JosephBarel

Ancien élève de l'Ecole normale de Nice, il est instituteur.

Sous-officier puis officier pendant la Première guerre mondiale, il est blessé plusieurs fois au front et décoré. Il adhère à la SFIO en 1918 puis se rapproche des communistes, effectue un voyage en URSS en 1928 et, proche de THOREZ, devient dans les années 1930 le chef de file des communistes dans le Sud-Est. Candidat dans les quartiers "populaires" de Nice, il est élu député du Front populaire aux élections de 1936. A l'Assemblée, il milite pour une intervention de la France aux côtés des républicains espagnols puis pour le rapatriement des républicains communistes défaits vers l'URSS via l'Algérie.

Arrêté en octobre 1939 en tant qu'ancien député communiste ayant tenté de reconstituer clandestinement le parti (le Parti communiste, qui soutenait l'URSS ayant signé le pacte germano-soviétique avec l'Allemagne nazie, soutenait également l'invasion de la Pologne et de la Finlande par l'URSS, condamnait l'intervention franco-britannique en soutien à la Pologne, et avait pour ces motifs été dissous par le gouvernement en septembre 1939), il est condamné pénalement pour reconstitution de ligue dissoute et déporté en Algérie. Il est libéré en 1943 et prend la direction du Secours populaire en Algérie.

En septembre 1944, le gouvernement le nomme à la tête de la ville de Nice mais il est battu lors des premières élections municipales après la Libération en avril-mai 1945. Il sera toutefois élu conseiller municipal de Nice de 1947 à 1965, présidera le département de 1945 à 1947 et sera élu député des Alpes maritimes de 1946 à 1951 puis de 1956 à 1958. Il est battu en 1958 mais élu et réélu en 1967, 1968 et 1973.

De 1973 à 1978, il est le doyen des députés français.

Il suivra fidèlement pendant toute sa vie la ligne du Parti communiste.

En 1949, il traite David ROUSSET (1912-1997), résistant, déporté et ancien trotskiste, d' "écrivain hitlérien" car il avait appelé les intellectuels et anciens déportés français à dénoncer les goulags en URSS et à demander la constitution d'une commission d'enquête.

Il se maria trois fois et fut le père de Max BAREL (polytechnicien, croix de guerre, mort pour la France), résistant mort en juillet 1944 à Saint-Genis-Laval sous la torture de la Gestapo et des Miliciens, et d'Yves BAREL qui, refusé à concourir à l'ENA en raison de ses opinions communistes, fut à l'origine du célèbre "arrêt Barel" rendu par le Conseil d'Etat le 28 mai 1954.