Blanche, Félicie, Amélie DEHOLLAIN
Blanche, Félicie, Amélie DEHOLLAIN

F Blanche, "Félicie", Amélie DEHOLLAIN maman bonne

(Blanche, "Félicie", AmélieDEHOLLAIN)


  • Born February 23, 1870 - Bucy-le-Long, 02131, Aisne, Hauts-de-France, FRANCE
  • Deceased March 12, 1951 - Grande rue - Aigny, 51003, Marne, Grand Est, FRANCE,aged 81 years old
  • Buried - Ciry-Salsogne, 02195, Aisne, Hauts-de-France, FRANCE
  • Infirmière major
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 Siblings

 Half-siblings

On the side of Léon DEHOLLAIN 1812-1893

 Present at an event

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 Notes

Individual Note

Mouvements des voyageurs. Aux départs. Liste des passagers embarqués sur le s/s Mexique [à Casablanca], départ du 17 juillet 1937 : (...) capitaine Albouy, Mme et deux enfants (...) Mme Bisson
Le Petit marocain, 18 juillet 1937, p. 6 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46901714/f6.item.r=albouy.zoom

Family Note

André Bisson est une issue d'une famille de la bourgeoisie aisée. Son père, Ernest, était magistrat. Sa mère, Antoinette Destouy, était avec sa soeur héritière d'un patrimoine foncier très important, amassé par ses ancêtres les Petit-de-Champlain, notamment autour de Braine. Selon Marguerite Albouy, sa petite-fille, André fut élevé au collège Albert-le-Grand tenu par les pères dominicains à Arcueil (Paris XIIIe). Un bulletin, scolaire, en possession d'Isabelle Bisson, confirme ce fait. Il y est écrit « Le directeur de l'École Albert-le-Grand, certifie que M. Bisson André a passé dans la dite École les années scolaires 1876-77, 1877-78, 1878-79 et 1879-80 ; qu'il a fait sa septième, deux années de sixième et sa cinquième ; qu'à la fin de sa cinquième, il a eu onze nominations à la distribution des prix. » Il poursuit des études classiques comme demi-pensionnaire au lycée de Pau. Puis il est envoyé comme pensionnaire en classe de mathématiques aux lycées de Bayonne et de Mont-de-Marsan. Ces changements d'établissements ne semblent pas justifiés par ses résultats scolaires qui sont qualifés de satisfaisants et couronnés par plusieurs prix, ni par sa conduite qualifiée de bonne. Cependant il ne semble pas avoir commencé des études secondaires ou une carrière profesionnelle.

Après la mort de son père, en 1895, il était à la tête d'une petite fortune et vivait de ses rentes, pratiquant la chasse à cour et s'amusant avec ses amis d'enfance De Villemorin et De La Rochefoucaud, également rentiers. En 1896 il épousa Blanche Dehollain, fille d'un négociant et propriétaire aisé de Bucy-le-long près de Soissons. Elle était petite-fille du colonel Trefcon, héros des guerres napoléoniennes et officier de la Légion d'honneur. En tant que petite-fille d'un légionnaire, Blanche Dehollain put entrer comme pensionnaire à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis. Cet établissement accueillait alors, pour l'essentiel, des filles et des petites-filles d'officiers supérieurs. La discipline y était très stricte mais c'était pour les filles, l'occasion de recevoir un enseignement proche de celui dispensé dans les meilleurs lycées de garçons. En effet les lycées de filles n'ont vu le jour qu'avec les réformes de Jules Ferry, en 1881. Blanche reçut également une éducation religieuse catholique, la maison de la Légion d'honneur n'étant devenue laïque qu'à la la faveur des lois Jules Ferry. Bien que préparant au brevet supérieur, l'ancêtre de notre baccalauréat,

Après son mariage, Blanche ne voulait pas que son mari reste à rien faire. André a donc monté une compagnie d'assurance à Paris avec ses deux amis. Mais aucun des trois n'ayant les talents d'un homme d'affaire ils y engloutirent beaucoup d'argent. Il a ensuite monté avec deux associés une laiterie en Normandie, dans le département de la Manche près de Granville, dans une belle propriété du nom de la Poterie. Ce fut également un échec. Il retourna alors dans le département de l'Aisne. En 1895 il résidait à Missy-sur-Aisne, puis dans la propriété de sa femme aux Egrets à Bucy-le-long, puis en 1900 à Soissons où il était le secrétaire de la section locale de l'Action française. Malgré ses convictions royalistes, André était très proche de son cousin Henry Merlin, sénateur de la Marne affilié au parti radical. D'ailleurs quand il était petit il allait voir son cousin à pied de Bucy-le-Long au Thoult-Trosnay [soit 89 km.]. Sur le chemin il avait été suivi par un loup. On lui avait dit de ne pas tomber et de ne pas courrir pour ne pas se faire attaquer.

Son caractère dépensier transparait dans les acte de sucession Jarsain/Sarazin. Hélène Jarsain, dans le codicille de son testament du 27/03/1900 : « J'annule le legs de d'une somme de Cent quarante mille francs en toute propriété au profit de Mademoiselle Blanche Dehollain [cousine germaine de son mari Amédée Sarazin], aujourd'hui Madame André Bisson. Je lui lègue dans le cas où mon mari viendrait à décéder avant moi l'usufruit d'une somme de cent mille mille francs dont je lègue la nu-propriété à ses enfants existants au jour de mon décès. Cette somme de Cent mille francs sera par les soins de mes légataires universels et à leur choix, employée en obligations des chemins de fer français ou en rente trois pour cent au nom de madame Bisson pour l'usufruit, incessible et insaisissable à titre de pension alimentaire et au nom de ses enfants pour la nue propriété. J'entend que les intérêts de ces obligations ou de cette rente ne tombent pas dans la communauté d'entre M. et Madame Bisson et que Monsieur Bisson n'ait ni l'administration ni la jouissance légale de ces valeurs en ce qui concerne ses enfants (...) »

Fin août 1914, au tout début de la « Grand guerre », l'offensive allemande se porte vers Soissons. Devant le danger la famille Bisson quitte la ville pour se mettre à l'abri. Mais, selon Marguerite Albouy, André Bisson reste ou revient vers Soissons pour rechercher des papiers au siège local de l'Action française. En traversant la forêt de Villers-Cotteret il est blessé par une balle dans le dos. Pendant ce temps, sans défense, Soissons est investie par l'armée allemande : le 1er septembre un officier allemand exige de voir le maire, menaçant la ville de destructions. Il ignore que le maire a fuit. Jeanne Macherez, l'infirmière qui dirige l'Hôpital auxiliaire 201 sort alors du rang et lance : « Le maire ? C'est moi ! ». Pendant douze journées, elle sera l'interlocutrice des Allemands et parviendra à minimiser les retombées néfastes de cette occupation. Le 12 septembre 1914, à l'issue de la Première bataille de la Marne, les Allemands sont contraints à ne plus occuper que la rive droite de l'Aisne. Soissons est libérée mais reste, jusqu'en 1917, sous le feu allemand. Les Bisson ne peuvent revenir dans la ville sans se mettre en danger. D'ailleurs leur maison et les biens qu'ils y avaient laissés seront détruits par les bombardements.

Pendant les années qui suivent Blanche et sa fille Yvonne s'investissent comme infirmières bénévoles, comme plus de 100 000 autres femmes. Elles font partie de l'Association des dames françaises (ADF), l'une des trois branches de la Croix-Rouge française avant 1940. Sans doute avaient-elles commencé avec Jeanne Macherez, qui était la présidence de la section de Soissons-Braine de l'ADF. Un témoignage d'un soldat blessé, Louis Morin, nous apprend qu'en octobre 1915 Blanche était l'infirmière major de l'hôpital auxiliaire 203 de Courbevoie au 14 boulevard Saint-Denis. Dans son journal ce soldat raconte : « L'infirmière principale, Madame Bisson, est une personne corpulente, distinguée, dodue et dévouée d'une cinquantaine d'année. C'est une vraie « maman » pour tous ses blessés qu'elle réconforte et sait gronder au besoin quand l'un d'eux fait une légère entorse au règlement : rentrée tardive..., « un peu de vent dans les voiles »... de fatigue. Nous l'appelons « la maman poule » . Elle est secondée par une infirmière, pharmacien de son état et par toute une équipe de jeunes infirmières bénévoles, très dévouées, toutes de Courbevoie (...) » (Lieutenant Morin: combattant de la guerre 1914-1918, Besançon, Cêtre, 2002, p. 101.) Selon son arrière petite fille François, des tirailleurs sénégalais auraient offert à Blanche, en remerciement de ses soins, un collier d'oreilles pris à l'ennemi.

Quand à André Bisson que devient-il ? Selon Marguerite Albouy il se serait réfugié en famille chez des amis, le colonel argentin Gaston Martinez de Hoz et sa femme (1) dans la Gironde dans leur propriété de Brigaille à Cazaux (commune de La Teste-de-Buch). Les Bisson et les Martinez de Hoz s'étaient certainement connu dans l'Aisne car ces derniers avaient leur résidence principale à Vauxbuin, commune voisine de Soissons. C'est chez ses amis qu'André Bisson serait mort de ses blessures. Son acte de décès précise qu'il est mort à Cazaux « en son domicile avenue du Lac », le 16 janvier 1916. Il avait 49 ans. Son décès est rapporté ainsi dans le journal l'Action française du 03/02/1916 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7589769/f2.item
Nécrologie
Nous apprenons avec un vif regret la mort après une douloureuse maladie, de M. André Bisson.
Venu avec toute la maturité de son esprit, ces dernières années, à la doctrine du nationalisme intégral, il avait apporté un dévoué concours à notre président des groupes de l'Aisne.
Réfugié depuis le début des hostilités dans le Sud-Ouest, il n'avait cessé de répandre avec une ardeur toujours croissante, la vérité politique dans cette région des Landes et avait heureusement pu y fonder une florissante section d'A. F.
Ne pouvant servir sa patrie les armes à la main, c'est à la guerre d'appui qu'il avait donné son temps et c'est à la préparation de cette renaissance française qu'il désirait vivement voir arriver, qu'il s'est épuisé. Il est mort en parfait chrétien, faisant l'édification de tous ceux qui l'entouraient.
Nous adressons à sa famille nos plus respectueuses et sincères condoléances

A la fin de la guerre son corps est inhumé dans le village de ses ancêtres à Ciry-Salsogne (Aisne). Devenue veuve, Blanche se réfugie avec sa fille Yvonne à Carprentras où elles continuent leur activité d'infirmière bénévole dans un hopital de la ville. Selon Marguerite Albouy, elles ne furent pas bien reçues par certains habitants qui leur dirent « qu'elles venaient manger leur pain ». A l'hôpital Yvonne rencontre son futur mari, Raymond Albouy, qui était au repos avec sa compagnie, de retour d'Orient où il avait été blessé. Il y soignait aussi une dysenterie. Selon ses états de service, Raymond Albouy avait été blessé à Monastir le 20 mai 1917, raison pour laquelle il avait été rapatrié en France. Ce n'est qu'un an plus tard qu'il peut repartir au front, comme lieutenant au 8e Régiment de tirailleurs.

Yvonne s'est mariée au château de Ferrières-en-Brie, alors propriété de la famille de Rotschild qui l'avait fait construire. Le château avait été transformé pendant la guerre en hôpital ou Yvonne exerçait comme infirmière bénévole. (Elle n'a d'ailleurs jamais voulu être payée pour cela). Le château familial des Bisson dans l'Aisne ayant été ruiné pendant la guerre, Madame de Rotschild a proposé à Yvonne de se marier à Ferrières

réside un temps chez son fils Henri Bisson après la guerre de 14-18. Dans les années 1920 elle rejoint sa fille Yvonne Bisson et son beau-fils Raymond Albouy, en garnison dans le sud algérien, où elle reprend son travail d'infirmière major.


Note 1 : sur les Martinez de Hoz voir https://gw.geneanet.org/lalie2h?lang=fr&iz=256&p=carlos&n=martinez+de+hoz

Note 2 : Lieu-dit La Poterie dans la Manche : Commune de Dangy, La Feuillie, Isigny-le-Buat, Lengronne, Lithaire, Saint-Amand, Saint-Georges-de-Rouelley, Saint-Gilles, Saint-Sauveur-le-Comte, Soules, Tessy-sur-Vire, Villebaudon, Vindefontaine.


  Photos and archival records

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 Family Tree Preview

Pierre Joseph DEHOLLAIN 1769-1828 Marie, Catherine, Damarice CARPENTIER 1782-1873 a picture
Toussaint-Jean TREFCON, Officier de la Légion d'honneur chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis 1776-1854
 Gabrielle, "Virginie", Henriette Virginie COLLAS WALLOIS 1798-1825
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Léon DEHOLLAIN 1812-1893
 Amélie, Joséphine TREFCON 1825-1894
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Blanche, "Félicie", Amélie maman bonne DEHOLLAIN 1870-1951