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Quelques informations jetées sur papier n'ayant aucun lien entre elles :
'AD Eure et Loir'
1553 (6 mai)-1554 (8 février) - ChartresMichel HILLAIRE, tabellion de la Chambre Episcopale :.... Marché de Jean GOUSSARD avec les gagers de Béville le Comte pour servir de pionner au nom de ladite paroisse moyennant 9 livres 4 sous...
AD Eure et Loir
1643 (12 avril)- 1645 (26 décembre)Claude POUSSARD, tabellion de la Baronnerie d'Auneau..... Marché avec Jacques GOUSSARD, maître maréchal, pour la fourniture de meules au Moulin de Poissac, paroisse d'Oinville sous Auneau....
AD Eure et Loir
1662-1664Etienne LEVASSOR, Tabellion Chapitre de ChartresContrat de mariage de Lubin LEVASSOR, Sieur de la Chaussée, Notaire Royal au bailliage de Chartres, avec Françoise GOUACHE
AD Eure et Loir
1551-1552Contrat de mariage de Henry BIGAULT, Seigneur de Guichery, et de Jacquette, veuve d'ANCEAUME DE LA Chérue, seigneur de la Varenne
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Extrait du Bulletin Municipal de TOUCY de janvier 1996 numéro 26'
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MADAME ARRAULT ==
"TOUCY EST EN DEUIL" écrit la "Semaine Religieuse" du 16 décembre 1893 qui poursuit : "Celle qui fut la mère des pauvres, la fondatrice et le soutien de toutes les œuvres chrétiennes, la noble femme dont la ville de TOUCY était fière, Madame ARRAULT vient de rendre sa belle âme à Dieu!"
Louise-Hélène était née le 27 juin 1813 à Saint Fargeau, de Joseph BLANCHE, âgé de 50 ans, propriétaire, et de Marie-Angélique CHENAL, son épouse. Elle fut baptisée en l'Eglise Saint Ferréol de SAINT FARGEAU le 27 juillet 1813 sous les prénoms de Marie Louise "Eleine" Joséphine, ses parrain et marraine étant Joseph et Elisabeth ROBERT.
Le 25 février 1834, en l'église de Saint Fargeau, elle épousait Guy Adolphe ARRAULT lui même né à Toucy le 26 février 1806, de Melchior Charles Jean-Baptiste ARRAULT et d'Agathe ROBINET DE MALLEVILLE.Guy ARRAULT fut nommé Maire de Toucy le 29 février 1848. Madame ARRAULT devint ainsi "la première Dame de Toucy" jusqu'au décès de son mari le 25 février 1861.
D'une santé délicate, elle fut suivie jusqu'à sa mort, survenue le 29 novembre 1893, par le Docteur Louis ROCHE (1) qui prononça un discours sur sa tombe :
"Il y a 33 ans, la population de Toucy était réunie toute entière, comme aujourd'hui, pour rendre les derniers devoirs à un homme de haute intelligence et de grande vertu, M.Adolpe ARRAULT, Maire de Toucy.En quittant cette veuve désolée, avec laquelle il fut uni pendant 25 ans par la communion la plus étroite d'idées et de sentiments, il ne la laissait pas seule sur la terre. Un fils adoptif, tendrement chéri, montrant déjà les plus nobles et les plus brillantes dispositions, semblait devoir être sa consolation. La Providence, hélas ! en avait décidé autrement. Ce jeune homme, devenu un officier distingué, succombait pendant l'hiver néfaste de 1870 (2).Un si grand malheur aurait terrassé une âme moins forte que celle de Madame ARRAULT. Nous la vîmes triste, mais calme et résignée. Elle avait trouvé sa voie et elle devait consacrer désormais aux déshérités de la terre les années qu'elle aurait encore à vivre et les revenus qu'elle ne voulait pas dépenser (pour elle même).Enumérer tout ce qu'elle a donné serait impossible, nous nous contenterons de citer ses œuvres principales, ses nombreuses libéralités faites à l'Eglise Saint Pierre, ses autels, ses vitraux (3), la part la plus grande dans la reconstruction du clocher (4), enfin une somme de 10 000 francs (or) pour l'ornementation intérieure de l'édifice et une pareille somme léguée à la fabrique (5).Puis la construction et l'entretien de l'école libre des Sœurs de la Providence et de l'Ecole Maternelle et par testament, la perpétuité de son œuvre assurée...Une somme de 20 000 francs (or) léguée au bureau de bienfaisance, la création de l'asile de vieillards (6), magnifique établissement qui compte actuellement neuf pensionnaires, dont six absolument gratuits, et pour lequel elle a donné, de son vivant, plus de 130 000 francs (or).Ajoutez à ces grandes fondations ses dons journaliers pour les pauvres, ses libéralités incessantes aux œuvres pieuses ou charitables du pays et des environs.Ainsi Madame ARRAULT fut regardée comme une véritable providence. Une explosion de douleur remplit la ville tout entière lorsque le glas se fit entendre : "C'est fini ! Madame ARRAULT est morte". Nous pouvons bien la pleurer !...."
L'Eglise Saint Pierre fut revêtue "d'une nouvelle et riche parure de deuil" due à la piété filiale de M.et Mme Georges GOUSSARD (7) qui ne voulurent rien oublier de ce qui pouvait faire honneur à leur chère défunte. Les ornements liturgiques avait été offerts par les mêmes donateurs.
Les belles funérailles furent la plus touchante des oraisons funèbres : la longue file des enfants portant des couronnes, les 400 (sic) pauvres précédant le cortège des prêtres parmi lesquels on remarquait MM. les archiprêtres d'Auxerre et de Tonnerre, anciens curés-doyens de la paroisse, et l'Abbé Léon DONDENNE, alors curé-doyen (8) ; puis le cercueil porté par les fermiers fiers de cet honneur, entouré de la famille en larmes et de nombreux amis, et suivi par le cortège d'honneur de la Municipalité tout entière (9), du conseil de fabrique et des chefs des différentes administrations traversant les rangs pressés des membres de la Société de Secours Mutuel ; la foule enfin, si grande, que l'Eglise s'est trouvée trop petite pour la contenir...
Dans le recueillement général, on entendit cette parole échappée des lèvres de M. L'Archiprêtre de Tonnerre : "Ce n'est pas un convoi funèbre, c'est un triomphe !".
Et d'aucuns Toucycois de se remémorer les derniers mots de Madame ARRAULT, déjà quasi-agonisante : sa servante lu ayant dit à l'oreille : "Madame, les pauvres sont en bas, qui demandent des secours", elle fit de grands efforts et trouva assez de voix pour répondre "Donnez leur ce qu'ils demandent, comme d'habitude"... (10)
Notes :(1) Le Docteur Louis ROCHE, Membre du Conseil Municipal de Toucy, fut aussi le médecin de M.Alphonse Alexandre DE COLIN, autre bienfaiteur insigne de l'Eglise de Toucy.
(2) Mention marginale : "D'un arrêt rendu par la Cour Impériale de Paris le 20 mars 1868, il résulte que Louise Hélène BLANCHE enregistrée en l'acte (de naissance) ci-contre, aujourd'hui veuve de Guy Adolphe ARRAULT, a adopté pour son fils Charles Lucien Henri ARRAULT, lieutenant en premier du Premier Régiment du Génie en garnison à Arras."
(3) Après la mort de l'Abbé Nicolas MOREL, qui fut curé doyen de Toucy du 23 juillet 1826 jusqu'à son décès le 4 mai 1872, Mgr Victor-Félix BERNADOU, 111ème archevêque de Sens, nomma curé-doyen de Toucy l'abbé Hippolyte GARNIER, aumônier du Lycée de Sens. A peine arrivé, il acheta un harmonium Debain (6 jeux) - encore en service occasionnel à l'Eglise Saint Pierre !- pour accompagner les chants et rehausser l'éclat des cérémonies Ce nouveau curé s'occupa ensuite de la restauration des verrières qui étaient dans un état lamentable : deux généreux donateurs lui vinrent en aide :
- Madame ARRAULT fit refaire, à ses frais, la grande fenêtre du fond de la nef (façade ouest) et placer un vitrail de huit personnages : Saint Pierre, Saint Paul, Saint Louis, Saint Joseph, Saint Germain (d'Auxerre), Saint François de Sales, et deux saintes : Hélène, mère de l'Empereur Constantin 1er, grâce à qui le christianisme fut reconnu dans l'Empire Romain, et Sainte Clotilde, épouse du Roi des Francs Clovis 1er, par qui la France devint catholique... et "fille aînée de l'Eglise."
- M.Alphonse Alexandre DE COLIN et sa mère, Mme DE LA FERTE DE MEUNG, offrirent le vitrail de la 4ème travée représentant les martyres de Saint Alexandre et de Sainte Marie.Ces exemples stimulèrent la générosité des paroissiens et leur inspirèrent l'idée de placer de nouveaux vitraux dans toutes les fenêtres (1876).
(4) Le 25 janvier 1878, la foudre tomba sur le sommet de la flèche et y mit le feu... Le clocher fut complètement détruit, son unique cloche fondue et son horloge réduite en cendres.En 1879, Madame ARRAULT offrit à la Ville de Toucy une somme importante destinée à la fondation d'un hospice de vieillards (a) et à la reconstruction du clocher. Ce don généreux accueilli d'abord avec enthousiasme par la municipalité, fut refusé pour un motif politique : le legs stipulait que l'hospice devait être toujours dirigé par les religieuses. C'était l'époque des mesures anticléricales prises par le gouvernement Jules Ferry.En 1888, l'Abbé Etienne ANSAULT, curé de la paroisse Saint Eloi de Paris, mais originaire de Toucy, proposa au Conseil Municipal une cloche, don d'une personne désirant garder l'anonymat. Mais, pour loger une cloche, il faut un clocher, et l'Eglise Saint Pierre en était privée depuis 1878 : Madame ARRAULT, informée de cette offre, renouvela la sienne en l'augmentant. Grâce au legs de M. Alphonse Alexandre DE COLIN, décédé le 1er février 1889 en laissant son immense fortune au curé-doyen Emile APPERT, le nouveau clocher fut enfin construit (1889-1891).
(5) Fabrique : ensemble des clercs et des laïcs chargés de l'administration des fonds et revenus affectés à la construction d'une église et à son entretien ; le conseil de fabrique avait des places réservées dans le chœur de l'église pendant les offices.(a) l'abbé Pierre GAILLARD, curé-doyen de Toucy du 10 juillet 1912 jusqu'à sa retraite au mois d'avril 1930,qui rapporte cette péripétie, semble avoir confondu avec une autre donation.
(6) Il s'agit de la "Fondation ARRAULT et CORMIER" : l'acte de donation de la somme de 6000 francs a été reçu par MM. THEROUDE et CARREAU, Notaires à Toucy, le 4 avril 1886.
(7) M.Georges Marie GOUSSARD, né à Meslay le Vidame le 5 avril 1847, décédé à Avallon le 27 mars 1933, avait épousé une des nièces de Guy ARRAULT : Marie Blanche DE ROYS, née à Auxerre le 5 avril 1855, décédée à Avallon le 1er décembre 1921 ; le souvenir de ces deux personnes demeure gravé sur l'inscription de la cloche n°3 de l'église Saint Pierre de Toucy (qui sonne la volée de l'Angélus) : "J'ai été bénie le 12 août 1928.. J'ai eu pour parrain M.Georges GOUSSARD, Président honoraire du Tribunal Civil d'Avallon, époux de dame Marie Blanche DE ROYS, nièce de Mme ARRAULT, et pour marraine dame Marie Félicie GRESSIEN, épouse de M.Max BERNASSE.. Je me nomme Marie Blanche Félicie".Une autre nièce de Guy ARRAULT, Berthe MONNOT (1835-1926) épousa M. A NOEL.
(8) L'abbé Hippolyte GARNIER, curé doyen de Toucy du 1er juillet 1872 au 1er mai 1878 fut nommé archiprêtre de Tonnerre ; l'abbé Emile APPERT, curé doyen de Toucy du 1er mai 1878 au 25 octobre 1891fut nommé archiprêtre d'Auxerre ; l'abbé Léon Philibert DONDENNE fut curé doyen de Toucy du 1er novembre 1891 jusqu'à son décès survenu à Toucy le 6 avril 1912 (il avait 64 ans).
(9) Le Maire de Toucy était alors Paul DEFRANCE.
(10) Madame ARRAULT décéda dans la maison sise au numéro 30 de l'actuelle Rue Lucile CORMIER (alors Grande Rue). Elle est inhumée au cimetière de Toucy dans le caveau des familles ARRAULT et GOUSSARD.
Rédacteur de cet article Michel JOLIBOIS avec l'aide documentaliste :- du Révérend Père Philippe SIMMONET, ancien curé de Toucy- de Melle Simone GOUSSARD, Conseiller Général du Canton de Toucy (petite fille de Georges GOUSSARD)- du secrétariat de l'archevêché de Sens/Auxerre- des secrétariats des Mairies de Toucy et de Saint Fargeau- de M.LOFFROY du "Vieux Toucy".
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Guillaume Antoine OLIVIER
Guillaume Antoine OLIVIER est un naturaliste et un entomologiste français, né le 19 janvier 1756 aux Arcs près de Toulon, et mort le 1er octobre 1814 à LYON.
Biographie :Il fait ses études de médecine à la Faculté de Médecine de Montpellier. Il découvre l'histoire naturelle au contact de Pierre Marie Auguste Broussonet (1761-1807). Il exerce la médecine dans sa ville natale, mais il trouve cet emploi sans intérêt et peu rémunérateur.
Jean Baptiste Gigot d'Orcy, détenteur d'une très riche collection minéralogique et entomologique, l'engage pour aller récolter des insectes aux Pays Bas, en Grande Bretagne et dans d'autres pays.C'est cet emploi qui lui permet de rédiger les articles sur les insectes et les araignées de l'Encyclopédie Méthodique (1789-1825 : 10 volumes, 389 planches) et plus tard son grand travail sur les coléoptères (Entomologie ou Histoire Naturelle des Insectes, avec leurs caractères génériques et spécifiques, leur description, leur synonymie et leur figure enluminée (1789-1806 : 6 volumes, 363 planches).
Il fait un grand voyage de six années au Moyen Orient et visite notamment l'Empire Ottoman, la Perse et l'Egypte. Il rassemble une collection considérable et revient en France en 1798. Elle est aujourd'hui conservée au Muséum National d'Histoire Naturelle de PARIS (une petite partie est au Muséum d'Edinbourg). Il publie, en 1807, le compte rendu de son voyage sous le titre de Voyage dans l'Empire Ottoman, l'Egypte et la Perse (PARIS H.Agasse, 3 volumes), fait par ordre du Gouvernement pendant les six premières années de la République.
Il est membre de l'Académie des Sciences de PARIS le 5 Germinal an VIII (26 mars 1800) et devient peu après professeur de zoologie à l'Ecole Vétérinaire d'ALFORT.
Il est l'ami de Johan Christian Fabricius (1745-1808), ainsi que le patron et le protecteur de Pierre AndréLatreille (1762-1833) notamment durant la période tourmentée de la Révolution.
Olivier est l'abréviation botanique standard de Guillaume-Antoine OLIVIER.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------la rendue : mention figurant parfois dans l'acte de mariage = attestation de catholicité délivrée par le prêtre du lieu d'où est l'originaire l'un des époux.