Les « Monstres et Revuesd’Armes » constituent, avec les anciens registresde l’état civil, une source inépuisable derenseignements, et la mine la plus précieuse àexplorer pour l’histoire des familles. On y rencontre, eneffet, une foule d’individus omis dans les nobiliaires, soitparce qu’ils n’ont pas fait souche, soit parcequ’ils ont perdu l’éclat de leur titre.
En parcourant les antiques parchemins, rigidestémoins de la vérité, notre attentions’est souvent complu à rêver sur le sort de plusd’un preux d’antan qui, après s’êtreruiné par les lourdes charges inhérentes au servicemilitaire, ne laissait pour héritage que l’honneurd’un nom sans tache, désormais porté par unemodeste descendance roturière. Après tout, ceglorieux souvenir d’impeccable héroïsme nevaut-il pas la trop orgueilleuse vanité de certainesnullités, qui ne doivent qu’à l’effet duhasard le maintien de la prestigieuse illustrationcréée par leurs ancêtres ?
Paul PELLOT 1854 – 1926
Archiviste à Rethel, Docteur en droit (Paris, 1916) et en sciences économiques etpolitiques (Paris, 1920). - Historien champenois. –Héraldiste.