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2 médias disponibles 2 médias disponibles A participé à la Grande Guerre, mort le 07/12/1916Que s'est-il passé ce jour là ?Domicile lors de la mobilisation : Saint-Victor-en-Marche (23) |
Parents
- Léonard GUERRIER ca 1845-1923
- Marie DALLIER 1846-1917
Union(s) et enfant(s)
- Marié le 14 mars 1901 (jeudi), Saint Victor en Marche, 23248, Creuse, Limousin, France, avec Mélanie Eugénie GLOMET 1880- dont
Valentin GUERRIER 1902-1976
Fratrie
Justine Maria GUERRIER 1869-
Jean Eugène GUERRIER 1875-1952
Désiré Clovis Auguste GUERRIER 1878-1916
Notes
Décès
Auguste né le 28 juillet 1878 au lieu-dit Ville sur la commune de Saint-Victor-en-Marche, il est le fils cadet de Léonard et Marie Dallier, tous deux cultivateurs. Il a deux ainés, sa sœur Justine Maria née le 27 février 1869 et son frère Jean Eugène né le 25 octobre 1875. La fratrie grandit sous les yeux de leurs parents et grands-parents paternels, Joseph et Marie. Les garçons suivent les traces familiales et deviennent à leur tour cultivateurs.
Il fait partie de la classe 1898, bureau de recrutement Guéret, matricule 595.
Auguste est d’abord dispensé au titre de l’article 21, son frère étant toujours au service, puis il rejoint le service actif au 78e Régiment d’Infanterie. Il sert du 14 novembre 1899 au 22 septembre 1900 et quitte l’uniforme avec certificat de bonne conduite.
Bien qu’il soit le cadet c’est Auguste qui reste sur la ferme, son frère ainé une fois marié s’installe à La Brionne avec sa belle famille, et sa sœur rejoint la famille de son époux à Saint-Christophe. A la sortie de son service militaire, Auguste épouse le 14 mars 1901 à La Chapelle-Taillefert Mélanie Eugénie Glomet. Elle lui donne un fils, Valentin né le 6 mai 1902. La famille vit au rythme des saisons, des bêtes et des fêtes. Auguste s’absente par trois fois pour répondre à ses obligations militaires, il faut une première période d’exercices militaires au 78e RI en mars avril 1905, la seconde en septembre 1908 puis une dernière après son passage dans l’armée territoriale au 91e RIT en décembre 1912.
Le 1er aout 1914, Auguste est en pleine moisson afféré aux champs avec ses parents, son épouse et son fils quand au loin le maire fait sonner le tocsin. La France mobilise son armée. La vie d’Auguste comme celle de plus de 3 millions d’hommes et de famille vient de basculer dans la guerre. Contrairement aux plus jeunes, Auguste ne part pas dès le lendemain pour les casernes. Il bénéficie d’un peu de répit qu’il met certainement à profit pour avancer les travaux des champs et le 14 août il se présente à la caserne de Guéret, le temps de laisser sa tenue civile pour l’uniforme garance, de prendre son lourd paquetage et le 15 août il est a être enlevé. Le 91e RIT est rassemblé place Bonnyaud en présence des instances représentatives du département et de la ville, et les hommes s’embarquent à destination de Lyon pour participer au service de la Place de Lyon. Le 15 octobre, un contingent des plus jeunes soldats est dirigé sur le dépôt du 4e RI, Auguste en fait partie, il rejoint alors Auxerre à titre de renfort et le 22 il part au front. Il rejoint son nouveau régiment en Argonne et participe aux combats de la côte 263. La guerre qui devait être courte s’enlise, c’est la vie de tranchées, la boue, le froid, le gel, la neige, ces terriers creusés dans la terre qui abritent quelques heures de repos dans des conditions terribles. Auguste vit en première ligne entre deux cantonnements à l’arrière, soumis aux tirs aléatoires d’artillerie, aux coups de mains.
Le régiment reste dans le même secteur toute l’année 1915, la lutte devient de plus en plus dure. La guerre des mines se développe, deux ou trois fourneaux explosent chaque matin. Le 4 avril, le jour de Pâques, le régiment se porte à l’attaque de la Haute-Chevauchée mais seuls quelques éléments peuvent parvenir jusqu’à la position allemande, la seconde tentative le lendemain, la troisième le surlendemain ne donnent pas de meilleurs résultats mais les pertes sont cruelles. Les attaques, françaises ou allemandes, s’enchainent sans apporter de résultat mais faisant de très nombreuses victimes dans les deux camps. A la fin d’août, le régiment reçoit la mission d’organiser et de défendre la cote 285 qui domine les positions du ravin de Cheppes et du ravin des Courtes Chausses. Le 27 septembre, après l’explosion de cinq fourneaux de mines, les troupes allemandes déclenchent leur attaque sur les ouvrages 4, 5 et 6. Pendant quelques heures les deux derniers sont pris, il faut une violente contre attaque pour les reprendre.
1916 commence dans le même secteur pour Auguste, obus, torpilles, mines labourent le terrain et ensevelissent les hommes, les attaques sont nombreuses et régulières. Auguste y affronte la peur, y croise la mort, se bat contre les troupes ennemis, contre la météo. Le 8 septembre après 13 mois à la cote 285, le 4e Régiment d’Infanterie est relevé, pour tenir sa position il aura fallu le sacrifice de plus de 1300 hommes.
Après avoir été relevé les hommes goûtent à un mois de repos bien mérité avant d’être envoyé en camions à Verdun. Le 1er octobre le régiment commence la relève, par Fleury-devant-Douaumont, le bois de la Caillette, des centaines d’obus pourchassent les sections. Pendant des jours et des nuits, les hommes restent tapis dans les trous d’obus. Le 7 décembre 1916 Auguste est touché par des éclats d’obus, les dommages physiques sont importants, fractures de la cuisse gauche et de la tête. Transporté à l’ambulance 11/17 à Dugny il ne peut être sauvé, Désiré Clovis Auguste s’éteint à 12h10, il avait 38 ans.
Ses parents ne lui survivent pas longtemps, sa mère meurt le 28 novembre 1917 et son père le 27 avril 1923. C’est sur le caveau de ses parents que son épouse fait apposer la plaque souvenir pour Auguste.
Après guerre, Eugénie reste à la Ville avec son beau-père jusqu’au décès de celui-ci et son fils, c’est ensuite Valentin qui reprend la ferme, il y élèvera son fils Gaston avec son épouse Marie Lesouple.
Son frère, Jean Eugène classe 1898 bureau de recrutement Guéret matricule 277, a lui aussi servi pendant le conflit, il a rejoint comme Auguste le 91e RIT le 13 août 1914, il sert à partir de janvier 1917 à la 6ème section d’infirmiers militaires. Jean Eugène traverse toute la guerre, il est enfin démobilisé le 3 février 1919 et rejoint sa famille à La Brionne.
Notes concernant l'union
Union avec Mélanie Eugénie GLOMET
Contrat de mariage établi par Maître RIGAUD notaire à La Chapelle Taillefert le 13/03/1901.GUERRIER Jean Eugène cultivateur 25 ans frère de l'époux demeurant aux Loges commune de La Brionne, GUERRIER Jean cultivateur 55 ans oncle de l'époux demeurant à Ville, LAFAYE Auguste cultivateur 28 ans beau frère de l'épouse demeurant au Montuaud commune de La Chapelle Taillefert et GLOMET Auguste cultivateur 36 ans oncle de l'épouse demeurant au Montuaud
Sources
- Union: Registre Saint Victor en Marche 1893 / 1902 4E274/13 p109
- Décès: Registre Saint Victor en Marche 1913 / 1922 4E274/17 p89 - Les poilus creusois 1914-1918
Photos & documents
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