Emile Josephde MIOL-FLAVARD

mort pour la France - nécropole nationale de Roulers, tombe 216

Extrait d’un article sur Vienne et la Guerre.

"Joseph-Emile de Miol-Flavard, né à Eyzin-Pinet (Isère) en 1889, était fils d'Hippolyte de Miol-Flavard, ancien officier de chasseurs à pied et neveu du colonel d'artillerie en retraite de Miol-Flavard [ ndlr Bruno Louis de Miol-Flavardmon arrière grand-père]. Il fit ses études au collège St Joseph d' Avignon et à la rue des Postes à Paris.
Il passa avec dispense d'âge et mention tous ses examens de rhétorique et philosophie. Se prépara à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, fut reçu et en sortit avec son diplôme d’ingénieur.
Il fit sa première année de service militaire à Valence, au 6° d’artillerie, comme sous-lieutenant de réserve, quand la guerre éclata.
Il partit attaché à l’Etat-Major du Colonel du 16° d’artillerie, prit part à plusieurs combats et fut mortellement blessé aux côté de son colonel au retour d’une inspection de tranchées dans les environs d’Yprès.
Transporté à l’hôpital de Popperinghe (Belgique), il expirait quelques heures après le 28 novembre 1914.
Le matin même de sa blessure, qu’on ne croyait pas mortelle, un de ses camarades écrivait à sa mère : « Notre Colonel a tenu qu’un camarade vous prévienne, et s’il ne l’a pas fait lui-même, c’est pour vous bien marquer qu’il n’a aucune inquiétude. Il m’a recommandé de vous dire combien il désire un prompt et complet rétablissement de notre excellent camarade dont il apprécie hautement le courage, le sang-froid, la belle humeur, et de vous exprimer leregret qu’il éprouve de le voir nous quitter quelque temps »
Quelques jours après, le Colonel écrivait une lettre, dont nous extrayons les lignes suivantes :
« Nous comprenons trop votre immense douleur. Le Lieutenant de Miol était une nature d’or ; la droiture, la bonté de son cœur se lisaient sur son visage, sa simplicité et sa modestie faisaient ressortir davantage, quand on le connaissait, les brillantes qualités de son intelligence. J’ai rarement rencontré un officier plus sympathique. La perte est irréparable pour vous, pour tous ceux qui l’ont connu. Dieu a voulu que votre fils ait la mort la plus belle et la plus digne de lui, et lui a donné un bonheur qu’une nature d’élite comme la sienne n’eut sans doute pas trouvé ici-bas »
Le Général Bouffin de St-Maral, commandant la 26° Division, cité à l’ordre de la Division.

De Miol-Flavard Joseph-Emile, sous-lieutenant au 16° régiment d’artillerie
«  Officier de réserve remarquable par son dévouement, sa bravoure, son haut sentiment du devoir. Grièvement blessé le 27 novembre 1914 en avant d’Ypres, est mort le lendemain de sa blessure au Q.G. , le 15 janvier 1916 ».
Le Général commandant la 26° Division d’Infanterie,
Signé : Bouffin de St-Maral