Elisabeth VéroniqueLÉVÊQUE

"Transcription du procès verbal en respectant l'orthographe "

L’An mil huit cent quarante quatre le 17 septembre sur cinq heures du soir, s’est présentée devant nous Elisabeth véronique Léveques domestique chez le sieur Céleste Deshayes cordonnier domicilié en cette commune depuis un an, laquellenous a fait plainte que le sieur Deshayes arrivant d’estrepagny venait de la maltraiter et frapper à coup de poing sur la tête sur les mains et sur les cotés, cette fille est enceinte d’environ cinq mois, dudit sieur Deshayes ce qui serait cause du mauvais traitement de la part du dit Deshayes vu qu’il voudrait la chasser de chez lui, il lui refuse même les besoins de sa vie jusqu’au point de lui enfermer le pain, il y a même quelque temps que le sieur Deshayes la maltraiteainsi, attendu que le sieur Deshayes est en contravention à l’égard des mauvais traitements qu’il a fait à la dite Elisabeth véronique l’évesque, nous avons rédigé contre lui le présent procès verbal les jours, mois et an sus dits.
Delaruelle, Maire.

Bagarre entre la fille Senneville et la fille l'Evêque pour leurs bâtards…

Ce jourd'hui vingt cinq juillet mil huit cent quarante-six entre cinq à six heures du soir s’est présenté à la mairie devant nous, Louis Robert Delaruelle maire de la commune de Doudeauville canton d’Estrépagny arrondissement des Andelys département de l’Eure, demoiselle Elisabeth Levêque assistée du sieur Céleste Deshais cordonnier en cette commune avec lequel elle vit, et ayant la permission de glaner, nous a fait la plainte suivante que étant à glaner avec les autres glaneuses dans la pièce de Mr Cauvet sur le marais, qu’elle aurait dit à la demoiselle Zoé Senneville aussi de cette commune, que l’on appelait son fils Biquel, à propos de parler d’enfant et lui dit que ses enfants ressemblaient au sien qu’ils étaient bâtards, à l’instant il s’est élevé une querelle entre les deux parties et la fille Senneville aurait dit à la fille Lévêque :-« dit encore que mon fils est bâtard » et la fille Levêque : -« oui je l’ai dit et je le dis encore », à l’instant la fille Senneville lui aurait donné des claques sur la figure et la fille Levêque luy aurai dit :-« laisse-moi tranquille », mais que la fille Senneville l’aurait poursuivit en la poussant et qu’elle lui auraitencore donner deux coups de poing de manière a la jeter parterre de manière que le garde champêtre qui était présent l’aurait débarrassé des mains de la fille Senneville, les témoins présents sont et en présence de la femme de Francois Thouen ancien taupier, la femme de François Bréant, la femme Debout berger, la fille Henriette Patou, la femme Barast et la femme de Jean Mary Monnier domestique.
Sur la déclaration des plaignants nous avons rédigé le présent procès verbal pour être remis à monsieur le procureur du Roy prés le tribunal civil des Andelys pour y être statué.
Et les plaignants ont signé après lecture faite exceptée la fille Levêque qui a déclaré ne savoir écrire et signer
Delaruelle, maire