Chronique familiale
Bonjour à tous,
Je suis la descendante d'une longue lignée d'agriculteurs,de marins, de bergers, de marchands de bestiaux et d'ouvriers en soie ou en tulle.
Partir à la recherche de ses ancêtres, c'est aussi découvrir la petite Histoire au fil des registres paroissiaux et autres archives départementales: telle paroisse a connu un miracle (enfant ressuscité), tel village est régulièrement attaqué par les loups et il n'est alors pas rare de trouver régulièrement des enfants ou jeunes gens dévorés par des "bêtes féroces", tel village a connu un épisode climatique exceptionnel ...
Cela permet aussi de découvrir des habitudes sociales différentes selon les régions. Ainsi mes ancêtres rhonalpins (Bugey et Viennois) et ceux d'Ile-de-France se marient tard (vers l'âge de 30 ans, que ce soit homme ou femme, probablement après s'être installé puisqu'il s'agit de petits propriétaires cultivateurs) et souvent font l'effort de chercher épouse dans un autre village ou hameau pour limiter la consanguinité.Mes ancêtres lorrains, picards et autres ch'ti se marient jeunes (vers 18 ou 20 ans)car ils sont souvent manouvriers ou journaliers et n'attendent pas d'être installés avant de fonder une famille. La consanguinité en pays lorrain et calaisis est parfois...... impressionnante !
De même, on pense souvent que les classes sociales sont imperméables, mais il m'est arrivé de trouver dans ma généalogie des filles de petits seigneurs locaux se marier avec des artisans (maître-charpentier ou maçon)ou même des agriculteurs, des fils de bourgeois se marier avec des filles de marins. Des filles-mères parfaitement intégrées à la vie du village... des hommes qui reconnaissent leur enfant né avant le mariage.... Tout n'est pas immuable et la vie sociale de nos ancêtres est bien plus complexe que ce qu'on nous apprend à l'école.
Qui a eu cette idée folle, un jour, d'inventer l'école ?
C'est ce sacré Charlemagne! Charlemagne, un de mes sosas, sosa 3 364 833 476 610.Nous descendons tous de Charlemagne et de nombreux paysans.
En effet, au XVI°, de nombreuses jeunes filles d'ancienne noblesse se sont mariés avec des "notables" roturiers de nos villages bugistes (sûrement pour éviter à leur père de payer une dot trop importante), ces roturiers étaient de riches marchands anoblis, ou descendants d'immigrants toscans, des notables (notaires royaux ou curiaux) ou des paysans propriétaires ayant un peu d'influence dans leur village. C'est grâce à ces mariages avec les filles de la noblesse locale que je suis apparentée aux plus vieilles familles de la noblesse française (Bourbon, Carolingien, familles de Provence), à la Maison de Savoie et même aux rois d'Italie !)
Les recherches généalogiques révèlent bien des surprises !
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