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 Souvent cité comme "François Antoine", ainsi que sur sa stèle. Mais en fait sur les actes son prénom est bien "Joseph Antoine"
Sélestat - Curé de Sainte-Foy , Sélestat - Personnalité liée , Sélestat - Hôpital - Commission administrative (1825), Sélestat - Maison GOLL

  • Né le 14 octobre 1753 (dimanche) - Sélestat, canton du dit, arrond. de Sélestat-Erstein, Bas-Rhin
  • Baptisé le 14 octobre 1753 (dimanche) - Sélestat, canton du dit, arrond. de Sélestat-Erstein, Bas-Rhin
  • Décédé le 24 décembre 1829 (jeudi) - Sélestat, canton du dit, arrond. de Sélestat-Erstein, Bas-Rhin,à l'âge de 76 ans
  • Curé de Ste-Croix-aux-Mines (avant 1815) - Curé de l'église Sainte-Foy (1815-1829) à Sélestat (67)
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 Parents

 Fratrie

 Notes

Notes individuelles

- Un monument est apposé dans l'église Sainte-Foy, mais avec deux erreurs :

- le prénom indiqué est François Antoine, alors que c'est Joseph Antoine.

- la date de naissance est le 13 octobre, alors que le baptême s'est produit le 14 octobre, et sur l'acte est indiqué "hodie natus", soit né aujourd'hui.

- Curé de Sainte-Foy de 1815 à 1829. Les deux curés qui le précédèrent furent : Jean-Baptiste ANDRE (1811-1814) et Jacques VION (1803-1811).


Conseil municipal de Sélestat - Séance du 9 mai 1825 :

M. le Maire donne lecture d'une pétition adressée au Conseil par MM. l'Archiprêtre MOURCHE, curé (de St.Georges) et SCHAAL, desservant (à Ste.Foy), dans laquelle ils exposent que la somme de douze cent francs allouée au budget pour traitement de leurs trois vicaires, à raison de quatre cents francs chacun, leur paraît insuffisante pour qu'ils puissent subsister décemment; il faut observer que ce traitement est de beaucoup inférieur à celui dont jouissent les vicaires de campagne qui, indépendemment d'une somme de trois cents francs que leur accorde la commune, reçoivent du Gouvernement une indemnité de pareille somme; et prient le Conseil de prendre cette demande en considération et enfin de proposer dans sa sagesse l'augmentation qu'il croira juste et convenable d'accorder aux vicaires.

M. le Maire pour fixer à cet égard l'opinion du Conseil, croit devoir lui rappeler que jusqu'en 1807 le traitement de chaque vicaire était de 800 francs; qu'en 1808 il fut réduit par le Gouvernement à 300 francs malgré les observations du Conseil qui avait proposé de le fixer à 600 francs; que depuis 1815 jusqu'à ce jour il a constamment été de quatre cents francs pour chaque vicaire. Ces données en résultent de l'examen des différents budgets.

Le Conseil estime qu'il y a lieu de prendre en considération la demande présentée par MM. les curés et desservant en faveur des vicaires.

Il émet en conséquence le voeu que le traitement annuel de chaque vicaire fixé aujourd'hui à quatre cents francs soit porté à cinq cents.


Issu d'une famille considérée, frère d'un général des armées françaises, après avoir desservi la cure de Sainte-Croix-aux-Mines, François Antoine SCHAAL fut nommé à celle de Sainte-Foy vers 1815. Jamais prêtre ne comprit mieux que lui la mission céleste qu'il avait reçue.

Ce n'était point un orateur distingué, mais sa parole, dégagée de vains ornements, savait néanmoins trouver le secret des coeurs, parce qu'elle était l'expression de sa conscience. Ses anathèmes ne faisaient point retentir la chaire, mais ministre d'un Dieu d'amour, image de celui qu'il représentait sur la terre, il appelait les âmes par le tableau d'une heureuse immortalité.On ne l'entendait point recommander des vertus, en s'abandonnant lui-même au vice.

Sa vie était l'exemple de la morale qu'il prêchait. Les revenus de sa cure, sa fortune personnelle lui eussent permis de jouir des douceurs d'une agréable aisance, d'attirer à sa table de joyeux convives; mais son patrimoine appartenait aux pauvres. Deux traits de sa vie, pris entre mille, achèveront mieux que nos discours le portrait de cet homme de bien.

- Un soir, le curé arrive chez son frère et lui demande l'hospitalité pour la nuit. "Que vous est-il donc arrivé ?" lui demande le général, inquiet d'abord, mais bientôt rassuré par la douce sérénité qui régnait sur le visage du noble vieillard. "On a transporté chez moi un malheureux qui s'est cassé la jambe; je n'ai qu'un lit et je le lui ai donné; mais on m'assure qu'il sera bientôt guéri !"

- Une autre fois, lui-même était tombé malade. Le général vient le visiter et le trouve couché sur un misérable grabat, car plein de sollicitude pour ses pauvres, sublime mendiant auprès du riche pour leur procurer des secours, il ne laissait connaître sa détresse à personne.

Le général s'empresse de lui fournir une couche plus facile à son repos. Quelques jours après il revient au lit du malade, et le retrouve dans la première situation. Son bienfait avait tourné au profit d'une pauvre mère, qui, sur quelques brins de paille, dans un galetas ouvert à l'intempérie des saisons, avait été surprise des douleurs de l'enfantement. Au reproche bienveillant que lui adresse son frère, "n'en avait-elle pas plus besoin que moi", répondit le mourant !

Voilà de ces traits d'humanité que l'on est heureux de pouvoir recueillir, l'histoire de les conserver rarement; car de tels hommes ne font point ostentation de leurs oeuvres. Comme leur bienfaisance, ils s'éteignent dans l'obscurité, et lorsque la reconnaissance publique devrait leur dresser des autels, l'égoïsme au coeur glacé les accuse d'avoir dissipé les dons que la fortune ou le hasard leur avaient faits.

Voici l'épitaphe que sa famille et ses amis ont consacré à sa mémoire :

Puisse ce monument, à défaut des fleurs éphémères que nous y avons jetées, se perpétuer dans les siècles, pour rappeler aux successeurs de cet homme de bien, qu'à des vertus modestes, à un zèle pur et évangélique, il s'attache plus de gloire qu'aux vanités du monde et aux fougues de l'intolérance.

A. Dorlan - A.M. Sélestat.

- Mai 1825 : le curé cantonal MOURCHE étant démissionnaire, il le remplace comme membre de la Commission administrative de l'hôpital.

Baptême

- Acte de baptême. "Hodie natus". Fils de Jean-Baptiste, "urbis senatoris", et de Marie Barbara KUBLER(IN). Parrain : STREICHER Joseph, "mercator". Marraine : WEBER(IN) Ursula, épouse de D'ANGELOT Pierre, "mercator". Signé : Scherer, "capellanus vicarius".

Décès

- Acte de décès n°301, 3h, maison 423, à l'âge de 76 ans 2 mois et 10 jours. "Curé desservant de la succursale de cette ville". Témoins au décès : WAGNER Sébastien, "Suisse" de la dite succursale, 50 ans, non parent, et ZAEPFFEL Xavier, praticien, 57 ans, non parent, domiciliés à Sélestat. Signé par le Maire Dispot.

 Sources

  • Naissance: voir baptême
  • Baptême: Sélestat, B, 1749-1754 (1753), original en mairie, Adeloch p. 281/356
  • Décès: Sélestat, D, 1829, 4E462/56, Adeloch p. 79/83

  Photos & documents

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 Aperçu de l'arbre

François-Xavier SCHAAL †1734 Marie-Barbe WESTERMANN †1755 Nicolas KUBLER Marie-Anne CETTY †1758
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Jean-Baptiste SCHAAL, Avocat 1720-1792 Marie-Barbe KÜBLER †1799
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Joseph-Antoine SCHAAL, Sélestat - Curé de Sainte-Foy 1753-1829