![]() | (Jean Louis sait lire, écrire et compte)
2 médias disponibles 2 médias disponibles A participé à la Grande GuerreL'actualité de la guerre au jour le jourDomicile lors de la mobilisation : Saint-Evarzec (29) |
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14 février 1881 : | 14 février 1881 :Naissance - Stanghouren) - Saint-Évarzec, 29170, Finistère, Bretagne, FRANCE Naissance - Stanghouren) - Saint-Évarzec, 29170, Finistère, Bretagne, FRANCE´ 14/02/1881 à St Evarzec (Stanghouren)BONDER Jean Louisfils de Jean Louis, scieur de long, 35a,et de CARADEC Marie Anne, journalière, 32aMentions marginales :x 07/10/1906 à St Evarzec avec FEUNTEUN Marie LouiseTemoin : François GLOANEC (LE) (1827-), débitantTemoin : Jean MENN (LE) (1852-), débitant |
7 octobre 1906 : | 7 octobre 1906 :Mariage (avec Marie Louise FEUNTEUN) - Saint-Évarzec, 29247, Finistère, Bretagne, France, Mariage - 07/10/1906 - Saint-Évarzec BONDER Jean LouisScieur de long, âgé de 25 ans (majeur), né le 14/02/1881 à Saint-Evarzecfils de Jean Louis, Scieur de long , âgé de 60 ans , présent et de Marie Anne CARADEC, Journalière , âgée de 57 ans , présenteNotes époux : Domicilié à St-Evarzec ainsi que ses parents - Signe FEUNTEUN Marie LouiseCultivatrice, âgée de 21 ans (majeure), née le 03/03/1885 à Saint-Evarzecfille de Jean, décédé le 31/03/1900 à Saint-Evarzec et de Marie Jeanne BRETON, Journalière , âgée de 53 ans , présenteNotes épouse : Domiciliée à St-Evarzec - Signe - Mère domiciliée à QuimperTémoins : BONDER Guillaume, 23ans, scieur de long (s); FEUNTEUN Corentin, 24ans, cultivateur (s); domiciliés à St-Evarzec |
1915 : | 1915 :Prisonnier en Argonne 8 janvier 1915 : Service militaireprisonnier en Argonneinterné à Meschou (?)rapatrié le 12/1/1919passé au 118è RI le 24/03/1919 |
--- : | --- :Décès |
46ème régiment d’infanterie En 1914, ses casernements ou lieux de regroupement sont Paris, Fontainebleau. Il fait partie de la 19e brigade d’infanterie, 10e division d’infanterie, 5e corps d’armée. Constitution en 1914 : 3 bataillons.À la 10e division d’infanterie d’août 1914 à nov. 1918.
L’ARGONNE
A la fin du mois d’octobre 1914, le régiment se trouve en face de Vauquois. Ce village,perché sur une colline abrupte, domine toute la campagne environnante. La positioncommande la vallée de l’Aire, depuis Varennes jusqu'à Clermont. Du haut, de cet observatoiremerveilleux l’ennemi surveille toute la plaine de notre côté et a des vues jusqu’à la ligne dechemin de fer Sainte-Menehould-Verdun.
Une première attaque contre cette position formidable est déclenchée. Un bataillon y prendpart. Parti des tranchées de la Maize, à 2.000 mètres de Vauquois, il arrive jusqu’à laCigalerie, une ferme au pied de la butte. De là, quelques mois plus tard, partiront les grandesattaques, qui nous permettront de gagner la crête.
En novembre, la 10e D. I. va occuper un secteur dans la forêt d’Argonne, Cette fin de 1914 aété, pour ceux qui ont vécu les journées et les froides nuits d’hiver en premières lignes,l’époque la plus pénible de la guerre. Dans cette forêt touffue, coupée de ravins profonds, ilfaut surveiller un ennemi invisible et cela dans des conditions matérielles épouvantables. Lestranchées existent à peine. La plupart sont inondées et une boue épaisse les rend difficilementpraticables.Pas d’abris et c’est l’hiver. Sous la pluie et la neige, par le froid, par le givre, nos soldats sonttoujours vigilants, subissant tout, supportant privations et fatigues.Le ravitaillement est difficile. A travers les layons, les voitures s’embourbent. Par les nuitssans lune, sous le ciel couvert la marche vers les premières lignes est très dure.Le jour, c’est le bombardement avec les premiers engins de tranchées. Les projectiles auxformes bizarres, bourrés de cheddite, explosent de toutes parts, mêlés au tir intermittent del’artillerie. Et sitôt que les premières ombres du soir s’étendent sur la forêt, la fusilladecommence, incessante, jusqu'aux premières lueurs de l'aube.
Il faut savoir ce que fait un ennemi qu’on ne peut voir à travers les grands arbres. Despatrouilles partent, c’est au cours de ces randonnées sous bois que s'illustre le soldatCollignon, toujours volontaire pour aller au danger.
On se tient sur ses gardes. En face, se trouve l’élite de l’Armée allemande que le Kronprinzcommande en personne. Et l’on sait que celui-ci cherche à atteindre la voie ferrée de Verdun,pour empêcher le ravitaillement de notre forteresse.Plusieurs attaques ennemies se déclenchent. Le 46 en ligne à Bolante, repoussevictorieusement les vagues d’assaut allemandes, le 20 décembre 1914, malgré des pertessensibles.
8 janvier 1915
Mais, le 8 janvier 1915, après un violent bombardement de nos lignes, l’ennemi réussit às'infiltrer, aux Meurissons, par un trou qui s’est produit entre deux régiments. Un dur combats’engage. Dans les tranchées, nos compagnies sont attaquées à la fois de front et dans le dos.C’est une lutte corps à corps acharnée, terrible. Cernés de toutes parts, écrasés par le nombre,nous devons céder. L'ennemi n’ira pas loin. Une compagnie est en réserve, sous les ordres dulieutenant Courtés. Avec le plus grand calme, dans cette situation presque désespérée, ilrassemble ses hommes, établit une ligne de défense avec sa compagnie et les éléments du 46qui ont réussi à s’échapper de la fournaise. Sous les ordres de ce chef, qui donne l’exemple àtous, bravant le danger, la ligne résiste et les assauts ennemis viennent se briser sous le feu denos mitrailleuses. Le combat dure depuis plusieurs heures, mais les Allemands ne gagnentplus un mètre de terrain. Des renforts arrivent qui vont rétablir la situation.
Dans ce combat meurtrier où de tous côtés les actes de bravoure se multiplient, citons, à côtédu lieutenant Courtès, fait chevalier de la Légion d’honneur pour son admirable courage,l’héroïque conduite du sergent Amiet, dont, la citation suivante et la médaille militaire relatentles hauts faits :« Le 7 janvier 1915, a pris le commandement d’une section. Par son énergie et son courage,il résista à l’attaque allemande qui essayait de tourner sa gauche et lui fit éprouver des pertesénormes. Comme quelques hommes, démoralisés, par la violence de l’attaque, essayaient dereculer, debout sous les balles, il les ramena sur la ligne et repoussa toutes les tentatives del’ennemi. »
Nos pertes ont été lourdes. Le commandant Darc, ce chef aimé de tous, a trouvé la mort dansle combat. De nombreux officiers ont été tués, beaucoup d'hommes ont disparu.Le colonel Roller, qui commandait le régiment, a été blessé, ainsi que le médecin Gerbaultdont le dévouement et la bravoure faisaient l’admiration de tous.Le 46, épuisé par un séjour aux tranchées qui avait été long, et par l’effort fourni pour enrayerla formidable attaque allemande des Meurissons, va se reformer à l’arrière.
Voici quelques liens sur le camp de Meschede en français :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/ ... -1914-1918
http://histoiresdepoilus.genealexis.fr/ ... schede.php
http://www.crid1418.org/temoins/2011/08 ... 1876-1935/
http://detoutunpeu.over-blog.net/article-6665644.html
http://grandeguerre.icrc.org/en/PostCards/de
http://www.bel-memorial.org/cities/abro ... iedhof.htm
En anglais :
http://www.hellfirecorner.co.uk/racey.htm
https://www.tracesofwar.com/sights/2837 ... metery.htm
https://scholarworks.wmich.edu/do/searc ... 787&facet=
Et en allemand
https://de.wikipedia.org/wiki/Kriegsgef ... r_Meschede
http://hpgrumpe.de/meschede/lager/lager.html
Publié le 22 mai 2007 par caporal Henri FurbaultCamp de MESCHEDE
Meschede est une petite ville de Westphalie, située sur la Rhurr, rivière dont la source est peu éloignée. La ville est placée dans un vallon. Tout autour, des coteaux assez élevés, sur la crête, des bois de sapins. Une ligne de chemin de ferdont le mouvement semble assez important, dessert la localité. Quelques mines se trouvent dans les environs et les usines dans la ville. Le camp est situé sur le flanc d’un coteau, à l’ouest de la ville. La partie occupée par les prisonniers est entourée d’une clôture en planches. De distance en distance, des observatoires pour les sentinelles, en beaucoup plus élevé, placés à l’intérieur .A l’extérieur, des canons sont braqués sur le camp. A l’est, côté Meschede, se trouvent les baraquements allemands, l’hôpital, les douches. A l’intérieur du camp, des baraques en planches, recouvertes de papier goudronné servent d’abri. Chaque compagnie est regroupée sur quatre baraques, entourées de fil de fer barbelé. Au sud se trouvent les cuisines et les cabinets, séparés des baraques par un espace servant de promenade et de terrain de jeux.
Les baraques sont assez spacieuses et suffisamment aérées. Les cloisons sont doubles et en dessous de la toiture, un plancher. Cinq poêles dans chaque. Comme couchages : une paillasse avec fibres de bois, deux couvertures, un traversin.Comme matériel: un tabouret, un essuie-mains, une gamelle avec fourchette et couteau. Plus tard, on nous distribuera des brosses,un seau et trois cuvettes pour le lavage. De temps en temps, nous touchons du savon noir et du cirage.
A la descente du train, le commandant du camp nous fit dire par un sous-off allemand que nous étions placés sous l’autorité allemande, que nous devions obéissance et que toutes infractions aux ordres ou désobéissances seraient punies d’après la loi martiale, loi proclamée dans toute l’Allemagne depuis la déclaration de guerre. Cette loi est très rigoureuse et, toute désobéissance ou insulte avec voies de faits, peut être punie de mort.
Nous fûmes désignés, mes camarades et moi, pour être logés dans la baraque n° 23. Nous faisions partie de la 9ème compagnie, 2ème bataillon. Une partie des prisonniers des 314ème, 11ème et 20ème furent avec nous.Nous logeâmes au nombre de 200 : une rangée de chaque côté et une rangée au milieu. L’intérieur de la baraque était propre mais l’extérieur sale. Les travaux n’étaient pas terminés. L’eau y séjournait. Quelques prisonniers,malgré la surveillance et les appels à l’hygiène, y urinaient la nuit. Par la suite, des rigoles furent creusées et des passages empierrés. A notre arrivée, le temps était très mauvais : pluie ou neige. Tous les jours, dans le camp, ce n’était que de la vase. Nous étions obligés de laver entre les baraques et l’eau s’écoulait en dessous ; rien d’étonnant que la vermine s’y soit mise.
Chaque baraque était sous la surveillance d’un gardien et des sentinelles assuraient la surveillance extérieure. Au début, beaucoup de camelots vinrent nous vendre des provisions : chocolat, tabac etc.… Ces marchandises étaient apportées en cachette par les gardiens. Nous craignions tant de ne pouvoir rien nous procurer, que nous payions très cher ce que l’on nous proposait. Les revendeurs profitaient de notre ignorance pour nous escroquer : 5f les 100g de chocolat, 1f50 la margarine, 2f le lait condensé etc. ce qui valait en réalité la moitié normalement. La nourriture était mauvaise, bonne pour des animaux, pas pour des hommes. Même qu’en certaines fermes, les cochons étaient mieux nourris que nous l’étions. Le matin, du « café » fait avec des glands ou orge grillé. A 10h1/2, de la choucroute, une soupe à l’herbe ou au rutabaga. Le soir, orge bouilli, grains entiers ou écrasés, ou « colle » avec du pain écrasé. Pour changer, on nous donne de temps en temps, des petits morceaux de saucisse, de fromage de la dimension d’une pièce de 5f et épais de 5mm : 2 par homme, parfois de gros poissons bouillis, des harengs saurs. Le pain fait de seigle et de pommes de terre était noir comme le pain d’épices : 250g par jour et par personne. Les 15 premiers jours, je ne touchais guère à la nourriture, elle me dégoûtait. Il me restait toujours la moitié de ma ration. Je la donnais à des prisonniers civils, plus anciens que nous, qui venaient nous demander ce que nous avions en trop. Ils nous faisaient de la peine, très amaigris, prisonniers depuis six mois, ils n’avaient rien touché de chez eux. Vu le temps que mettait la correspondance à nous arriver, nous prévoyions, pour nous aussi, un état aussi lamentable. La plupart d’entre nous avions peu d’argent et ce peu nous a été enlevé à notre arrivée.Ce n’est que plus tard que nous le récupérâmes sous forme de marchandises. Au bout de 15 jours, les hommes de notre section étaient bien affaiblis et certains d’entre nous, à leur tour, mangeaient les restes des camarades. IL m’a été donné de voir, pendant mon exil à Meschede des faits vraiment tristes et émouvants : avec nous, il y avait des Russes, c’est parmi eux, surtout, qu’étaient les plus affamés. Un grand nombre stationnait autour des cuisines et allaient fouiller parmi les détritus. Je les ai vus manger des arêtes de poissons, des épluchures de pommes de terre ou de rutabaga. J’en ai vu même, ramasser, près des cabinets, des os, enfouis dans la vase et l’urine, les laver et mordre dedans. Je me rappelle, on déchargeait des pommes de terre aux cuisines. Les fossés étaient pleins de boue. Des sentinelles veillaient à ce que personne n’en chaparde. En portant un sac, il se déchire et son contenu s’éparpille à terre. Malgré les sentinelles, tous ces affamés se précipitèrent se remplir les poches. Pour cela, il leur fallait, dans la boue jusqu’aux genoux, y plonger leurs mains. Il fallut des coups de crosses de la sentinelle pour les éloigner. C’est triste. Je ne pensais pas que la faim pouvait occasionner des actes pareils. J’ai eu faim quelques fois, mais n’ai jamais eu l’idée de ramasser des saletés pour les manger. Par la suite, l’ordinaire fut changé. La ration de pain fut diminuée et nous touchâmes des pommes de terre en plus. Nous souffrîmes de la faim jusqu’à ce que les premiers colis arrivassent. Nous changeâmes de baraque, mais, avant, il nous fallut loger d’autres prisonniers, lesquels étaient couverts de vermine, poux. Nous étions propres, mais, à leur contact, tout fut infesté : paillasses, couvertures et nous-mêmes. Malgré une grande propreté, nous eûmes tous quelques uns de ces parasites.
Nous logeâmes alors dans le n°22 avec des flamands et des méridionaux. Les gens du nord nous reçurent mal et nous en gardons de mauvais souvenirs. Nous couchâmes plusieurs nuits sur la planche car ils nous refusaient les paillasses. Les méridionaux furent plus gentils. Enfin, à la longue, nos rapports s’améliorèrent et nous fûmes un peu mieux logés.
Au bout d’une quinzaine de jours après notre arrivée, l’on commença à en envoyer au travail chez des cultivateurs ou des industriels. Les autres travaillaient à l’aménagement du camp. Nos rapports avec nos gardiens étaient cordiaux. Ils nous apportaient des provisions et des marchandises de la ville. Plusieurs Allemands parlaient couramment le français, mais les renseignements que nous pûmes en retirer sur la guerre, avaient, parmi nous peu de créance. Pour rire, nous leur disions : « Berlin, capout ! », ils nous répondaient : « Non ! Paris capout! ». Leurs journaux excitaient le patriotisme en exaltant leur force et en annonçant beaucoup de prisonniers et de morts du côté des alliés. Nous recevions des journaux rédigés pour nous, imprimés en français
Enfin, le 15 avril, nous apprîmes que nous devions tous évacuer le camp à destination de Merseburg, en Saxe. Nous partîmes le 17 avril à 9h1/2 par le train, dans des wagons à voyageurs. Le voyage fut intéressant. Nous traversâmes une région de plaines. De Metz à Meschede, les régions traversées étaient industrielles, de Meschede à Merseburg, plutôt agricole. Ce qui nous surprit le plus, ce fut la grande quantité de lièvres que nous y vîmes. Groupes de 4, 5, même 6 parfois. Bonne contrée pour les chasseurs. La population était plutôt calme. L’on nous envoya des baisers et on nous jeta des pierres.Nous arrivâmes vers 11heures du soir après être passés par Leinefeld, wolkramshauser, walhausen, halle.
Sources : https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=7957
Le retour des prisonniers
Dans une circulaire adressée aux Généraux commandant les régions, le Président du Conseil, Ministre de la Guerre, vient de déterminer les conditions de retour de nos prisonniers et leur situation militaire. Le « Nouvelliste » qui s’est toujours intéressé d’une façon spéciale au sort de nos soldats prisonniers se devait d’être le premier à renseigner les familles sur le retour si attendu . Toutes les dispositions utiles ont été prises, d’après le paragraphe 10 des conditions de l’Armistice, au sujet du rapatriement dans les meilleures conditions de 28.000 prisonniers par jour . En conséquence, avant quinze ou vingt jours, tous les prisonniers seront en France . Ils seront conduits dans des grands centres de rapatriement d’où ils seront dirigés aussitôt, NON PAS SUR LEUR DEPOT, mais sur un CENTRE DE TRANSITION DES ISOLES, au chef-lieu de la région, soit à NANTES pour le 11e Corps . Les dispositions générales suivantes ont été prises à leur égard .
SITUATION MILITAIRE
1°) Tous les militaires rapatriés demeurent soumis au droit commun en ce qui concerne leur utilisation au point de vue militaire . En conséquence, dès leur libération par les États capteurs, ils reprennent, sans restriction d’aucune sorte, les mêmes droits et les mêmes obligations que leurs camarades de même classe et de même catégorie .
PRISONNIERS RAPATRIES D’ALLEMAGNE
2°) Les prisonniers rapatriés directement d’Allemagne seront, suivant la région d’internement, dirigés sur des centres principaux de rapatriement . Ces centres principaux dirigeront les rapatriés sur le DEPOT DE TRANSITION DES ISOLES de la REGION DE LEUR DOMICILE, soit NANTES, Quartier du 3e Dragons, pour nos compatriotes . PERMISSIONS DE TRENTE JOURS
3°) Ces Dépôts de transition assureront l’envoi des rapatriés en permission de 30 jours ou en congé de convalescence d’au moins un mois, ou éventuellement leur libération immédiate, réforme, retraite, mise en sursis, etc.… d’après les indications portées sur les bulletins nominatifs de renseignements établis par les centres de rapatriement et d’après leur état de santé .
NOUVELLES AFFECTATIONS POUR CERTAINS
4°) Tous ces militaires seront réaffectés d’office au Dépôt de leur arme correspondant à la circonscription de recrutement dont ils font partie . C’est ce Dépôt qu’ils rejoindront à l’issue de leur permission de 30 jours ou de leu congé de convalescence . En un mot, tous nos compatriotes qui, par suite des évènements, ont dû être envoyés en renfort et affectés à des régiments dont les Dépôts sont éloignés seront réaffectés au Dépôt de leur arme le plus rapproché de leur résidence . PRISONNIERS RAPATRIES DE BULGARIE ET DE TURQUIE
5°) Les prisonniers rapatriés de Bulgarie et de Turquie seront réintégrés dans les unités de leur arme de l’Armée d’Orient . Ils seront ensuite rapatriés au titre de cette Armée et dans les mêmes conditions que leurs camarades non capturés, le temps passé en captivité comptant dans l’évaluation de la durée du séjour en Orient . Au fur et à mesure de leur retour en France, ils auront droit à une permission de 30 jours ou à un congé de convalescence d’un mois au minimum .
PRISONNIERS RAPATRIES D’AUTRICHE-HONGRIE
6°) Les prisonniers rapatriés d’Autriche-Hongrie seront rendus à leur armée d’origine, armée d’Orient, et suivront le sort des rapatriés de Bulgarie, ou à l’armée d’Italie . Ceux-ci seront dirigés en convois sur le centre de rapatriement de LYON et traités ensuite comme les prisonniers rentrant d’Allemagne . (Le Nouvelliste de Lorient - n°100 du samedi 23.11.1918)
Les permissions aux prisonniers rapatriés
PARIS, 24 décembre - Le Gouvernement a décidé d’augmenter, dans les conditions indiquées ci-après, la durée des permissions à accorder aux prisonniers de guerre rapatriés, jusqu’ici fixée uniformément à 30 jours . Cette durée sera calculée dorénavant d’après le temps passé en captivité . Les prisonniers capturés en 1914 et 1915 auront droit à 60 jours, ceux capturés en 1916 à 45 jours, ceux capturés en 1917 et 1918 à 30 jours . Les prisonniers de guerre actuellement rapatriés bénéficieront, s’il y a lieu, du supplément de permission envisagé ci-dessus, soit sous forme de prolongation, soit sous forme de rappel suivant qu’ils se trouvent actuellement en permission de rapatriement ou qu’ils sont déjà rentrés à leur corps . Dans ce dernier cas , le rappel sera fait au moment de la première permission de détente . (L’Ouest Maritime - n° du vendredi 27.12.1918)
.3 janvier 1919
Je rentrai au camp attendre mon tour pour rentrer en France. Un convoi était parti la veille, et le 3 janvier 1919, après avoir assisté a quelques brillants concerts patriotiques dans nos baraques, je quittai le camp avec un deuxième convoi aiguillé sur la Hollande. En quittant le camp, nos derniers regards furent pour les infortunés camarades qui étaient morts en captivité. Sept mille, sans compter ceux qui sont enterrés dans les Kommandos, dorment leur dernier sommeil dans le cimetière du camp, autour d'un monument dédié a leur nom. En face de ce monument s'élève une grande colonne sur- montée d'un aigle éployé et qui commémore les soldats alle- mands tombés dans les guerres d'autrefois. Avant mon départ, je fus employé a l'évacuation des mala- des et des blesses au lazaret. Sur les 16 blesses dans la fusillade criminelle du camp, 2 survivaient seulement. On ne saura jamais le poids de douleurs morales et phy- siques que durent endurer ces infortunés! Beaucoup furent victimes du typhus, de la grippe et autres contagions que L’insalubrité de la nourriture et du camp aidait tant a se pro- pager. Tous les soins étaient donnés par des élèves en méde- cine, et les prisonniers servaient plutôt de sujets d'expérience! Aux morts de maladies s'ajoutaient les victimes des mauvais traitements; les fusillés, les morts a la suite de coups ou d'accidents. Nous passâmes a Cassel ou le train s'immobilisa toute la nuit; nous étions dans des wagons de voyageurs; le lende- main, ii reprit sa route par Essen, et remontant toujours vers le Nord, nous arrivâmes au camp de Frederickfeld, dans la zone occupée par nos allies belges. Là, les derniers soldats boches qui avaient accompagné le convoi firent demi-tour en baissant la tête sous nos injures. Nous descendîmes du train et, conduits dans le camp voisin, beaucoup mieux aménagé que celui de Langensalza, nous fumes bien restaurés ; nous eûmes, et c'est quelque chose, sur- tout pour les anciens captifs, du pain blanc! Nous passâmes la nuit dans cc camp et le matin, au petit jour, nous fumes a pied a Weisel en traversant le pont imposant de Ia Lippe.
Il fit très froid, mais en transportant ma caisse qui ne contenait pas moins d'une centaine de biscuits, j'eus chaud! Je m'étais lar- gement assure contre la famine, je mangeais d'ailleurs peu, vivant du seul espoir de revoir bientôt la France! Beaucoup, surtout parmi les anciens prisonniers, étaient émus jusqu'aux larmes, principalement les pères de famille qui pendant plus de quatre ans avaient supporté la captivité! A Weisel, nous devions prendre le paquebot caboteur des grands fleuves, et sur la rive du Rhin, nous attendîmes pen- dant plusieurs heures l'embarquement. Des femmes venaient nous vendre du café. De temps en temps, passaient de jolis paquebots transportant des prisonniers, nous nous saluions par les cris de ~ Vive la France! Nous embarquâmes finalement dans de sombres péniches, aménagées de matelas et de réfectoires. Nous passâmes sous les arches du grand pont de Weisel, du haut desquelles les soldats belges nous saluèrent. Nous étions très bien nourris et avions dans les péniches un service de table complet. Des garcons payés a 7 francs par jour, et recrutés parmi les pri- sonniers, assuraient le bien-être. Nous passâmes bientôt en territoire hollandais ; tous les pri- sonniers étaient sur le pont, toutes les poitrines, dans une même envolée, envoyaient loin des rives du Rhin nos chants patriotiques ! Notre drapeau flottait sur tous nos mats, d'autres paquebots pleins de camarades nous dépassèrent encore. Et toute cette flottille nous emmenait vers Rotterdam, Amster- dam, Vlinsingen. Sur toutes les rives, nous étions acclamés. A Dordrech, notre bateau s'arrêta dans le port ; nous fumes accueillis par une musique militaire hollandaise et par une foule de civils qui nous acclamait! Nous débarquâmes dans cette ville et y restâmes deux jours afin de laisser le temps aux ports de mer de se décongestionner. A Dordrech, malgré notre liberté, nous ne pouvions pas nous offrir grand luxe, car nos marks ne valaient que 6 sous. Le cinéma nous fut offert gra- tuitement, un foyer du soldat était a notre disposition. Toutes les boutiques étaient bien achalandées, surtout en tabac, il y en avait a toutes les vitrines ! Partout encore, l'allemand était parlé.
De Dordrech, nous quittâmes le Rhin par chemin de fer et fumes a Vlinsingen, port hollandais près de la côte belge. Nous passâmes sur des ponts interminables, établis sur la plaine inondée des Pays-Bas, et même sur des bras de mer. Ces ponts hollandais représentent un travail gigantesque. La plupart sont en ciment armé. Après avoir passé la nuit dans cette vile, au casino de la plage, nous embarquâmes pour Dunkerque par le paquebot L Nord. La traversée était de cinq heures, la mer était à peu près calme, le vent était très froid mais pas bien fort. Le paquebot était archiplein de rapatriés, sur le pont il était impossible de pouvoir faire un pas, sans parler des cabines intérieures, tant nous étions serrés! Quelques rapatriés jouaient ~ La Madelon>> avec accordéons et tout le monde chantait en choeur. Enfin Dunkerque nous apparut! Nous avions toujours cru que la France serait très sensible aux malheurs de ses prisonniers. Le sol français était là, ce sol tant espéré, nous allions donc le toucher bientôt! L'émo- tion était très forte, des larmes perlaient! Ce fut l'accostage ! Des officiers et soldats, baïonnette au canon, et appartenant a des régiments du 3e corps, nous atten- daient sur le quai. Pas la moindre musique! Une froideur generale, une déception surprenante! Voyant cet accueil, je me mis sur le bout du pont et criai de toutes mes forces: La Marseillaise ! La Marseillaise! Mais non ! nous ne mentions point d'honneurs ! Nous n'avions pas été tués, nous avions été fait prisonniers! Aussitôt sur le quai, on nous fit mettre par quatre et la colonne fut conduite dans un vaste bâtiment que les avions et les canons boches avaient transformé en courant d'air! Nous eûmes des paillasses pour les trois quarts de l'effectif, puis bientôt passèrent les soldats avec soupe, pinard et café; un quart seulement et par homme ; mais nous n'avions point de récipients pour recevoir cela; si l'un avait un quart, vingt le lui demandaient; et beaucoup comme moi, écœurés de cette organisation, n'eurent rien du tout.
Nous fumes mieux reçus que ça en Hollande et ceux qui pas- sèrent par la Belgique furent portés en triomphe! II est vrai- ment regrettable que notre mère Patrie nous ait reçus avec si peu d'amour, comme qui dirait des oubliés, ou pis encore! Le lendemain de notre arrivée a Dunkerque, nous fumes conduits dans une caserne, un poste de garde nous empêchait de sortir en ville. Ayant réussi à m'échapper, je rencontrai par la ville un vieux convoyeur de train qui me dit: ~ Il y a quinze jours que j'suis ici avec des wagons pleins d'ustensiles pour vous recevoir. Je suis allé plusieurs fois au bureau de la place demander des hommes pour les décharger, mais il n'y en a toujours pas! Alors, j'attends. Après nous avoir identifies et arrêté quelques prisonniers de mauvaise conduite, soit au front, soit envers leurs camarades de captivité, nous passâmes aux douches et reçûmes ensuite du linge de corps et de vieux effets de drap. Des brodequins, II n'y en avait plus et je dus conserver les miens qui buvaient l'eau. Le 15 au soir, nous embarquâmes dans un train spécial se composant de wagons a bestiaux, et quoique garnis d'un peu de paille, nous eûmes grand froid! Enfin, le 17, j'arrivai a Rennes; d'autres continuaient sur Bordeaux et Toulouse. En arrivant a Rennes, je mangeai et couchai le premier soir a mes frais puis je fus au dépôt du 47~ R.I., régiment auquel j'étais désormais affecté. Là, on essaya encore de nous rha- biller avec de vieilles frusques ; j'avais une capote que je trai- nais depuis septembre 1917, elle était en partie déchirée par les barbelés, je ne pus même pas la faire changer et, bref, je l'ai encore, je la garde comme une précieuse relique, elle attendra bien ma démobilisation! Je fus envoyé en congé pour un mois! Oh! comme c'est doux de passer un mois près des siens après tous ces voyages d'aventures! Et malgré l'hiver, je connus enfin la tranquillité et la liberté. Je ne l'avais pas vole. ------ Envoyé en congé de démobilisation le 16 mars 1919, se retire à Plogonnec
. La Médaille commémorative de la grande guerre et la Médaille de la Victoire lui sont décernées '
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Bonjour,
Je m'attache à récolter des photos ( defamille ,mariage ect … ) du début dusiècle où autre, de mes arrièresgrands parents (+ frères et sœurs) ainsi que desdocuments ,témoignages et portraits (même en mauvaisétat) des soldats de ces différentes famille durantla 1ère guerre mondiale.
Familles : TROLEZ Kerallec St Evarzec ---QUEMERE Veurven St Evarzec COUSTANS SulvintinErgue Gaberic PHILIPPE LestrequezBriec----FEUNTEUN Keridraon St Evarzec ---GOURMELEN Quelennec Bihan ErgueGaberic----HOSTIOU Lost an coat Ergue Armel ---LAURENT Kervoallic Ergue Armel
HENAFF Mestelhoen Plogonnec ----PERENNOU KeranPlogonnec---HENAFF Bonnescat Plogonnec----- HENRY Bascam Plogonnec---COSMAOMoulin du Nevet PlonevezPorzay --- LE BERRE Kernelbet Kerlaz
Je précise qu'un simple scan de photo est suffisant,je ne réclame pas les originaux bien entendu. Je vousremercie par avance et je vous appel à me contacter afin dem'aider.