Gilbert (C)PISSIS

https://www.bienpublic.com/haute-cote-d-or/2012/02/10/le-dernier-cordonnier-s-en-va

L'heure de la retraite a sonné pour Gilbert Pissis. CeCôte-d'Orien de souche né à Saint-Rémy a repris la cordonnerie, avenue du Maréchal-Leclerc, en 1993.
Avant de se mettre à son compte, ce dernier avait travaillé dans les travaux publicspuis est devenu routier. Le métier de cordonnier, il l'a appris à Montbard, comme apprenti, dans les années soixante. Ce n'est qu'une vingtaine d'années plus tard,qu'il se lance dans la cordonnerie. ± Au début, j'étais aussi tapissier bourrelier, mais la cordonnerie a pris une telle place que je n'aifait plus que ça », explique Gilbert Pissis. Il faut dire que la clientèle n'a jamais fait défaut. ± Elle recherche la qualité, mais aussi le relationnel. » Pour preuve ce jour-là, un client de passage lançaità l'artisan en partant : ± Tu nous manqueras ». Des clients qui viennent du Montbardois à l'Auxois, en passant par les touristes ou ceux enweek-end. Des souvenirs ? ± Les chaussures d'un clown et la capote deson U´landau. J'ai aussi fait les U´harnais d'Eric Lecomte [ndlr acrobate aérien] ».
L'atelier déménage
Si la cordonnerie de Montbard ferme, c'est à Venarey-Les Laumes qu'il faudra désormais se rendre. Depuis trois mois en effet, Gilbert Pissis transmet son savoir-faire à AlexandreGeusa, tapissier encadreur. D'ici quelques semaines, tout le matériely sera transféré. Au 15 mars, la cordonnerie de Montbard se transformera en studio. Quant à Gilbert Pissis, il laissera son tablier de cordonnier pour en revêtir un autre : ± J'irai aider mon fils, boulanger àNoyers-sur-Serein ». Sans oublier ses deux passions : la pêche et lachasse.