique des Conquérants. Il fit aussi consigner, dès 1349, le Grand Chartier de l’œuvre de l’Hôpital ou Cartulario Magna, qui est conservé à la Bibliothèque nationale d'Espagne à Madrid. Admiratif, un de ses biographes français, Delaville le Roulx, a écrit qu’il fut le type de gentilhomme de haute naissance, du grand seigneur érudit, fastueux et dévoré d’ambition. Il se révéla un politique de premier ordre pendant près d’un demi-siècle. Il fut l’arbitre des destinées de l’Europe, le véritable chef de l’Église (?) et le véritable souverain d’Aragon (?). On peut se contenter de dire qu’il fit de sa famille l’une des plus grandes d’Aragon. Celle-ci vécu dans le château de Mora de Rubielos, dans la sierra de Gudar, jusqu’en 1614. Cette riche demeure familiale passa ensuite à l’ordre des franciscains

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