RUBEMPRÉ. Ancienne maison de Picardie, connue dans la province depuis 1291. Elle adopta le nom de la terre de Rubempré, en Amiénois. Coubert de Rubempré fut tué en 1405 devant le château de Merck où il combattait avec le sire de Rambures. Lancelot de Rubempré mourut à Azincourt. Jean-Antoine de Rubempré, grand-bailli du Hainaut, chevalier de la Toison-d'Or, gouverneur de Lorraine, périt à la bataille de Nancy aux pieds de Charles-le-Téméraire. Charles de Rubempré, son frère, servit d'abord la maison de Bourgogne; il reconnut plus tard l'autorité de Louis XI et devint capitaine d'Amiens. Sa fille, Jeanne de Rubempré, épousa Jacques de Bourbon, fils naturel de Jacques de Vendôme. Ils devinrent la souche de la maison de Bourbon-Rubempré qui prit le nom et les armes de Rubempré, eut de grandes charges et d'illustres alliances. La seigneurie de Rubempré, érigée en principauté, passa en 1704 dans la maison de Mérode par le mariage de Louise-Brigitte, princesse de Rubempré et d'Everberghe, mariée à Philippe-François deMérode, comte de Monlfort, devenu par cette alliance prince de Rubempré dont ses descendants portent encore le titre. L'ancienne maison de Rubempré s'allia à celles d'Averoult, Bernieulles, Bourbon, Vendôme, Bousies, Coucy, Crévecoeur, Groy, Du Souich, Halluin, Mailly, Mérode, Récourt, etc. Armes : d'argent, à trois jumelles de gueules.
Paul ROGER, Noblesse et chevalerie du comté de Flandre, d'Artois et de Pacardie, Amiens 1843