René Mariele NOACH

 1 - LE NOACH René Marie (1895-1918)

LE NOACH René Marie est né le 13/03/1895 à Plogonnec (Kerjacob), fils d'Alain René, cultivateur, âgé de 33 ans et de Marie-Renée CARIOU, ménagère , âgée de 26 ans.Cultivateur domicilié à Plogonnec, au conseil de révision, sa fiche matricule n°2092 au bureau de recrutement de Quimper le dépeint : les cheveux brun foncé, les yeux brun foncé, .... un mètre 69 de taille.

 2 - René, 19 ans, est ajourné à un an pour faiblesse en 1914

Le conseil de révision : il fait suite au recensement et se déroule en présence du maire de la commune concernée et sous la présidence du préfet. Les médecins militaires y évaluent les aptitudes physiques des recrues, classées selon leur constitution, leur robustesse et leur situation familiale (admis, réformés, ajournés ou exemptés). L'homme n’est pas retenu si sa taille est inférieure à 1,54 m.

Les soldats souffrant d’un problème de santé les empêchant de participer au service actif. Les hommes réformés, quel que soit le motif, avant-guerre ne sont donc pas mobilisés le 2 août 1914. Cela ne veut pas dire qu’ils ne participeront pas au conflit. Les pertes importantes des mois d’août et septembre, cette guerre qui va être plus longue que prévu, tout cela va faire que ces hommes jugés initialement comme impropres au service armé vont souvent se retrouver au front.Certains se croyaient à l’abri et espéraient ne pas participer aux combats. C’est le décret du 9 septembre 1914 qui fait tout changer : Il oblige les réformés et les exemptés des classes précédentes à la classe 1915 à passer devant une commission de réforme. Il va alors être jugé si l’homme reste réformé, exempté, ou, si au contraire, il est jugé bon pour le service armé ou auxiliaire.

Le conseil de révision https://combattant14-18.pagesperso-orange.fr/Pasapas/E308CdR.html

 3 - Il incorpore le 19ᵉ R I (régiment d'infanterie) caserné à Brest, le 8 septembre 1915, comme soldat de 2e classe

http://19emeri.canalblog.com/tag/Brest

René n’a pas fait de service militaire, car il a été réformé en 1914 . Après une période de classes au19e régiment d'infanterie de Brest , il est envoyé au front le 27 février 1916

 4 - Nommé soldat de première classe le 24 février 1916, parti aux armées le 27 février 1916

Il rejoint ces camarades du 19ᵉ RI au Camp de Mailly ou le régiment se reconstituée. Puis, il est transporté à Verdun' il tombe malade le 10 mars 1916

 5 - Évacué pour maladie le 10 mars 1916

En ce début d’année, après un nouvel abaissement de température, des pluies persistantes causent toujours un état sanitaire médiocre.

René, malade, est évacué le 10 mars 1916 sur une destination inconnue. Après 4 mois de convalescence, il est muté au 249ᵉ RI le 5 juillet 1916.

 6 - Muté au 249e régiment d'infanterie de Bayonne et reparti au front le 5 juillet 1916

Journaux des marches et opérations des corps de troupe du 249eRI

▪..........1er octobre.1916 — Le 249e est relevé du Four de Paris par le 363e R. I. Il se rend à Sainte-Menehouldoù il cantonne jusqu'au 3 octobre au matin. Il est enlevé à 11 heures en auto et déposé àRamerupt (Aube) où il cantonne jusqu'au 13 novembre 1916

.▪..........Pendant son séjour à Ramerupt (Aube) du 30 octobre au 13 novembre 1916, à Brabant et àCorbeil (Marne) du 14 au 28 novembre 1916 inclus, il est procédé à l'organisation descompagnies d'après le nouvel armement (grenadiers, fusiliers-mitrailleurs, voltigeurs) et àl'instruction de ces spécialités. Des exercices de cadre avec et sans troupe sont exécutés au camp deMailly.

▪..........Du 29 novembre au 25 décembre 1916, le régiment se rend par étapes dans la Somme ; ilcantonne successivement à Ormes, Saint-Quentin-le-Verger, Champrouille, aux Granges,Villiers-Saint-Georges, Champfray, Beton-Bazoches, Amillis, Courcelles, Maillard-Glatigny,La Boissière, Dammartin-sur-Tigeaux, Brou-sur-Chantereine, La Pomponnelle, Roissy-enFrance, Isle-Adam, Dieudonné, Puiseux, Mouchavert, Mare-d'Ovillers, La Fosse-Saint-Clair,Lardières, Lormaison, Méru.

▪..........26 décembre. — Le régiment est enlevé en automobiles et transporté à Proyart. Il cantonne aucamp Saint-Martin.27 décembre.

▪.......... Dans la nuit du 27 au 28, les reconnaissances ayant été effectuées pendant lajournée par les officiers, les deux bataillons du régiment relèvent deux bataillons (dont un enpremière ligne) du 29e R. I.

▪..........28 décembre au 5 janvier 1917. — Aménagement et garde du secteur. Les deux bataillons durégiment alternent entre eux pour le service. Le bataillon au repos va au camp du Satyre et détachedeux compagnies à Fay.

▪..........6 janvier. 1917 — Modification du secteur du régiment. Le 5e bataillon (sauf deux compagnies, la 18e etla 19e, qui restent à Fay) fait mouvement dans la matinée, du camp du Satyre au camp SaintMartin sud et nord et au bois Robert où il cantonne.Les deux compagnies de mitrailleuses du régiment sont relevées par deux compagnies demitrailleuses du 218e R. I.

▪.........7 janvier. — Le 249e est cantonné au camp Saint-Martin sud et nord et au bois Robert, deuxcompagnies à Fay.

▪.........10 janvier au 9 février. — Aménagement et surveillance du sous-secteur de Belloy. Les bataillonsalternent tous les six jours pour le service. A signaler pendant cette période :

.▪.........10 février. — Le 5e bataillon se porte de Fontaine-lèsCappy à Lamotte-en-Santerre par Proyart et y reste jusqu'au 13 inclus.

▪.........12 février. — Le 6e bataillon est relevé dans la nuit du 12 au 13 par des éléments de la 149ebrigade anglaise et se rend à Fontaine-lès-Cappy où il séjourne jusqu'au 13 inclus.

▪.........14 février. — Le 18e C. A. est relevé par un C. A. anglais ; le régiment est dirigé sur Doméliers(Oise) où il cantonne jusqu'au 5 mars 1917.

▪.........6 mars. A cette date, le régiment estdirigé sur Lawarde-Mauger (Somme) où il cantonne jusqu'au 23 mars 1917.

▪........Du 24 mars au 16 avril. — Le 18e C. A. fait partie de la Xe armée, qui doit prendre part àl'offensive de l'Aisne. Le régiment est dirigé par étapes vers son point de rassemblement ; ilcantonne successivement à Thieux (Oise), Fouillouse, Montceau, Rully, Levignen, Beauval,Bonne, Brécy, Villers-sur-Fère, fermes Montagne et environs à l'ouest du camp de ChéryChartreuve, Glennes où il arrive dans la nuit du 15 au 16 avril 1917.▪.......16 avril. — . Elle est en formationde combat sur le plateau de Paissy et seul le 144e est engagé.

▪....... — Le 21 avril, le régiment est enlevé en automobiles et déposé à Beaurieux ;reconnaissance immédiate du secteur du moulin de Vauclerc et, dans la nuit, le 5e bataillon relèveun bataillon du 43e R. I. pour continuer l'attaque ; le 6e bataillon est en soutien.

▪....... Le 25 avril, à la pointe du jour, un court bombardement est déclenché sur nostranchées, immédiatement suivi d'une violente attaque que nos admirables poilus ont aussitôtenrayée, infligeant à l'ennemi des pertes sérieuses. Relevé dans la nuit du 28 au 29 avril, par unbataillon du 57e, le régiment appuie vers l'ouest pour occuper le secteur de Hurtebise où le 6ebataillon relève un bataillon du 123e et le 5e bataillon est placé en soutien derrière le 6e bataillon.

 7 - Évacué blessé le 24 avril 1917 à Craonnelle. Plaie du pavillon de l'oreille droite par éclat d'obus (Chemin des Dames)

Blessures de guerre http://87dit.canalblog.com/archives/2015/01/22/31362869.html

Offensive Nivelle https://www.chemindesdames.fr/fr/le-chemin-des-dames/histoire/focus-sur/lattaque-du-16-avril-1917-de-craonnelle-la-ferme-du-temple

Alors que Jean Marie se trouve dans le secteur Craonnelle le 24 avril 1917 , il est blessé par un éclat d'obus touché au pavillon de l'oreille Il est emmené dans un premier temps dans un poste de soins puis est évacué sur un Hôpital Temporaire après un peu plus de 2 mois de convalescence. Il rejoint le dépôt du 249e RI et repart au front le 4 juillet 1917

Historique du 249e régiment d'infanterie https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6228240x.texteImage

 8 - Reconnu : maladie aggravée en service commandé (tuberculose pulmonaire) le 25 juillet 1917 en Alsace

La tuberculose pendant la Grande Guerre

http://guerre14.e-monsite.com/medias/files/tuberculose-14-18.pdf

La Grande Guerre s’accompagne d’une recrudescence de la mortalité tuberculeuse. De 1906 à 1918, la France passe du cinquième au deuxième rang des pays les plus exposés d’Europe.

La vie dans les tranchées est particulièrement éprouvante, le surmenage physique, l’irrégularité des repas,surtout par mauvais temps. Au-delà du danger des armes, de l’artillerie et des gaz de combat, le froid et l’humidité provoquent des affections pulmonaires et, pour les cas les plus graves, la tuberculose.

la difficulté à dépister les premiers symptômes, la réintégration des tuberculeux réformés avant guerre… autant de facteurs qui, pendant la guerre, vont favoriser le développement de l’épidémie. « Entre 1914 et 1918, 150.000 cas avérés sur 400.000 cas suspects sont diagnostiqués dans les armées françaises, causant 40.000 morts.

Cette maladie a touché en premier lieu les bovins, puis, selon les études menées, s’est transmise à l’humain par ingestion de lait ou de viande infectés. Elle atteint majoritairement les poumons, provoque de fortes fièvres, une toux chronique et des difficultés respiratoires

 9 - René Marie LE NOACH décède des suite de tuberculose pulmonaire contracté en service le 14 mai 1918

'René n’est pas mort au combat. Il est décédé à son domicile à Keriacob-bras" dans la commune de Plogonnec à l’âge de 23 ans, dix mois après avoir été réformé pour tuberculose pulmonaire sa maladie ayant continué à s'aggraver..Bien que mort à domicile, d'une maladie qu'il avait déjà, même si cela s'est aggravée durant sa période de mobilisation, il n'a pas juridiquement le statut de "Mort pour la France".Toutefois l son nom a été gravé sur les monuments au mort de la commune de Plogonnec.

Mais pourquoi René n’a-t-il tout simplement pas été reconnu comme "Mort pour la France" ? "L'armée ne pouvait enregistrer ces décès puisqu'ils survenaient lorsque les soldats n'étaient plus dans ses rangs. Donc si personne n'a fait de démarche auprès de l'armée pour faire connaître, puis reconnaître ce décès imputable aux faits de guerre, cet homme est effectivement un oublié", explique Franck David. "L'historien Antoine Prost, le spécialiste de la question, estime qu'il y aurait ainsi plusieurs dizaines de milliers de soldats non morts pour la France oubliés des statistiques et des registres", précise-t-il.

Sources https://www.france24.com/fr/20171021-grande-guerre-grand-oncle-mort-france-reconnaissance-100-ans-monument-bretagne