Lucien, LouisLEFEVRE

Classe 1914.Signalement : Yeux marrons, cheveux châtains, taille 1 m 72.Incorporé le 1 er septembre 1914. Arrivé au corps le 6 septembre 1914, au 132 e Régiment d'Infanterie. Campagnes intérieures (classes) jusqu'au 10 janvier 1916.

Passé aux armées actives (le front), avec le 132 e Régiment d'Infanterie le 11 janvier 1916.Passé au 274 e Régiment d'Infanterie le 20 novembre 1916 (dissout en décembre 1917).Passé au 25 e Régiment d'Infanterie le 11 décembre 1917.Passé à la 12 e Section de Commis et Ouvriers d'Administration le 27 janvier 1919.

Du 1 er janvier au 31 mai 1916, le 132 e RI prend la défense d’un secteur au Nord-Est d’Aubérive. Il cantonne au camp Berthelot près de Mourmelon.Du 14 au 27 juin 1916, le 6 e corps d’armée envoyé à Verdun résiste aux plus formidables attaques de l’ennemi. Le 132 e a la mission de défendre les ravins boisés des croupes à l’ouest et au sud du fort de Vaux à partir du tunnel de Tavannes. Les bataillons y sont engagés successivement dans des conditions très critiques. Le terrain confié à ses soins est conservé par lui malgré de lourdes pertes. Engagés très près du fort de Vaux, qui, à ce moment-là, est tombé aux mains de l’ennemi, les trois bataillons sont pris de 3 côtés sous le bombardement de l’artillerie et le tir des mitrailleuses.Dès 1914, le 274 e Régiment d'Infanterie avait son casernement, ou lieu de regroupement à Rouen, il compose la 5 e Division d'Infanterie.En 1916, engagement dans la Bataille de Verdun. De juin à septembre : bois de la Caillette, puis la Woëvre, au sud de Verdun (Vaux lès Palameix). En décembre, à nouveau Verdun (secteur de Bezonvaux, village détruit, et du fort de Tavannes)En 1917, repos en début d'année, puis l'Aisne (Ailles) d'août à décembre, jusqu'à la dissolution du régiment (probablement due aux mutineries de 1917).De l'arrivé au 25 e Régiment d'Infanterie, le 11 décembre 1917 au 3 mars 1918 : combats dans la région sud de Verdun, avec occupation d’un secteur vers les Eparges et Haudiomont. C'est certainement à cette époque, lorsqu'il pouvait se replier de la forêt des Eparges vers la vallée de la Meuse à l'ouest, que le soldat Lucien LEFEVRE venait, avec ses camarades, pour laver leur capote pleine de boue, dans la fontaine de Génicourt sur Meuse. Ils se mettaient à deux pour la tordre et la remettre aussitôt sur leur dos. Le 10 décembre, un violent bombardement cause des pertes sensibles au T.C. du régiment, stationné au camp des Douzains. Un des petits postes, accroché à la crête des Combres, met en fuite le 17 janvier 1918 une forte patrouille ennemie qui voulait l’enlever. Pendant près de quatre mois, dans ce secteur pénible, 25e et 2e régiments d'infanterie alternent ainsi par période de 10 jours, luttant énergiquement contre l’ennemi, l’eau, la neige, la terre qui croule, le froid qui dépasse parfois -20 °C.Du 3 mars au 23 mai 1918 : retrait du front, mouvement vers Sommedieue. À partir du 21 mars, occupation d’un secteur vers Bezonvaux et le bois le Chaume (au nord-est de Douaumont), étendu à gauche, le 26 mars, jusque vers Beaumont. Le 21 mars, la garde du bois des Caurières, (1,2 km au nord-ouest de Bezonvaux) que les bombardements perpétuels ont transformé en chaos, est confiée au régiment. Dès l’arrivée, l’artillerie ennemie de tous calibres fait rage, ne laissant aucun répit aux garnisons de première ligne. l'ennemi qui occupe les jumelles d'Ornes, bombarde sporadiquement le village de Bezonvaux.Le 30 mai 1918, "le soldat mitrailleur Lucien LEFEVRE, d'un grand sang froid au cours d'un mouvement délicat, a ramené dans nos lignes un sous-officier blessé et la mitrailleuse qu'il avait."

Croix de Guerre 1914 -1918 suite à la citation du 12 juin 1918 pour acte de bravoure le 30 mai 1918, puis Croix du Combattant.Ni blessé, ni tué durant les quatre ans de guerre, dont deux passées au front en première ligne : cela paraît inouï !

A 17 h, au rez de chaussée, dans sa salle, 145 route de Darnétal, à Rouen.Cérémonie relieuse à l'église Saint Hilaire de Rouen.Inhumé au cimetière des Hogues (27).