Jean ClaudeBOSEC ( BOZEC )

13/04/1875 Saint Pol de Léon Lieu-dit : Létiez (Pays : Saint_Pol_de_Léon ) baptême ou naissance
BOZEC Jean Claude, garçon, Enfant de Olivier, âgé de 32 ans, Cultivateur et de ROUE Marie Anne, âgée de 35 ans, Cultivatrice
Témoins : ROUE Théophile 37 Cultivateur BIAN LE Joseph 54 Cultivateur

Jean-Claude BOZEC naquit le 13 Avril 1875, à Saint-Pol-de-Léon, diocèse de Quimper, département du Finistère.
Il était fils de modestes cultivateurs, de foi profonde, chargés d'une famille nombreuse.
Quelques années après la naissance de Jean-Claude, son père mourut et la famille se transporta à Cléder à 18 kms de St. Pol, dans le Finistère.
C'est là que Jean-Claude commença ses études primaires; un des vicaires de la paroisse l'initia au latin, et il fit ses études secondaires au Collège Ecclésiastique de Saint-Pol où parfois, il eût maille à partir avec la discipline de la maison.

Bureau de recrutement : Brest
Classe de mobilisation : 1895
Cote de registre : 1R1156
N´ de la vue : 134
N´ matricule de recrutement : 607
Profession lors recensement : étudiant
Niveau d'instruction : sait lire, écrire et compter

Arrivé à Saigon, il se mit avec courage, méthode et ténacité à l'étude de la langue viêtnamienne d'abord, puis à celle des caractères chinois.
Nommé à Tân- Qui, il bâtit un presbytère, restaura l'église, et se donna à l'instruction des enfants.

La Grande Guerre éclata. M.Bozec dût rejoindre le dépôt de la section des infirmiers du 11ème Corps, à Nantes, et fut affecté au service des ambulances.
Il demanda et obtint une affectation comme brancardier au 9ème régiment de Zouaves, et peu après il était sur le front.

Le général de Montsabert a servi dans ce régiment en 1914-1918.

Issu des 1er et 4e régiments de zouaves, ce régiment, créé en septembre 1914, participe immédiatement aux combats dès le 16 septembre à Carlepont dans l'Oise. Jeté sans aucune préparation dans la bataille, débutant dans la guerre par un assaut sur des positions redoutables après une marche de 35 kilomètres, ce régiment remporte ses premiers combats au prix de lourds sacrifices.

En Août 1915, il obtint une première citation, et fut décoré de la Croix de Guerre.

" Désormais, écrivait il alors, j'appartiens plus que jamais ... aux chers blessés qui pourraient avoir besoin de secours tant spirituels que corporels...Je fais fonction de curé de paroisse et d'aumônier de bataillon..Je suis très content de mon sort !"

Cité à l'ordre du régiment :
± S'est distingué par sa bravoure au cours des combats du 25 avril au 10 mai.
A rempli avec courage et dévouement son emploi de brancardier, se dépensant sans compter pour
transporter les blessés de la ligne de feu à l'arrière, sur un terrain constamment battu par des feux violents. »

près du fort de Douaumont,vers 15 heures,lors d'un violent bombardement, un obus de gros calibre tomba sur le poste de secours où se tenait M.Bozec.
Frappé d'un éclat d'obus à la tête,il n'eût que le temps de s'écrier : "Mon Dieu,Mon Dieu..."
Quelques jours auparavant, il avait été l'objet d'une seconde citation pour son courage et son dévouement.
Son corps fut inhumé au bois de la Caillette en deça et au bord de la ligne du chemin de fer qui va de Fleury à Vaux, à l'endroit même où il fut frappé.


Transcrit 25/5/1916 Cléder

Cité à l'ordre du régiment :
± Excellent gradé, a donné l'exemple du courage et du dévouement, en assurant l'évacuation
des blessés dans des circonstances particulièrement périlleuses. »

Cité à l'ordre de la 3ème brigde marocaine, n´ 54 :
±Caporal brancardier d'un courage et d'un sang-froid qui, dans les combats, ont fait l'admiration du régiment.
N'a jamais hésité à se porter avec son personnel aux endroits les plus dangeureux, pour panser les blessés et assurer leur évacuation .
A été tué en assurant sa périlleuse mission. »

DIOCESE DE QUIMPER ET LEON

Mort au champ d'honneur
Nous apprenons la mort glorieuse de M. Jean-
Claude Bozec, des Missions étrangères, missionnaire
apostolique de la Cochinchine occidentale, brancardier
au 9e régiment de marche de zouaves, frappé par un
éclat d'obus à la tête, le 27 février. Il n'a eu que le
temps de dire : ± Mon Dieu ! Mon Dieu I »
La mort ne l'a pas surprit. -jam ~auiuioq un HlJW,8
veilleux et une âme de saint. Sa simplicité et sa grande
piété, sa bravoure que rien ne pouvait émouvoir, en
faisaient l'idole de ses hommes, et peu ont été aussi
populaires que le Père Bozec.

Il est mort au poste de secours, alors qu'il venait de
ramener, sous la mitraille, un blessé grièvement atteint.

L'émotion autour de lui fut telle que ses hommes se
mirent à pleurer et qu'il ne fallut rien moins que l'éner-
gique intervention du major, très affecté lui-même,
pour faire continuer leur service à ces braves enfants
qui venaient de perdre leur Père.

Du haut du Ciel, où il est déjà, c'est sûr, le Père
Bozec continuera de prier pour nous. -
Il n'oubliera pas non plus la Société des Missions
étrangères, qui est si fière de le compter parmi ses
membres, ni sa paroisse, ni sa famille.

Dieu et patrie (Paris) - 1916/04/09 (N72)
Edité en 1916

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6244036n.image.r=BOZEC.f11.hl

Médaille militaire posthume, (JO 17 novembre 1922)
± Caporal d'une bravoure réputée. Tombé glorieusement pour la France, le 25 février 1916,
devant Verdun, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

BOZEC ( Jean-Claude ), mie 1693, caporal :
caporal d'une bravoure réputée. Tombé glo-
rieusement pour la France, le 25 février 1916
devant Verdun, en faisant vaillamment son
devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze.

Journal officiel de la République française. Lois et décrets - 1922/08/01 (VOL3)-1922/12/31
Edité en 1922
Source: Gallica


https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6445101k.image.r=BOZEC.f1364.hl