Le Sergent Abel Léon Gimon de la compagnie de mitrailleuses, a 37 ans lorsqu'il cantonne avec le 144e R.I.T - 43e D. I, 21e Corps, 10e Armée - à Aix- Noulette, à quelques km de Lens - Pas-de-Calais. Au mois de juillet 1915, ce régiment territorial exerce de pénibles travaux et des corvées de matériel. Il est en réserve de secteur. Pendant les attaques de septembre, Abel Gimon est en soutien, tour à tour, du 10e Bataillon de Chasseurs à pied, au bois en Hache, à 0,8 km au nord de Souchez, puis alterne, en première ligne, avec le 3e Bataillon de Chasseurs. Les trois bataillons du 144e R.I.T sont mis à la disposition du Génie du secteur et doivent, en cas d'alerte, occuper les positions désignées et situées en deuxième ligne. À partir du 11 novembre 1915, les bombardements sur Noulette sont intenses et détruisent complètement le village. Le bois en Hache, les ouvrages Blancs, le fond de Buval - ravin à 1 km au nord-est de la chapelle Notre-Dame de Lorette - la tranchée des Saules, au nord d'Arras - Pas-de-Calais et la Maison Hantée ne seront pas épargnés (37). Conséquence de cette pluie de feu : 21 tués et 142 blessés parmi lesquels Abel Gimon sérieusement touché aux bras et aux jambes et évacué vers l'arrière. Le vicquois est cité à l'ordre du Régiment, le 16 janvier 1916, avec la mention suivante : " Au front depuis le début de la guerre, a été blessé pendant qu'il dirigeait les travaux de construction d'abris pour mitrailleuses. Sous-officier très courageux et très dévoué ".