Gérôme MarieTROLEZ

 1 - le conseil de révision 1892

Jérôme passe le conseil de révision à Quimper avec les jeunes hommes de la classe 1892. Son signalement sur le registre matricule n° 2757 indique : yeux châtains, cheveux et sourcils blonds, front ordinaire, nez petits, bouche grande, menton rond, visage ovale, taille 1,66 m, degré d'instruction générale « 0 ». Jérôme ne sait ni lire ni écrire, L’assemblée qui comprend, entre autres, un représentant de la Préfecture, un élu du Conseil Général, un représentant de l’Armée et un médecin le déclare bon pour le service et néanmoins dispensé. Il est en effet l’aîné de sept enfants, et la loi militaire en vigueur lui permettra d’être libéré au bout d’un an de service militaire, à condition qu’il en fasse la demande.

 2 - Service militaire 1893

L’année suivante, le 11 novembre 1893, il est incorporé au 118ᵉ régiment d'infanterie de Quimper Son service militaire se passe normalement, il est soldat de 2ᵉ n° de matricule 4014 . Étant classé comme soutien de famille, il bénéficie d’une libération anticipée et est envoyé en disponibilité le 25 septembre 1894, muni d’un « Certificat de bonne conduite ». Comme tout soldat ordinaire libéré de l’Active, il passe dans la Réserve du régiment, c'est-à-dire mobilisable au régiment d'infanterie de Laval puis au 6e Régiment d'infanterie Coloniale de Brest. Le 1er novembre 1896 il passe dans la réserve de l’armée active

Il effectue une période militaire au 101e R.I. Du 14 mai au 10 juin 1900.et au 124e R.I du 20 avril au 17 mai 1903. Et passe dans l'armée territoriale au 86ᵉ régiment territoriale d'infanterie le 1er octobre 1906, Jérôme est domicilié le 23 mars 1909 au village de « KERVOYEN » Ergue Armel Quimper, il effectuera une période d'exercice du 23 novembre au 1er décembre 1909 au 86e RI Il passe dans la réserve de l'armée territoriale le 22 avril 1915 (art 48)

 3 - Jérôme, 42 ans, est mobilisé au 86ᵉ RIT de Quimper en août 1914

lors de la mobilisation en août 1914, Jérôme à 42 ans, il ne rejoint le 86e RIT que le 1er décembre 1914

Parcours du 86e RIT

,Les régiments d'infanterie territoriale ne devaient pas coopérer aux opérations en rase campagne ; le plan de mobilisation ne le prévoyait pas. Les dits « territoriaux » que l'on surnommait aussi les "pépères" en raison de leur âge sont initialement prévus pour assurer un service de garde et de police dans les gares, les villes, les frontières, sur les voies de communication et à l'occupation et à la défense des forts, des places fortes, des ponts et autres lieux sensibles. Mais les circonstances firent rapidement qu'ils furent engagés dans la bataille, du moins avec une participation indirecte aux combats. Ils furent chargés des travaux de terrassement et de l'entretien des tranchées et boyaux, de fortification, de défense, de l'entretien des routes et des voies ferrées à proximité du Front. Ils formèrent aussi les détachements chargés de suivre l'armée pour explorer et nettoyer le champ de bataille, ramasser, identifier et ensevelir les cadavres, récupérer le matériel abandonné, arrêter et escorter les soldats allemands isolés ou blessés, garder les camps de prisonniers... Ils sont également chargés des corvées de ravitaillement et autres missions de soutien aux troupes de première ligne, parfois sous les bombardements et les gaz. Au fil des mois, on leur confie de plus en plus la garde dans les tranchées de première ligne dans des secteurs dits « calmes », le mitraillage des lignes allemandes par tirs indirects, l'occupation des tranchées de départ, en soutien des divisions d'attaque. Un nombre important de territoriaux perdirent la vie dans ces actions méconnues

MOBILISATION

Au lendemain de la mobilisation, les réservistes affluent au casernement. Après la présentation au Drapeau, les quatre bataillons du 86e RIT aux complets se dirigent vers Brest dans la nuit du 5 au 6 août 1914, et sont affectés à la défense de la place. Au début du conflit, Hervé et ses camarades sont donc principalement affectés à la garde des voies et réseaux, des places fortes et chargées de tous les travaux se rapportant au conflit. Le régiment s'embarque pour Paris le 24 août. Le 86ᵉ RIT fait alors partie des troupes de défenses du Camp Retranché de la capitale. L'attaque de la 6e Armée française ayant arrêté la marche des armés allemands, la bataille de la Marne rend de nouveau disponible les quatre bataillons du 86e RIT qui débarquent le 16 septembre à Provins. »

PROVINS (16 septembre 1914 — 7 octobre 1914)

Le 86e RIT parcours les champs de bataille désertés de la Marne entre Château-Thierry et Épernay. Le mouvement commencé le 21 septembre est jalonné en son centre, par Villiers-Saint-Georges, Esternay et Montmirail ; il s'achève le 1er octobre sur la ligne Nesles – Condé-en-Brie - Saint- Martin d'Ablois Les champs de bataille sont. Jalonné de milliers de chevaux, et de bétail, d'immenses quantités d'armes, de munitions, d'effets de tous genres, et... un chameau est ainsi récupéré.

Le 7 octobre, le régiment reçoit l'ordre de se porter par étapes dans la Montagne de Reims

Après quelques jours passés à Mailly-Champagne. Les 4 bataillons du 86e entrent successivement dans Reims ; le 4 novembre 1914 le régiment s'y trouve tout entier et passe à la 52e division Alors commence une longue période de travaux acharnés et de vie difficile : les défenses des différents secteurs de Reims sont l'œuvre du 86e RIT.

 4 - Jérôme arrive au dépôt du 86ᵉ RIT de Quimper le 1er décembre 1914

Jérôme n'ira pas au front, il resta au dépôt du 86e RIT à Quimper pendant 3 mois avant d'être renvoyé dans son foyer au lieu dit "Kervouyen" dans la commune d'Ergue Armel comme père de 6 enfants le 9 mars 1915

 5 - Renvoyé dans ses foyers comme père de 6 enfants le 9 mars 1915

Il est démobilisé le 12 septembre 1919, se retire à Ergue Armel

Campagne contre l'Allemagne du 1er décembre 1914 au 9 mars 1915 .