Ballots est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire. Géographie [modifier] La commune est située dans le sud-Mayenne. Ballots est située sur la D. 25, à 9 kilomètres de Craon et 11 kilomètres de Saint-Aignan-sur-Roë, son chef-lieu de canton, c'est une discrète commune rurale du département de la Mayenne. Le territoire de Ballots s'étale sur une superficie de 3 600hectares, Il se présente sous la forme d'un plateau peu élevé, qui s'étend du nord-ouest au sud-est. II se trouve limité par les vallées de la Mée, au nord et de l'Usure, au sud, des vallées-assez-étendues, mais sans accidents marquants. Sa partiesituée au sud est toujours ombragée par des lambeaux de l'ancienne forêt de Craon. Économie [modifier] De nos jours, la commune dénombre de beaux pâturages ; ses agriculteurs s'adonnent à la pratique de la polyculture et à l'élevage des bovins, des porcins, des chevaux et des volailles. Histoire [modifier] Au Moyen Âge puis sous l'Ancien Régime, le fief de la baronnie angevine de Craon dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du Pays d'élection de Château-Gontier. Moyen Âge [modifier] Citée vers 1070, sous le nom d'Apud Bolarclum, cette localité trouverait l'origine de sa fondation dans la concession qui fut faite, par Renaud le Bourguignon, à son chapitre de Craon, un chapitre qu'il avait lui-même constitué. A cettedate, il donnait, disait-il, près de sa villa de Ballots, "le terrain nécessaire à prendre dans sa forêt pour y faire un bourg ". Un demi siècle plus tard, le bourg existait avec son église et les privilèges ordinaires. Il s'édifia sur le terrain concédé par le seigneur de Craon, un terrain qui fut défriché dans l'immense forêt de Craon par les chanoines de Saint-Nicolas. La cure de Ballots était donc à la présentation des chanoines de Saint-Nicolas. Son titulaire‚etait tenu d'assister en chape aux deuxfêtes patronales du chapitre. Une famille du nom de Ballots est connue au XIIe siècle Parmi ses membres, citons Geoffroy qui se croisa vers 1145. Son petit-fils Jean, irrita les chanoines de Saint-Nicolas, au sujet de leurs droits sur le bourg et sur l'église. Ramené à la raison, par Maurice II de Craon, Jean fit, enfin, la paix avec ces religieux, après 1170. Ancien Régime [modifier] Au XVIIe siècle, les chancres prétendaient toujours avoir reçu a seigneurie paroissiale de Ballots de Renaud le Bourguignon. Cependant, à cette époque, on crut découvrir que le titre de fondation était attaché à la terre de la Motte, propriété de Geoffroy Touchard, en 1403, et de Jean Buat, en 1439. Cette "motte et féage" ó devait passer en d'autres mains, jusqu'en 1610, date laaquelle Jean du Buat l'achetait à Paul de la Saugère. En 1663, son petit-fils, Charles, s'appuya sur ce titre de vente, pour évincer les chanoines de Craon. Il fut condamné, par une première sentence, à enlever ses armes de l'église, mais il conserva son titre un titre que ses descendants prirent, dans les actes officiels. En 1684, le curé voulut s'approprier toutes les dîmes, y compris les deux tiers qui appartenaient aux chanoines. Un conflit éclata. Il fut réglé à la suite d'une sentence arbitrale prononcée par le sénéchal de Craon et le prieur de Livré et le curéfut condamné a leur restituer "cinq cent trente-sept gerbes indûment levées". En 1696, Miromesnil y signalait des terres froides, qui regroupaient 820 arpents de terres labourables, 400 en prés, 400 en pâturages, 608 en bois et 600 de landes et "terres ingrates". On y comptait, alors, 26 métairies. Avant la Révolution, les landes, en grande partie défrichées, étaient occupées par des pauvres qui s'y contruisaient des loges. Mentionnée au XIIIe siècle, la vigne a cessé d'être cultivée au XVIIIe siècle. Il est vrai que, pour leur défense, leschanoines eurent, en leur faveur, le témoignage de l'intendant, Miromesnil, qui les qualifiait de seigneurs de Ballots mais, en 1696, Monsieur d'Armaillé devint baron de Craon. Désirant à son tour être fondateur de la paroisse, il achetala Motte, à Monsieur du Buat, vers 1750. À cette époque,Monsieur de Farcy ó qui habitait le château du Roseray ó avait acquis, de sa royale majesté, les droits honrifiques dans l'église (1703). Il y avait entrepris des travaux de décorations et obtenu, de 1738 à 1748, le droit de sépulture, de banc, d'armoiries, soit des paroissiens, soit du curé. Dans une note, le curé de Ballots rend compte de cette situation des plus embrouillées : "- Monsieur de Craon a acheté la Motte de Monsieur de la Subrardière ; cette Motte donne la seigneurie en imagination. Tout le monde veut être seigneur de cet paroisse. Plusieurs m'ont fait signifier leur opposition pour me donner les prières nominales. Je les ai laissés vis-à-vis d'eux pour s'arranger sur leurs prétendus droits. Le plus heureux de tous, est Monsieur de Farcy du Roseray. Comme co-seigneur, il a la 1re place ; il laisse les vrais seigneurs se disputer ; en un mot, il avale l'huître et laisse aux autres les écailles. Monsieur de Craon nous a fait bien de la peine... Il n'aime pas l'église".