MathieuTeisseire

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[[Date de naissance à vérifier. Pas de baptême à Belgentier ou à Grenoble paroisse Saint-Hugues.]] Acte de baptême retrouvé paroisse Saint-Louis.

Mathieu Teisseire rachète au célèbre vicomte de Saint-Priest, conseiller d'Etat, son hôtel particulier avec son jardin et sa cour qui devait désormais s'appeler Cour Teisseire. Il possédait déjà deux maisons place Grenette, en plus de fermes à Beauvert et Poisat, notamment.

• Un arrêt de 1767 l'autorise à "faire passer et repasser" une charrette à bestiaux pour garnir et dégarnir un pré dans un fonds des Pères Minimes de la Plaine, sauf à ces religieux et audit TEISSEIRE si bon lui semble, de poursuivre le rétablissement du chemin des Chaumettes.

• En 1772, il est l'un des fondateurs de la Bibliothèque de Grenoble (aujourd'hui Bibliothèque municipale). Parmi les autres fondateurs, on retrouve le chapitre de la cathédrale Notre-Dame, les Révérends Pères dominicains, le comte de BALLY, l'abbé de BALLY, l'Archevêque d'Embrun (alors Pierre-Louis de LEYSSIN), les Révérends Pères chartreux, les Antonins, les Frères antonins, les Frères cordeliers, les avocats consistoriaux, le Parlement de Grenoble, le corps des notaires, MM. CHAMPEL, RABY (d'Amérique), SAVOYE frères, GAGNON, de BARRAL marquis de MONTFERRAT, le marquis de MARCIEU, ANGLES, le comte de BARRAL, GAGNON (grand-père de STENDHAL).

• Par acte du 21 janvier 1776 passé devant Maître REY, notaire à Grenoble, tous les immeubles entourant la future "cour Teisseire", dans la future rue Jean-Jacques Rousseau, furent vendus à Mathieu TEISSEIRE, conseiller du Roi, pour la somme de 66 000 livres et 1 440 livres d'étrennes.

Mathieu TEISSEIRE, qui avait fait cette acquisition pour en tirer de sérieux revenus, s'empressa d'utiliser une partie du jardin qui en dépendait au mieux de ses intérêts. Il commença par y installer sa fabrique de ratafia de cerises dont les produits avaient acquis depuis plusieurs années une certaine réputation (...)

Pour l'anecdote, c'est dans cette cour que s'installa le premier cinéma de Grenoble :

Au mois de juillet 1913, la Société du Chocolat Poulain ouvrit le cinéma Familia qu'elle avait fait construire en partie sur l'emplacement du jardin du café DEBON et en partie sur celui des bâtiments édifiés par Mathieu TEISSEIRE. Ce cinéma fut entièrement détruit par une explosion suivie d'incendie le 10 juin 1943, lors de l'occupation de notre ville par les Allemands.

Il acquit ainsi l'hôtel Rabot, actuellement situé au 17, rue Jean-Jacques Rousseau, dont il transforma l'entrée charretière.

Source : "Le Vieux Grenoble, ses pierres et son âme", Roissard, 1968

L'hôtel de Jean RABOT, rue des Vieux-Jésuites, appartenant à l'intendant du Languedoc GUIGNARD de SAINT-PRIEST, fils d'un président à mortier, fut vendu au négociant Mathieu TEISSEIRE qui y installa sa célèbre fabrique de ratafia. La vieille noblesse parlementaire était ainsi remplacée par la bourgeoisie du négoce et des affaires.

Source : Clarisse COULOMB, "Les pères de la patrie, la société parlementaire en Dauphiné au temps des Lumières", Presses universitaires de Grenoble, 2006