Recherches essentiellement sur les Deux-Sévres et la Charente Maritime. Recheches commencées sur la Dordogne.
Pour la Bourgogne : mon blog 'Patrimoine et Généalogie' http://croixdechemins.eklablog.com
Bonne visite !
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Ecrire la chronique familiale : Quelle riche idée, il y a plein de choses à raconter découvertes au fil des recherches. Oui mais par où commencer ? Comment raconter une saga qui s’étend sur quatre siècles avec une population d’ancêtres conséquente pour que cela se tienne.J’ai commencé par construire un plan. Le premier avantage de ce plan est l’ordonnancement des idées puis celle des informations. Ensuite : Qu’est-ce que j’ai envie de mettre en lumière ? Des métiers, des parcours de vies. Des choix qui ont été faits et qui ont impactés l’avenir proche et lointain etc…
Puis vient le temps de l’écriture. Et surtout, c’est un vrai bonheur de remonter le temps et de faire connaissance avec des êtres oubliés et tenter de les mettre en scène. La chronique permet de « construire » l’histoire de la famille : une maille qui relie la chaîne des générations.
Comme le dit une chanson
Je n'aurai pas le temps,
Même en courant
Plus vite que le vent
Plus vite que le temps
Même en volant
Je n'aurai pas le temps, pas le temps ....
Nous sommes le mardi 8 janvier de l’an de grâce 1602. Henri de Bourbon dit Henri IV, Roi de France et de Navarre gouverne le royaume. Dans la paroisse de Saint Maxire, distante de quelques lieues de Niort, en ce mardi 8 janvier le vicaire L. Granbont baptise en son église Michel, fils de Hugues Gilbert et de Perette Malecot.
Henri IV est assassiné alors que Michel est encore un petit enfant.Louis XIII dit le Juste monte sur le trône et le souverain veut rétablir le culte catholique interdit par les protestants depuis un demi-siècle. Dès lors, il entend mettre fin aux privilèges politiques et militaires dont bénéficient les protestants depuis l'Édit de Nantes et imposer le catholicisme d'État à tous ses sujets.Le temps passe ….Michel est un jeune homme lorsque le Roi combat et massacre les protestants, qu’il pille et qu’il détruit les fortifications de leurs places fortes de 1620 à 1628.
Je ne sais pas quelle religion pratiquait Michel. Le Poitou est pris dans la tourmente. La Rochelle si proche est assiégée….
Deux après ces exactions Michel baptise son premier fils né en l’an de grâce 1630 dans la même église où, lui-même a reçu le baptême et où il a pris pour femme Louise Esculeu de trois ans sa cadette Rapidement le couple quitte Saint Maxire et s’installe à Sciecq, paroisse d’origine de Louise,. Ils auront trois autres enfants. Michel s’éteindra à Sciecq le mardi 22 mai 1668 à l’age de 66 ans, sous le règne de Louis XIV qui assume maintenant le contrôle du gouvernement depuis la mort du Cardinal Mazarin, sept ans plus tôt.
Son fils aîné lui donnera 6 petits enfants qui finiront par s’établir sur la paroisse d’Echiré.
* 18éme siècle : Lieux et métiers sont intimement liés. Mes ancêtres vivaient dans de petits villages rattachés à une paroisse plus importante, dans des bourgs de moyenne importance ou encore de manière complétement isolée. Les hommes restent dans les villages qui les ont vu naître même s’ils prennent femme dans ceux d’alentours. Ce sont elles, les femmes, qui quittent village et famille pour s'installer chez leur époux.
* 19éme siècle : Mes aïeuls s'installent dans les grandes villes. Niort, Angoulême Rochefort et La Rochelle auront leurs préférences.
* 20éme siècle : Nous sommes arrivés en Ile de France avec la génération de mes Grands-parents dans les années vingt. La branche maternelle s’établit dans l’ancienne Seine et Oise, devenue depuis les Yvelines. A cette époque une loi dite «loi Le Loucheur» donnait la possibilité aux particuliers d'emprunter à l'Etat, à un taux très faible, les sommes nécessaires à l'achat d'un terrain et à la construction d'un pavillon. Le pavillon de banlieue avec son jardin clos et sa façade en pierre meulière fleurit un peu partout. Mes grands parents maternels en ont fait construire un. Ils l’habitèrent jusque dans les années soixante. Puis la santé de mon grand-père exigeant le bon air iodé de l’atlantique, sur les conseils de son médecin, ils s’établirent définitivement en Vendée.
Quant à la branche paternelle, elle s’installe dans la capitale non loin de la Tour Eiffel.
• Angoulême :
....................• Paroisse de L'Houmeau :
....................• Paroisse St Martial :
• Bernay
• Benon : Famille SAVARY originaire de la Hte Vienne
• Breuil la Réorte
• Chapelle Baton : Famille RAVARY
• Charentenay
• Doeuil le Mignon
• La Benâte : Familles DUSSAUZE, BEAUD, PELUCHON, DAUBIGNE, OLLIVIER
• La Grève sur Mignon (St Martin de Villeneuve) : Famille BENOIT
• La Rochelle
• Landes
• Ligueil
• Marsais : Famille DURAND
• Rochefort sur Mer
• St George du Bois
• St Mard : Une belle récolte d'ancêtres, de parrains de marraines, de témoins... En tout plus de cinq cents personnes et pour faire simple:
.................... XVIIéme siècle : Familles BRAMAUD, GABORIT, MARCHAND, RINJOUNEAU
.....................XVIIIéme siècle : En + des familles citées plus haut, familles BRANGER, GUILLOT, LAREL, PORCHER, RAMBAUD, RUEAU et dans une moindre mesure, les familles ABBELIN, CLAVEAU, COSSEAU, DESIRE, GIRAUDEAU, JONCHERE, MURZEREAU, SICOT et VINCENDEAU.
.....................XIXéme siècle : Certaines familles ont quittées St Mard, d'autres sont restées. De nouvelles familles s'installe : Famille BRAMAUD, GABORIT, MARCHAND, BRANGER, ABBELIN, PORCHER, LITOU
• St Saturnin du Bois : Famille VINET
• Surgères
• Ternant
• St Etienne la Cigogne
• Paizay le Chapt : Familles GALLIER, LITOU, PELLERIN
• Courlay : Famille HUSSAUD dont une branche quittera Courlay pour s'établir à Vernoux-en-Gâtine puis à Niort.
• Xaintray
• Faye sur Ardin : Familles FOURRE, CANTEAU
• Coulonges sur l'Autize
• Breuil Bernard
• Chanteloup : Famille BOCHE
• Chapelle St Laurent
• Largeasse
• Moncoutant
• Pugny : Familles HUSSAUD, FRADIN
Voici le plan cadastral daté de 1810, postérieur aux évènements de 1792 (voir ci-dessous) qui laisse entrevoir ce que devait être le château à l’époque où mes ancêtres y servaient.
Le châtelain avait à son service plusieurs domestiques, logés, nourris et .... disponibles vingt quatre heures sur vingt quatre. Pour peu que les deux conjoints ne fussent pas engagés dans la même maison, cela devenait difficile de fonder une famille.
Pierre Hussaud et Antoine Fradin étaient domestiques au château et ils ont épousés les deux sœurs Madeleine et Marie Boche servantes au même château.
Pierre et Madeleine ont eu leur premier enfant au château.
Et bien des décennies plus tard, en août 1792, le climat politique devient tendu. Le 24 août, en passant par Pugny les gardes nationaux qui allaient au secours de Bressuire ont pillés et saccagé le château.
Aujourd'hui, il ne reste que le pavillon d'entrée, les anciennes cuisines que mes aïeuls devaient bien connaître et les vestiges de ses tours imposantes.
• St Paul en Gâtine
• Béceleuf
• Chauray : Famille JAMONNEAU
• Echiré : Famille CHAUVEAU
• Niort : Notre famille a occupé Niort depuis 400 ans.
Nos bateliers (voir chapitre des métiers) ont navigué sur la Sèvre-Nortaise avec leur gabarre dès le début du 18éme siècle.
Les chamoiseurs ont habité et travaillé les peaux dans le quartier des chamoiseurs au 19eme siècle .
• Paroisse de St André :
• Paroisse Nôtre Dame :
• Sciecq : Famille GILBERT
Au cœur du bourg se dresse une église romane du XIIème siècle et trois moulins bordent la boucle de la Sèvre : le moulin de Sciecq, le moulin des Loups et le moulin de Salboeuf.
Visite guidée : http://www.mediatheque-sciecq.fr/sciecqaujourdhui/visite-sciecq.html
• St Gelais : Famille LIEGE
• St Maxire
• Le Tallud : Famille CLISSON : Grande famille du Tallud de 1658 à 1830, Familles MORIN, COLLET, ROY, PROUST, BIRONNEAU, NIVEAU, SONNARD, GIROIRE
Le Tallud : Recensement de 1836
En couplant le recensement avec les actes, j'ai pu localiser certaines familles.
Le recensement donne des détails trés interessants sur la composition des foyers . A la lueur de ces informations on constate qu'en 1836, plusieurs générations vivent dans la même maison. L'age des domestiques est surprenant : Je relève 9 ans (garçon et fille) et pour le plus agé : 60 ans.Maintenant voyons sur le cadastre napoléonien où ces familles habitaient précisemment. Le cadastre a été établi en 1834 soit deux ans avant le recensement. Quelle chance !
• Parthenay : Famille DONNY
• Allonne
• Azay le Thouet
• Neuvy Bouin
• Secondigny : Famille VENCENAUD
• Vernoux en Gâtine : Famille HUSSAUD
• Augé : Familles JAMONNEAU, GOUBAN
• Cherveux : Famille LIEGE
• St Maixent
• La Ferrière en Parthenay
• Abjat
• Busserolle
• Piégut Pulviers
• Breuil Barret
• Fontenay le Comte
• La Chataigneraie
• Loge Fougereuse
• Montournais
• Réaumur
• St Maurice des Noues
Quelques grandes lignes :
- ARMURIER
Gantier d’origine, Abel est devenu armurier, métier qu'il a exercé dans la ville de Niort après qu'il se soit engagé volontaire à la guerre de 1870 et après le Siège de Paris auquel il participa. Cela lui a t'il donné le goût des armes ? Voici une question qui, aujourd'hui, reste sans réponse....
Voici un métier issu du Moyen-Âge comme les haubergiers, les écassiers, les brigandiniers, les trumeliers qui finirent par se fondre, vers le XVe siècle, en une seule corporation qui prit le nom d'armuriers.
Ces armuriers étaient devenus prodigieusement habiles et leur profession jouissait d’une grande considération; Au 16éme siècle, ils faisaient des armures si bien combinées, qu’il y avait peu d'endroits où pût se glisser la pointe d'une flèche ou la lame d'une épée.
Mais les armes à feu firent bientôt disparaître les armures et, au milieu du XVIIIe siècle, la corporation des armuriers s'éteignit.
Les armuriers sont devenus des commerçants qui vendent et réparent les fusils de chasse, les carabines et les revolvers. L'armurier réalise également la personnalisation d’une arme à la demande d’un particulier et le montage de la lunette.
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- AUBERGISTE
Pierre est devenu aubergiste dans la deuxième partie de sa vie. Son auberge, installée à La Ferrière sur la grande route reliant Parthenay à Poitiers (aujourd'hui la Nationale 149) , était idéalement située pour accueillir marchands et voyageurs.
"Ce sont des lieux où l’on trouve, non seulement le secours des vivres, comme au cabaret, mais encore un gîte pour coucher et des écuries pour ses chevaux, en sorte qu’on s’y regarde comme chez soi, y trouvant toutes les mêmes commodités qu’en sa propre maison".
Les auberges sont a priori plus recommandables que les cabarets ou les tavernes car "il s’y trouve des assemblées par le concours des hôtes, elles sont pacifiques et non suspectes de débauche, chacun n’y pensant qu’à ses affaires ou aux sujets de son voyage". Les auberges se concentrent essentiellement dans les villes.Pour reconnaître les auberges placées au sein des autres maisons d’habitation, l’enseigne signale l’auberge par des symboles faciles à identifier, où interviennent le folklore, la faune et la flore, le roman et l’héraldique... tels Le Faucon,L’Homme Sauvage, La Couronne, La Lune, Les Armes du Roi de France, La Croix Blanche ou encore le Cheval Blanc.
Les établissements, petits pour la plupart, se composent d’une pièce commune, abondamment éclairée, chauffée par une cheminée et parfois décorée, et de chambres. Ces dernières, sont en général modestes, mal chauffées et meublées au plus simple - en sus d’un ou plusieurs lits, un banc voire un coffre. Toutes les auberges ne reçoivent pas "à pied et à cheval". Certaines proposent des entrepôts pour que les marchands y déposent leurs ballots en garde.
Certains clients se plaignent des "portes à courant d’air" et sans serrure, des lits de planches, des hôtes gourmands, des servantes impertinentes, des parasites entreprenants ... D’autres évoquent vin fruité, gibier grassouillet, note honnête, matelas de plumes. L’ensemble s’accorde sur la qualité culinaire. Lieu de convivialité et miroir de la société, l’auberge trouve son véritable essor au XIXème siècle, avec la naissance du tourisme et l’amélioration des transports. (Source :genealogie.com).
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- BATELIER
Simon Méchain (le patriarche) avait deux filles. Chacune d’elle a épousé un batelier dont les pères exerçaient aussi le même métier sur la Sèvre niortaise, le fleuve qui traverse Niort pour descendre dans le marais poitevin et finir sa course dans l'Océan Atlantique en face de l'île de Ré.Voici le premier exemple de mariages dans d’une même corporation.
Nous pouvons imaginer que les relations entre gens de même métier ont favorisé ces unions tout en assurant, par le mariage, les intérêts patrimoniaux des familles, ce qui était courant à l’époque.
Très bon manœuvrier, le batelier navigue uniquement sur les voies navigables intérieures. il vit généralement à bord, dans des conditions difficiles jusqu'au milieu du XXe siècle, l'espace de vie dans ces bateaux étant généralement réduit au profit de la cale (et donc du fret marchand). Très ancienne profession apparue avec la navigation sur les rivières, elle a évolué notablement avec l'apparition des canaux qui a amené des familles entières à s'installer à bord des bateaux. Très importante corporation pendant de nombreux siècles du fait de son rôle majeur dans l'approvisionnement des régions en marchandises de toutes sortes, elle est devenue, avec le développement du chemin de fer puis de la route, le fait d'un petit nombre de gens vivant d'une manière un peu marginale, en étant sur terre et sur l'eau en même temps. Les voyages lents, souvent longs, ont longtemps éloigné les enfants de leurs parents, en les plaçant dans les internats.
A la fin du XVIIIe siècle, les plaintes récurrentes des bateliers du port de Niort dénonçaient l'envasement de la rivière, l'insuffisance des écluses, des prises d'eau excessives et incontrôlées, ainsi que les empiétements des riverains. La navigation des gabarres (bateau traditionnel à fond plat qui permet, avec un faible tirant d'eau de transporter un maximum de charge) était régulièrement interrompue pendant les mois d'été, en raison de niveaux d'eau insuffisants. Un commerce des plus actifs transitait cependant par les deux plus grands ports du Marais Poitevin, Niort et Marans. Un décret impérial de Napoléon 1er donne une priorité absolue à la navigation, et il en découle une série de dispositions qui s'imposent aux riverains et aux usagers : Etablissement d'une servitude de halage sur les deux rives, suppression des obstacles encombrant le lit du fleuve, interdiction de tout ce qui pourrait nuire à la navigation et à l'écoulement de l'eau. Ainsi se profile une opération d'amélioration des conditions de navigation justifiée par la volonté de rendre le cours du fleuve dégagé de tous obstacles quelconques de la ville de Niort jusqu'à la mer en passant la ville de Marans.
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- BORDIER
Ce terme de bordier se retrouve sur les cantons de Parthenay et Moncoutant (79). Appelé aussi Laboureur à bras.
Les « Clisson » ont donné naissance à une véritable dynastie sur la commune du Tallud. Vous retrouverez ce patronyme dans plusieurs métiers. Cette famille incontournable de la paroisse du Tallud lui donnera, d’ailleurs, un Maire. Tous les bordiers présentés ici ont un lien avec leurs descendants.
Exploitant (et souvent habitant) un bourdou c'est-à-dire une grange. Ce terme désigne parfois un métayer (la grange désignant aussi le pré qui l'entoure), mais le plus souvent un fils non encore émancipé et exploitant une partie des terres de son père.
Les étages des granges sont aménagés pour servir de logement occasionnel pendant la saison des labours ; il leur arrive de servir de logement tout court, notamment en période de surpopulation ou en attendant qu'une nouvelle maison soit construite.
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- CABARETIER
Ce corps de métier remonte à 1587 lorsque le roi Henri III donna des règlements communs aux marchands de vin, aux taverniers, aux cabaretiers, et aux hôteliers. A la différence des taverniers qui ne pouvaient vendre que du vin à emporter, les cabaretiers pouvaient vendre le vin au détail mais aussi donner à manger. Pour être cabaretier, il fallait être catholique romain. Ils ne devaient recevoir personne chez eux le dimanche pendant les offices et les trois derniers jours de la semaine sainte. Les officiers de police visitaient les boutiques pour s'assurer de l'exécution de ces règlements. Les contrevenants étaient passibles de fortes amendes voire de peines corporelles lors de récidive.
Les cabaretiers vendaient parfois une boisson étrange où il n'entrait pas une goutte de jus de raisin. Il était remplacé par du bois de teinture et de la litharge.Les cabaretiers étaient très nombreux au XIX ème siècle. On en dénombrait en moyenne un pour 50 habitants. Le cabaretier devint au fil du temps le propriétaire d'un cabaret où se réunissaient les poètes, et les gens d'esprit. À partir du XVIIIe siècle, cette clientèle se mit à fréquenter les cafés, où l'on causait mieux et où l'on buvait moins.
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- CANTONNIER
Le cantonnier ( un nom qui vient de l'ancien provençal.) est selon la définition, un ouvrier chargé de l'entretien des routes et de leurs bordures.Pendant des siècles, l'entretien des routes et chemins a été assuré (tant bien que mal) par les villageois eux-mêmes ; travail obligatoire qu'on appelait la corvée, bien entendu gratuit.
Plus tard, sous la République, les agriculteurs imposables, ont pu se libérer en payant par leur travail, l'entretien des chemins. Ce paiement en nature ne suffisait pas. Il a paru plus efficace de créer un corps de salariés-fonctionnaires pour assurer régulièrement et consciencieusement cet ouvrage..Sous l'impulsion de Napoléon, les cantonniers deviennent des agents de l'administration. Ce sont alors des ouvriers travaillant sur un canton (section de route de sept à huit kilomètres) pour le compte d'un entrepreneur adjudicataire d'un bail d'entretien définissant les travaux de maintenance ou d'amélioration d'une route et de ses dépendances.
On pouvait faire une modeste carrière, monter en grade et même obtenir à l'ancienneté la médaille des cantonniers avec son ruban à sept raies : bleu, blanc, rouge alternées.
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- CHAMOISEUR
Un chamoiseur prépare les peaux de chamois ou donne à d'autres peaux l’aspect d’une peau de chamois dont on se sert en général pour faire des vêtements.
Pour les assouplir et les tannait, à l’époque, avec de l'huile de poisson.
Hilaire a exercé cette profession dans la ville de Niort.
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- CHAPELIER
Un chapelier fabrique des chapeaux, non pas à la chaîne, mais selon des méthodes artisanales. La conception d’un chapeau passe par plusieurs étapes et peut nécessiter des dizaines d’heures de travail, pour les chapeaux les plus complexes.
Tout d’abord, il y a la phase de création où l’imagination a une place importante pour créer un produit qui pourra satisfaire les besoins d’un client ou d’une élégante.
La seconde étape consiste à mouler les chapeaux sur des supports en bois sur lesquels on applique les feutres et les pailles pour donner une forme à la matière.
La dernière étape, quant à elle, repose sur la finition où l’on peut appliquer des tissus, des voilettes ou même des fleurs pour garnir le chapeau.
Le chapelier peut également travailler avec des fleuristes pour parfaire sa création.
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- CHARPENTIER
Le métier de charpentier est un travail d'équipe qui impose un travail en extérieur sur des ouvrages souvent impressionnants. Le charpentier doit calculer très précisément ses assemblages, il doit penser son travail à l'avance.
Il faut d'abord choisir le bois, essentiellement du chêne ou du peuplier puis tracer l'épure au sol, faire les pièces qui sont numérotées puis assemblées.
Le montage est un travail de force et de précision. A cheval sur les échafaudages les charpentiers sont de vrais acrobates. Ils assemblent de grosses poutres de bois qui forment l'ossature de l'édifice.
Dès que la charpente est terminée, ils ont l'habitude d'y accrocher un bouquet de fleurs.
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- CHARRON
L'apprentissage commençait vers l'âge de 14-15 ans, suivi de 4 années de compagnonnage et de nombreuses années de pratique.
La tâche principale du charron est de faire des voitures en bois de tous gabarits : carrioles, tombereaux, charrettes suivant les charges à véhiculer et l'état des chemins.
Dans chaque village, il y avait un charron. Le travail ne manquait pas à l'époque, il fallait des chevaux pour tirer la charrue, tracter brabants, charrettes et autres véhicules en bois.
Le charron travaillait souvent avec le forgeron pour le ferrage des roues. Les commandes pouvaient également être passées pour des échelles, mangeoires, râteliers, brouettes et tonneaux.
En hiver, le charron s'occupait de rentrer son bois et dès les beaux jours, les commandes affluaient, pour préparer le matériel utile aux moissons.
Avec la mécanisation de l'agriculture, les charrons ont dû changer de métier.
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- CHAUFFEUR DE LOCOMOTIVE
Voici le premier métier de l’ère industrielle exercé dans la famille.
A partir du 19e siècle, une nouvelle forme d’énergie s’impose mais c’est surtout entre 1850 et 1920 qu’eut lieu “l’âge de la vapeur”.
On appelait «chauffeur» celui qui faisait fonctionner les locomotives à vapeur.
La tâche principale du chauffeur était d’alimenter en charbon le feu destiné à bouillir l’eau de la chaudière qui fournissait la vapeur.
Pour mettre la pompe en marche, il fallait qu’il ouvre un robinet pour faire entrer la vapeur dans le cylindre. La pression de la vapeur chassait le piston vers le haut. Lorsque le chauffeur avait terminé sa route, il fermait le robinet et ouvrait un autre robinet qui permettait à l’eau froide de se déverser dans le cylindre. La vapeur se refroidissait, se condensait en eau et occupait un volume plus réduit. Cela créait une succion à l’intérieur du cylindre, ce qui forçait le piston à redescendre. Alors, le chauffeur recommençait le même cycle.
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- CLOUTIER
Le fils de Pierre BIDET épousera la fille de Charles RAVE. Le fils ne reprendra pas le métier de son père et préféra les épingles aux clous : il sera chapelier.
Il y avait deux sortes de cloutiers, les cloutiers d'épingles et les cloutiers tout court.
Les premiers faisaient partie de la corporation des épingliers aiguilletiers ; les seconds fabriquaient et vendaient des clous en qualité de membres de la communauté des cloutiers-lormiers-étameurs-ferronniers.
Tel est du moins le nom que portait cette réunion de métiers qui, bien que distincts à l'origine, avaient fini par n'en plus former qu'un seul, tant à cause de l'analogie de leurs produits que de l'importance restreinte de leur commerce.
L'apprentissage durait six ou huit ans. Passé ce temps, l'apprenti était reçu ouvrier, puis maître. Une clause assez intéressante est celle qui permet à l'ouvrier de travailler dehors pour le public quand le maître n'a pas d'ouvrage à lui donner.
Les ouvriers possédaient un droit ce qui, dans d’autres métiers n'était considéré que comme une licence. Il s'établissait de la sorte une espèce de concurrence entre le maître et l'ouvrier, circonstance qui devait souvent permettre à ce dernier d'ouvrir boutique pour son propre compte bien plus tôt que cela ne se pratiquait pour les autres métiers. Ils étaient aussi exempts de l'obligation de porter leurs produits au marché à certains jours de la semaine.
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- CORDONNIER
Plusieurs décennies plus tard, leurs descendants NEAU/HILLAIRET se marieront.
« Celui qui a le bonheur de posséder quelques outils, des formes qu'il a façonnées lui-même, un mauvais siège et un toit de bois large d'un pied et demi, à une place fixe, est à l'un des premiers rangs des petites métiers. S'il est économe, assidu, rangé, s'il tient parole à ses pratiques, qui sont en général les servantes de la rue, il parviendra, à force d'économies, à se faire pour la mauvaise saison un enclos de planches peintes avec des croisées vitrées, ou bien à sous-louer un intérieur de porte bâtarde, qui, avec le temps, pourra s'agrandir, en boutique ; et même, qui sait s'il n'obtiendra pas un jour une place de portier ! »
Être cordonnier c’est non seulement réparer les chaussures, mais c’est aussi et surtout fabriquer des souliers neufs.C’est dans une échoppe étroite que cet artisan, souvent invalide, exerce son métier.Là, foisonnent des outils parfois curieux: une grosse pierre lisse qui sert à battre le cuir, une petite enclume en bois serré entre les genoux, la grande pince que l’on tient coincée entre les jambes pour coudre à la main, le pied à coulisse gradué, le marteau avec son aspect bossu…
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- COUTURIERE
La première couturière de notre famille était la sœur aînée d’une fratrie de sept enfants. Elle donnera naissance à toute une lignée de couturières, par le biais de ses nièces qui reprendront le flambeau pendant 102 ans. Sa plus ancienne descendante s’éteindra en 1965.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la couturière ne se contente pas de coudre.
Son travail n’est pas très éloigné de celui du tailleur. En effet, elle doit prendre des mesures, établir un patron d’après modèle, couper les tissus, fabriquer la toile (qui est une étape entre un patron et un vêtement fini), avant même que n’intervienne la moindre piqûre.
Le patron sur lequel travaille la couturière peut être un modèle unique proposé par le client, un patron déjà existant, voire un modèle créé par la couturière elle-même.
Le métier de couturière nécessite des compétences précises afin de pouvoir assembler pinces, épaules ou manches ou, lors des étapes de finitions, pour la couture de passants, de fermetures et de boutonnières.
Elle doit avoir du goût pour harmoniser formes, couleurs et matières.
Une fois le vêtement terminé, il lui faut passer de nombreuses heures en essayages et en retouches.
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- COUVREUR
Notre couvreur était breton et exerçait son métier à Quimperlé. La technique locale de pose des ardoises exigeait de placer les ardoises en dégradé, selon la taille et le poids ; les plus grandes sont fixées en bas, sur les parties les plus robustes de la charpente.
Il faut lever les yeux au ciel et regarder le toit d'une maison pour observer tout le savoir-faire de ce métier difficile. Quel que soit le temps, qu’il pleuve ou qu’il vente, été comme hiver, le couvreur doit répondre présent. Il doit également être très résistant physiquement, ne pas avoir peur de travailler accroupi ou à genoux et ne pas céder au vertige.
Une fois le travail du charpentier terminé, le couvreur effectue la préparation et la pose des éléments de couverture (ardoises, tuiles, tôles...) des maisons. Il réalise la protection des parties en saillie (bandeaux, balcons...) et pose les gouttières.... Il travaille en étroite collaboration avec le Ferblantier.
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- CULTIVATEUR
PREMIERE BRANCHE :
DEUXIEME BRANCHE :
Voici une belle illustration d’un métier qui se transmet de génération en génération et par des mariages entre familles de même profession qui garantissaient ainsi la pérennité de l’activité et certainement la consolidation des terres exploitées. Les deux branches présentées ci-dessus se sont rejointes par mariage au début du XXéme siècle. Ils ont tous vécus en Charente-Maritime, principalement dans le village de Saint Mard. La deuxième guerre mondiale a sonné le glas de ce métier que notre famille s’est transmise pendant 219 ans. Ce qui incroyable, c’est la longévité de tous ces laboureurs -dont le métier était pénible et très physique- qui ne pouvaient pas s’appuyer sur le matériel agricole tel que nous le connaissons aujourd’hui. Sept d’entre eux ont dépassé les 80 ans et quatre les 70 ans, c’est une performance (génétique ?) sachant que la retraite n’existait pas. Ils n’avaient d’autre choix que celui de travailler jusqu’à la tombe. Ils devaient être de constitution robuste.
Du lever au coucher du soleil, le cultivateur travaille avec la terre, mais également vit avec elle, au rythme des saisons et des évolutions qu’elle dessine. Il doit comprendre ses attentes et faire face à ses caprices. Son métier est soumis aux aléas du climat. Il faut labourer, herser, semer les blés d'automne, récolter les dérobées, panser les bêtes tout l'hiver, semer les blés de printemps, installer les pommes de terre, les biner, récolter les foins, moissonner, semer et sarcler les dérobées, battre la moisson, couper les regains, etc. A ces taches que le cultivateur ne peut pas différer, s'ajoutent les tâches d'entretien du matériel et des bâtiments, la fabrication des outils, etc. En plus, quelle que soit la taille de l’exploitation, le cultivateur n’a pas droit à l’erreur car le moindre pari incertain sur l’avenir peut entraîner de lourdes conséquences.
A la veille de la Révolution les Français sont jeunes: 36 % ont moins de vingt ans, 24 % seulement ont plus de quarante ans. Par rapport au passé et aux pays voisins, la France du XVIIIème siècle est un pays riche.
L'agriculture y demeure l'activité prédominante. L'essor économique se traduit par une hausse régulière des prix qui se poursuit tout au long du siècle. Ceux qui possèdent des terres s'enrichissent grâce à la hausse du prix du blé qui reste la culture fondamentale. La main-d'oeuvre abondante, le retard des salaires sur les prix, les défrichements permettent des profits importants malgré un outillage rudimentaire et des techniques encore très traditionnelles.
De grandes routes, construites par les paysans réquisitionnés pour la corvée royale, sillonnent la France: elles relient les centres les plus actifs, mais leur réseau est encore trop lâche pour provoquer une transformation de l'économie rurale. Les communications sont lentes, et la voie d'eau demeure un moyen essentiel de voyage et de transport. Les paysans ne se préoccupent le plus souvent que de leur subsistance; ils restent isolés et ils ne sortent de leurs villages que pour le marché du bourg voisin.
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- DOMESTIQUE
La plupart ont cumulé la qualification de Domestique/Serviteur peut-être y avait-il un intérêt financier à cela, puisqu’un serviteur touchait obligatoirement des gages contrairement aux domestiques. Vous les retrouverez listés sous la rubrique « Serviteur/Servante ».
Valets, laquais, cuisiniers, cochers mais aussi précepteurs ou secrétaires : la condition de domestique autrefois est loin d’être homogène.
Au service des grands ou des moins grands, ces "gens de maison" s’affairent de la cave au grenier, pour le confort de leurs maîtres et une reconnaissance variables.
Leurs rôles, le lien étroit qui les unit à leurs maîtres, font des domestiques un pilier de la société, à la ville comme à la campagne. Véritable prolongement de la famille, ils constituent une catégorie sociale très importante et diversifiée.
Aux "gens de maison" (laquais, valets et femmes de chambre, cuisiniers, cochers, lingères, palefreniers, gouvernantes, intendants, secrétaires, précepteurs, majordomes...) s’ajoute la domesticité agricole (valets de labour, filles de ferme, vachers, bergers, charretiers...).
Le terme "domestique" désignant "tous ceux qui sont subordonnés à quelqu’un, qui composent sa maison, qui demeurent chez lui" implique une idée de dépendance mais pas nécessairement de salaire, à la différence de "serviteur", réservé à ceux qui servent contre gages et logement. Tous ne sont pas miséreux : ainsi, des cadets de laboureurs peuvent entrer en condition de domestique pour préserver l’intégrité du patrimoine familial, destiné à l’aîné.Certains domestiques dits "à récompense" ne reçoivent leur dû qu’au moment de quitter la maison. Les revenus sont en effet bien souvent considérés non comme un salaire mais un secours. Certains même se donnent à une maison seulement contre l’absence de souci matériel et la protection.
La durée du service varie beaucoup, de quelques jours à soixante ans.
Dans les bas niveaux sociaux à faible domesticité ou dans les petits échelons des grandes maisons, on trouve nombre de gens instables (condition plus dure à vivre, faibles gages). En revanche, quand les conditions et les relations sont bonnes, le domestique peut passer sa vie dans la même maison.
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- FACTEUR
Facteur de ville, autrement dit “ le piéton ”. Un grand chapeau doublé d’un journal assure l’isolation du froid et de la chaleur.Il porte un sac de cuir avec un rembourrage sous la courroie à l’épaule gauche, preuve du poids de sa charge. Sous le bras, un bâton ferré bien pointu, indispensable pour transporter en espèces les pensions et les mandats. C’est qu’à cette époque il existe des bandits de grand chemin.Facteur de ville le matin, l’après-midi il fait ses vingt kilomètres dans la campagne avec ses brodequins cloutés.Comme tous les facteurs, il a un rôle social et il fait quelques fois des commissions et l’on pouvait voir le facteur portant à plusieurs kilomètres de là un soc de charrue.
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- FARINIER
Louis décède à l’age de 55 ans. Son père, meunier, décède à 45 ans. D’ailleurs, tous les Husssaud meurent relativement jeunes. Hérédité ou conséquence d’une maladie professionnelle, les actes n’en disent rien. Nombre de leurs enfants n’atteindront pas l’âge de 5 ans.
Le farinier est considéré comme un commerçant vendant de la farine tandis que le Meunier est l'artisan, le fabriquant.
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- FEMME DE MENAGE
Une femme de ménage est une personne dont le métier consiste à faire le nettoyage chez les particuliers. Par extension, on appelle ainsi les personnes qui font le repassage, la lessive, et préparent les repas chez les particuliers.
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- FONTAINIER
François habite en plein pays de Gâtine. Cette région est appelée « le château d’eau du Poitou » : un bocage sur une terre granitique sillonnée de rivières et d’étangs. Le rêve pour un fontainier ! Il probable que François, muni d’une baguette, a recherché des sources à la demande de propriétaires terriens. Peut-être est-il un peu sorcier dans l’imaginaire des gens de l’époque.
Fontainier. Un mot qui fait remonter à la mémoire les images de l’époque où l’on se rendait avec des seaux à la fontaine du village pour y puiser l’eau dont on avait besoin.
Le fontainier est celui qui est chargé de la surveillance ou du service des fontaines publiques. Ou encore celui qui fabrique ou vend des fontaines de grès, de cuivre, etc. pour l’usage domestique. Voire celui qui recherche des sources.
Le mot fontainier renvoie aussi à l’un des personnages de Pagnol dans « Jean de Florette » et « Manon des sources » : Dans cette histoire provençale, Ange était paysan et fontainier, c’est-à-dire qu’il surveillait le tuyau de deux kilomètres qui amenait l’eau à la fontaine ; de plus, il réglait le débit des ‘prises’ qui alimentaient au passage les petits bassins des potagers.
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- FORGERON des Hauts fourneaux
Pierre a exercé sa profession dans les forges du Creusot puis dans celles de Fraisans (Jura) et de Sainte Colombe sur Seine en Cote d'Or. Les Forges de Fraisans fourniront en particulier les poutrelles du 1er étage de la Tour Eiffel. Pierre se fixera définitivement en Cote d'Or et travaillera dans les forges de Sainte Colombe sur Seine. Son frère le suivra comme son ombre.
S'il existe un forgeron quasiment dans chaque commune, il existe peu de site d'extraction du minerai et de production du fer. Aussi chaque aciérie a ses spécialités, mais aussi le fer qu'elle produit est très caractéristique.L'acier et la fonte sont semblables. C'est dans les aciéries que se sont produites peu à peu les révolutions technologiques, pour la production d'alliage divers d'une part mais aussi, par l'emploi de différents métaux d'adjonction, l'acier acquiert des propriétés bien particulières, et adaptées aux nouveaux besoins. Pour les forgerons, la matière première est chère. Chère à la fabrication car elle nécessite beaucoup de bois puis de charbon pour les hauts fourneaux qui fabrique le fer à partir du minerai, puis chère au transport à cause du poids qu'elle représente.
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- GALLONIER
Fabricant de galons (tissus de soie en forme de ruban épais).
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- GANTIER(E)
Mari et femme
Après la guerre de 1870 et le siège de Paris auquel il participa, Abel abandonnera le métier de gantier pour celui d’armurier. Quant à Angélina elle se reconvertira dans le métier de couturière.
Le gantier commence par trier les peaux par couleur et par taille.
Chaque peau est déposée sur une toile humectée d'eau afin qu'elle absorbe une petite quantité d'humidité pour dérider la peau, lui redonner sa souplesse et obtenir une épaisseur parfaitement uniforme. Elle est étirée à son maximum afin que le gantier détermine l'emplacement des différentes parties qui vont composer le gant. Il ne lui reste plus qu'à découper, à l'aide de ciseaux, les rectangles de peau qu'il va utiliser.
En 1830, Xavier Jouvin, ouvrier gantier de son état, a l'idée de répertorier et de classer les différentes formes de mains depuis la main d'enfant jusqu'à la plus forte main d'homme. À chaque forme correspond un gabarit spécifique utilisé pour la préparation de la découpe. Après le découpage, le gantier assemble les pièces. La piécette triangulaire, qui laisse au pouce une plus grande liberté par rapport à celle des doigts, est montée dans un second temps. Viennent ensuite les fourchettes, ces fines lanières de cuir donnant une épaisseur au doigt. Durant les phases précédentes, le gant a subi froissements, pliages et déformations successives qui ont altéré sa tenue. Afin de lui redonner vie et de le présenter sous son meilleur jour, le gant est placé sur une forme chauffée (la main chaude). Cette opération s'accompagne ensuite d'un lissage.
La guerre de 1870 marque un ralentissement industriel dans le pays. Cependant, bien que Paris soit assiégé par les troupes prussiennes, les villes de Grenoble, Millau, Niort et Saint-Junien continuent de voir affluer des commandes en provenance d'Angleterre et des États-Unis.
La rareté du gant, due à cette période troublée, provoque une flambée des prix et les fabriques en activité réalisent alors de gros bénéfices. Arrivent alors, l'emporte-pièce et de la machine à coudre. Le gant peut être fabriqué à bas prix.
La ganterie française imposera sa production grâce à la qualité supérieure des peaux.
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- GARDE CHAMPETRE
Employé communal, il était présent dans chaque village et ses missions étaient aussi nombreuses que variées.
Il faisait fonction d'appariteur et annonçait à la population les événements à venir, la présence d'un marchand ambulant sur la place, les décisions de la municipalité, etc.
Il avait aussi une activité de police municipale et traquait les braconniers ou les fauteurs de troubles dans le village.
Il surveillait les propriétés agricoles et autres jardins potagers dans le but d'en éloigner les chapardeurs de salades ou de cerises.
Il était aussi un peu croque-mort. Bref, l'homme à tout faire du village. Un bien brave homme, en général.
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- JARDINIER
Le jardinier est celui qui à pour activité principale, c'est à dire dont il en a fait le métier, le jardinage.
C'est un vieux métier. En France, il y a de cela quelques siècles, on formait des jardiniers à cinq branches, c'est à dire des jardiniers capable de travailler dans les domaines du maraîchage, la floriculture, l'arboriculture, la pépinière, et bien sur dans celui des parcs et jardins.
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- JOURNALIER
En regardant l’évolution de nos journaliers, il semble qu’ils étaient durs à la tâche et que leur travail leur a permis de mettre quelques sous de coté pour acheter bêtes et outils et gravir les échelons. Certains ont fort bien réussis.
Un journalier est engagé pour un travail généralement agricole rémunéré à la journée. Il était susceptible de pouvoir cultiver un journal de terre (environ une acre).
L'unité de surface travaillée portait également le nom de "jour" pour les champs labourés, de "faux" ou "fauchée" pour les prés, d' "ouvrée" pour le bêchage de la vigne.
Ne possédant rien d’autre que sa force et ses bras, il était le niveau le plus bas dans l’échelle des métiers de la terre.
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- LABOUREUR
- Laboureur à bras :
Le laboureur à bras, appelé aussi Bordier, exploite une borderie et payant une rente annuelle au propriétaire. Les borderies inférieures en général à 10 ha étaient plus petites que les métairies et le bâtiment principal ne comportait qu'une ou deux pièces.
- 'Laboureur à boeufs:'
Un laboureur désigne, sous l'Ancien Régime, un paysan qui possède la terre qu'il cultive et au moins un bœuf voire un cheval.
Les laboureurs sont généralement des paysans qui se sont enrichis et ont ainsi réussi à échapper partiellement au système de la féodalité. Ils sont donc des notables des campagnes, très présents dans les assemblées villageoises et, parfois, directs interlocuteurs du seigneur du lieu. Certains sont très riches, d'autres moins, mais ils représentent néanmoins la "crème" de la paysannerie avec les fermiers aisés.
La catégorie de paysans moins favorisée est celle des "ménagers", ne possédant que de très petits lopins de terre et bien sûr pas de ... cheval, seulement un âne. Les plus pauvres, parmi la population rurale active, sont ceux qui louent, au jour le jour, leurs services, leurs forces et ne disposent que de leurs bras, leurs mains. On les désigne donc comme "Journalier", "brassier", ou "manouvrier", ...
Avant la révolution, la dépose du fumier dans les champs était rare, du fait du nombre restreint de vaches dans chaque famille de paysans. Pour pallier à cette déficience, il fallait faire plusieurs labours dans l'année (environ quatre), faits par des armées de laboureurs (c'est la raison pour laquelle le métier de laboureur se retrouve si souvent). Il est difficile d'imaginer ce que pouvait être un champ de blé au XVIIIème siècle : un champ envahi de mauvaises herbes, des épis courts, ne portant que quelques grains, et les grains dont l'enveloppe est ridé, montrant un déficit de croissance, d'ou, des rendements faibles.
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- LINGERE
Comme vous vous en doutez une lingère s'occupait du linge. Dans un passé relativement récent le linge était considéré comme un bien précieux avoir du beau linge ou être du beau linge signifiait être d'une famille aisée.
Les lingères étaient essentiellement employées par les familles nobles ou bourgeoises à l'entretien et la conservation du linge. Dans ces familles la lingère avait une grande importance et elle régnait souvent en chef sur les laveuses, repasseuses et autres membres de la domesticité, c'est elle qui avait la responsabilité de l'entretien et la gestion de tout le linge de maison et conservait les clés des armoires à linge. Ce linge précieux souvent soigneusement répertorié faisait partie de la dot des jeunes filles de bonne famille.
Certaines lingères étaient employées à demeure dans les grandes familles bourgeoises, d'autres exerçaient ce métier à façon à leur compte, d'autres encore pouvaient louer leurs services pour une saison à l'occasion des grandes lessives de printemps à la manière des travailleurs saisonniers.
Les petites filles de la campagne entraient souvent très jeunes au service d'un château où elles apprenaient le métier sous les ordres d'une lingère confirmée. A cette époque on ne parlait pas de salaire mais de "gages" Ces gages pouvaient varier ou être totalement absents dans le cas des enfants. Leur maître assurant juste le lit et le couvert.
Plus tard la profession s'est démocratisée, les lingères repasseuses en ville pouvaient tenir boutique et travailler à leur compte.
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- MACON
Intervenant au niveau du gros œuvre le maçon travaille la plupart du temps en plein air et par (presque) tous les temps. L’univers du maçon est fait de pierres et de briques. Dans la construction traditionnelle, il prépare les fondations, monte les murs, les cloisons et pose les dalles. Il assemble briques ou pierres avec du mortier. Il doit respecter les plans qui lui sont fournis, les niveaux, l’aplomb.
Le maçon travaille seul ou en équipe sur les chantiers en fonction de leur importance.
Il est généralement debout sur des échafaudages, dans des excavations ou des tranchées creusées dans le sol. Il porte des charges et doit gravir des échelles.
Cependant, les conditions d’exercice du métier se sont nettement améliorées avec l’évolution des techniques et de la réglementation.
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- MARCHAND
Cette profession a été exercée majoritairement par nos aïeuls vendéens.
Dans les villages, des familles paysannes vivaient en grande partie de l'autoconsommation de leur production (viandes, lait, fromages, volailles, légumes, céréales,..) et vendaient les surplus au marché et n'y achetant que le strict nécessaire à leur activité et à un confort élémentaire.
Puis une économie d'échange va émerger. Elle reliera bientôt suffisamment de bourgs et de villes pour commencer à organiser la production, à orienter et commander la consommation. Vont alors fleurir les "petits métiers" : artisans itinérants, colporteurs, artisan-boutiquiers. Puis les vrais métiers de l'échange : boutiquiers, vendeurs sur marchés et marchands. Jouant un rôle supérieur on va trouver les foires, ces grands rendez-vous périodiques souvent spécialisés et les premières bourses dominées par les gros marchands qu'on appellera négociants et qui vont traiter le commerce de gros.
Les échanges quotidiens, les trafics locaux et même les commerces à plus large rayon d'action lorsqu'ils sont réguliers, prévisibles et routiniers sont ouverts aux petits comme aux grands marchands. Il s'agit d'échanges sans surprise dont les résultats et les gains sont sûrs et modérés contrairement aux négociants qui s'adaptent aux besoins des marchés et cherchent à profiter le plus discrètement possible d'opportunités de gains optimaux, profitant ici d'une disette qui quadruple le prix des céréales, là de besoins militaires urgents (poudre, armes, équipements divers...) afin d’accroître leurs gains par tous les moyens.
Le marchand n'est jamais, sauf rare exception, spécialisé dans une seule branche. Selon les occasions il est armateur, prêteur, assureur, emprunteur, financier, banquier, exploitant agricole ou entrepreneur.Au système de production industrielle, le marchand préfère le «travail à domicile» là où il contrôle la production artisanale et s'en réserve la commercialisation.
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- MARECHAL - MARECHAL FERRAND - MAITRE MARECHAL
Le ferrage des chevaux est apparu en France vers l'an 500. Il est fort probable que cette invention fut longue à se propager dans toute la France et surtout dans le monde paysans, ou l'usage des chevaux dans l'agriculture était rare, et l'usage du ferrage des bovins tout autant. En fait dans la nature les chevaux n'ont pas besoin de fer, la corne du sabot poussant de manière constante à raison de près d'un centimètre par mois. Mais les chevaux utilisés dans les champs et plus encore ceux qui servent aux transports des personnes et des biens sur les routes, voit l'usure des sabots se faire plus rapidement que le remplacement naturel. Le ferrage des chevaux devient indispensable sinon celui-ci doit être inemployé le temps que la corne se refasse. Mais à l'inverse, comme la corne continu à pousser, il faut régulièrement remplacer les fers, les pointes le fixant, se trouvant dans les parties fragilisés et anciennes du sabot, c'est aussi pour cela que les fers étaient régulièrement perdus par les animaux.
En plus de ferrer les chevaux, les mules et les vaches, le maréchal fabrique et répare les versoirs et les pièges en fer des charrues, des attelages, tout l’outillage à main nécessaire aux travaux des champs et les outils des artisans du village. Il forge également les objets de la vie domestique, en particulier ceux qui servent à la cuisine dans l’âtre : crémaillères, landiers, trépieds et grils...
Une enseigne, le bouquet de saint Éloi, signale la présence de la forge. Dans l’atelier aux murs noircis de fumée, plus éclairé par la présence du feu que par la lumière du jour, le foyer et son grand soufflet, l’enclume, la cuve pleine d’eau pour refroidir le fer incandescent occupent la plus grande partie de l’espace. Au-dessus de l’établi appuyé contre un mur sont accrochés des outils et des fers de formes et de tailles diverses. Le travail, bâti en bois et en fer, où l’on sangle les boeufs à ferrer, est souvent installé dans la cour du maréchal.
Le maréchal-ferrant n’est pourtant pas riche. Jusqu’au début du XXème siècle, c’est le troc qui prévaut : le meunier le paie en farine, le fermier en volailles, légumes, grains ou bois de chauffage, d’autres encore troquent leur travail contre celui du maréchal... S’il y a un paiement en numéraire, il se fait deux fois par an, notamment à la Saint Éloi et à Noël.
Le maréchal et ses apprentis portent un tablier de cuir à poche, retenu sur les cuisses par des courroies et des boucles de métal en forme de cheval ou de cavalier. La prise du tablier est un rite qui se déroule au cabaret. L’envers du tablier du nouveau forgeron est marqué de l’empreinte d’un verre de vin ou d’une pièce de monnaie et de la signature de ses camarades : c’est la tradition.
Cet artisan et ses apprentis -car il est sous l’Ancien Régime seul le maître maréchal à le droit à un nombre illimité d’apprentis, ce qui souligne son importance économique et sociale- travaillent tôt le matin et tard le soir. Voyageurs, cavaliers, paysans se pressent dans l’atelier qui ne désemplit pas. On y veille parfois. C’est un lieu convivial, comme le café ou la place du marché. On y échange nouvelles et potins autour du feu qui réchauffe. Sûr de lui et expert écouté, le maréchal est aussi vétérinaire, dentiste et guérisseur.
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- MATELASSIERE
Elle fabrique des matelas et bat et carde les laines destinées à les bourrer.Elle peut être ambulante ou avoir son propre atelier.
- MENAGERE
Il faut ici se replonger dans le contexte de l’époque. Une femme souriante, dévouée, sachant repriser les chaussettes, mitonner un bon gigot, garder son intérieur propre, tels étaient les buts que les jeunes filles de l’époque se fixaient et qui faisaient leur fierté.
Le rôle attribué à la femme avait pris de l’importance à la fin du XVIIIe siècle. L’éduquer correctement, afin de faire d’elle une bonne épouse, mère et ménagère devient une priorité du moment. Le Congrès affirme qu’il faut le concours de la femme, instruite et préparée à son grand rôle qui lui permettra de tuer la tuberculose, la mortalité infantile et d’élever pour la patrie de vigoureux défenseurs et de faire régner autour d’elle le bien-être, la paix et le bonheur. Une fois formées, elles en feront un métier.
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- MENUISIER
Le menuisier scie, rabote, frappe, encastre, assemble...
Dans un monde où le plastique n’existe pas, nos ancêtres sont nés dans les berceaux que le menuisier a créés, ils ont vécu au milieu des meubles, des chaises, des tables qu’il a fabriqués... et ont fini dans les cercueils qu’il a préparés.
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- METAYER
Agriculteur exploitant une terre avec les matériels et animaux du propriétaire et partageant de moitié avec lui les fruits de son labeur. Les métairies pouvaient être assez importantes et l'exploitation pouvait aller jusqu'à 50 ha.
Le métayer paie généralement son propriétaire avec l'argent obtenu de la vente de ses produits. Le propriétaire partage donc avec son métayer les aléas de récolte, contrairement au fermier. Souvent, le métayer intervient directement dans la gestion de l'exploitation.
À l'origine, le métayer reversait à son propriétaire la moitié de ses ventes, d'où l'étymologie. Aujourd'hui, la proportion reversée est fixée dans le bail lors de sa négociation.
Autrefois majoritaire, ce type de bail a toutefois régressé jusqu'à devenir marginal. La part du bailleur ne peut plus en dépasser le tiers.
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- MEUNIER
Avec ce métier, nous retrouvons la dynastie des «Clisson» qui ont maintenu une activité meunière pendant 158 ans sur la même commune. A l’éclairage de ce qui est expliqué ci-après, l’aisance matérielle de cette grande famille a peut-être une explication ici. Bien qu’ayant une mauvaise réputation, ils avaient une position importante dans le village : toute la production de blé passait par leurs. Le revers de la médaille pour une région profondément croyante : Voleurs, disait-on, les meuniers n’avaient pas droit au paradis.
La profession de meunier connaît certaines analogies avec celle de forgeron, en cela qu'elle nécessite un grand nombre d'outillage. En premier lieu, bien sur, le moulin. S'il appartenait au seigneur ayant des droits sur la communauté villageoise, c'est essentiellement qu'il n'y avait que lui qui pouvait investir une somme importante, dont le retour financier prenait plusieurs années. L'achat de meules qui provenait souvent de fort loin était lui aussi lourd, et les meules devaient être rectifiées régulièrement pour assurer une mouture fine. Les moulins à eau sont construits dans les petites rivières, on préférait aménager des canaux d'alimentation, pour éviter que les crues ne rendent le moulin inutilisable. Ces moulins à eau travaillaient tout l'automne et l'hiver.
Lorsque le meunier travaillait pour les villageois, les paysans portaient eux même leur blé à moudre, les autres l'achetaient au meunier. Chacun récupérait la farine produite, les paysans payant en nature, en laissant une partie de la farine produite au meunier, les autres en payant en monnaie leur farine. En fait le meunier était souvent mal perçu, on le disait voleur car souvent enclin à ne pas restituer toute la farine dû au paysan (il lui était facile d'accuser les rats et autres rongeurs de lui voler de la farine). Le prix de la farine pouvait augmenter ponctuellement, non en raison du prix du blé, mais en raison de sécheresse persistante, immobilisant les moulins à eaux. Dans ce cas, le meunier se faisait payer le complément en argent, ce qui généralement empêchait les paysans de venir faire moudre leur blé. Le meunier avait une importante responsabilité, celle du stockage du blé en attente d'être moulu. En effet certains paysans ou grands propriétaires terriens qui habitaient loin du moulin, amenaient toute une charretée de blé à moudre. Le meunier devait s'assurer que le blé était correctement conservé, notamment lorsque le temps était humide.
Pour la fabrication de la farine il fallait passer quatre fois la mouture dans la meule et la tamiser, d'ou la production de plusieurs qualités de farine. 100 kilogrammes de blé produisent environ 70 kilogrammes de farine et 25 kilogramme de son. Et encore sur les 70 kilogrammes de farine produite seule une vingtaine pouvait prétendre à la désignation de farine blanche. En fait le milieu du XVIIIème siècle fut une révolution chez les meuniers, les règlements archaïques imposant la façon de moudre le blé, furent mis à mal par une nouvelle façon de procédé qui consistait globalement à remoudre le son et à le re-mélanger avec la farine dans un nouveau passage sous la meule.
Les conditions de vie qui étaient loin d'être idéales. Comment se fier aux caprices d'une rivière qui, en hiver, ressemble plus à un torrent impétueux qu'à un cours d'eau paisible et, en été, est fréquemment à sec plusieurs jours de suite ? Le meunier doit pour sa part accorder à son installation une attention permanente. La farine étant très inflammable, le risque d'incendie est quasi-permanent, surtout en été, période de chaleur et de grande activité. Une étincelle sur les meules peut suffire à déclencher un incendie. En hiver, il fallait veiller à ce que le torrent n'inonde pas la salle des meules. Au nombre des dangers auxquels était soumis le meunier, le principal était le risque de voir ses doigts broyés entre les meules suite à une mauvaise manipulation. Mais lorsque c'étaient des vêtements qui se coinçaient, il y avait là un danger de mort bien réel.
Avec le temps, les roues ont cessé de tourner, les moulins sont tombés dans l'oubli.
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- MOULINIER
Premier exemple d’entreprise familiale. Je suppose que la soie produite devait rapporter des gains substantiels. Nous sommes au XVIIéme siècle, seule une clientèle fortunée pouvait prétendre à ce produit de luxe. Le caviar de l’époque en quelque sorte !
Autrefois on plongeait les cocons dans l'eau chaude pour dévider le fil de soie.
Le fil passait ensuite à la dévideuse pour dérouler le cocon afin d'en tirer le fil de soie et la dévideuse réunissait plusieurs fils, de quatre à dix selon la grosseur du fil désirée. Le moulinier intervient à ce stade en permettant de rendre le fil de soie utilisable pour le tissage.
Le moulinage consiste à tordre ensemble plusieurs fils de soie pour plus de solidité. Plus le fil est tordu, plus l'étoffe sera souple. Ensuite, on faisait bouillir les écheveaux avec un dissolvant afin d'éliminer les dernières traces de grès, matière qui entoure le fil de soie. Le fil est ensuite imprégné d'alun afin de pouvoir recevoir la teinture avant d’être tissé sur les métiers à bras.
Le marchand moulinier faisait commerce des écheveaux de soie qu’il avait patiemment tordus.
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- PATISSIER
Le pâtissier est l’artisan des gâteaux, des petits fours, des crèmes et des pièces montées, il est aussi le confiseur et travaille tous les dérivés du sucre pour proposer dans sa vitrine des caramels, nougats, pâtes de fruits, dragées, bonbons etc…
C’est encore un chocolatier car il réalise de multiples friandises chocolatées comme les bouchées, les rochers ou les moulages. Il confectionne des variétés de glaces, sorbets et entremets glacés.
J’en salive !!
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- PIQUEUR
Professionnel de la maroquinerie industrielle, le piqueur donne leurs formes aux objets et vêtements en cuir.
Il intervient dans la chaîne de fabrication après le coupeur, son rôle étant d’assembler les différentes pièces.
Il commence par vérifier les différents morceaux qu’il reçoit du coupeur avant de les composer : il peut parer ou amincir le cuir afin de diminuer l’épaisseur des coutures.
Le montage s’effectue ensuite par piquage et par collage.
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- PROPRIETAIRE
Marie Clisson, par son mariage, apporte les terres. Il y a eu, d’ailleurs, contrat de mariage entre eux.
Personne physique ou moral qui possède le bien. Un propriétaire peut consentir à louer son bien (sa terre) à une autre personne. Un propriétaire peut également demander à une autre personne de le représenter et donc d’agir en son nom.
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- QUARTIER MAITRE
Grade de la Marine nationale. Le quartier maître est depuis le XVIIe siècle un officier ou sous-officier chargé de l'intendance.
Depuis 1876, Il est couramment vêtu de la vareuse en molleton bleu fonce et coiffe du bonnet en drap.
La vareuse est largement échancrée pour laisser voir, en été, la chemise en coton tricotée à raies bleues et blanches, ou, en hiver, le gilet à manches en tricot de laine bleu foncé. Elle ne comporte aucun bouton.
La chemise de toile blanche a disparu depuis 1911, mais le large col bleu persiste avec son triple rang de tresses blanches, et ses revers en toile de lin blanche.
La cravate noire, en tissu de laine est à peine visible à 1'echancrure de la vareuse.
Le bonnet semi-rigide est orne sur le devant d'une ancre de marine brodée en or; son bandeau, entre deux soutaches écarlates, s'entoure du ruban légende dont les bouts ne flottent plus; et sa jugulaire relevée coupe d'un trait blanc sa couronne, au centre de laquelle éclate la note rouge du fameux pompon qui, de par le monde, a popularisé nos matelots.
Le clairon que nous représentons porte, sur les manches de sa vareuse, les trois galons de laine écarlate des quartiers-maîtres de 1ére classe, et le galon a losanges tricolores de sa spécialité.
L'équipement de cuir fauve comprend le ceinturon et ses bretelles, trois cartouchières et la balonnette du mousqueton.
N.B : mon arrière grand père devait avoir fière allure !
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- REPRESENTANT de Commerce
Depuis que le commerce existe, le métier de représentant a toujours eu une place de choix.
Toute entreprise ne peut vivre que si elle est capable de joindre ses clients pour leur proposer ses produits.
Cette profession demande une véritable technicité.
Un représentant de commerce doit apprécier les contacts humains, la mobilité pour rendre visite à ses clients. Il doit aimer convaincre, le métier de représentant peut alors apporter beaucoup de joies et une aisance matérielle souvent remarquable.
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- SACRISTAIN
On appelle proprement sacristain la personne qui a soin de la sacristie, c'est-à-dire du lieu de l'église où l'on conserve les vases sacrés, les ornements, les vêtements sacerdotaux, etc. Dans les paroisses rurales, les fonctions de sacristain sont associées à celles de bedeau, de sonneur de cloches, et souvent aussi de chantre.
Les missions du sacristain :
D’autre part, les services suivants étaient payants :
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- SERRURIER
Ils ont exercé leur métier à Niort.
Le métier de serrurier, s'il est plus ou moins commun avec celui de forgeron dans nos petits villages, il en était autrement dans les villes. Ainsi les premières traces de la corporation des serruriers existent au début du XVème siècle, Louis XIV en 1652 consolidera les statuts de cette corporation.
La corporation de serrurier, étendait le métier à tout un ensemble de pièces de métal, les balustres et balcons, les portails, et mêmes des pièces pour maintenir la charpente d'une maison.
Les statuts de leurs professions imposaient que l'ouvrier n'avait pas le droit d'ouvrir une serrure en l'absence du maître serrurier ou du propriétaire de la serrure.
Les serruriers avait mauvaise confiance auprès de la population, la encore les statuts essayaient de gagner la confiance, en imposant part exemple qu'un serrurier n'avait pas le droit faire une clef s'il n'avait pas au préalable fabriqué la serrure correspondante.
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- SERVANTE, SERVITEUR
Les couples :
La qualification de "serviteur" est réservée à ceux qui servent contre gages et logement contrairement aux domestiques que leurs maîtres ne sont pas obligés de payer.
Les gages forment la base du contrat et le point de discussion lors de l’embauche. S’y ajoutent les avantages en nature (nourriture, logement, vêtements des maîtres, chauffage), et les diverses gratifications et étrennes.
Suivant la fonction spécialisée ou non, l’ancienneté, la faveur du serviteur, le niveau social du maître, le montant des gages varie fortement. Le paiement, n’a rien de régulier.
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- TAILLANDIER
Nous avons déjà rencontré ces personnages dans la rubrique Maréchal Ferrand. Il est probable qu’ils aient abandonné ce premier métier, qui demande une certaine force physique, pour se réorienter dans le travail du fer moins pénible quand on prend de l’âge.
Celui qui fabrique des outils qui servent à tailler, à couper (Tailler, verbe, issu du bas latin taliare qui a donné: Taillant (désigne ce que l'usage moderne appelle le "tranchant" d'une lame par exemple. Il a probablement désigné en ancien français le tailleur. De taillant est dérivé le nom de métier Taillandier/Taillandière, artisan qui fabrique des outils tranchants. De Taillant, on a fait Tallanderie, qui a d'abord désigné des morceaux d'étoffe ainsi que le métier de tailleur. Il signifie ensuite "métier de taillandier".
On trouvait le taillandier partout, puisqu'il fabriquait des outils pour beaucoup d'autres ouvriers, du maçon au charpentier, du bûcheron au boucher. Mais ses clients de prédilection sont le paysan, le jardinier, le maraîcher et le vigneron.
La matière première du taillandier est l'acier. Il était souvent fourni en barre de plusieurs mètres de long, que le taillandier coupait à la longueur voulue. Dans les temps de pénurie, ou pendant les guerres, le taillandier récupérait tout le métal qu'il pouvait afin de le "recycler". Parfois le taillandier fournissait aussi les manches des outils qu'il fabriquait lui-même en châtaignier ou en frêne. Les outils du taillandier sont les mêmes que ceux du forgeron. Il utilise bien sûr une forge pour chauffer le métal. Celui-ci est ensuite aplati au marteau par plusieurs ouvriers. Le taillandier utilisait également, comme le forgeron, une gamme de marteaux et de pinces de forge.
Ce corps de métier était autrefois divisé en plusieurs métiers : les taillandiers en oeuvres blanches, les taillandiers grossiers, les taillandiers vrilliers et tailleurs de limes, les taillandiers ouvriers en fer blanc. Plus tard le taillandier est vraiment devenu l'artisan qui fabriquait les outils ayant un tranchant.
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- TAILLEUR d'Habits
Frère et sœur :
Le tailleur d'habits taille, coud, fait et vend des habits.
Sous l’Ancien Régime, le tailleur d’habit rivalise avec l'artisan qui fait le pourpoint. L'habit est le vêtement extérieur qui couvre le buste et descendait au-dessous de la ceinture, plus ou moins bas, selon la condition de la personne. Le pourpoint s'arrête à la ceinture en une espèce de veste qui parfois n'a pas de manches. A partir du XVIIe siècle, ces professions n’en forment plus qu’une. Ils deviennent ceux qui ont le droit de faire des habits neufs ou de façon neuve, à l'exclusion de tous autres ouvriers. C'est très bien en paroles mais il n'est de fait pas toujours commode de prouver. Aussi les tailleurs ont des fréquents différents avec les fripiers, sur la notion d'habit neuf ou vieil habit.
Les tailleurs ne fabriquent pas les souliers, les bas et les chapeaux. Ils les fournissent seulement à la demande, après les avoir achetés chez les marchands spéciaux. En effet, les tailleurs entreprennent la toilette complète de leur client. Les personnes qui tenaient à avoir belle allure se laissaient habiller de la tête aux pieds par leur tailleur. C'est le seul moyen que toutes les pièces du vêtement fussent parfaitement assorties.
A la campagne, tandis que les hommes sont aux champs, le tailleur d'habits travaille à la ferme pour confectionner les vêtements commandés. Ayant souvent du mal à se faire payer, il reçoit son dû parfois en nature comme des volailles. Il travaille le plus souvent avec son épouse, couturière.
Avec l'apparition du prêt à porter, le métier a peu à peu disparu.
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- TAILLEUR de Pierres
Il est une question que l'on se pose quelquefois devant tous ces monuments que nous avons hérités des siècles passés : qui étaient leurs bâtisseurs ? Si les archives nous apprennent quelquefois le montant de leurs salaires et, plus rarement leurs noms, elles sont généralement muettes en ce qui concerne leur vie, leur personnalité, leur organisation.
Pendant longtemps, l'on a cru que la conception et la direction de des chantiers étaient le fait de quelques individus éclairés, issus du clergé ou de la noblesse, et leur réalisation laissée à une main-d'œuvre plus ou moins qualifiée mais inculte.
Cette hypothèse ne résiste pas à l'examen des rares documents qui subsistent : les architectes de ces époques sont généralement des tailleurs de pierre ou des charpentiers mais leur salaire est souvent à peine supérieur à celui des autres ouvriers qualifiés.
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- TISSERAND
Périodiquement, à l'aube, le tisserand sort de sa modeste maison. Sur sa brouette, il va porter au fabricant avec lequel il s'est engagé, la pièce qu'il vient de terminer. A l'époque, nombreux étaient encore les chemins de terre qui traversaient les campagnes. Ce n'est qu'aux abords de la ville que le tisserand trouvera des voies pavées où la brouette sera moins difficile à pousser.
Quand le tisserand avait terminé sa pièce, il l'apportait au fabricant et renégociait parfois le prix décidé au départ. Le fabricant était tenu au départ de noter la quantité de matière délivrée. Lors de la remise de la pièce, une pesée permettait de comparer. La différence était composée pour partie de pertes inévitables dues aux déchets, et aux modifications hygrométriques ; parfois la différence était aussi la partie de matière prélevée par le tisserand pour son usage personnel.
Le fabricant était souvent confronté à la lenteur de travail du tisserand. Le tissage n'était souvent pour celui-ci qu'une activité d'appoint qu'il délaissait volontiers pour vaquer à d'autres activités plus rémunératrices suivant les saisons. Les retards pour la remise d'une pièce pouvaient alors atteindre plusieurs mois. Certains tisserands travaillaient aussi pour plusieurs fabricants ce qui ne facilitait pas la ponctualité.
En échange de la pièce, le fabricant remettait au tisserand sa rémunération. Et le tisserand repartait en sens inverse avec la chaîne enroulée sur l'ensouple et la trame nécessaires à la fabrication d'une autre pièce, toujours au moyen de sa brouette.
Le lendemain, pendant que le tisserand préparait le métier en rentrant les fils de chaîne dans les lisses, sa femme ou ses enfants étaient chargés de confectionner les canettes qui étaient placées à l'intérieur de la navette.
Les jours allaient alors succéder aux jours ; levé dès l'aube, couché souvent après le soleil, ne s'arrêtant que pour s'alimenter, la journée du tisserand est rythmée par le va-et-vient de la navette. Autrefois, les fibres synthétiques n’existaient pas. Le tisserand travaillait la laine, le lin et le chanvre. Le tisserand transformait ces fils en étoffes, mais si rêches et raides quand elles viennent d’être tissées que les dames font porter leurs chemises neuves d’abord par leurs servantes pour les assouplir…
La maison du tisserand est en générale petite et ne comporte qu'une porte et une fenêtre. Elle est souvent composée de deux pièces : La cuisine avec sa cheminée qui tient lieu de pièce à vivre et l'ouvroir, partie réservée au tissage où trône le métier ("l'otil"). Le métier à tisser était toujours placé près d'une fenêtre et à proximité du rouet avec lequel il confectionnait les trames. Une table, des bancs, plus tard des chaises et une armoire composaient tout le mobilier. C'est dans cette pièce que la famille prenait ses repas. Cette partie est généralement en terre battue pour maintenir l'humidité nécessaire au fil. Dans l'autre pièce se trouvait le lit haut sur pied, sous lequel on glissait celui des enfants en bas âge. Ce dernier n'était en réalité qu'une caisse contenant une paillasse en paille d'avoine. Lorsqu'ils étaient un peu plus grands, les enfants allaient dormir sous les combles. La soupente sert de chambre pour tous.
Les maisons étaient mitoyennes et alignées le long des chemins ou des rues. Parfois elles étaient organisées en fonction de la forme du terrain et on trouve regroupé, la filature, les habitations des tisserands et l'indispensable cabaret.
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- TONNELIER
La légende familiale raconte qu’un tonnelier a fait fortune en rangeant un apprenti où étaient entreposés de vieux tonneaux. Il aurait trouvé un petit tonneau à liqueur qui renfermait des pièces d’or cachées là au moment de la révolution. Qui les a trouvées ? le père ou du fils ? Mystère.
Le tonnelier est un artisan qui, avec une grande précision, fabrique ou répare, par des moyens traditionnels, des futailles étanches de toutes formes et de toutes dimensions, les tonneaux comme les cuves ou les foudres. Son coup de main et son coup d'œil feront la bonne barrique qui permettra le vieillissement du vin ou de l'alcool. Le principal matériau utilisé est le bois de chêne, fendu en merrains par le mérandier dans les forêts. Le tonnelier n'utilise guère de machines, il fend le bois vert du chêne ou du châtaignier, dans le sens des fibres. Il lui donne sa forme définitive sur la colombe puis à l'essette, que lorsqu’il est devenu sec, il peut en se gonflant sous l'humidité assurer des joints étanches. Il construit d'énormes foudres bardés d'échafaudages où vieillissent les cognacs, des fûts et des tonneaux ou d'élégants tonnelets de fantaisie, vernis, ciselés et cerclés de cuivre. Le tonnelier utilise également des cercles de bois entourés d'osier, ou plus récemment des cercles de fers. La première étape de la fabrication est le dolage, qui consiste en la préparation des douelles qui serviront à fabriquer le tonneau. Vient ensuite l'assemblage ou bâtissage : le tonnelier réunit les douelles en tronc de cône, ceinturées à l'extrémité supérieure par une cercle provisoire. Ensuite, un deuxième cercle est enfoncé à mi-hauteur. Lorsque la barrique a pris forme, elle est mouillée et un feu de copeaux est allumé à l'intérieur. Quelques heures plus tard, a l'aide du bâtissoir ou botissoire, le tonnelier resserre les douelles à l'autre extrémité et met en place un troisième cercle.
Bien qu'aucune machine n'ait pu remplacer l'homme dans la fabrication des barriques, aujourd’hui il ne reste plus que 400 artisans tonneliers en France.
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- VALET Boucher
Le valet boucher procédait à la "tuée" du cochon. L'animal était attiré avec un peu de nourriture et il en profitait pour lui donner un grand coup de cognée pour l'assommer. Il grimpait alors à califourchon sur la bête couchée sur le flanc droit, bloquait de sa cuisse la patte arrière gauche et prenait la patte avant droite dans sa main gauche pour limiter les mouvements de l'animal. Parfois une corde entravait une patte arrière et le valet boucher se contentait de s'agenouiller sur le cochon coinçant la hanche gauche avec son genou. Puis avec cette facilité d'exécution que confère une longue habitude il plantait un couteau effilé dans l'encolure, sectionnant jugulaire et carotide, ou dans la poitrine, transperçant le coeur et sectionnant les gros vaisseaux. La bête mourait rapidement, vidée de son sang. Une femme recueillait le sang dans un récipient, en tournant avec une baguette pour éviter la coagulation. Le liquide entrait dans la composition du "boudin de sang". Immédiatement après l'animal était flambé à l'aide de paille bien sèche. Puis venait le grattage de la couenne et la découpe.
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- VIGNERON
Les paysans plantaient sur leurs terres une rangée de ceps qui leur assuraient un peu de vin pour leur consommation personnelle. Mais quelques-uns, plus spécialisés, sont déjà mentionnés comme vignerons dans les registres paroissiaux.
La véritable année viticole ne commence qu’en mars car on attend la fin des gelées qui peuvent détruire les bourgeons jusqu’à la fin mai, pour tailler la vigne, une taille courte qui assure la qualité en limitant la quantité. C’est aussi le moment où le vigneron remplace les plants morts, soit en prenant des plants enracinés tirés des pépinières, soit en provignant, c’est-à-dire en couchant en terre un pied sain qui donnera trois ou quatre pieds nouveaux. Cette dernière méthode a la préférence du vigneron car elle ne coûte rien, si ce n’est de la peine, et parce qu’il est persuadé que la vigne ne peut se soutenir et perdurer qu’en étant régulièrement provignée. Ce faisant, l’aspect de la vigne se transforme rapidement. Plantée en ligne au moment de son établissement, elle devient très vite une vigne en désordre car les pieds provignés partent dans tous les sens. Cela serait un inconvénient si le vigneron utilisait une charrue pour labourer sa vigne ; mais il n’a ni cheval ni charrue, et il pioche sa vigne à la main. Il faut attendre les années 1880 pour voir apparaître les vignes bien alignées sur fil de fer. Ces travaux de taille et de multiplication achevés, le vigneron donne, de la fin mars à début avril, un premier labour. Ce travail extrêmement pénible s’effectue à la houe ; en l’espace de trois semaines, le vigneron pioche ainsi un à deux hectares de vigne, aère la terre et détruit les mauvaises herbes. Début mai, le vigneron fiche les échalas, pieux de bois de chêne ou de châtaignier, longs d’1,45 m environ, destinés à soutenir la vigne et à maintenir les grappes éloignées du sol. Travail harassant encore, qui suppose le maniement de plusieurs dizaines de milliers d’échalas (il y a environ 20 000 pieds de vigne par hectare) qu’il a ôtés de la vigne fin octobre et rapportés à la maison pour les épointer, et qu’il faut maintenant transporter à nouveau dans la vigne. Les échalas plantés, le vigneron donne un second labour, plus léger, qu’il appelle le binage, et qui est terminé à la fin du mois de mai. Puis la vigne fleurit, courant juin, les grains commencent à se former, le verjus grossit rapidement et avant la moisson des grains, le vigneron donne un troisième labour : on dit qu’il rebine ou encore qu’il tierce pour débarrasser la vigne des mauvaises herbes. Si la saison est très humide un quatrième labour peut être nécessaire en septembre, avant les vendanges, pour permettre une maturation plus parfaite des raisins. Si la vigne a été épargnée, le vigneron vendange fin septembre ou début octobre. Coupeurs et hotteurs parcourent alors la vigne. Les coupeurs, serpette à la main (le sécateur apparaît en 1840 et se généralise tardivement), emplissent les paniers et les vident dans leurs hottes. Les hotteurs emplissent alors les bachoues, grandes hottes placées sur le dos des ânes, ou des cuves plus grandes transportées dans des charrettes en direction du cellier ou du pressoir.
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- VOITURIER ou Roulier
Transporteur de marchandises au moyen de chevaux et de charrettes. A comparer de nos jours au camionneur, routier et transporteur.
Coiffés de bonnets de laine, vêtus de longues blouses bleues, ils s'en allaient, en belle saison, avec leurs voitures mais leur passage ne manquait pas de poser des problèmes.
Figurent sur les cahiers de doléances, plaintes et remontrances des habitants des paroisses traversées car les voituriers laissaient pâturer librement leurs chevaux aux abords des routes, privant les paysans des maigres ressources que leur permettait le droit de «vaine pâture» sur l'étendue de la paroisse.
Les riverains ont quelquefois essayé de faire justice eux-mêmes et le ton est souvent monté. Mais les voituriers étaient protégés par la maréchaussée. Des lettres patentes leur ont été accordées, leur confirmant le droit de laisser paître leurs chevaux dans les terres en friche.
Elles viennent essentiellement du web mais pas seulement. Parmi les sites ci-dessous, quelques-uns sont d'exception, souvent tenus par des passionnés.
Remerciements à tous ces internautes qui mettent leurs connaissances, leurs recherches et leurs passions en ligne pour le plus grand nombre !
2.csdm.qc - acqueduc.info - archives.org - artaban630.over-blog - arts-terre.fr - bleu-blanc-cœur.com -arnets-voyage.com -cdip.com -cidj.com -cnfdi.com - compagnonnage.info -culture.gouv.fr - cv.com (fiches metiers) - dictionnaire.sensagent.com - france-pittoresque.com - frencheuropean.com - geneal.busiau.com - genealogie.com/(ancien metier) - geneprovence.com -gennpdc.net - grande-boucherie.chezalice.fr - histoire-genealogie.com - inrp.fr - kelformation.com -memoire rurale.free.fr - metier.free.fr - news.monsieurparking.com - pagesperso-orange.fr/christophe.chazot/index.html - pagesperso-orange.fr/maraispoitevininfo2/La Sevre Niortaise.htm - pagesperso-orange.fr/mariefb.html - pagesperso-orange.fr/philippe.picard.html -pauledouard.over-blog - portail.atilf.fr - rabac.com - studya.com - studyrama.com - Wikipédia - xxi.ac-reims.fr
La femme accouche toujours chez elle, dans la pièce principale de sa maison, entourée de sa mère, ses sœurs, parfois de ses voisines et d'une matrone qui l'assiste dans sa délivrance. Les femmes préparent tout le nécessaire : eau chaude, bandages, coussin etc... Les hommes sont priés de se tenir à l’écart tant par décence que par ignorance.
La matrone est désignée par les femmes de la paroisse qui la choisissent pour son expérience. Le curé, quant à lui, doit ensuite approuver ce choix en garantissant les qualités morales, les bonnes mœurs et surtout l’aptitude à ondoyer le nouveau-né en cas d’urgence. Si l’accouchement ne se présente pas sous les meilleurs hospices, la matrone comme le médecin qui peut être appelé à la rescousse, sont la plupart du temps impuissants. Jusqu'à une période assez proche de nous, la mort en couches sera la principale cause de décès des femmes.
Le domaine d’activité de la matrone dépasse largement celui de l’accouchement. Il n’est pas rare qu’elle soit appelée pour soigner les hommes et soulager les bêtes. Elle procède aussi à la toilette des morts qu'elle prépare ainsi au "grand voyage ". Pour toutes ces raisons, la matrone reste un personnage central du village.
(Source : d’après le travail de Céline Lhoute)
Suzanne Rousseil se marie à 20 ans avec un jeune homme guère plus agé qu'elle. Une petite Thérèse Sophie née donc au début de l'automne 1817. Deux ans plus tard une petite soeur arrive à la maison suivie d'un garçon l'année d'après.
Suzanne est de nouveau enceinte quand son mari meurt à l'âge de vingt cinq ans. L'enfant naîtra à l'automne. Suzanne le prénommera André, comme son beau-père.En 1825 elle convole de nouveau. Elle aura deux enfants de ce second mariage, un garçon et une fille. La petit Magdeleine naît en octobre 1832. En décembre de la même année, Suzanne perd son deuxième mari.A quarante trois ans elle épouse en troisiémes noces un homme de douze ans son aîné. Pour l'instant je n'ai pas retrouvé les dates de décès de ce couple.
Elisabeth Doreil nait deux mois après le décès de son père Joseph Doreil, Procureur au Siège Royal de la ville de Niort; il avait 37 ans.
Il est rare de pouvoir identifier les enfants morts-nés.Pour la plupart, ils n'ont pas de prénom et sont ignorés par l'Eglise puisqu'ils n'ont pas reçu les cérémonies de baptême. A peine nés, ils sont effacés de la mémoire des hommes.Ils apparaissent dans les registres après la révolution, mais pas toujours. Il y a des tables décennales qui conservent la trace de ces naissances. La liste "d'enfants mort-né" ne donne aucune information, ni sur la mère ni sur le père et cette liste est parfois très longue, ce qui laisse entrevoir une mortalité importante.
Sur les actes de baptême le prêtre s'applique à noter que "le mariage des parents ne lui est point apparu."
Jusqu'au siècle passé, la naissance de jumeaux dans une famille était un signe de mauvais présage. Pourquoi ? Les légendes et les mythes racontent des guerres intestines opposant des jumeaux. (Jacob et Esaü - Rémus et Romulus)
Les superstitions les plus connues concernant les jumeaux sont que, d'une façon ou d'une autre, ils sont toujours en relation et partagent l'un l'autre leurs joies et leurs peines. Dans la vie, même séparés, ils ressentent les dangers qui les menacent respectivement et que celui qui survit à l'autre prend sa force et sa vitalité.
• BEAU Magdeleine et Marie nées 19/8/1818
• BIRAUD Marie Jeanne et René nés 11/10/1760.
• BOUCHER Philippe et Catherine nés en 1719. Ils décéderont la même année à quelques jours d’intervalle.
• BRAMAUD Jean et Pierre nés le 14/09/1736.
• FOURRE Jean Auguste et Jean Victor nés 7/10/1802.
• HUSSAUD Jean et Pierre nés le 07/07/1790 et décédés tous les deux le même jour.
• JAMONNEAU Jacques & Françoise nés en 1645
• PELLERIN Anne et Jeanne nées le 3/5/1713
• PIET Marie et Anne nées le 2/10/1636
• PORCHER Perinne et Etienne nés le 26/01/1708
• Le couple Albert Rinjouneau x Jeanne Durand auront deux paires de jumeaux :
RINJOUNEAU Marguerite et Jeanne nées en 1687. Jeanne mourra à l'age de 3 mois.
RINJOUNEAU René et François qui viendront au monde en 1697. François mourra à l'age de 5 jours. Son jumeau le suivra 3 jours plus tard.
Leur mère avait 42 ans. A notre époque, on parlerait d'une grossesse à risques.
• RICHER Radegonde et Françoise nées en 1722
• RUSSEIL Antoine et Louis nés le 26/09/1759. Seul Louis survivra. Antoine décède deux jours après sa naissance.
• VERON Louis et René (1799)
Le baptême est administré le jour même de la naissance voire le lendemain. Si le nouveau né doit rejoindre le royaume des cieux, vaut mieux qu’il reçoive les sacrements du baptême qui lui ouvrira les portes du paradis. Sans baptême, point de paradis.
Quelque fois, dans l’urgence, l’enfant reçoit à la maison l'eau du baptême par la matrone ou la sage-femme quand il est en grand danger de mort.
S’il survit, il sera présenté le lendemain à l’église pour «officialiser» le baptême.
Pour la grande majorité de mes ancêtres, les actes de baptême sont à peu près les mêmes : Aujourd’hui, j’ay baptisé xxx fils de xxx et xxx, conioints. Le parrein a été xxx et la marreine xxx qui ont dit (ne) saveoir signé de ce enquis.
Dans le cas d’un enfant mort peu après la naissance, le prêtre mentionne, en face de l’inscription « bapt », le mot «obit» ou «obiit» (décédé). En général il s'applique aux décès d'enfants en bas-âge, cela évitait au curé chargé de rédiger les actes d'écrire un nouvel acte. Obiit est quelque fois suivi d'une date le plus souvent en latin. Enfin "obiit die"signifie mort de ce jour.
Blason : « d’azur au chevron d’or accompagné de trois couronnes royales ou fermées de même »
Devise : Dampné n’es pas sy ne le crois.
Haut et puissant seigneur de Pugny et des châtellenies de Breuil Bernard, Huisson, Longueville, Garencière et autres lieux. Gouverneur des villes et châteaux de Tarascon en Provence. Chevallier de l'Ordre militaire royal de Saint Louis. Lieutenant Général des armées du Roy et son épouse sont les parrrain et marraine de Françoise Geneviève FRADIN . Les parents de l’enfant étaient au service de ce couple au château de Pugny.
Denis de Mauroy chevalier, marquis de Mauroy, seigneur des châtellenies de Pugny et du Breuil-Besnard, naquit le 31 octobre 1737 d'un précédent mariage. Tout comme son père, il suivit la carrière des armes. Sous-lieutenant des gendarmes du comte d’Artois en 1765, il était parvenu au grade de maréchal de camp à la veille de la Révolution. Il avait épousé Catherine Grassin. Il a été le dernier seigneur de Châteauneuf en Largeasse avant la Révolution. Après avoir enterré ses biens, il émigre, puis revient sous la Restauration, † 1818 à Paris.
Blason : D'azur à la lance d'or brisée et posée en bande.
Devise : "Lancea Rupta Pro Rege et Patria."
Famille anoblie et confirmée en 1663, dans la personne de Daniel des Roches de Chassay.
Blason : D'argent au sautoir de gueules cantonné de 4 aigles étêtées d'azur.
Belle-soeur de Germain Des ROCHES, fille de René Yves, chevalier, seigneur de Puyviaud et de Gilberte de Verteuil est la marraine de Jean VENCENAUD.Source : http://pagesperso-orange.fr/jm.ouvrard/armor/fami/r/chassay.htm
Blason : « d’azur à une épée d’argent posée en pal, et à la fasce de gueules brochant sur le tout »La poignée de l’épée est parfois d’or.
issu d’une famille noble du Bressuirais qui a donné des Seigneurs à la Fenestre de Chanteloup, de Tennessue, mais aussi de la Garrelière et Villeneuve en Neuvy en 1700 il est le parrain de Joseph BOCHE.Source : http://www.cc-parthenay.fr/parthenay/creparth/caliber-sainque/biblio/blasons-1.pdf
La curiosité l’emporte et en cherchant sur les plans cadastraux je trouve le domaine de la Fenestre qui est situé au sud-ouest de la paroisse de Chanteloup. En empruntant le Chemin de Moncoutant, non loin de la Croix des 4 chemins se dessine un corps de quatre bâtiments formant carré entouré de parcelles cultivables.
Mariages combinant le rechainement d'alliance et la dispense pour consanguinité
Deux cousins épousent deux sœurs :
L'église catholique interdisait les mariages consanguins, c'est à dire entre époux ayant un ancêtre commun, jusqu'au 6ème degré. Les mariages consanguins de degré inférieur au 5 étaient entachés de nullité si on découvrait la consanguinité après la célébration.
En ligne collatérale, le mariage est nul jusqu'au troisième degré inclusivement (jusqu'aux cousins issus de germains exclusivement). L'Église n'accordait de dispense qu'à partir du second degré égal (cousins germains) et jamais pour le premier degré égal (frère et soeur) même en cas de doute.
voir http://fr.geneawiki.com/index.php/Acte_respectueux
Dans la saga familiale, deux refus. Tous deux émanant de la mère d'un des époux.Le refus est annoncé par un représentant. Refus sans motif dans les deux cas.
Alors je cherche à comprendre :
Alors ceci explique t'il cela ?
Il y a eu quelques mariages sous contrat mais ils restent minoritaires. Les contrats les plus nombreux que j'ai pu retrouver ont été faits à Paizay le Chapt (79). Maître Micheau Henry a exercé à Paizay le Chapt de 1717 à 1760. Durant cette période il a géré, entre autres, les affaires des familles LITOU et BOUCARD. Familles qui se sont rejointes dans ma généalogie. Six contrats ont été établis.
Table des contrats de mariage NIORT (1768-1792) Cote AD79-3Q18-715
• ROUSSEIL Louis, Garde à Echiré, x Anne BIGNONEAU. Estimation des biens du mari 200 LT (livre tournois) et de la femme 200 LT sur une évaluation du mobilier 10.14 réalisée par le notaire. Contrat établi en mars 1775 par Maître Bernier, Notaire royal de Niort. (page 71)
• ROUSSEIL Marie x Jean Baptiste DUPRE. Estimation du mobilier 22 réalisée par le notaire en Septembre 1777. Contrat établi le 3 octobre 1777 par Maître Baudin, Notaire royal de Niort. (page 70)
• ROUSSEIL Antoine, Voiturier à Niort x Marie LOUDUN. Estimation des biens du mari 800 LT (livre tournois) et de la femme 400 LT sur une évaluation des biens réalisée par le notaire le 23 février 1772. Contrat établi le 4 mars 1772 par Maître Savignac, Notaire royal de Niort. (page 70)
• HILERET jean x GARNIER Catherine. Estimation des biens du mari 230 LT (livre tournois) et de la femme 200 LT sur une évaluation du mobilier faite par le notaire.
La livre tournois était une monnaie de référence utilisée sous le royaume de France dans la période dite de l'Ancien Régime pour convertir des sommes dans une même unité, à une époque où une multitude de valeurs était en circulation. Elle servait à homogénéiser les opérations financières, et elle était bien distincte de la monnaie avec laquelle ces opérations étaient matériellement effectuées. Très grossièrement, et pour fixer un ordre de grandeur, on peut considérer qu'une livre tournois de 1684 équivaudrait à 15 € de 2002. (Source Wikipédia).
• HUSSAUD Abel x CASTEL Angélina , Contrat établi par maître dupont à Niort
• CAILLON Daniel x CAILLON Jeanne, Contrat établi par Maître Coudré de Saint Maixent le 4 Juin 1642 (Cote 3E 532)
A noter l'excellent site de francegenweb qui offre un répertoire conséquent des notaires de France et de Navarre.
http://www.francegenweb.org/~notaires/accueil.php
Voici trois histoires les plus touchantes.
- Jacques ARCHAMBAUD a 22 ans quand il épouse Marie CLAVEAU. Marie meurt à peine un an aprés son mariage sans laisser de descendance. Jacques, veuf depuis quatorze ans, fait la connaissance de Louise CHIRON. De son coté, Louise a tout perdu : Son mari et les deux enfants qu’elle avait eu de lui. Deux petites vies à peine écloses (3 et 8 mois). Jacques et Louise se marient et auront ensemble huit enfants.
- Le bocage vendéen sommeille sous le frimas de février. Cette période hivernale qui ralentit l’activité des hommes de la terre est propice aux célébrations de mariage. Dans l’église de Loge-Fougereuse, Louis BIRAUD s’unit à Jeanne JUILLET. Trois ans plus tard elle met au monde son premier enfant, un fils, qui reçoit le prénom de son père, Louis. Mais l’accouchement est difficile et les complications qui s’ensuivent sont alarmantes. Jeanne décèdera deux jours plus tard. Après deux ans et demi de veuvage, Louis se remarie avec une jeune femme, Marie BREMAUD, qui lui donnera six enfants.
- Après l’effroyable guerre de Vendée, Jean VENCENAUD, marchand, s’installe à Secondigny. C’est dans le cercle des marchands qu’il fait la connaissance de Marie Ursule GOURMAND marchande de son état. Le 9 février 1807, ils convolent en justes noces. Leur bonheur sera de courte durée, Marie Usulle décèdera en 1809 sans laisser de descendance. Néanmoins Jean se remarie assez vite (7 mois ½ après) avec Marie Louise FRADIN. Ils auront plusieurs enfants dont une fille qui portera le prénom de … Marie Ursulle en souvenir de la première épouse de Jean.
Acte du 11 novembre 1734 :
- Henry Basty x Marie suzanne BRANCHEU prennent possession des biens de successions de marie et françois bonenfant (religionnaires en fuite).
Quels liens unissent tous ces personnages ? Cherchons …
- Marie Bonenfant épouse Alexandre Piozet alors agé de 35 ans le 5 février 1701 à Thouars, paroisse St Médard. Mariage catholique.
- Alexandre Piozet est le fils de Jacques Piozet, Avocat au parlement et de Jeanne Rabolleau tous deux de Preuilly sur Claire (Indre et Loire).
- Marie bonenfant est la fille de Daniel Bonenfant, Docteur en Médecine et de Marie Girard dont le mariage a été célébré le 14 décembre 1697 toujours à Thouars, paroisse St Médard.
Pourquoi le couple Daniel Bonenfant/Marie Girard (identifié pour être les parents de Marie Bonenfant) se marie t’il selon les rites de l’église catholique en 1697 soit quatre ans avant le mariage de leur fille avec un protestant «pure souche» ? Nous sommes en pleine dragonnades et le Poitou est particulièrement la cible de ces exactions.
Je n’ai encore pu trouvé la filiation de tous ces personnages.
Pour mémoire :
1. Perception des aides et d’autres droits, réglementation : affiches, imprimés (notamment arrêts du conseil d'état du roi, édit du roi, lettre patente du roi) rassemblés par Elie Piozet, sieur de La Houssaye, conseiller du roi, receveur des tailles en l'élection de Loches (1693,1717-1748).33 pièces papier
2. Métairie de La Moussardière située paroisse de Vou, saisie, vente et adjudication : décret (1651), pièce de procédure (1667).2 cahiers parchemin
3. Titres de propriété concernant des biens fonciers (1657-1658).– au lieu appelé La Chaslerie (23 février 1657).– au cloux des grandes vignes de La Challerie (10 juillet 1657).– au lieu La Vallée (15 mai 1658).– au lieu Les Bianderies (16 mars 1657).4 cahiers et 1 pièce parchemin
4. Contrats d’échange foncier passés par Elie Piozet.– avec Nicolas Bourreau, marchand meunier du moulin de l'étang de Coullangé.– avec Mathurin Deschamps, laboureur, demeurant métairie de La Grange rouge, paroisse de Chemillé.2 cahiers papier
5. Titre de propriété de la huitième partie de la métairie de La Mimerie à Coullangé (26 mars 1656).1 pièce parchemin
6. Procédure engagée par l'épouse de Jacques Piozet : sentence (1698).1 pièce parchemin
7. La Marchessière, paroisse de Faverolle en Berry : pièces de procédure, titres de propriété (1594-1596).1 pièce parchemin27 pièces papier
Célibataire, il s'engage dans l'armée. Il fait partie de la classe de 1885 sous le matricule 418. Sa garnison est basée à Limoges. Le Caporal Infirmier POLI déclare le décès. Aujourd'hui ce bataillon est devenu le bataillon de chasseurs alpins.
Abel fut engagé volontaire à la guerre de 1870 et rejoignit comme tel le 42éme de ligne. Il était titulaire de la médaille commémorative qui récompensait les combattants de 1870-1871. La médaille attribuée aux engagés volontaires portait une agrafe en argent mentionnant leur qualité : ENGAGE VOLONTAIRE. Elle fut décernée plus de quarante ans après la fin des hostilités. Les matricules des bénéficiaires sont conservés au Musée National de la Légion d'honneur et sont au nombre de 358.000 environ.
Il a participé au siège de Paris avec le 115éme de ligne et intégra, ensuite, l'arsenal de Rochefort où il occupa le poste de Quartier Maître. Rien d'étonnant qu'il termina sa carrière comme armurier à Niort ! Abel a toujours été un républicain dans l'âme même à une époque où il était délicat de se déclarer républicain.
HUSSAUD Abel, Ernest, Barthélémy est officiellement Pensionné militaire en 1903 par le Bulletin Nº 3664, Décret Nº 66009 pour 26 années et 7 mois de services à l’Arsenal de Rochefort.
Ils ont fêté leurs noces de diamant et leurs noces de platine
Le reporter du journal "La petite gironde" était présent pour relater l'évènement.
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