"Mort pour la France" - 17 juillet 1915, Les Éparges , 87° Régiment d'Infanterie
3 médias disponibles 3 médias disponibles A participé à la Grande Guerre, mort le 17/07/1915Que s'est-il passé ce jour là ?Unité(s) : 87e régiment d'infanterie (87e RI) Domicile lors de la mobilisation : Gondecourt (59) |
Parents
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Événements
26 février 1881 : | 26 février 1881 :Naissance - à Gondecourt, Nord, France Sources: Mémoire des Hommes |
1901 : | 1901 :Conseil de révision de classe 1901, matricule n° 04349 au recrutement de Lille Sources: AD Nord, Lille, classe 1901, n° matricule 4349, vue 491 |
2 août 1914 : | 2 août 1914 :Mobilisation Générale, 87° Régiment d'Infanterie de St Quentin. Sources: Mémoire des Hommes |
12 août 1914 : | 12 août 1914 :Arrivé au Corps, Matricule au Corps n°13246 Sources: fiche matricule |
17 juillet 1915 : | 17 juillet 1915 :Décès - Disparu au Combat, Les Éparges, Meuse, France Mort pour la France, le 17 juillet 1915, aux Éparges, Tranchée de Calonne, Ravin de Sonvaux. Un extrait du Journal de Marche Officiel du 87ème R.I. du 14 aux 18 juillet 1915. Le 14 juillet. Le 87° s’étend du ravin Sud du ruisseau de Sonveaux au village des Eparges inclus. Le 3° Bataillon à gauche dans l’ordre : 10° Cie (village des Eparges) 11° Cie, 12° Cie, et 9 Cie, en soutien. Le 1er Bataillon à droite dans l’ordre : 3° Cie (dans le polygone en liaison avec la 12° Cie) 4° Cie, 2° Cie, 1° Cie, et la 2 sections de la 4° Cie en soutien. Le 2° Bataillon occupe la tranchée de 2° ligne avec deux compagnies : La 7° Cie mélangée à la 1er Cie du 108° Territorial et la 6 Cie. Les 5° et 8° compagnies sont en réserve de secteur. Le 15 juillet. Dès 3 heures du matin le bombardement de nos lignes commence, de nombreuses torpilles tombent sur le secteur. La soirée est un peu plus calme bien que la droite du polygone reçoive un certain nombre d’obus de gros calibre. Les pertes pendant la relève ont été un sous-officier tué et deux blessés, un soldat tué, treize blessées. Les pertes du 14 juillet sont deux tués et quatorze blessés. Dès 3 heures 30 la première ligne, le ravin de Sonvaux, la crête entre Sonvaux et Jouvaux, les boyaux 7 et 8 reçoivent une quantité de bombes de tout calibre : des obus de 77 tombent sur la route de Mouilly – Les Eparges et la tranchée de 2° ligne parallèle à cette route. A certains moment la vitesse de tir vérifiée par le commandant du 1er Bataillon fut de 200 projectiles à l’heure cet officier a estimé à 2500 le nombre de projectiles tombés en 24 heures dans son secteur. Le Commandant du 2ème Bataillon annonce près de 650 obus de tout calibre sur la 2ème ligne et au 3ème Bataillon la tranchées de 1er ligne est détruite sur une bonne longueur. Les pertes sont de deux sous-officiers blessés, 8 soldats tués, dix-huit blessés et un disparu. Le 16 juillet. Le Bombardement a duré toute la nuit et il augmente d’intensité de 5 à 6 heures et de 10h30 à 11h30. Le bombardement méthodique de nos tranchées et de nos réseaux de fil de fer nous fait redouter une attaque de la part de l’ennemi et est inquiétant, les tranchées étant presque nivelées en certains points et nos réseaux complètement bouleversés. Le sous-lieutenant Tranghe, commandant de la 12° Cie, est gravement blessé et fait preuve d’un grand sang-froid, continuant à donner ses ordres. Il vat être amputé du bras droit à l’ambulance. Nos pertes furent de deux sous-officiers blessés, trois hommes tués et quinze blessés. Arrivent au régiment les sous-lieutenants Parsat affecté à la 2° compagnie, Martin et Caron à la 4° Compagnie, Lebrun à la compagnie de mitrailleuses. Le 17 juillet. Une patrouille de la 10° Cie fait un prisonnier du 47° Régiment d’Infanterie qui nous déclare que les Allemands vont nous attaquer sans pouvoir ou sans vouloir préciser le point et l’heure. Tout le monde est alerté, prêt à repousser l’ennemi. De 3h30 à 4h35 un bombardement des plus violents est dirigé sur tout notre front particulièrement sur le 1er Bataillon : de grosse torpilles bouleversent nos tranchées et nous font subir des pertes élevées. A 4h35 l’infanterie allemande sort de ses tranchées malheureusement elle débouche à une vingtaine de mètre de notre première ligne et avec une telle rapidité que ce fut de suite le corps à corps. Nos mitrailleuses et notre artillerie eurent à peine le temps d’intervenir. Le polygone et les tranchées à droite et à gauche furent envahis par les Allemands qui s’infiltrèrent dans le ravin de Sonveaux. Un groupe se dirigea vers notre 2ème ligne où une section du 108ème Territorial le laissa pénétrer, mais la 7ème Cie rétablit vite la situation à l’aide de bombes. Tous les Allemands qui avaient réussi à pénétrer dans le ravin de Sonvaux n’en sont pas sortis : une vingtaine de prisonniers tombèrent entre nos mains. Pendant ce temps un peloton de la 8ème Cie envoyé en renfort du 1er Bataillon et commandé par le sous-lieutenant Langlet, trois sections de la 1ère Cie contre attaquaient les Allemands venus dans la tranché de soutien. Reprenant une partie du terrain perdu, ils limitèrent le gain de l’ennemi à 300 mètre de notre première ligne. Les hommes étaient exténués, les unités un peu désorganisées ; il ne fallait songer qu’à nous maintenir sur place et à rétablir la liaison complètement coupée à droite et à gauche. Plusieurs compagnies du 128ème régiment d’Infanterie venus en renfort essayèrent toute la journée de le faire et y réussirent la nuit malgré un bombardement violent repris sur nos lignes dès que l’ennemi eut connaissance de son échec. Nos prisonniers travaillèrent toute la nuit à une tranchée de raccord et un bataillon du 128ème vint se placer malgré une nuit noire et la pluie en arrière de notre ligne de soutien pour attaquer à la pointe du jour. Cette journée couta au 87 le sous-lieutenant Blériot (Léon) tué, le commandant Boutonnel, le sous-lieutenant Bolzy, le sous-lieutenant Breuval, sous-lieutenant Nerondat, le sous-lieutenant Pouchet blessés, le sous-lieutenant Emonet (Jean), le sous-lieutenant Normand, le sous-lieutenant Bergeron disparu, cinq sous-officiers tué, vingt-deux blessés et 55 disparus, trente-trois Caporaux et soldat tués, soixante-neuf blessés et 392 disparus. Le même jour arrivent au 87ème le lieutenant Deschard affecté à la 3° Cie, commandant de compagnie, le lieutenant le Masson affecté à la 3° Cie, Le sous-lieutenant Wagner affecté à la 2° Cie, le sous-lieutenant Briclot affecté à la 3° Cie, Le sous-lieutenant Salmon affecté à la 5° Cie, le sous-lieutenant Salmon affecté à la 5° Cie, Le sous-lieutenant Ollivier affecté à la 12° Cie comme commandant de compagnie. Le 18 juillet 1915. L’attaque du 128ème eut lieu à 5heures 10 après une préparation bien faite et très précise de notre artillerie. L’ennemi ne se défendit pas et 150 prisonniers se rendirent à nous. Si la gloire de cette attaque revient en grande partie au 128ème, le 87ème doit en avoir aussi une bonne part. Le fait de se rendre sans esquisser une défense montre à quel point l’ennemi était atteint. Or c’est le 87ème qui sut maintenir intacte sa seconde ligne, qui résista avec des éléments du 1er Bataillon, des 8° et 9° Cies et qui infligea, au dire des prisonniers, des pertes telles à l’ennemie qu’il fut dans l’impossibilité de résister à une attaque de notre part. Le bombardement intermittent de nos tranchées et du ravin de Sonvaux reprend dans la journée mais beaucoup moins intense que les jours précédents. La 11° Cie réussit à rétablir la liaison avec le 128ème par la première ligne que l’ennemi a évacuée. Les pertes sont de 2 sous-officiers tués, 38 blessés et 57 disparus. Arrivent au 87 les sous-lieutenants Breton et Hurgues affectés à la 1ère Cie, le sous-lieutenant Gautier affecté à la 12 Cie. Témoin :87° Régiment d'Infanterie |
19 février 1919 : | 19 février 1919 :Décès transcrit à Gondecourt, Nord Sources: Mémoire des Hommes |
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