Denis Decrès, né le 18 juin 1761 à Châteauvillain (Haute-Marne), mort le 7 décembre 1820 à Paris, est un officier de marine et homme politique du Consulat et du Premier Empire.
Préfet maritime à Lorient, il devient ministre de la Marine de 1801 à 1814, vice-amiral, sénateur, grand officier et chef de la 10e cohorte de la Légion d'Honneur en 1804, inspecteur général des côtes de la Méditerranée, grand cordon de la Légion d'honneur en 1805, grand officier de l'Empire en 1806, comte puis duc en 1813. Il décède à Paris, le 7 décembre 1820, des suites des blessures reçues lors de l'incendie criminel de son domicile.
Des traditions de famille, des études spéciales, un goût prononcé pour le service de la marine, le déterminent, bien jeune encore, à suivre cette carrière. Il y est admis comme aspirant, le 17 avril 1779 ; son zèle, son intelligence précoce le font nommer Garde-marine en 1780.
Embarqué sur la frégate le Richemond, qui faisait partie de l'escadre aux ordres du comte de Grasse, il se signale dans les divers combats que cette armée navale eut à soutenir dans la mer des Antilles.
Il donne surtout des preuves d'une rare intrépidité le 12 avril 1782, à la bataille des Saintes.
L'année suivante, le 17 février 1783, il se fait remarquer au combat où deux frégates s'emparèrent du vaisseau britannique HMS Argo. Ses talents, ses services, les missions dont il s'était acquitté avec autant de zèle que de succès, lui valurent, le 25 mars 1786, le grade de lieutenant de vaisseau.
Embarqué bientôt après sous les ordres de M. Kersaint, pour aller constater la réalité des lacs de bitume de la Trinité espagnole, Decrès envoya au maréchal de Castries, alors ministre de la marine, le journal des opérations relatives à cette expédition.
De retour en France, au moment où la Révolution française venait d'éclater, il reçut presque aussitôt l'ordre de se rendre à Brest, où il passa sur La Cybèle comme major de la division que M. de Saint-Félix conduisait dans les mers de l'Inde.
Il meurt des suites d'un incendie allumé par un domestique ayant voulu le tuer pour le voler. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 39). La date gravée pour son décès sur la base de son monument funéraire est erronée (1821 au lieu de 1820)