C'est ici aussi qu'il rencontre mon arrière grand mère (sosa n° 9) Therese Virginie COCOT Elle aussi placée par l'assistance publique après le décès de sa mère en 1905, son père étant dans l'incapacité de l'élever , elle et ses frères mais nous y reviendrons dans le chapitre consacré à mes ancêtres essonniens.Ils se sont éteints en 1976 et 1977, et j'en ai très peu de souvenir ils avaient une petite maison à Bussieres ou ils passèrent leur retraite. Ils reposent à Bussieres dans une tombe entretenu régulièrement par les descendants du frère de Thérèse qui se sont établi dans la région de Chablis
,Les trois enfants du couple Félix GILBERT et Thérèse COCOT eurent au total 5 enfants. Marcel eut 1 fille, Yvette 2 filles et mon grand père 2 garçons dont 1 décédé en bas âge. Mon père fut donc le seul à transmettre le Patronyme.
Voici donc pour conclure ce chapitre la génèse de mon Patronyme et on peut le dire ça commençait pas très bien..... et ce n'est pas FINI!!!!!!
3.2 - De L'essonne à l'Yonne
Après vous avoir présenté Félix, je vous invite à découvrir le destin de Therese Virginie COCOT.
La famille COCOT trouve sa souche essonnienne à Soisy sur seine et le premier du nom (sosa n° 576) Barthelemy COCO aura au moins 3 fils maçon Limosin. Léonard, Martial et François. Une discussion sur l'origine de la famille avec un érudit local spécialiste des familles de Draveil, porte à croire qu'il viendrait du Limousin. Les prénoms de Léonard et Martial sont très répandus en Creuse, et ce département aurait fourni nombre de maçon à travers toute la France pour la qualité de leur savoir faire. Nous retrouvons quasiment toutes les familles originelles de Draveil et Vigneux sur Seine dans notre généalogie. Sans pouvoir toutes les évoquer de manière exaustive,, on retrouve les RABOT , dont Estienne(1730-1807)( sosa n° 300) fut Maire et 2 de ses arrière petits fils furent Fusilliés en 1871 par l'armée Prussienne. Les DECOURT venus du Loiret au début du XVIIIème siècle. ou encore la famille BERTIN présente sur Draveil depuis 1608.
Revenons maintenant à Thérèse Virginie. Elle nait en 1901, au sein d'un jeune ménage (mariés depuis 2 ans) dans le hameau de Mainville à Draveil , Cette commune de l'Essonne située à vingt kilomètres au sud-est de Paris ,ne comptait que 2 564 âmes à cette époque Cela devait ressembler à une bourgade de province, avec des hameaux dispersés, entourée de champs, bordée par la Seine à l'Ouest, et le vaste domaine forestier de Sénart au Sud. On est loin de l'urbanisation actuelle et ses 28 741 habitants (2018)..
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Son père Louis Eugène COCOT.a une trentaine d'année déjà lorsqu'il rencontre Marie Thérèse VALANDRE, mère célibataire du jeune Pierre agé.de 3 ans. Cette provinciale originaire de Bretagne réside à Levallois Perret lorsqu'elle se marie avec Louis Eugène en cette fin d'automne 1899.Le couple donnera donc très vite un petit frère à Pierre puisque nait en 1900 le petit Louis René COCOT suivi l'année d'après par Thérèse.
Tout allait pour le mieux, peut on imaginer, mais lMarie Thérèse décède prématurément à l'Age de 38 ans à des kilomètres de chez elle dans l'hôpital de Clermont dans l'Oise dont la cause reste inconnue. Elle laisse 3 enfants de 9, 5 et 4 ans. Son époux est déclaré inapte à s'occuper des enfants et la fratrie est placée en famille d'accueil. Par chance ils ne seront pas séparés mais placés tous les trois dans l'Yonne..... Devinez où??? .....BUSSIERES.
Que devient la fratrie par la suite???
- Pierre se marie en 1920 à Bussières et aura 1 fils Lucien Eugène
- Louis n'aura pas une vie très longue, et peu de trace dans les archives . il décède vers 1923,, après le mariage de sa sœur ,de la tuberculose (selon les souvenirs que j'ai pu recueillir)
- Thérèse se marie aussi à Bussières en 1923 , enceinte de 5 mois de son premier enfant Marcel (1923-2013). Suivront Gabriel, (1926-1988) mon grand père et Yvette (1928-2020)

L'histoire pourrait s'arrêter là mais des questionnements subsistes. Qu'est devenu Eugène le père? A -t-il revu ses enfants?'
A la dernière question il semble que non, le lien était rompu, quant à la seconde le destin de Louis Eugène fut tragique.
Ce n'est que très récemment que j'ai découvert le décès d'Eugène qui depuis des années était un mystère, juste un "Après 1923" dans mon arbre. La puissance d'internet a résolu l'énigme.Au détour d'une recherche sur Généanet je tombe sur plusieurs articles de presses relatant le décès d'un dénommé Louis COCOT, terrassier retrouvé noyé dans l'Orge sur la commune de Viry Chatillon.

La famille COCOT (patronyme peu rependu sur l'ensemble du territoire) est présente sur Draveil et les communes limitrophes depuis au moins 1750. Mais je n'ai pas recensé beaucoup de COCOT ayant au moins Louis dans les prénoms. Tout au plus 8 en 2 siècles. Il me faut savoir si c'est bien mon Louis Eugène ou un autre.L'article ci dessus est daté de juin 1924 et et dans un autre article du Petit Parisien daté de 31/05/1924 on peut y lire que 6 jours avant (le 16 juin 1923) la découverte du corps de Louis COCOT (donc découvert le 22 juin 1923) il est impliqué dans une discussion orageuse avec une certaine Veuve GIRARD plus connue sous le surnom de "La Marquise aux belles dents" tenancière d'un débit de boissons.. Un autre article dans l'Œuvre en date du 18 juin 1924 il est indiqué que Louis COCOT est âgé de 57 ans lors de sa mort
A partir de ces éléments je calcule rapidement la date de naissance potentielle (1923-57= 1866). Mon Louis Eugene est né le 10/07/1865 ce qui est cohérentJe m'empresse de demander l'acte de décès à la Mairie de Viry Chatillon en date du 22/06/1923... Et BINGO!!!
Le vingt six juin mil neuf cent vingt trois quinze heure, nous avons constaté le décès paraissant remonté à huit jours de Louis Eugène Cocot, domicilié à Draveil (Seine et Oise) où il est né le onze juillet mil huit cent soixante cinq, journalier, fils de Jean Henry Adrien Cocot et de Virginie Alexandrine Decourt (époux décédés), veuf de Marie Thérèse Valandre, le corps a été trouvé sur le territoire de notre commune. Dressé le vingt sept juin mil neuf cent vingt trois, dix heures sur la déclaration de Henri Cocot, soixante quatre ans, journalier, frère du défunt, domicilié à Draveil (Seine et Oise), rue creuse, et de Louis Manchy, quarante quatre ans, garde champêtre domicilié en cette commune, qui lecture faite ont signé avec nous Adolphe Durand, décoré de la croix de guerre, maire de Viry Chatillon./"
Thérèse se marie en avril de la même année,Son père est retrouvé noyé , probablement assassiné sur la demande de sa compagne de l'époque deux mois plus tard sans jamais avoir revu ses enfants ni même su que sa fille était mariée.et qu'il allait etre grand père pour la seconde fois 2 mois plus tard.
Aux vues des différents articles, ou il est dépeint comme un alcoolique notoire et de cette fin tragique, (Un comble pour un pilier de comptoir que de finir noyé dans de l'eau), n'est on pas en droit de se poser la question . Est ce son alcoolisme qui a causé la mort de son épouse ou est ce la mort de celle ci qui l'a plongé dans la boisson?
3.3 - La Grande guerre m'a sauvé la vie
Ne partons pas trop loin de Bussières, 52 kilomètres plus aux sud, au cœur du Morvan dans la Nièvre. Sans le savoir, le destin de deux familles va les réunir 25 ans plus tard en région parisienne
Nous sommes à Ardoux, petit hameau d'une vingtaine de maisons sur la commune de Chaumard . En cet automne 1895, le paysage est relativement diffèrent de ce qu'il est actuellement. Le plus grand des lacs artificiels du Morvan, le Lac de Pannecière n'est pas encore construit. Il faudra attendre 1949 pour que le projet visant a éviter une nouvelle crue mémorable sur la capital , aboutisse
C'est dans l'une de ces chaumières au confort spartiate que nait mon arrière grand mère (sosa n°11) Marie DESMOULINS le 28 octobre 1895.


Marie grandit dans cet univers rude et comme toute jeune fille, (J'aime à y croire) elle tombe amoureuse, d'un jeune charpentier de deux ans son ainé, André Vincent COPPIN
"Nous somme en 1914, Marie n'a pas encore fêté ses 19 ans lorsque l'appel à la mobilisation générale est proclamée le 2 août 1914. Certes elle n'est pas concernée, toute femme qu'elle est pour partir au front mais elle sait que son amour, lui dont les 21 ans viennent de passé en mars dernier devra partir.. Mais tout le monde le sait, cà sera une guerre éclaire et c'est confiant et la fleur au fusil que part notre cher André, confiant et décidé à épouser Marie des son retour, comme ils se le sont promis
Vous l'aurez sans doute compris, André ne reviendra jamais du front comme 1 397 800 soldats français. Il meurt au combat le 09/03/1916 à Douaumont, 2 jours après ses 23 ans.



A 19 ans il n'est pas question de se laisser abattre par cette tragédie. Peut être par obligation, sous la pression familiale, ou peut etre qu'un autre amour sincère était né, mais à peine 3 ans après,, le 25 janvier 1919, Marie, âgée de 23 ans, épouse le Frère ainé d' André , François COPPIN âgé de 30 ans qui lui est revenu de la campagne contre l'Allemagne.
Dix huit mois plus tard naitra leur unique enfant, ma grand mère (sosa 4) qu'ils ont prénommée Andrée en mémoire de son oncle mort pour la France.
Andrée commence sa scolarité à l'école de Chaumard mais dès 1926, lses parents montent en région Parisienne, à Villeneuve Saint Georges... François, devenu employé jardinier de PLM (ligne ferroviaire de Paris Lyon Marseille) et logera jusqu'en 1942 au moins dans le quartier de Villeneuve Triage
Courant 1944 elle fait la connaissance d'une jeune homme de 6 ans son cadet. Le père de ce dernier n'est autre que Félix qui travaille aussi pour PLM.( je suppose) comme Cheminot. Le jeune Gabriel vient de fêter ses 18 ans, elle ,ses 24. Elle tombe enceinte début 1945.. Ils se marient dès le mois d'avril de la même année (enceinte de 5 mois) comme sa future belle mère lors de son propre mariage. Fut ce un mariage contraint du fait de l'état de ma grand mère Andrée ?? personne ne le sera jamais.

Le 09 septembre 1945 nait à Vigneux sur Seine leur fils (mon père) Alain et pour clore le sujet voilà comment la mort tragique d'un homme, prêt à se marier si la guerre de 1914-1918 n'avait pas été déclenchée aurait épousé mon arrière grand mère et l'histoire aurait été bien différente.
4 - Mes racines maternelles
4.1 - Une dynastie de menuisiers parisiens