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1 média disponible 1 média disponible A participé à la Grande Guerre, mort le 13/12/1917Que s'est-il passé ce jour là ?Unité(s) : 37e régiment d'infanterie (37e RI) , 56e régiment d'infanterie (56e RI) , 24e régiment d'infanterie (24e RI) Domicile lors de la mobilisation : Saint-Vaury (23) |
Parents
- Eugène Louis MESURE 1859-1926
- Marie Alexandrine SINAUD 1864-1950
Notes
Décès
Lors de son conseil de révision, Julien est classé dans la 5ème partie de la liste pour faiblesse et maintenu dans ces termes par la commission spéciale de réforme. Julien se représente devant le conseil de révision en 1914, il est alors classé dans la première partie de la liste.
Julien rejoint les rangs du 37e Régiment d’Infanterie comme soldat de 2ème classe alors que la guerre a éclaté depuis un mois pour faire ses classes. La guerre est couteuse en hommes, la formation militaire de Julien est très courte et le 5 novembre 1914 au 56ème Régiment d’Infanterie. alors aux tranchées dans le secteur du bois d’Ally (Meuse). C’est dans cette foret que Julien passe ce premier hiver de guerre, dans les tranchées de boues sous la pluie, la neige et la mitraille adverse. Le 8 janvier 1915, la 9ème compagnie du 56e Régiment d’Infanterie, celle de Julien monte à l’ennemi, il est malheureusement blessé par balles au bras gauche lors de l’assaut. Certainement éloigné du front le temps que sa blessure guérisse il retrouve ensuite les hommes de son régiment. Il participe aux attaques du 5 avril 1915, le régiment doit attaquer le bois d’Ally mais l’ennemi qui tient à cette position essentielle pour la défense de ses lignes contre attaque sans arrêt qui font de très nombreuses victimes. L’été 1915 se passe dans les tranchées de la Meuse, de longues journées sous le soleil dans l’immobilité des tranchées avant des longues nuits de travaux. Julien, le 25 août 1915, est promu soldat de 1ère classe. A partir de septembre 1915 c’est en Champagne que Julien et ses camarades sont transportés en chemin de fer. C’est dans les tranchées des premières lignes sur la route Tahure-Sommepy qu’ils s’installent. Les attaques succèdent aux contres offensives, sous de violents bombardements.
Dès le début de janvier 1916 le régiment revient occuper son ancien secteur du bois d’Ailly. Les hommes retrouvent les tranchées qu’ils avaient eux-mêmes creusées. Julien reste cinq mois dans ces tranchées, sous de bombardements violents, à mener des attaques qui bien que meurtrières restent vaines. Le 15 juillet 1915 les hommes du 56e Régiment d’Infanterie quitte son bois de la Meuse pour les tranchées de Verdun ou les offensives allemandes font rage depuis déjà plusieurs semaines. Le 5 août 1916 à Fleury (Meuse) Julien est blessé par balles au mollet gauche. De nouveau il est évacué sur l’arrière pour être soigné. Éloigné du front pour un temps il retrouve ensuite ses camarades arrivés dans les boues de la Somme ou la bataille fait rage depuis le 1er juillet. C’est dans le secteur de Belloy-en-Santerre que les hommes prennent les tranchées. Ils vivent avec de la boue jusqu’à la taille des semaines terribles jusqu’à ce qu’ils soient embarqués pour la Champagne le 8 janvier 1917. C’est à Saint-Hilaire-le-Grand que Julien continue sa guerre pour quelques semaines en effet le 31 mars 1917 il laisse ses compagnons d’armes pour rejoindre le 24e Régiment d’Infanterie. Le 5 mai, son nouveau régiment prend pied sur le plateau au nord de la ferme Certeaux avec pour principale mission d’organiser la défense de ces mètres durement conquis dans les premiers jours de l’offensive du Chemin des Dames. Les hommes doivent construire les boyaux de communication et les réseaux, les travaux sont très durs dans ce secteur privé d’eau. Les jours sont difficiles, les attaques brusques des troupes ennemies comme les tirs précis de l’artillerie adverses font de nombreuses victimes parmi les hommes du 24e Régiment d’Infanterie.
La vie est dure dans les lignes avancées pour Julien en ce chaud printemps 1917, les deux aviations sont très actives, l’artillerie allemande aussi et pour autant les hommes travaillent sans relâche à fortifier des positions durement conquises. Le 24e Régiment d’Infanterie passe ensuite au secteur de la Ferme de Hurtebise, toujours sur le terrible Chemin des Dames. Les combats sont continuels, les postes avancés des deux armées sont en contact, parfois même dans des boyaux communs. Dans ce mois de juillet 1917 sanglant pour son régiment Julien passe par la tranchée « de la Courtine » sur le plateau de Paissy, comme un rappel creusois. A la fin du mois, Julien remonte une troisième fois au Chemin des Dames, cette fois ci au secteur dit de Wilson dans un terrain bouleversé par la lutte aux tranchées éboulées, qui n’offrent plus de protection, les pertes humaines sont nombreuses. L’occupation du secteur se poursuit sous des harcèlements constants. Les hommes travaillent sans relâche à relever les tranchées de combat qui s’écroulent sous les mitrailles adverses. Lorsque le régiment de Julien quitte enfin le chemin des Dames il a laissé les deux tiers de son effectif. Julien est lui cité à l’ordre du régiment « très bon soldat énergique et résolu, à montré par son assurance et courage que l’on pouvait compter sur lui en toutes circonstances ».
Les hommes sont transportés devant Saint-Quentin (Aisne) début septembre au travers d’un paysage désolé ils prennent le secteur qui du saillant du bois. Ils reprennent leurs travaux de terrassement, ils creusent des boyaux, des abris et des puits dans la craie au cours d’un mois de septembre doux avant d’affronter un début d’hiver plus froid dans le brouillard aisnier. Les « coups de main » fréquents permettent aux troupes françaises d’avoir des renseignements sur l’ennemi. Le 12 décembre 1917, des bruits suspects éveillent la vigilance des guetteurs de la 5ème compagnie, celle de Julien, qui sont à Urvillers, le 13 la nuit est froide, sombre et sans vent, les tranchées sont survolées par des obus à gaz. A 1h30 du matin un soldat crie « les gaz! ». Tous ceux qui ne sont pas assez prompts à mettre leurs masques meurent immédiatement, parmi ces malheureux combattants Julien Jérome Henri Mesure, il avait 24 ans. Il est de nouveau cité à l’ordre du régiment après cette fin tragique « très bon soldat mort bravement à son poste de combat le 13 décembre 1917 au cours d’une attaque ennemie par les gaz » – Croix de guerre 2 étoiles de bronze.
Inhumation
Son corps d’abord inhumé par ses camarades au cimetière militaire du grand Séraucourt (Aisne) est ensuite rendu à sa famille par le train funéraire au départ de Creil (Oise) le 19 octobre 1921. Il repose maintenant dans le caveau familial du cimetière de Saint-Vaury sur lequel est apposé la plaque souvenir.Sources
- Naissance: Registre Saint Vaury 1893 / 1902 4E273/28 p34
Photos & documents
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